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Hôtel Iris est un roman saisissant qui explore les recoins les plus sombres de l'âme humaine à travers une histoire dérangeante et troublante. L'auteure plonge ses lecteurs dans un tourbillon d'émotions contradictoires alors qu'elle explore les limites de la transgression dans la sexualité.
L'héroïne de ce récit est présentée comme étant attirée, presque aimantée à son propre bourreau. C'est une exploration complexe et troublante des dynamiques de pouvoir et de désir qui opèrent au sein de relations toxiques. Loin d'être une victime passive, elle accepte de se laisser emporter dans un tourbillon de plaisirs extrêmes abandonnant son corps et son âme aux caprices de son partenaire dominant.
Ce qui rend ce livre si puissant, c'est la manière dont l'auteure plonge au coeur des pensées et des émotions de l'héroïne. A travers une prose incisive et poignante, elle dépeint les tourments intérieurs de son personnage principal alors qu'elle oscille entre la culpabilité et l'extase, la douleur et le plaisir.
A travers le prisme de cette relation intense et dérangeante, l'auteure invite les lecteurs à remettre en question leurs propres convictions sur la sexualité et la moralité.
Hôtel Iris est un texte qui ne laisse personne indifférent. Certains lecteurs seront certainement dérangés par son exploration audacieuse de thèmes tabous, tandis que d'autres seront fascinés par sa capacité à susciter une réflexion profonde sur la nature humaine. Quoi qu'il en soit, ce roman est une lecture inoubliable, un voyage émotionnel intense et troublant à travers les méandres de la psyché humaine.
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Il s'agit d'un roman de Yôko Ogawa, cette magnifique romancière Japonaise détentrice du prix Akutagawa pour son roman "La grossesse". Ce roman a été traduit en 2000.
Mari vit seule avec sa mère qui tient l'hôtel Iris.Un jour, elle assiste à une scène violente dans l'hôtel entre une jeune femme et un vieil homme accusé des pires déviances.
Quelque temps plus tard elle retrouve ce vieil homme et une amitié étrange se noue entr'eux.
c'est une très belle histoire, servie par la plume de Yöko Ogawa, délicate et précise. Les personnages, tout en finesse se retrouvent dans une situation qui leur échappe; j'aime la douceur et la dureté qui émanent de ce roman, la subtilité des émotions, et leur force aussi.
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Mari est jeune, elle a 17 ans. Elle travaille à l'hôtel Iris où elle aide sa mère. Un soir, dans l'hôtel, il se passe un incident entre un vieil homme et une prostituée. Mari est tout de suite très attirée par cet homme étrange aux pratiques curieuses.
Peu à peu, cet homme et Mari vont se lier d'une étrange façon, et Mari va être initiée au sado-masochisme.
Le roman ne tombe jamais dans le sale, le gore ou le désagréable.
L'initiation de Mari à ce monde inconnu pour elle lui fait découvrir également la vie, la liberté, qu'elle n'a, jusqu'à présent pas connue, étouffée par sa mère et ses activités prenantes à l'hôtel.
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Après "Le musée du silence", je me suis replongée dans l'univers de Yoko Ogawa. Dans ce roman, Mari, jeune fille vivant seule avec sa mère à l'hôtel Iris, est fascinée par un client qui sort d'une chambre et se dispute avec une prostituée. Presque malgré elle, elle suit cet homme solitaire qui vit dans une île, et entre eux se noue une relation étrange faite de tendresse et de sado-masochisme. Les scènes quotidiennes de leurs rencontres amicales succèdent aux scènes d'amour violentes mais toujours décrites avec une certaine pudeur. On est fasciné par la relation de cette étrange liaison qui est relatée avec délicatesse malgré le sujet difficile, et qui évolue inéluctablement jusqu'au douloureux crescendo final.
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… je voudrais la mère.

Yoko Ogawa ? Bonne pioche !

Teintés de surnaturel, baignant dans une atmosphère discrètement mélancolique, habités par des personnages énigmatiques, les premiers romans d'Ogawa sont hantés par le bizarre. Un bizarre toujours un peu menaçant, aux frontières du malsain, fait de cruauté, de séduction perverse, d'errance intérieure, voire de psychose, un bizarre étonnamment loin de celui, apaisant et lumineux, de la formule préférée du professeur,

Ainsi, dans Hôtel Iris, une jeune fille de 19 ans entretient une liaison très forte, basée sur lela piscine bondage, avec un vieil homme. Dans La Piscine, une fille plus jeune encore, se sentant mal-aimée par ses parents, développe son instinct sadique à l'encontre d'une toute petite fille accueillie dans l'orphelinat tenu par ceux-ci. Dans l'Annulaire, une très jeune femme devient la secrétaire d'un étrange laboratoire qui crée des "specimen" à partir de vos souvenirs, et tombe sous le charme de son mystérieux biologiste.

Très épurée, portée le plus souvent par une narratrice jeune et un peu fragile, la prose d'Ogawa, en dévoilant les failles, les désirs secrets, les angoisses de ses personnages, entrouvre une porte sur l'inconscient. Des romans fascinants, inquiétants, et très beaux.
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Une plongée dans les "délices" de l'univers sadomasochiste que n'aurait sans doute pas reniée un certain marquis. Rien ne sera épargné à la jeune Mari, et à nous autres pauvres lecteurs : bondage, flagellation, strangulation, enfermement et surtout l'humiliation, permanente et génératrice de plaisir. En faisant la connaissance d'un vieillard libidineux, pervers et passablement manipulateur, l'héroïne de ce roman au goût très amer va faire une expérience hors du commun, qui va l'amener dans un monde où souffrance et jouissance sont une seule et même chose. En décrivant par le menu les mille et une inflexions de cet amour gérontophile, sans jamais émettre le moindre jugement de valeur, Yôko Ogawa met le lecteur mal à l'aise. On espère jusqu'au bout que notre héroïne va finir par se dégager de l'emprise exercée par ce vieillard schizophrène dont elle s'est amourachée. Hélas non…
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Je voulais découvrir cette autrice, dont les romans m'inspirent beaucoup, par un texte assez ancien (2000) et pouvoir petit à petit lire des plus récents. Sortira prochainement "Petits boites" que je compte bien me procurer.

Le style est lent, nous accompagnons mari, jeune fille de 17 ans travaillant à la réception du petit hôtel balnéaire de sa mère. Un soir un esclandre éclate entre une prostituée et son client. Mari se sent chamboulée parle voix du sexagénaire. le rencontrant par hasard en ville quelques temps plus tard, elle sera charmée par sa vieillesse, sa peau flasque et sa retenue. Apprenant à se connaitre en secret, il déambuleront lors de rendez-vous épisodiques, Mari devant esquiver sa mère et la femme de ménage.

Un tournant sera effectué quand il l'invitera dans une île, chez lui, et deviendra son maître, la dominant lors de séances de ligotage en tout genre, de soumission acceptée par Mari, qui trouve dans sa voix forte et cette honte d'elle-même une jouissance explosive.

Ce roman ne fait pas état de scènes scabreuses, tout est évoqué mais mesuré. Ce sont les sensations De Mari qui priment, ses états d'âme, sa recherche d'un plaisir particulier. La dualité, entre son comportement de petite fille rangée devant sa mère et celui avili avec cette personne âgée, est très intéressante et marque tout l'ambiguïté de leurs liens avec 50 ans d'écart. Ce dernier devient touchant hors du cadre de leurs séances, apprêté auprès De Mari, presque 'amoureux'. Elle s'interroge de cette envie qu'elle a de le retrouver très vite tout le temps.

J'ai aimé passer un moment avec eux, ce thème est traité avec beaucoup de bienveillance, sans jugement, avec douceur.

Enjoy!
Lien : https://saginlibrio.over-blo..
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De Yôko Ogawa (née en 1962), j'avais d'abord lu "La formule préférée du professeur": j'avais beaucoup apprécié cette première lecture. Maintenant je viens de découvrir "Iris hôtel", paru en France en 2000. Ce roman est très particulier. Il décrit une relation doublement « scandaleuse »: sado-masochiste, mettant en présence une jeune fille de 17 ans et un quasi-vieillard – jamais nommé, seulement désigné sous l'appellation "le traducteur".
Mari, jeune réceptionniste à l'hôtel, est aux ordres de sa mère qui est très exigeante. Un jour, elle est témoin d'une scène choquante: un client, qui n'est autre que "le traducteur", jette à la porte de sa chambre une prostituée furieuse. Plus tard, les chemins de l'homme et De Mari vont se recroiser, et elle le suivra. Une relation étrange se noue entre eux. Ordinairement aimable avec elle, le vieil homme se révèle subitement agressif; la raison de son comportement est peut-être liée à la mort de son épouse, survenue quelques années plus tôt. Yôko Ogawa décrit avec beaucoup de tact les scènes de sexe sado-masochiste. Quant à Mari, elle semble considérer ces relations comme normales et satisfaisantes. Elle écrit: « Plus la chair au service de laquelle je suis est laide, mieux c'est. Cela me permet de me sentir vraiment misérable. Lorsqu'on me brutalise, lorsque je ne suis plus qu'un bloc de chair, naît enfin au fond de moi une onde de pur plaisir ». Mais le lecteur craint beaucoup pour son intégrité physique, jusqu'au dénouement que je ne révèlerai pas.

Selon moi, "Iris hôtel" est un excellent roman, original, sur un sujet délicat, avec des passages intenses et d'autres presque anodins. L'auteure ne cherche pas à faire de la psychologie à bon marché et elle laisse la narratrice décrire les faits, simplement. Les personnages me semblent presque incompréhensibles, mais ce mystère ajoute beaucoup de sel au récit. Ceci étant, je ne trouve pas que Yôko Ogawa écrit très bien, du moins si je me fonde à la traduction française. Je trouve même que son style est assez lourd.
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Quel récit étrange…
Mari vit et travaille dans l'hôtel de sa mère. L'hôtel Iris. Un lieu de passage perpétuel où le bruit, la cadence des jours ne laissent guère de répit à la jeune fille. Sa rencontre avec un traducteur de cinquante ans son aîné la pousse à vivre une relation sado-masochiste troublante.
L'écriture est brute dans son contexte et belle dans sa composition. Dérangeante. La construction du récit s'ordonne autour de nuances contraires poussées à l'extrême, comme un rappel à la relation équivoque que Mari entretient avec le vieux traducteur. La jeunesse De Mari confrontée à la vieillesse du traducteur, les scènes de vie de l'hôtel fortement vivantes et celles de la solitude du vieil homme sur son île quasiment déserte. Certains passages dérangent, heurtent par la violence qui s'en dégage — notamment le jeu sexuel avilissant—, contrebalancé par des instants de douceurs où l'homme et la jeune fille sont à l'extérieur de la maison du traducteur. Les gestes légers, paisibles, aimants. Tout au long du récit les êtres et les choses s'opposent ainsi. le neveu silencieux, muet, la mère De Mari qui ne cesse de parler, voire de crier... Jusqu'aux descriptions des paysages : « le soleil qui éclairait le front de mer paraissait d'autant plus éblouissant que celui-ci était désert. »
Et puis Mari si fragile, si peu sûre d'elle et de son corps « Enlever mes derniers sous-vêtements suffisait à me faire prendre conscience de ma laideur » qui accepte de se mettre à nu dans la plus totale soumission.
Entre malaise et fascination l'écriture de Yôko Ogawa envoute. Je découvre un langage à la force extrême. Un livre de contraste, déstabilisant. Troublant.

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Réceptionniste dans l'hôtel familial, Mari mène une existence un peu calme. Un soir, tout l'hôtel est réveillé par les cris d'une femme traitant son compagnon de pervers. Un scandale s'ensuit et le couple quitte l'hôtel rapidement.

Croisant l'homme en faisant des courses, Mari ressent une curieuse attirance et se met à le suivre. Peu à peu, une étrange relation se noue entre la jeune fille et ce traducteur de cinquante ans son aîné débouchant sur une histoire d'amour malsaine.

Dans ce roman dérangeant, Yôko Ogawa dépeint une histoire qui prend naissance entre Mari et le traducteur : désir, pratiques extrêmes, curiosité ... animent ce couple hors du commun. L'atmosphère est très réussie, trouble et envoûtante, à l'image de la jeune Mari qui joue avec le feu comme si de rien n'était.

L'auteur souffle le chaud et le froid, qu'il s'agisse de ses personnages et de leurs réactions ou encore des scènes où elle alterne calme trompeur et action violente. Dans l'ensemble, je ressors de cette lecture un peu indécise, tout en louant le pouvoir de l'auteur à créer une atmosphère malsaine à souhait.

Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
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