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L'histoire est simple. Des hommes et des femmes vont, chacun leur tour, dans une petite pièce hexagonale pour se parler à eux-mêmes. le personnage principal de l'histoire découvre l'existence de ce lieu en suivant une autre femme, après la piscine. Ne vous attendez pas à un énorme monument littéraire qui essayerait de démontrer que le langage est aussi utile pour communiquer avec les autres qu'avec nous-mêmes : Yoko Ogawa a fait simple et court. Les rapports entre les personnages sont, grâce à cette concision, d'une complexité abyssale. Comme quoi, peu de mots peuvent suffire pour donner forme à une oeuvre énigmatique et superbe.
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Une escale japonaise avec un titre qui donne envie de s'y aventurer (quoique desservi par la photo de couverture, dont, après lecture, je ne vois pas le rapport avec le texte).
J'ai apprécié les comparaisons de la narratrice, avec des idées ou objets tellement incongrus (voir citation), et la simplicité des personnages, des gens de la vie de tous les jours.
Puis nous découvrons enfin cette fameuse « petite pièce hexagonale », qui sait se faire désirer.
Dans ce petit livre, il est question de maux, ceux dont souffre notre personnage principal, et de mots, ceux qui sont racontés dans la petite pièce.
Celle-ci évoque un confessionnal (pourtant on n'y raconte pas que ses péchés), ou un thérapeute (à qui on dit ce qu'on veut, et on paie la séance), mais on y entre seul… Elle peut aussi faire penser à un cocon... En tout cas, elle appelle à une plongée en soi (un lien avec la piscine du début de l'histoire?), à une introspection, à laquelle finit par se livrer la narratrice, nous dévoilant son histoire, son secret.
J'aurais espéré plus de surprises, mais ça colle avec la personnalité des protagonistes.
Un petit livre bien agréable.
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L'univers d'Ogawa est ici complètement résumée A partir de la vie simple d'une femme vie petite et étriquée sans histoire, Ogawa va nous entraîner dans son intimité. Avec des mots tout simples, des situations très banales, dans un temps limité et un lieu perdu dans une grande ville et une petite forêt elle réussit grâce à sa narration qui évoque une histoire narrée à pleine voix a nous enfermer dans son monde
Un monde intime et mystérieux.
Il y a toujours chez Ogawa un coté rêverie avec une réserve , un retrait sur les choses vues et observées qui donne un charme poétique , un coté réaliste et parfois brutal qui ramène le lecteur à son sujet : c'est bien d'un être humain avec ses petits problèmes de santé et de coeur (ou l'inverse) que l'on parle , un petit coté onirique on est à la lisière de la réalité d'une endormie qui se regarde vivre.
Il y a une sorte de fatalité dans l'univers d'Ogawa et ses personnages vivent sans se rebeller et si il y a rébellion c'est léger comme un papillon qui parfois se désagrège.
Il y a un petit quelque chose de son livre « la lecture des otages » dans la façon d'interpeller la vie c'est à dire d'en parler
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Yoko Ogawa est une auteur que j'aime beaucoup, La petite pièce hexagonale n' est pas parmi les meilleurs textes que j'ai pu lire d' elle, la barre est tellement haute mais cela restera une très belle lecture. On y retrouve toute l'atmosphère de poésie de douceur et de tendresse qui imprègne chacun des ouvrages de cette auteur. Courte histoire, roman ou nouvelle, la trame semble au premier abord assez simple une jeune fille est attiré par le mystère qui émane de deux femmes, elle les suit jusqu' à un parc, là dans une loge de gardien, une petite pièce hexagonale, une pièce où chacun leur tour des hommes, des femmes viennent parler, « une pièce à raconter » pour raconter.
L' histoire progresse avec lenteur par petite touche, cette idée d' une pièce pour raconter m' a beaucoup touché, comme souvent avec Yôko Ogawa il est difficile de mettre des mots sur ce qu' on a lu. Elle nous fait rêver, nous raconte une histoire sans toujours nous en donner toutes les clés, dans ce livre plus que jamais elle sollicite notre imaginaire pour notre plus grand plaisir.
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La narratrice raconte ici un épisode marquant de sa vie. Sans savoir pourquoi, alors qu'elle se changeait dans les vestiaires d'une piscine qu'elle fréquentait en raison d'un insoutenable et inexplicable mal de dos, elle fut irrésistiblement intriguée par une femme à l'apparence pourtant banale. Et c'est en suivant cette attirance instinctive que la jeune femme sera amenée à découvrir la petite pièce hexagonale, la petite pièce à raconter...
Un court récit qui propose une immersion dans une atmosphère un peu étrange, intimiste et mystérieuse, propice à l'introspection. Avec l'idée d'une parole libre qui libère, qui permet de revenir en arrière et analyser son vécu et ses états d'âme grâce à la médiation, ici, d'une toute petite pièce mise à disposition de tout être qui en ressent plus ou moins consciemment le besoin.
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Voilà longtemps que je n'avais pas lu, et encore plus longtemps pour Yoko Ogawa. Et je ne pouvais trouver meilleur livre pour reprendre. Même en prenant mon temps, il aura été trop vite terminé.

Court (je serais incapable de dire le nombre de pages, la petite pièce hexagonale fait partie d'une lecture sur liseuse), avec toujours ce style inimitable, voilà encore un livre qui se lit tout seul, sans efforts.

Le plus fort, c'est qu'en soi la petite pièce hexagonale n'a pas vraiment d'histoire (au sens d'une héroïne, des péripéties, une fin,….) Juste une tranche de vie, rythmée par différents personnages croisant la narratrice. Son rapport à son ex petit-ami qu'elle déteste tant sans raison apparente, cette femme qu'elle croise à la piscine et dont elle n'arrive pas à se détourner, là aussi sans raison apparente, et qui la mène à cette petit pièce hexagonale.

Pièce où les gens entrent pour… parler. « Gardée » par deux personnes qui la transportent de ville en ville, mais sans jamais s'immiscer dans la vie des visiteurs. Les gens entrent dans la pièce, y parlent et en sortent. La pièce est simple mais l'exutoire qu'elle représente est puissant.

L'histoire est tout aussi simple, sans rebondissements ni suspense. Mais elle captive. Il faut quand même avoir un sacré style pour que ça fonctionne. Si ce livre-ci me paraît légèrement mineur par rapport à d'autres oeuvres de Yoko Ogawa, elle n'en demeure pas moins révélatrice d'un style envoutant, apaisant et extrêmement plaisant à lire.

Et puis finalement, une histoire comme celle-ci ne s'explique pas, elle se ressent.
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Dans l'oeuvre de Yoko Ogawa l'étrange est omniprésent et la petite pièce hexagonale en est un bel exemple : une ambiance et des personnages mystérieux, pour une histoire tout aussi originale et toujours cette sensibilité qui s'en dégage magnifiquement retranscrite.
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Yuzuru et sa mère Midori ont un bien curieux commerce : ils trimballent une étrange pièce hexagonale, une "pièce à raconter" qu'ils installent quelque part, puis attendent les clients, ou plutôt les "patients" car quiconque entre dans la pièce en ressort plus léger après y avoir déversé son fardeau.


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C'est un petit récit qui comme l'indique le résumé est surtout introspectif. On va se plonger dans la vie d'une narratrice dont l'attention va être attirée par une jeune femme assez banale dans les vestiaires d'une piscine publique. Suite à cette rencontre, la curiosité de la narratrice pour cette jeune femme va l'amener à découvrir l'existence de la « pièce à raconter » se situant à l'intérieur d'un vieux bâtiment décrépi. le principe est très simple, des gens s'enferment dans cette pièce et racontent ce qu'ils veulent. La vie de la narratrice n'a rien d'extraordinaire pour autant mais cette expérience va l'amener à se libérer de son passé et à pouvoir avancer vers le futur. Pour les gens qui n'ont jamais lu Yôko Ogawa, je recommande vraiment de débuter avec cette nouvelle. La longueur de ce récit a été très bien déterminé par l'autrice et le style à la première personne est également bien maîtrisé.
Chronique complète:
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Je continue mon immersion dans la littérature japonaise avec la découverte cette fois d'une nouvelle de Yoko Ogawa. J'avais déjà pu apprécier précédemment la plume de cette auteur avec Une parfaite chambre de malade et c'est donc avec plaisir que je me suis lancée dans La Petite Pièce Hexagonale. Bien m'en a pris car je l'ai beaucoup plus apprécié que ma lecture précédente.

Une fois de plus, nous avons là un récit qui se caractérise par sa quasi- absence de repères spatio-temporels, axé sur un personnage, une femme à l'âge indéterminé, elle-même à la recherche de repères dans sa vie. Ayant rompu récemment avec son compagnon, nous la suivons dans un quotidien plutôt flou. A la piscine, elle fait la rencontre d'une dame qui, sans pouvoir se l'expliquer, attire irrémédiablement son attention. Pourquoi ? Elle-même n'en sait rien et ne cherche pas une explication particulière. Puis vient un jour où elle décide de la suivre. Se perdant dans les méandres de bâtiments désaffectés, elle finit par tomber sur un drôle de couple. Ces deux personnages, plein d'affabilité, lui décrivent alors leur activité : allant de ville en ville avec leur petite pièce hexagonale, ils y restent autant de temps nécessaire. Une fois leur mission accomplie, les gens n'ayant plus besoin de leurs services, ils s'en vont de nouveau. Mais qu'est-ce que cette petite pièce hexagonale ? Qu'a-t-elle de si particulier ? A notre héroïne de le découvrir. Heureusement, Yuzuru sera là pour l'accompagner. Petite pièce à raconter, chacun y rentre, seul, autant de temps qu'il le souhaite, et raconte. Les souvenirs du passé, le présent, les projets à venir, des pensées sans queue ni tête, tout ce qu'il souhaite confier à la petite pièce. Ou bien la personne peut se contenter d'écouter le silence, son silence, ce qui en fait alors un personnage à part entière du roman. le silence n'est pas forcément négatif. Il faut apprendre à écouter et savoir quand il faut parler. Être confronté à soi n'est pas toujours évident et c'est là un apprentissage que notre héroïne devra faire. En entrant dans la petite pièce hexagonale, c'est à son moi profond qu'elle devra faire face, la poussant à s'interroger réellement sur sa vie, sur ses actes, sur ses pensées et surtout, à y répondre en toute sincérité. Nul besoin de mentir quand il n'y a personne pour nous entendre. Il n'y a rien à cacher.

« Plus on est à l'étroit, plus on entend nettement sa propre voix, et l'on doit certainement avoir l'impression de se révéler dans la vérité de son coeur. C'est ce qu'il y a d'agréable dans le monologue. »

Mais en même temps, la petite pièce fournit un auditoire, une oreille attentive, qui ne juge pas, qui laisse l'individu tout en l'accompagnant.

« - Cette colonne hexagonale est la petite pièce à raconter, n'est-ce pas ? Alors, qu'est-ce qu'on y fait dedans ? - On y raconte, bien sûr, répondit-il tout net, sans rien ajouter. - Ce que l'on aime, ce qu'on déteste, ce que l'on cache au fond de son coeur ou ce que l'on n'arrive pas à cacher, ce qui nous embarrasse, nous réjouit, des histoires du passé ou de l'avenir, la vérité ou n'importe quoi, tout est possible. On dit ce qu'on a envie de dire à ce moment-là. »

L'individu n'est pas délaissé mais est remis au centre de lui-même, en-dehors de toute influence extérieure, positive ou négative. La petite pièce hexagonale permet alors de partir à la recherche de l'essence de l'individu, de ce qu'il est vraiment. Pour autant, est-ce à dire que tous y parviennent ? Sur ce point, nulle réponse, chacun devant garder dans le secret de son coeur ce qu'il y a trouvé. Interdiction de parler de ce qui a été dit dans la petite pièce hexagonale. Cela reviendrait à dénaturer son principe, à lui faire perdre toute son utilité. La petite pièce hexagonale, vulgaire boîte de bois vue de l'extérieur se veut alors le chemin vers soi. Personne ne peut le trouver pour nous. Parler de ce qui lui a été confié, c'est se fermer les voies ouvertes par la petite pièce.

La Petite Pièce Hexagonale est une courte nouvelle incitant à s'interroger sur les choix que nous faisons, sur ce que nous souhaitons, sur tous les actes de notre quotidien qui font ce que nous sommes. Mais elle interroge surtout notre capacité à pouvoir nous confronter à nous-mêmes et sur le courage qui peut parfois s'avérer nécessaire. Peur de la confrontation ? Peur de ce que nous pourrions y trouver ? Jusqu'où nous mentons-nous à nous-mêmes ? L'image que nous renvoyons est-elle fidèle à ce que nous sommes réellement ?
Lien : http://drunkennessbooks.blog..
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