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Partons en rêve un peu loin dans l'espace et le temps, à Montréal au début du 20 eme siècle. C'est le contexte de cette histoire assez fantasque qui évoque les feuilletons à faire pleurer dans les chaumières qui paraissaient dans les journaux du début de ce siècle.

La canadienne Heather O'Neill concocte quelque chose comme un étrange mélange de genres. Du roman social, plutôt coquin, un « opéra de quat'sous », parfois très sordide avec criminalité, parrains de mafias, prostituées, bouges infâmes et paradis artificiels. « Sans famille » ou « Oliver Twist » au Québec avec plus de sexe et de drogue.

On suit les aventures de Rose et Pierrot, deux orphelins maltraités dans une institution catholique. Ils ont un réel potentiel artistique et tombent amoureux au premier regard comme Roméo et Juliette. Séparés, ils n'auront de cesse de vouloir se retrouver après s'être croisés, frôlés pendant au moins trois cents pages, avant les grandes retrouvailles....et c'est loin d'être fini pour les montagnes russes émotionnelles.

Ce genre d'aventures au fil de la plume, avec coups de théâtre et revers de fortune en cascades, dans un registre tout en excès n'est pas du tout mon genre littéraire préféré, mais j'apprécie la performance .

J'ai, à vrai dire, cherché un sens à cette histoire, au delà de l'anecdote. Dénonciation sociale ? Féminisme assumé et décomplexé ?...éloge des artistes, du monde du spectacle et des moments de rêves qu'il procure? jeu intertextuel malicieux avec références culturelles multiples et universelles ? Peut-être un peu tout cela à la fois ou plus simplement , juste un divertissement sans prétention. A vous de voir !

Au passage, j'ai découvert avec la traduction pas très heureuse, hélas, qu'il y avait un anglais du Canada avec ses petites particularités . On en apprend tous les jours avec les opérations « masse critique », et je remercie Babelio et les éditions du Seuil pour ce moment de lecture.



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"Les enfants de coeur", également publié en France avec le titre "Hôtel Lonely Hearts", m'a attirée dès que je l'ai aperçu sur l'un des rayons à la bibliothèque. La couverture est sublime.

Je souligne également la jolie calligraphie en début de chaque chapitre.

"Les enfants de coeur", ce sont Rose et Pierrot, qui ont grandi ensemble dans le même orphelinat, unis à jamais et ce même quand le destin va les séparer. Leur personnalité fantasque va les conduire chacun vers des chemins différents, pour se rejoindre sur la route du monde du spectacle et des organisations criminelles. Les événements se déroulent à Montréal, dans la première moitié du XXe siècle, notamment pendant la Grande Dépression (provoquée par le Krach de 1929).

Quand j'ai commencé ma lecture, c'était plutôt mal parti (la faute aux nombreuses scènes de sexe). Puis, finalement, le style de narration m'a séduite et je me suis laissée porter par cette histoire funambulesque.

Je vais d'abord évoquer ce qui ne m'a pas plu. À commencer par le contexte historique et socio-économique : il n'est en effet pas du tout développé et ne sert que de "support" pour le déroulement de l'histoire. Quand un livre est qualifié des termes "fiction historique" ou "romance historique", je m'attends justement à ce que la période de l'Histoire dans laquelle se déroule les événements soit un minimum approfondie, bien implantée.

Mais ce qui fait essentiellement défaut au récit, c'est le rapport à la sexualité, quasiment omniprésente dans la première moitié du livre. D'autant plus que l'autrice dépeint ces passages de manière très étrange, salace et quelquefois malaisante. Quand il s'agit de décrire le tournage d'un film porno, je peux comprendre l'emploi de certains termes crus. L'autrice n'y va pas avec des pincettes, décrit l'acte franchement, sans la moindre émotion. Alors quand il s'agit du viol d'un enfant, ça devient très très incommodant et malsain. Même quand il y a de l'amour dans l'air, il n'y a rien de romantique, rien de poétique. Elle dépeint des rapports à l'état brut, instinctifs (impulsifs ?), animaux. Elle ne lésine pas non plus sur les détails, dont j'aurais très bien pu me passer. de ne pas savoir, par exemple, que Pierrot en a une plus grosse que la moyenne et que sa copine prostituée (donc très expérimentée sur la chose) en reste abasourdie parce qu'elle n'en avait jamais vue une pareille, n'aurait pas du tout changé le cours de l'histoire...

Mais, paradoxalement, entre ces passages libidineux, la plume de l'autrice se révèle être très élégante, poétique, onirique. Elle reste en revanche détachée de ses personnages et de leurs ressentiments, et c'est certainement à cause de cet aspect que je n'ai moi-même rien ressenti, mais j'ai pu relever quand même de très nombreux beaux passages.

Le style de narration très fantaisiste, ainsi que la personnalité dilettante de nos deux amoureux, apportent à l'histoire une atmosphère qui se veut plutôt "théâtrale", biscornue, bohème, volage. C'est assez original, très particulier. J'avoue avoir eu quelques difficultés à m'y faire au début. L'histoire dans son ensemble est quand même tragique (maltraitance, viol, prostitution, toxicomanie, pauvreté et misère sociale, crime et trafic de drogue) mais je n'ai jamais réussi à le percevoir ainsi. J'ai fini par me dire que c'était voulu par l'autrice, qu'elle ne voulait pas tomber dans le dramatique. J'ai donc accepté et ai pu m'imprégner de cette ambiance particulière.

Dans l'ensemble, j'ai bien aimé. Mais je me rends compte en me relisant à l'instant que mon avis est quand même assez mitigé et je ne pensais pas qu'il le serait autant quand j'en ai commencé la rédaction... Je garde pourtant encore maintenant l'impression d'un bon moment, avec plus d'aspects positifs que négatifs. C'est très bizarre cette sensation d'avoir aimé un livre pour lequel j'ai finalement pas mal à lui reprocher...
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La drogue, le sexe et la prostitution dans ce qu'ils ont d'abjectes, voilà ce que Rose et Pierrot doivent affronter, victimes d'une société qui a abandonné ses orphelins aux mains de personnes peu charitables voire déséquilibrées. Pourtant, une légèreté se dégage de ces personnages doués pour le spectacle, celui que l'on donne, en se donnant avec candeur et obstination.
L'auteure ose une poésie dans ce monde-là, avec des comparaisons truculentes, des digressions spontanées d'abord hors sujet puis qui nous y ramènent finalement, des passages où des coïncidences se tissent et des dialogues de sourds se répondent.

Une histoire dense, travaillée, sans concession, et pourtant qui avance avec grâce.
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Voilà un conte, une fable, que dis-je : une métaphore littéraire ! Mais pas que. Car Les enfants de coeur d'Heather O'Neill – traduit par Dominique Fortier – nous emmène sur les pas (de danse) de Rose et de Pierrot, démarrant comme une belle histoire pour enfant avant de s'éloigner peu à peu de la romance attendue… Et c'est tant mieux !

Car ces enfants de coeur sont loin d'être des enfants du bon dieu : tous deux élevés dans le même orphelinat, Rose et Pierrot vont développer en parallèle leurs dons artistiques et poétiques, tomber amoureux, se quitter puis se retrouver en grandissant. Voilà pour le côté pile ; Côté face, c'est le vol, la rapine, le sexe sulfureux, la drogue et même le meurtre. Loin d'être des pauvres orphelins Baudelaire, Rose et Pierrot sont des conquérants opportunistes de la Grande Dépression, qui de Montréal à New-York vont appliquer avant l'heure le conseil du grand Charles et comprendre que « la misère serait moins pénible au soleil ».

Il y a dans Les enfants de coeur une constante confrontation entre une histoire poétiquement romancée, et des twists néfastes qui viennent la percuter, le tout parsemé de passages délicieusement subversifs. Cela fonctionne, même si cela tire parfois un peu à la ligne et si les réflexions de fond que distille ci-et-là Heather O'Neill (sur la place des femmes, la nécessaire émancipation des enfants, la religion ou la réussite) sont peut-être un peu trop nombreuses. Mais l'histoire est atypique et les personnages délicieusement attachants, prenant de plus en plus d'épaisseur au fil des pages. Une jolie découverte donc.
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Un magnifique roman qui nous plonge dans les bas-fonds de Montréal au moment de la Grande Dépression, une période terrible avec son lot de misère, de drogue, de prostitution...malgré ce contexte sombre le livre est lumineux, une histoire, je devrais dire un conte (pour adulte) dont la tragédie n'est pas que tristesse, beaucoup de joie et d'innocence des deux personnages principaux, Rose et Pierrot, enfants abandonnés et maltraités dans un orphelinat.
Tous deux trouvent la force de rêver, de rire, d'apporter de la joie aux personnes qu'ils rencontrent, sans oublier de s'aimer, cette innocence, cette féerie qu'ils produisent leurs attirent aussi la cruauté de certaines personnes.
Tout tient dans l'écriture un peu magique de l'auteur, son regard naïf parfois tendre souvent cru. J'ai eu de l'empathie pour Rose avec sa volonté, son insolence, son féminisme mais j'ai surtout aimé la candeur de Pierrot.
C'est un roman magnifique, empli de poésie, de passion et aussi de sexe d'où le conte pour adulte.
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J'ai dévoré ce roman qui réussit le pari d'alterner entre poésie et dureté avec brio !
L'histoire débute dans un orphelinat de Montréal où les enfants sont punis pour les fautes de leurs mères adolescentes qui ont cédé aux péchés de la chair par crédulité ou pour mettre fin aux harcèlements des garçons...
Rose et Pierrot sont deux enfants solaires et fantasques, elle illumine une pièce par ses danses et ses pantomimes et il peut enivrer un public en jouant un air de piano inégalable. Ces deux petits prodigues sont attirés d'emblée l'un par l'autre sans rien connaître de l'amour, puisqu'ils n'en n'ont jamais reçu de la part des soeurs de l'orphelinat et n'ont aucune famille. Leurs beautés et leurs tempéraments rêveurs ont tendance à attirer la cruauté des autres qui veulent les garder sous leurs coupes...
On s'attache follement à ses deux personnages qui vont devoir affronter la pauvreté, l'injustice, la violence, la prostitution, la drogue et essayer de survivre et de réaliser leur projet fou ! Rose est une héroïne résolument féministe, elle en a marre d'être traité comme un objet et veut s'imposer dans un monde dominé par les hommes, même si elle devra s'endurcir pour gagner son indépendance.
Le récit n'est jamais convenu ou prévisible, on oscille entre conte et tragédie. Un brin lubrique, poétique, romantique, cynique pour un résultat magnifique et original !
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Les enfants de coeur de Heather O'Neill est une immersion dans les bas-fonds du Montréal du début du XXème siècle avec les rêves comme seules armes face à la misère et à la violence du monde. J'ai beaucoup aimé ce roman.

Pierrot et Rose ont grandi côte à côte dans un orphelinat de Montréal. Brutalisés et humiliés, les deux enfants se réfugient dans leur monde imaginaire, un monde où il est possible de valser avec un ours. La vie va les séparer, l'un adopté pour animer la vie d'un vieil homme très riche et affreusement seul du nom d'Irving et l'autre, employée comme gouvernante dans une famille de la petite bourgeoisie, les McMahon. Pierrot ne cessera de penser à Rose et Rose ne cessera de penser à Pierrot, comme si leurs destins étaient liés à tout jamais. Chacun d'eux traversera bien des épreuves sans jamais se départir pour autant de leurs rêveries jusqu'à en faire une réalité…

Heather O'Neill nous livre un texte d'une extrême dureté dans des atours poétiques incroyables. de bout en bout du roman, Pierrot et Rose luttent contre la misère, une misère sociale accentuée par la Grande Dépression et par la guerre. Ils nous entraînent dans les bas-fonds de Montréal, dans les milieux de la prostitution et de la drogue, malgré la violence qu'ils subissent, ils n'oublieront cependant jamais de rêver. Pierrot qui est un pianiste hors pair, envoûtera le public d'un petit cinéma de quartier et Rose, quant à elle, deviendra la maîtresse d'un puissant patron de boîtes de nuit Monsieur McMahon. Tous les deux sont des personnages fantasques et c'est cette fantaisie que les sauve, qui les maintient en vie. le récit est poétique et assez mélancolique, tout en nuances de gris et de noir avec quelques petites étincelles dans le brouillard comme les étoiles et les rêves auxquels nos héros se raccrochent. La plume de l'auteure est belle dans l'ensemble même si elle surprend par ses embardées lubriques à plusieurs reprises, j'ai trouvé d'ailleurs que ça détonait par rapport à l'atmosphère générale du roman. Pierrot et Rose sont des enfants du désamour, nés de relations qui sont tout sauf sentimentales, abandonnés par leurs mères respectives et placés auprès de religieuses rigides voire cruelles. Tous les deux subissent des maltraitances sexuelles et ne parviennent pas à voir l'amour autrement que comme des étreintes brutales bien souvent dénuées de désir. Ils ont une image complètement faussée de l'amour qu'ils perçoivent comme un traumatisme. A travers le personnage de Rose, l'auteure évoque le statut des femmes dans la société du début du XXème siècle. Rose est traitée comme un objet, elle ne doit pas avoir d'opinions ni même poser la moindre question sur les affaires des collaborateurs de son amant lors des dîners. La façon dont elle se comporte gêne bien souvent la gente masculine et impressionne les personnes avec qui elle se lie d'amitié. Rose est brillante et intrépide, elle élabore des plans surréalistes, elle parvient à époustoufler son monde en donnant vie à ses mondes imaginaires. Rose est un personnage puissamment féministe qui se joue des hommes pour gagner sa liberté, c'est une incarnation fougueuse de la volonté d'émancipation des femmes.

Les enfants de coeur a la saveur d'un conte par l'imaginaire qu'il déploie et la force dramatique d'une tragédie par la fatalité qui semble peser sur ses personnages. L'auteure nous ballade entre rêve mélancolique et réalité crue dans les destinées foudroyantes de Rose et Pierrot. J'ai beaucoup aimé ce roman saisissant, à la fois lugubre et poétique.
Lien : https://thebookcarnival.blog..
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Je découvre enfin l'univers d'Heather O'Neill et j'ai à présent hâte de la rencontrer dans le cadre du Festival America !

Les enfants de coeur raconte l'histoire de deux êtres qui se sont rencontrés, croisés, quittés, retrouvés. Ce roman met en avant ces rencontres qui changent une vie, ces rencontres manquées, ces rencontres à retardement.

Tout commence mal pour nos deux héros qui se retrouvent au sein d'un orphelin dirigé par des bonnes soeurs cruelles ou indifférentes au malheur de ces enfants. Rose et Pierrot tombent amoureux mais le destin en a décidé autrement et ils prennent des routes différentes, des routes qui les amènent sur des chemins tortueux, difficiles, remplis d'espoir et parfois de désillusions.

J'ai beaucoup aimé la narration de ce livre qui alterne l'intrigue centrée sur Rose et celle sur Pierrot, j'ai aussi adoré cette manière quasi onirique de nous conter leur histoire. Par la même la narration poétique permet de contrebalancer l'aspect tragique de l'intrigue.

Ainsi Les enfants de coeur se révèle être un roman où le drame est omniprésent. J'ai parfois trouvé que le destin s'acharnait beaucoup trop sur ces deux êtres qui -au départ- étaient si candides, et ce au point de changer radicalement leur personnalité. Telle une métaphore, cette histoire nous démontre à quel point la vie peut éprouver les êtres. J'avais envie parfois d'un peu de lumière pour ces deux protagonistes.

En définitive, un roman où l'émotion est reine, où le drame est roi et où le lecteur suit avec passion les péripéties de deux êtres attachants.
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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Au début de XXème siècle, à Montréal, deux enfants sont abandonnés dans un orphelinat. Comme tous les autres enfants, ils seront respectivement baptisés Marie et Joseph. Chacun aura droit à un surnom, afin d'être distingué dans la masse.
La petite Rose et le petit Pierrot vont, au fil du temps, éprouver beaucoup d'affection l'un pour l'autre, jusqu'à leur séparation à l'adolescence. Rose ira s'occuper des enfants McMahon, tandis que Pierrot - plus chanceux - sera adopté par le riche et solitaire Monsieur Irving.
Après une enfance difficile à l'orphelinat (abus sexuel pour Pierrot et maltraitance physique pour Rose) d'autres terribles épreuves les attendent sur des chemins séparés avant de pouvoir finalement se retrouver (drogue, prostitution) Rien ne leur sera épargné …
Si l'intrigue de Heather 0'Neill est très loin d'être fade, l'écriture - hélas - ne m'a pas séduite outre mesure … En effet, en dépit de faits particulièrement dramatiques, voire tragiques, j'ai trouvé le style narratif beaucoup trop factuel et relativement dépourvu d'empathie … Pas de coup de coeur donc, plutôt déçue même …
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Une lecture partagée !

Elle n'est pas mitigée, juste partagée. J'ai globalement aimé. Elle est belle, un peu crue et en même temps tellement poétique. Si je me suis plongée rapidement, l'évolution des personnages et de l'histoire m'a perdue. La fin reste superbe, elle a bien failli m'arracher une larme.

“Ces jeunes filles avaient gâché leur vie entière pour cinq minutes plaisantes dans un escalier de service. Maintenant, un étranger dans le ventre, elles avaient été envoyées se cacher par leurs parents, tandis que les jeunes pères continuaient de vaquer à leurs occupations, se baladaient à bicyclette et sifflaient dans leur bain. C'était pour cela qu'on avait construit cet édifice. Par immense bonté pour ces misérables gueuses.”

Rose et Pierrot sont deux orphelins, tous deux ont été abandonnés dans les rues froides de Montréal. Ils ont été récupérés par les soeurs dans un orphelinat. Ils vivent séparés par des dortoirs : les filles dans les dortoirs des filles et les garçons chez les garçons. Les nonnes voient une amitié naître entre eux, elles y voient un amour naissant. C'est intolérable. de l'amour volage, ils sont nés, rien de bien ne peut naître de l'amour. Une histoire bien crue sans enrobage, un peu à la Charles Dickens !


“Rose le regarda intensément pendant un bref instant. Et puis elle baissa de nouveau les yeux vers le papier, où elle griffonna quelque chose. Elle le leva ensuite et, au haut de la page, en lettres carrées, on lisait : LA GRANDE FANTASMAGORIE DES FLOCONS DE NEIGE.”

“Né n'importe où ailleurs, il aurait été un prodige musical. Mais comme il avait grandi dans un orphelinat, il jouait du piano au réfectoire à l'heure du souper.“

Rose et Pierrot sont des personnages très atypiques, un peu comme des funambules entre rêve et réalité. Ils ont normaux et en même temps, ils ont un petit quelque chose d'extraordinaire. Ils sont fascinants. Leur évolution ne m'a pas plu. Je ne sais pas, c'était peut-être beaucoup trop loin de ce que j'imaginais.

“Tous les jours, des bébés étaient abandonnés sur les marches de l'église. Les poings du petit s'ouvraient et se refermaient comme de pensives anémones de rêves.”

La plume de l'auteure est entre la brute de décoffrage et la poésie. C'est un peu comme un oxymore (je ressors mes figures de style de français du collège). D'ailleurs, l'auteure utilise beaucoup de figures de style, une reine de la métaphore. C'est très imagé et magique.

En résumé : C'est une lecture partagée avec des personnages fantasques. Leur évolution m'a légèrement perdue mais je suis en pâmoison devant la plume de l'auteure. Elle est très imagée. La fin est juste et belle.

Lien : https://lesparaversdemillina..
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