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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tucker, 18 ans, est de retour de la guerre de Corée. En traversant à pied les Appalaches pour rentrer chez lui dans le Kentucky, il fait la rencontre de Rhanda, 15 ans, qu'il sauve des griffes de son oncle. Les deux jeunes gens tombent amoureux et décident de se marier. Tucker trouve un travail pour un trafiquant d'alcool, le couple est heureux malgré sa pauvreté et donne naissance à cinq enfants, dont quatre sont handicapés, Cependant ils sont correctement soignés, ce qui n'est pas l'avis du chef des services sociaux qui menace de placer les enfants. Pour Tucker, il est hors de question qu'on prenne les enfants : l'ancien combattant qu'il est refuse de se laisser faire...

Les nuits Appalaches, ce sont des nuits que Tucker aime observer en fumant un mégot de Lucky, peuplées d'animaux, de fantômes peut-être mais Tucker ne croit pas aux revenants. Ce qui lui importe plus que tout, c'est assurer un toit et faire vivre sa famille, avec un esprit pratique et une constance qui forcent le respect. Malgré toutes les difficultés que traverse le couple, la dépression de Rhanda et le sort qui semble s'être acharné contre les jeunes parents à ne leur donner que des enfants handicapés ou presque, ces deux-là s'aiment comme au premier jour de leur rencontre et entourent leurs enfants de toute leur affection. C'est un roman noir, certes, qui raconte l'espèce de descente aux enfers d'un homme coupable d'avoir voulu préserver l'harmonie de son seul bien, sa famille ; qui traite de fatalité et de déterminisme social – d'ailleurs quelque peu et heureusement battu en brèche à la fin du roman. Mais tout n'est pas si sombre pourtant : il y a l'amour, et la nature, protectrice mais dangereuse aussi, dont la présence donne au récit un souffle poétique et presque mystique.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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Le Kentucky. Ses paysages magnifiques. Ses collines. Ses nuits appalaches.
Dis ainsi, cela sonne comme le prospectus d'une agence de voyage qui essaie de vous fourguer un billet pour ce coin mirifique des États-Unis.
Autant vous dire que si vous vous pointez là-bas, c'est un peu cuit. le Kentucky, c'est un peu l'équivalent de Trou-paumé-les-bruyères pour la France, en pire : violence, alcoolisme, d'où le désoeuvrement des jeunes qui les pousse à faire pas mal de bêtises et à en payer les conséquences.
Tucker, lui, a choisi une autre voie : malgré son jeune âge, il s'est engagé dans l'armée, a combattu en Corée, a été décoré, et à son retour, il ne faut vraiment pas lui casser les pieds, lui qui goûte le bonheur de revoir vivant la beauté des nuits appalaches. Il croise Rhonda, une toute jeune fille, violentée par son oncle le jour même de l'enterrement de son père – ne cherchez pas l'aide des autorités, il est l'adjoint du shérif. Je vous le dis, il ne fallait pas l'embêter, et il règle le problème, qui restera « en famille » : il épouse Rhonda.
Dix ans passent, dix années qui verront le couple Tucker/Rhonda uni, mettant au monde cinq enfants, dont quatre handicapés, sans que les médecins trouvent une explication, si ce n'est que c'est la faute à pas de chance, ou que Tucker et Rhonda sont peut-être incompatibles, comme deux ingrédients qui n'iraient pas ensemble. Oui, les médecins ont de ces formules, parfois, dans le but d'être immédiatement compréhensibles, ce qui les rend encore plus opaques. le couple n'a qu'un seul objectif, prendre soin de sa famille, et Rhonda ne désespère pas de donner un jour un fils « normal » à son mari – seule Jo, leur fille aînée, a été épargnée, et elle sert de deuxième maman à ses frère et soeurs. Tucker gagne relativement bien sa fille, en temps de trafiquant d'alcool. Oui, à cette époque, l'alcool est encore interdit dans certains états, et le vendre comporte des risques, tout en assurant la subsistance des familles. D'ailleurs, quand les services sociaux viennent rendre visite à Rhonda, elle ne dit pas la véritable activité de son mari, non, elle préfère dire, avec raison, que celui-ci travaille à l'usine, dans un état voisin.
Ah, les services sociaux, j'ai eu très envie de leur dire de se mêler de ce qui les regarde. Je ne parle pas de Hattie, qui a toujours soutenu les Tucker, mesurant ce qu'était véritablement les soins donnés aux enfants, sachant reconnaître l'amour et les bons traitement quand elle les voit. Hattie : une femme lucide, sur son propre cas également, et ce que l'on apprend de son devenir dans l'épilogue m'a fait plaisir – pour elle. Un personnage secondaire, certes, mais merveilleusement campé.
En ce qui concerne le docteur qui l'accompagne, ce sera sans moi par contre. En quoi est-il docteur d'ailleurs, en psychologie ? Et bien il ne l'est pas beaucoup, et sa connaissance des êtres humains en général et des femmes en particulier en fait quelqu'un de fort peu recommandable. La décision qu'il a prise aura de lourdes conséquences, mais pas celle à laquelle il s'attendait – à quoi s'attendait-il, d'ailleurs, lui qui considère les enfants Tucker comme des monstres à mettre à l'asile plutôt que comme des êtres humains, lui qui méconnaît totalement les spécificités de cette région américaine ?
Roman noir ? Oui, mais il comporte quand même des plages lumineuses, de l'espoir, et c'est en cela que l'épilogue est important à mes yeux.
Un roman à découvrir pour voir l'Amérique autrement.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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1954, Tucker, à peine 18 ans, est un vétéran de Corée, après s'être engagé très jeune pour fuir la misère de ses collines du Kentucky.
Après sa démobilisation, il retrouve cette région où il a grandi avec ses frères, au milieu d'une nature qu'il sait apprécier, écouter et lire comme un livre - il sait que l'orage approche quand les fourmis arrêtent le boulot et ferment les portes.
Il s'en nourrit de cette nature, au sens propre comme au sens figuré.

Au hasard de son cheminement sur les routes qui le rapprochent de chez lui, il rencontre Rhonda, 15 ans, qu'il sort des griffes d'un oncle lubrique.
Il n'en faut pas plus pour sceller le destin de ces deux êtres.

Quelques années et cinq enfants plus tard, Tucker et Rhonda vivent une vie difficile, marqués par le sort qui s'acharne à chaque naissance, sauf pour Jo, magnifique jeune fille pleine de vie et de courage qui aide ses parents à s'occuper de ses frères et soeurs moins chanceux.
L'auteur nous offre des pages d'une grande puissance émotionnelle, pleines de tendresse, lors de conversations à sens ( presque ) unique entre Tucker et ses enfants.

Quand les services sociaux menacent d'intervenir et de briser l'équilibre familial, les parents ne peuvent l'accepter. Tucker est prêt à tout pour défendre sa tribu, comme il l'a été auparavant pour se battre pour son pays et ses frères d'armes, et n'a aucune barrière morale quand il agit pour le bien des siens, quelles qu'en soient les conséquences.

Un superbe roman qui mélange de belles descriptions de nature sauvage, des moments de grâce absolue et d'autres d'une profonde noirceur.
Un style sobre et efficace, des dialogues d'une grande justesse.
De la violence, mais surtout beaucoup d'amour.
Un très gros coup de coeur.
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Un roman plein d'humanité où une famille est mise à ride épreuve. Entre le nombre d'enfants que le couple a, le mari qui va en prison et les meurtres, le livre ne nous laisse aucun répit.
le père de famille a une relation très privilégiée avec la nature et l'auteur sait magnifiquement bien nous le faire ressentir.
Il y a certes beaucoup de personnages, mais je ne m'y suis pas perdue car l'histoire est claire. Les chapitres ne sont pas trop long et les parties sont bien mises en valeur.
La plume est riche, simple, et pour tous les lecteurs.
La fin n'est q'un juste retour de médaille...
A lire absolument.
Lien : https://lacabanedemeslivres...
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Été 1953. Tucker, à peine dix-huit ans, est sur la route du retour. Il voyage en stop vers son Kentucky natal après avoir servi durant quelques mois dans les unités spéciales durant la guerre de Corée où, malgré son jeune âge, il a appris à se battre. Désormais, l'horreur est derrière lui, mais là-bas, il a côtoyé la mort. Elle lui a laissé de sales balafres.
Tucker aime les grands espaces, la nature et le vent, les oiseaux. Il a tendance à fuir la proximité des hommes et des villes, mais même au milieu de nulle part on croise parfois ses semblables. En l'occurrence une jeune fille, Rhonda, quinze ans, aux prises avec un oncle trop entreprenant le jour même où elle enterre son père. Tucker ne peut qu'intervenir, suivant ainsi son propre code de l'honneur et, de fil en aiguille, s'enfuit avec Rhonda qui ne rêvait que de liberté, laissant l'homme amoché derrière eux.
Sur les routes qui les emmènent chez Tucker, les deux jeunes gens font timidement connaissance et apprennent à s'apprécier, attirés l'un par l'autre, leur méfiance farouche en commun. Ils conviennent de se marier.
Dix ans ont passé. Tucker gagne sa vie en transportant de l'alcool de contrebande et la famille s'est largement agrandie, mais pas comme l'auraient souhaité les deux tourtereaux. En dehors des fausses couches, Rhonda a donné naissance à cinq enfants, mais seule l'une de ses filles, Jo, est vraiment en bonne santé, la faute à pas de chance. Mais même si le sort s'est acharné et que la vie est rude, Tucker et son épouse aiment leurs enfants et s'en occupent du mieux qu'ils peuvent.
C'est alors que les services de la protection de l'enfance débarquent, avec à leur tête un responsable zélé pour une fois sorti de son bureau citadin et qui décide de leur retirer la garde des enfants…

Nuits Appalaches, c'est l'histoire de Tucker sur une vingtaine d'années. Celle d'un enfant des collines, grandi trop vite, et confronté à la violence de la société. Tucker n'a jamais rien demandé à personne. Avant d'être enrôlé, il était déjà autosuffisant, capable de se débrouiller seul au milieu de la nature, reconnaissant les signes, les traces, les animaux et les plantes, intimement lié à son milieu, son biotope, maillon d'une chaîne éternelle.
Loin de chez lui, il a appris à se battre, à tuer ses semblables pour qui il n'avait pas une grande considération, les fuyant comme la peste. de retour au pays, il n'aspire qu'à retrouver le doux murmure des collines du Kentucky.
Chris Offutt s'attache particulièrement à tenter de nous faire partager les beautés insoupçonnées de cette région sous le regard de Tucker qui la connaît si bien, et il y réussit haut la main. On sent ses forêts profondes, son paysage vallonné, sa faune et sa flore luxuriantes qui représente tout ce que le pauvre Tucker souhaite offrir à sa famille.
C'est un homme simple aux valeurs solides, comme la loyauté et l'honneur, qui accepte son sort dès lors qu'il ne lui est imposé par personne, mais de même qu'il n'attend rien de ses « congénères » il estime qu'ils n'ont pas à interférer dans sa vie.
Ses enfants, même « cabossés », il les aime et les respecte. Sa femme, Rhonda, rendue dépressive par toutes ces naissances à problème, il l'aime et la respecte. C'est la vie. On fait avec. Pourquoi demander plus ? À qui ? de quel droit ?
Tucker est un homme frustre, un bouseux pourrait-on dire. Oui, mais un bouseux magnifique, poignant dans sa sincérité, dans ses valeurs, et dans ce qu'il considère comme son bon droit. Pas question de barrer son chemin.
Les vingt ans de sa vie que nous exposent Chriss Offutt ne sont que galères qu'il traverse la tête haute, droit dans ses bottes, avec la farouche détermination d'un homme constamment sur le qui-vive, fort de sa propre morale. le tableau est sans fioritures, mais plein de tendresse pour ce personnage attachant qui se débat pour sa petite part de bonheur.
Que ce soit dans les descriptions de la nature environnante, dans les dialogues incisifs d'une justesse absolue, ou dans la construction de son intrigue, Chris Offutt met tout son amour et son savoir-faire pour, avec une certaine poésie, nous enchanter avec cette sombre destinée.

Nuits Appalaches a reçu en 2020 le prix Mystère le la critique, ainsi que le grand prix du roman noir étranger du festival de Beaune.
Lien : https://polartnoir.fr/livre...
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Un roman accessible, servi par une écriture efficace. le récit d'une famille qui survit à une Amérique pauvre et un passé douloureux et traumatisant. Un court roman qu'on dévore comme un Steinbeck, accès sur la violence d'une Histoire. Les textes de Gallmeister sont toujours un plaisir de lecture !
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NUITS APPALACHES de CHRIS OFFUTT
Quand Tucker revient de la guerre de Corée, il a dix huit ans. Il retourne dans son Kentucky natal, il ne connaît rien d'autre. Il alterne le stop et la marche, et va croiser la route de Rhonda, à peine quinze ans. Elle est accompagnée de son oncle qui a essayé de la violer et seule la présence de Tucker l'en a empêché. Ils tombent raides amoureux et décident de se marier. Surprenant mais pas trop quand on connaît Tucker, gentil garçon mais qui ne connaît rien aux filles et à la vie en général. Pour lui, pour avoir une relation avec une fille il faut se marier…alors il se marie. Ses relations féminines se limitent à un bordel de Corée avec une entraîneuse, et il ne se passera presque rien! de Corée, Tucker a ramené des connaissances, les armes et leur utilisation ainsi qu'une aptitude à se rendre invisible. Mais il n'a pas de métier alors il va faire de la contrebande d'alcool avec un trafiquant local. On le retrouve 10 ans plus tard avec Rhonda et leurs cinq enfants, les ennuis commencent car Tucker s'il a de grandes qualités, bon mari, bon père, tempérant, a un gros problème, les choses sont blanches ou noires sans nuances et donc sa façon de régler les conflits est plutôt directe. Entre les services sociaux qui veulent lui prendre ses enfants et les soucis avec la contrebande d'alcool, tout va exploser.
Un très bon roman comme Gallmeister sait en dénicher, on s'attache très vite à ce couple atypique qui cherche à faire au mieux mais qui n'a pas reçu l'équipement pour mener à bien l'éducation des enfants et une vie « normale ». J'ai aimé la manière dont Chris OFFUTT mène cette histoire avec un final que je n'attendais pas et qui m'a séduit.
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Difficile d'être déçu avec les éditions Gallmeister, surtout si comme moi vous êtes naturaliste. Un nid de frelons présente un danger pour son fils. Quand Tucker, le héros capture le nid, j'ai eu peur un instant qu'il les extermine. Mais non, il dit page 210 : "Les frelons avaient le droit de vivre". Bien lui en prit, car quelques instants plus tard, ces derniers allaient lui sauver la vie. Tout l'art de Chris Offut est là. Relier les causes et les conséquences de nos actes à travers une morale bien à lui. Une morale bienveillante et pragmatique à la fois.
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Une excellente lecture, âpre, sauvage, naturelle. du nature writing à son sommet. L'écriture est précise sans artifice, pourtant, les paysages et les situations sont merveilleusement décrits. Grâce à des personnages touchants, auxquels on s'identifie facilement, traversants des épreuves difficiles, l'auteur touche au coeur son lectorat.
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Lorsqu'il rentre chez lui à la fin de la guerre de Corée, Tucker n'est encore qu'un gamin de 18 ans. Mais il est doté de qualités qui attendent d'ordinaire un âge bien plus avancé pour se manifester. Rencontre avec Rhonda qu'il sauve d'un viol, in extremis… mariage, 5 enfants dont 3 atteints de difformité et de déficience mentale… traffic d'alcool, prison… un parcours qui, vu d'avion, est une suite misérable. Mais on aurait tord de s'arrêter à ce constat.

Auteur rare, prose sincère et percutante, intrigue aux relents sociaux manifestes : on a là les ingrédients d'un beau succès critique. Sauf qu'à mon sens, la plupart des journalistes ayant encensé ce titre sont passés à côté de l'essentiel. A la croisée des genres polar, drame social et nature writing – même si les auteurs américains détestent en général ces classifications de libraires – ce dernier caractère (l'évocation puissante du lien entre l'homme et la nature) a été en général oublié des chroniqueurs, alors qu'il est d'après moi le plus important vu le sens massif qu'il confère au roman.

Dès le début, Tucker apparaît comme un homme des bois ; la présence des arbres et de la faune l'apaise, au contraire des retrouvailles avec la société "civile", qu'il appréhende. Il reconnaît spontanément et de manière infaillible tous les bruits de la forêt, les animaux qui les produisent et même parfois leur humeur. Il entretient un lien très fort avec la nature, et le respect de ce lien a une importance primordiale. C'est aussi un homme droit qui place très haut l'obligation à respecter ses engagements. Toute son intelligence et ses capacités sont mobilisées afin de satisfaire ces deux impératifs. Une fois qu'on a saisi cela, son attitude, ses actes, ses choix, deviennent limpides. Ceci sans aucun recours à une quelconque religion – c'est un point remarquable. Si la "nature" lui a donné trois enfants disgraciés, nul n'a le droit de les lui retirer, son engagement à s'occuper d'eux et à les aimer reste entier. Il ira jusqu'à tuer un homme pour ça. de même, la scène où on le voit simplement déplacer un nid de frelons, alors qu'il a la possibilité de le détruire, montre à quel point l'ordre naturel est important – car il n'a finalement aucune raison de tuer ces insectes s'il peut faire en sorte qu'ils ne menacent plus ses proches. On n'imagine pas non plus que Tucker conceptualise une forme de sacré à l'endroit de la nature ; il s'agit du simple respect de l'ordre des choses tel qu'il le conçoit, comme une sorte de bon sens profond qui anime tout son être. Un sentiment inconscient que la nature, c'est aussi lui. Il en fait partie, intégralement. Il compose avec elle, tout le temps, sans jamais la combattre.

Les autres personnages font écho à ces valeurs, telle la vieille dame aveugle, profondément connectée à sa terre, capable de s'éloigner d'un kilomètre de chez elle sans se perdre, et qui gardera le silence sur la scène dont elle a été témoin afin de ne pas incriminer Tucker. Côté négatif, le jeune Jimmy, au-delà du portrait psychologique qu'on pourrait facilement brosser, est un imbécile insolent qui incarne tout ce que l'homme peut entretenir d'illusion pour se donner de l'importance : il est le factice, le mensonge, l'homme sans parole et qui pourtant déblatère ad nauseam.

Offut construit très habilement son intrigue. Les événements s'enclenchent avec une grande logique, et la tonalité du récit, finalement, est loin d'être aussi désespérée que j'ai pu le lire ici ou là. Ce court roman est un coup de poing salutaire, discrètement mais assurément écologique. Traduction sans bavure d'Anatole Pons.
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