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J'admire énormément Kenzaburo Oé, né en 1935. L'écrivain révolté et dérangeant mais aussi poète et humaniste ; l'intellectuel engagé contre le nucléaire et le nationalisme mais aussi le père de Hikari, handicapé mental devenu compositeur.

J'ai lu uniquement le discours de réception du prix Nobel 1994 intitulé aussi "Moi, d'un Japon ambigu". Il permet de se faire une idée de son univers en quelques pages limpides. le texte est clair et sobre. Kenzaburo Oé commence par évoquer son enfance au coeur de la forêt sur l'île de Shikoku pendant que la guerre fait rage. La forêt est source d'apaisement. Il lit Les Aventures de Huckleberry Finn et le Merveilleux voyage de Nils Holgerson à travers la Suède. Oé voulait apprendre le langage des oiseaux comme Nils. C'est son fils Hikari, retardé mentalement qui réalisera cette expérience et deviendra compositeur. Depuis l'enfance, Kenzaburo Oé vit donc en littérature. Il se sent plus proche d'un Keats que d'un Kawabata, son compatriote nobélisé en 1968. Celui-ci s'était présenté ainsi : "Moi d'un beau Japon". Oé le respecte mais il prend ses distances avec lui en disant Moi d'un Japon ambigu et en s'exprimant en anglais. Pour Oé le Japon moderne est fondamentalement déchiré depuis 1868 entre l assimilation et le rejet de l'occident, ce qui a conduit le Japon au pire. Les Japonais doivent assumer ce passé en particulier leur rôle d'envahisseur de l'Asie tout en maintenant la part d'ombre difficile à comprendre des occidentaux. A l'ère post-moderne (on est en 94) l'ambivalence est toujours là dans la prospérité économique et l'hyperconsommation, mais aussi dans la contestation du serment de non-belligérance fondateur du Japon de l'après-guerre, il faut être vigilant.
Oé rend hommage à son mentor Kazuo Watanabe, spécialiste de la littérature française de la Renaissance. Au milieu de la dernière guerre et du fanatisme patriotique, il se démenait pour ajouter l'humanisme aux conceptions traditionnelles des japonais quant à la beauté et à la nature. Il a traduit Rabelais en japonais et lui a enseigné le "réalisme grotesque". Enfin Kenzaburo Oé clôt son discours par un touchant retour à la musique d'Hikari.
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Pour voyager léger lors d'un trajet en train, j'ai choisi des "petits" livres à la médiathèque – sans vérifier le contenu. Celui-ci a été une petite déception, car il n'a rien à voir avec un roman : il contient le discours de réception du prix Nobel, suivi du texte de trois conférences.
Il n'en est pas moins intéressant, et m'a appris quantité de choses sur le Japon et sa littérature - mais pour être honnête, le sujet ne m'a pas passionnée. Quelques passages toutefois m'ont particulièrement accrochée.
Dans son discours de réception du prix Nobel, Ôé raconte avec émotion sa fascination d'enfance pour Les aventures d'Huckleberry Finn et le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède. "L'enfant de la forêt que j'étais lisait dans Nils Holgersson deux prophéties. La première était que moi aussi, un jour, je comprendrais le langage des oiseaux." Langage des oiseaux que semble comprendre son fils, né avec un handicap et resté longtemps muet.
Dans les autres textes, il dresse un portrait de la littérature japonaise pour un public occidental, en la replaçant dans le contexte historique, et j'ai senti sa douleur à évoquer le nationalisme agressif du Japon d'avant-guerre.
Et j'ai trouvé assez percutante son analyse de la littérature japonaise actuelle, de ses liens avec l'Occident et de son accueil par la jeune génération : "Les romans de certains jeunes écrivains tels Haruki Murakami ou Banana Yoshimoto se vendent à plusieurs centaines de milliers d'exemplaires (…) Murakami et Yoshimoto expriment l'expérience d'une jeunesse politiquement non engagée ou détachée, ravie de vivre une adolescence attardée ou une sous-culture postadolescente."
Traduction de René de Ceccatty et Ryôji Nakamura.
Challenge Nobel
LC thématique de septembre 2022 : "État des lieux"
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Moi, d'un Japon ambigu est un recueil de 4 essais de Kenzaburo Ôé et dont certains sont des discours donnés lors de sa tournée liée à la remise de son prix Nobel. Ce recueil est le livre idéal pour comprendre Kenzaburo Ôé et pour découvrir à quel point cet auteur est extraordinaire et en marge de la plupart des auteurs japonais de son époque. C'est aussi une très belle manière de découvrir les thèmes qui lui tiennent à coeur et que l'on retrouve dans quasiment toutes ses oeuvres.
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Ce très bref ouvrage qu'est Moi, d'un Japon ambigu, rassemble quatre essais d'Ôé Kenzaburô – plus précisément, quatre discours ou conférences. La première de ces communications, qui donne son titre à l'ensemble, est la plus significative en même temps que la plus « récente » : il s'agit du discours prononcé par l'auteur à Stockholm à l'occasion de la remise de son Prix Nobel de Littérature, le 7 décembre 1994 ; les autres communications ici rassemblées, bien qu'antérieures et, en ce qui me concerne, d'un intérêt moindre, développent des thématiques synthétisées dans le discours du Nobel, et l'ensemble forme ainsi un tout cohérent.



Ces diverses communications ont leur dimension protocolaire, forcément, et comprennent quelques « passages obligés », relatifs notamment à la vie de l'auteur – cela dit, c'est d'autant moins surprenant en l'espèce qu'Ôé Kenzaburô est un écrivain qui a beaucoup puisé dans son expérience personnelle pour écrire ses romans et nouvelles : qu'il parle de son enfance dans la forêt de Shikoku, ou surtout de son rapport avec son fils handicapé Hikari, tout cela est dans l'ordre des choses, et moins gratuit qu'il n'y parait peut-être – pas le moins du monde, en fait. Il en va d'ailleurs de même quand l'écrivain, au cours d'un voyage, ressent le besoin d'expliquer la littérature et plus largement la culture japonaises à son auditoire européen ou américain (avec trois jalons : le Dit du Genji de Murasaki Shikibu, l'oeuvre de Sôseki… et la sienne, d'une certaine manière, même s'il prétend aussitôt ne pas avoir l'arrogance de se hisser au niveau des deux jalons précédents ; mais il faut aussi mentionner, et ça le concerne là encore, son enthousiasme pour la « littérature d'après-guerre », il faudra y revenir), ou, dans une égale mesure, quand il témoigne de son goût pour la littérature occidentale : parcourant la Scandinavie deux ans avant de recevoir le Nobel, il évoque la littérature suédoise, notamment, et tout spécialement le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède, comme un livre qui l'a beaucoup marqué dans sa jeunesse (et il y reviendra lors de son discours à Stockholm, dans les mêmes termes), mais aussi d'autres oeuvres peut-être moins « cliché » des lettres scandinaves ; son goût pour la littérature française (et tout autant les philosophes français, à vrai dire) est connu, et régulièrement illustré ici, via par exemple aussi bien Rabelais que Céline ou Sartre, et, dans le discours du Nobel, d'une certaine manière, il joue des cartes de William Butler Yeats et de W.H. Auden contre Kawabata Yasunari.



Et c'est probablement là que réside l'essentiel. le titre Moi, d'un Japon ambigu, qui est donc celui du discours du Nobel, renvoie directement et ouvertement au discours prononcé dans les mêmes circonstances par Kawabata Yasunari en 1968 – ils demeurent à ce jour les seuls écrivains en langue japonaise à avoir été récompensés par le Prix Nobel de Littérature. L'auteur des Belles endormies, entre autres, avait livré une communication intitulée « Moi, d'un beau Japon », et Ôé le dépeint avec force, lisant en japonais, à un auditoire qui n'y comprenait rien, des poèmes de Heian. Kawabata, dans son discours, avait choisi de mettre en avant son pays et sa culture, pour mieux les faire connaître et apprécier tous deux de par le monde, et le Nobel était sans doute une occasion idéale pour cela – même si cette anecdote sur les poèmes non traduits constitue en même temps comme une métaphore éloquente. Quoi qu'il en soit, Kawabata parlant de son pays ne pouvait l'envisager que comme étant « beau ». Ôé ne nie pas cette beauté, pas plus d'ailleurs qu'il ne dénigre de la sorte son prédécesseur au Nobel ou son oeuvre, loin de là ; cependant, le discours de Stockholm lui paraît l'occasion d'envisager la question d'un oeil différent – et, faisant appel donc à Yeats, Ôé choisit de mettre en avant l'ambiguïté de son pays, et les sentiments contrastés qu'il suscite en lui.



Et, au-delà de la diversité du Japon ainsi constatée (notamment quand l'auteur oppose un Japon périphérique, dont il serait, lui, l'homme de la forêt, et un japon urbain et surtout tokyoïte visant à l'hégémonie), c'est une question politique : à l'époque comme aujourd'hui, Ôé Kenzaburô est au Japon une figure emblématique de l'écrivain engagé. le « beau Japon » de Kawabata a produit des merveilles, et Ôé ne le nie certainement pas, louant donc Murasaki Shikibu ou Sôseki, mais l'envisager uniquement de la sorte revient trop souvent à cacher sous le tapis ce qui n'est pas aussi beau – ce qui est à vrai dire atroce : Ôé parle d'un pays qui n'assume toujours pas le rôle qu'il a joué un demi-siècle plus tôt – responsable de guerres d'agression émaillées d'horreurs comme le massacre de Nankin ou la prostitution forcée des « femmes de réconfort » coréennes ; et, pour l'auteur des Notes de Hiroshima, il est particulièrement détestable que ce pays, parfois, ose se draper dans son rôle de seule victime au monde de bombardements atomiques pour faire l'économie d'une véritable réflexion sur ses torts (tout en développant très cyniquement des programmes nucléaires). Et ce « Japon ambigu » inquiète tout spécialement l'auteur, qui se retrouve confronté aux tentatives révisionnistes du PLD, notamment aux manoeuvres visant à « éditer » les manuels scolaires pour les expurger des pourtant très vagues aveux qu'ils contiennent de la responsabilité du Japon dans la guerre, mais aussi aux votes récurrents dans le but d'amender la constitution « imposée par les Américains » pour en ôter l'article 9 stipulant la renonciation perpétuelle à la guerre. le Japon dont parle Ôé Kenzaburô n'a pas accompli son devoir de mémoire, il s'y refuse toujours, et cela pourrait se montrer nuisible à terme ; il serait en tout cas sur une mauvaise pente.



(À noter : à l'occasion de son Nobel, Ôé Kenzaburô a été nommé pour l'Ordre du Mérite Culturel Japonais, distinction dépendant de la maison impériale, et, cohérent avec lui-même, il l'a refusée. À noter toujours, très peu de temps après son Nobel, Ôé a polémiqué sur la reprise des essais nucléaires français, après quoi il s'est beaucoup investi dans divers combats au Japon, dans la lignée de ceux précédemment évoqués, mais aussi, tout particulièrement, concernant Okinawa, et la catastrophe de Fukushima l'a amené à reprendre la plume, avec un écho non négligeable.)



Mais ce discours doit être envisagé dans une perspective historique aussi bien que culturelle. Dans ces diverses communications, de manière plus marquée à vrai dire dans les trois antérieures au Nobel, Ôé Kenzaburô loue plus qu'à son tour la « littérature d'après-guerre » japonaise – une littérature bénéficiant tout à la fois d'une liberté inouïe et d'un degré de conscience que seul le traumatisme de la guerre et de la défaite (outre celui plus spécifique de Hiroshima et Nagasaki) était en mesure de susciter. Et ceci rassemblait les auteurs d'alors, en dépassant les divergences de façade : l'obsession impériale de Mishima Yukio n'y changeait rien, dans sa formation comme dans sa vie et dans son oeuvre, il était pleinement un écrivain de ce temps, au même titre que ceux qui se situaient à l'extrême gauche… ou que Ôé lui-même. Sans que l'auteur ne le dise de manière aussi brutale, c'est au fond ici que réside le troisième jalon de la littérature japonaise dont il parle – en même temps qu'il semble hésiter à s'inscrire totalement lui-même dans ce courant, ce que l'on ne déduit véritablement que de la chronologie qu'il expose, notamment quand il fait se poursuivre ce moment littéraire jusque dans les années 1970 ; à cet égard, il demeurerait donc au mieux un exemple tardif de ce mouvement.



Et c'est ici qu'il se montre tout particulièrement inquiet : qu'en est-il de la relève ? Il ne la voit pas vraiment. À l'énergie militante et audacieuse de l'après-guerre a succédé un Japon au mieux je-m'en-foutiste, typique des moeurs du temps de la bulle spéculative et héritier de la croissance économique forcenée, au pire arrogant à nouveau – cette arrogance pouvant rappeler celle qui se trouvait à la source des atrocités de la guerre. La littérature japonaise contemporaine lui paraît en témoigner, qui verserait dans ces deux travers. On est d'ailleurs tenté de relever combien il se montre au mieux sceptique à l'égard de l'oeuvre à succès d'un Murakami Haruki, déjà, ce même auteur que l'on pronostique chaque année pour le Nobel ces derniers temps. Cependant, cette critique pourra laisser un goût amer en bouche, notamment au lecteur de SFFF comme votre serviteur, un peu chatouilleux quand l'expression de « littérature d'évasion » se pare de connotations un tantinet méprisantes (l'auteur n'épargne pas non plus les mangas, à ce titre)… Et cela va sans doute au-delà : Ôé Kenzaburô, tout brillant écrivain qu'il soit, et nobélisé, donne régulièrement ici l'image bien naturelle au fond d'un homme qui vieillit, et qui, inévitablement, ne saurait envisager « la relève » comme digne de succéder aux auteurs majeurs de son temps. C'est particulièrement sensible, et parfois un brin agaçant, dans la dernière communication du recueil, « Sur la littérature japonaise moderne et contemporaine », prononcée en 1990 (et rédigée directement en anglais). Les bons auteurs ne manquaient pourtant pas dans les années 1980 et depuis… Et la figure de l'écrivain militant n'est certes pas la seule à mériter d'être louée.



D'autres passages de ces quatre discours et conférences peuvent également laisser sceptique – éventuellement pour des raisons très différentes. Je me dois d'avouer mon inculture : quand Ôé Kenzaburô verse davantage dans la philosophie, surtout contemporaine (et régulièrement française), j'ai du mal à le suivre. En comparaison, mais cela tient peut-être (probablement…) à l'auditoire de ces communications, occidental et plus ou moins familiarisé avec la culture japonaise, Ôé Kenzaburô tend à présenter cette dernière de manière assez convenue et somme toute assez peu enrichissante.



Non, décidément, c'est quand il traite de ce « Japon ambigu » qu'il se montre le plus convaincant. Cependant, même si le discours du Nobel me l'a parfois laissé croire, ce petit ouvrage n'a certainement pas à mes yeux la force d'évocation, la pertinence et l'étrange beauté des Notes de Hiroshima, pour en rester dans le registre de la non-fiction. Et, à cet égard, cette lecture a été globalement une déception : si le discours du Nobel n'est pas sans intérêt, l'ensemble me paraît cependant un peu mineur, et somme toute très dispensable. J'ai plusieurs romans et nouvelles de l'auteur à lire, et j'en attends bien davantage.
Lien : http://nebalestuncon.over-bl..
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Ce recueil, qui porte pour titre, le texte qu'a rédigé Oe pour sa remise du prix Nobel de littérature en 1994, comprend quatre textes écrits entre 1986 et 1994, textes d'environ une vingtaine de pages chacun, soit à peine cent pages, mais ouvrant de nombreux sujets.
Certes il y a des redites ou des passages un peu plus obscurs, mais il faut prendre ses courts textes pour ce qu'ils sont ; des conférences où faute de temps, les développements sont réduits.

Oe est autant un intellectuel, engagé, étudiant tant les évolutions économico-politiques que morales de son pays, qu'un romancier.
Ces courts textes permettent de découvrir les influences depuis sa petite enfance et ses années de formation (Kazuo Watanabe, un spécialiste de littérature française de la renaissance, notamment). Les pages où il évoque le Voyage de Nils Holgersson sont très émouvantes quand il met en parallèle le langage des oiseaux et l'absence de langage de son propre fils ; de même, celles, où il compare la musique écrite par son fils et son propre travail de création. La littérature est là pour guérir, adoucir les maux de l'humanité. La guérison des victimes (son fils, comme les victimes des bombes atomiques) c'est aussi la guérison de la société elle-même.

On découvre dans ce livre l'importance pour lui d'Okinawa et de sa culture.
Fort à propos : signalons que les éditions Picquier viennent de publier ses Notes d'Okinawa (publication japonaise en 1970). Oe rappelle que le Japon est une force oppressante, y compris dans ses propres frontières, avec un gouvernement fort centralisateur. La chance d'Okinawa d'être un peu à l'écart lui a permis de maintenir un système politique spécifique et une culture non standardisée. Dans cette île, Oe trouve une façon de vivre qui ne soit pas « offensive ». de cette périphérie, il s'est « forgé une nouvelle conception de la culture ». D'où l'intérêt qu'il y aurait à aller découvrir ces Notes d'Okinawa...

Évoquant l'autre nobellisé japonais et son discours de remise de prix, Kawabata Yasunari, il écrit qu'il ne peut pas unir sa voix à celui-ci, et parlera lui non pas d'un « beau Japon », mais d'un « Japon ambigu » : son pays qui a joué les envahisseurs et les oppresseurs, s'est jeté avec tout autant de facilité dans la démocratie et la non-belligérance ; son pays qui tout en préservant sa culture traditionnelle a fortement imité l'Occident.

Deux textes sont plus spécialement consacrés à la littérature japonaise moderne et contemporaine.
Il s'inquiète du déclin de la « littérature pure », sa perte d'influence sur la scène intellectuelle, déplorant une jeunesse politiquement non engagée ou détachée (superficialité, consumérisme extrême). On ne s'étonnera pas que ses préférences littéraires aillent aux auteurs d'après-guerre (Abe, Furui). Parmi la génération plus jeune, il est très attentif aux écrits de Nakagami (sans doute le plus intéressant des écrivains ayant commencé à publier dans les années 70, mais malheureusement décédé à peine 46 ans en 1992), Tsushima, Shimada.
Oe a une cinquantaine d'années lorsqu'il écrit ces conférences : il est évident que la culture « pop » qui se développe à cette période (« les envahissants mangas ») n'ont pas sa faveur. Pour autant il ne faudrait pas voir en lui un conservateur : il est attentif à la mutation qui s'opère dans le monde des lettres. Peut-être est-ce simplement le fait que la littérature n'est plus le support privilégié des grandes questions intellectuelles au Japon, ainsi que le principal moyen de parler du réel d'aujourd'hui ?
Aussi pour accompagner ce livre, je vous invite à prolonger ces réflexions sur l'évolution du roman japonais avec Ozaki Mariko, Ecrire au Japon (2007 ; Picquier, 2012) .
Ce que j'ai fait tout de suite, et permet de contextualiser et de mettre en perspectives les propos d'Oe.
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4 textes redondants où Oé explique son point de vue sur la littérature japonaise, tout en parlant de son parcours. Je ne sais pas si les textes ont été bien traduits mais il est difficile de suivre le raisonnement de l'auteur. Cela mériterait plus d'annotations de la part des traducteurs, je pense...
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