AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,71

sur 230 notes
5
9 avis
4
19 avis
3
11 avis
2
2 avis
1
0 avis
La jeune fille est assise dans les vestiaires d'une piscine quand elle voit Midori pour la première fois. Plus tard, elle la croise dans un parc alors qu'elle est en compagnie d'une vieille dame. Fascinée et attirée par Midori, en dépit de sa banalité apparente, la jeune fille suit les deux femmes jusqu'à la loge du gardien où elle devine la plus âgée entrer dans une petite pièce hexagonale. Un espace, semble-t-il, pour se raconter et oublier…

" — Cette colonne hexagonale est la petite pièce à raconter, n'est-ce pas ? Alors, qu'est-ce qu'on y fait dedans ?
— On y raconte, bien sûr, répondit-il tout net, sans rien ajouter.
— Ce que l'on aime, ce qu'on déteste, ce que l'on cache au fond de son coeur ou ce que l'on n'arrive pas à cacher, ce qui nous embarrasse, nous réjouit, des histoires du passé ou de l'avenir, la vérité ou n'importe quoi, tout est possible. On dit ce qu'on a envie de dire à ce moment-là. "

Mystérieuse et fascinante selon son habitude, avec cette courte et poétique histoire, en apparence irréelle, Yôko Ogawa introspective et psychanalytique, nous parle de mort, de solitude, de hasard et de destinée.

Challenge MULTI-DÉFIS 2018
Commenter  J’apprécie          722
Avec ce court récit de 112 pages, Yôko Ogawa nous fait l'éloge de la solitude, de ces moments où elle apparaît comme nécessaire pour mieux se libérer de ses angoisses, de ses peurs car tous autant que nous sommes nous faisons tout pour y échapper.

Dans ce récit l'auteure ne cultive pas le "beau", "l'esthète" comme à son habitude mais plutôt l'art du détail, de la minutie, frôlant même parfois le ridicule dans la description de ses personnages... Mais après tout la beauté aussi subjective soit-elle n'est-elle pas faite de petits défauts et d'imperfections ?

La narratrice qui est aussi le personnage principal de ce récit est une jeune femme dont nous ne savons presque rien si ce n'est qu'elle travaille comme secrétaire médicale, qu'elle sort d'une relation de deux ans, sans grand intérêt à ses yeux, avec le dénommé Michio et qu'elle a des problèmes de lombalgie auxquels elle tente de remédier en subissant des massages et des étirements (dignes des pires tortures ceci dit en passant) et en pratiquant la natation à la piscine de son club de sport où elle fait la rencontre de l'énigmatique Midori.

Hasard d'une rencontre qui vire à l'obsession et va permettre à la narratrice de découvrir l'étrange petite pièce à raconter que Midori et son fils Yuzuru montent et démontent au gré de leurs voyages.
Mais dans quel but ? Et quelle est donc l'utilité de cette petite pièce hexagonale dans laquelle finit par entrer la narratrice comme poussée par une force mystérieuse et où seul subsiste l'écho de sa voix ?

J'ai énormément apprécié la lecture de ce récit, j'y ai même retrouvé un peu de "Murakami". Yôko Ogawa titille notre curiosité avec sa petite pièce à raconter qui bien qu'étant un élément réel, un objet tangible, nous apparaît comme étant complètement irrationnelle et c'est ce qui a le mérite de nous tenir en haleine jusqu'à la dernière page. Elle a aussi indéniablement ce talent d'écriture pour distiller une atmosphère floue et ambigüe sans avoir recours à des effets relevant du fanstastique et finalement libre à chacun de l'interpréter à sa façon.

Vous vous en doutez, je me suis imaginé entrant dans la petite pièce à raconter.
Qu'aurais-je fait ? Me serais-je parlé à moi-même ? Sûrement... Car peut-être est-il plus facile de se parler en son coeur quand on est seul(e) face à sa conscience car l'on s'oblige d'une certaine manière à affronter ses petits démons intérieurs et que dans un certain sens la solitude amène inéluctablement à la réflexion.

Je remercie chaleureusement Tretrizoustan sans qui la lecture de ce récit n'aurait pu être possible.
Commenter  J’apprécie          327
Dans les vestiaires d'une piscine, la narratrice rencontre Midori qui semble attendre qu'une autre nageuse finisse de se rhabiller. Plus tard elle les revoit dans un magasin et décide de les suivre discrètement, sans savoir réellement pourquoi elle agit ainsi. Elle les suit jusqu'à un bâtiment reculé où des gens sembent attendre de pouvoir rentrer dans une petite pièce. Mais à quoi sert-elle donc ?

Que faire de ce récit ? On me l'a recommandé, il amasse gentiment de bonnes critiques. Sauf que de mon côté, c'est l'onomatopée labiale "pfrt" qui me vient à l'esprit (visualisez la circonspection sur mon visage...). Si le mystère de la petite pièce a au départ comme des relents de celles qu'on peut trouver dans "Le Prestige" ou "Twin Peeks", des relents du coup fort intrigants, le fait que les personnages la démystifient complètement dès le départ casse tout intérêt oscur voire initiatique. Dommage, car ce récit s'ancre plus dans une réalité bien franche, sans onirisme ou part d'irréel symbolique.
On a donc affaire à une femme qui se retrouve à se raconter dans cette pièce, y compris à avouer son secret le plus profond. Rien de bien transcendant non plus : elle a trompé son ex-fiancé à l'époque où elle ne l'aimait déjà plus. Et ô révélation, on apprend que son mal de dos a commencé justement au moment même où elle a commis "la faute". Wouahhh... Et donc ?
Introspection, auto-analyse, libération du mental aussi bien que du physique...
Dépendance à ce qui fait du bien aussi, à autrui quand on est seul...
Voilà les thèmes principaux développés et ça ne m'a fait ni chaud ni froid. L'écriture non plus ne m'a pas emportée ; trop terre à terre.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
Commenter  J’apprécie          200
Sous couvert d'une histoire simple et somme toute banale, Yoko Ogawa a écrit une métaphore philosophique de la psychanalyse.

L'héroïne est une femme un peu perdue qui n'est pas très heureuse dans sa vie, particulièrement sentimentale, et qui va croiser une femme mystérieuse à l'allure banale à la piscine qu'elle fréquente pour des problèmes de mal de dos et qu'elle va suivre dans la rue.
C'est par cette femme qu'elle découvrira l'existence de la petite pièce dans laquelle celui qui le souhaite peut s'y enfermer le temps nécessaire pour raconter ce qui lui pèse sur le coeur, bien que comme le dit l'un des personnages :"La profondeur du coeur humain est sans limites."
Pourtant, comme le dit l'un des protagonistes :"C'est difficile d'expliquer son utilité, voyez-vous.", elle apparaît dans une ville pendant un certain temps, puis elle disparaît comme elle est venue pour se retrouver ailleurs, elle va là où les personnes ont besoin d'elle.
Mieux que des séances chez un psychanalyste, cette pièce va se révéler un excellent exutoire pour l'héroïne qui finira par y livrer le secret qui lui pèse sur l'esprit et sur la conscience et qui avait déclenché de façon insidieuse don mal de dos.
Ce récit est court mais d'une précision nette, il n'y aucun superflu, l'auteur a su aller droit à l'essentiel.
Le style de Yoko Ogawa est extrêmement plaisant à lire et revêt une forme de caractère envoûtant qui fait qu'une fois ce livre entamé il est impossible de le lâcher et que le lecteur se trouve autant attiré par cette pièce à raconter que l'héroïne.
A travers cette pièce à raconter ambulante, l'auteur livre une belle métaphore philosophique de la psychanalyse, et d'une façon plus générale de la façon dont un secret peut influer sur notre vie quotidienne. Dans le cas de l'héroïne, c'est un mal de dos persistant malgré les soins recommandés par le médecin et les séances à la piscine.
J'ai beaucoup aimé le concept de cette pièce et des deux personnes l'accompagnant. La première, rencontrée à la piscine est tout ce qu'il y a de plus banal, mais elle dégage un charisme, une attirance, qui fait que les personnes ayant besoin de la pièce à raconter le sentent et se mettent à la suivre pour pouvoir y accéder.
Ces deux personnes sont en quelque sorte la personnification du rôle de la pièce à raconter, ils ne sont pas tout à fait psychanalystes mais ils servent de pont entre les personnes mal dans leur peau et la pièce.
Avec la fin, l'auteur a également insufflé une légère dimension fantastique qui n'a pas été pour me déplaire.

"La petite pièce hexagonale" de Yoko Ogawa se lit plus qu'elle ne se raconte.
Il se dégage de ce livre une ambiance envoûtante et la magie de l'écriture de Yoko Ogawa agit comme un puissant addictif à cette auteur.
J'ai non seulement trouvé le concept développé intéressant, mais c'est très bien écrit et j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre, d'autant que tout est suggéré et rien n'est dit clairement, il n'y a pas un côté moralisateur ou bien pensant.
Décidément, je suis conquise par Yoko Ogawa et il me tarde de continuer la découverte de cette auteur.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
Commenter  J’apprécie          190
Nous accompagnons l'héroïne le long d'une recherche intérieure de nature spirituelle dans laquelle la liberté ne s'oppose plus à la prédestination, mais consiste à emprunter le chemin qui nous attend peut-être depuis notre naissance avec une conscience ouverte et une pleine attention. Pas de révélation qui foudroie, mais une richesse qui se révèle peu à peu si on accorde au monde une pleine présence : sous un quotidien d'apparence banale, mille détails se mettent à bruisser comme les feuilles d'un saule agitées par le vent. La jeune femme se perd d'ailleurs souvent dans une forêt habitée par des arbres très hauts aux troncs fins et lisses et finit cependant toujours par découvrir le LIEU qui accueillera sa parole, la fameuse "petite pièce hexagonale" dont les deux hôtes énigmatiques semblent l'attendre, doubles d'elle-même ou anges gardiens.

Ce roman a souvent été interprété comme une métaphore de la psychanalyse ; et il est possible en effet que la cure psychanalytique en ait inspiré le décor. Mais l'essentiel, selon ma lecture, ne se trouve pas là. D'abord parce qu'il n'y a guère d'intérêt à transposer ainsi une cure psychanalytique ; et surtout parce que ce roman est dépourvu de tout aspect "psychologisant".

On sent bien dès le début de l'histoire, que l'héroïne, affectée d'une douleur qu'elle croit psychosomatique, aimerait s'en débarrasser à bon compte avec une bonne vieille explication rationnelle et logique. Elle aimerait découvrir, par exemple, (c'est moi qui interprète, mais il me semble que c'est fortement suggéré...) que l'origine de cette douleur n'est autre que sa rupture avec l'homme de sa vie, occasionnée par une peur de l'abandon telle qu'elle aurait décidé d'en prendre l'initiative. Cette explication lui conviendrait parfaitement. Mais toujours se dérobent les réponses qui finiraient par tout élucider et mettre fin à son mal. Car enfin, le véritable danger de la vie, finit-elle sans doute par comprendre, c'est la vie elle-même. Et aucune cure psychanalytique n'en préserve.

Roman des profondeurs métaphysiques, donc. Un conte spinoziste.

C'est une lecture qui en vaut la peine.

Commenter  J’apprécie          170
Il y a deux générations d'écrivains japonais qui me fascinent, deux vagues à l'écume dorée. Les enfants de la guerre, et leurs enfants du boom économique, ces écrivains qui ont maintenant dans la cinquantaine et qui forment un corps d'auteurs très talentueux et des plus divers. Parmi ceux-là, l'étoile de Ogawa Yoko est l'une des plus brillantes, et elle est un des rares écrivains japonais à pouvoir se faire une place à l'étranger en dehors de l'ombre tutélaire d'Haruki Murakami. Place amplement méritée et qui nous donne l'heur de bénéficier de foultitudes de ses romans avec une très bonne traduction de Actes Sud qu'il convient de saluer (non cette phrase n'est pas sponsorisée par Actes Sud)

Toutefois, venons-en au roman en lui-même. La petite pièce hexagonale. Rien que le titre respire à plein nez l'univers de Ogawa, avec ce sens du détail, cet intérêt pour les petites choses neutres. Comme presque toujours, on se retrouve plongé dans l'existence banale d'une jeune femme. le cadre est une ville de banlieue comme le Japon sait en produire en nombre, terne et impersonnelle au possible. Ogawa va y décliner ses thèmes de prédilection : la jeune femme sensible qui mène une vie insipide, va se trouver attirée par une chose à priori insignifiante qui va prendre en elle une importance démesurée et obsessionnelle, donnant un nouveau sens à sa vie. Je m'excuse si je reste aussi abstrait, mais je veux vous préserver l'intrigue, quoique le mot intrigue ne me satisfasse guère pour décrire l'évolution du court récit.

Le récit à la façon d'un train fantôme de fête foraine, ce n'est pas chez Ogawa qu'on le trouvera. Ogawa sait mieux que nulle autre instiller une tension narrative à partir des petites choses et faits que vit le personnage, qui vont entraîner une lente et irrémédiable évolution en son être. Celui-ci va se retrouver peu à peu emprisonné par une étrange obsession, puis y puiser une sorte d'équilibre instable en lui-même, mais dont on sait qu'il est voué à se rompre. En effet, ces équilibres restent bâtis sur des détails, de l'insignifiant ou du précaire, voués à disparaitre. C'est très subtil et émouvant. Peut-être que j'extrapole mais il me semble que Ogawa veut nous dire quelque chose à travers ces récits de femmes en quête d'une chose pour combler le vide de leur existence. Ces femmes, ce pourrait être n'importe quelle japonaise, ce sont toutes ces célibataires certes indépendantes mais seules dans une société sans liens humains, que l'on croise dans les combinis à 10 heures du soir, à moitié assoupies dans les trains de banlieue.. . de là à dire que Ogawa veut donner une voix à ces femmes, retranscrire leur lutte pour un existence sensée, il y a un pas que l'on peut franchir … ou pas ! Je préfère vous laissez faire une opinion sur ma petite digression !

Le seul aspect un peu plus singulier de ce livre, qui n'est pas mon préféré de l'auteur, c'est que l'on sent plus de tendresse de l'auteur vis-à-vis du personnage, je ne saurais pas trop vous expliquer in concreto où elle se trouve mais c'est mon ressenti. Peut-être le livre sera-t-il un peu trop bref pour certains, j'aurais bien aimé que l'auteur creuse un peu plus les scènes de couple du personnage, que j'ai trouvé les plus fortes du livre.
En tous cas, je vous souhaite une bonne lecture !
Commenter  J’apprécie          151
Loin d'être le meilleur roman de Ogawa, ce livre offre une lecture plaisante , originale ...une petite parenthèse que vous oublierez sans doute ….mais qui vous aura séduit pendant le temps nécessaire ( court) pour sa lecture...tout en douceur, en attention, en empathie….
Commenter  J’apprécie          140
Elle a tout d'un enfant cette jeune femme qui semble si bien..."rangée". Comme un enfant, elle pose beaucoup de questions, à des inconnus, toujours curieuse, toujours en devenir. Elle ne maîtrise pas encore sa vie, c'est une peu comme si elle jouait à la "grande personne" : un fiancé dont elle arrêtera le "jeu" avant d'entrer "pour de vrai" dans la vie, cette application à se vernir les ongles pour tout à coup se rendre compte que ce n'est qu'une mixture pas d'une couleur si élégante qu'elle ne la voyait, ces forêts à l'orée de son immeuble, si froides et si étrangement éclairées qui subrepticement la mène devant le lieu qu'elle essayait de trouver et puis la petite "pièce à raconter". Sa description évoque ces grandes et profondes armoires où les petits enfants aiment se réfugier pour y réfléchir ? pour y rêver ? pour essayer de comprendre ce qui leur est arrivé dans la journée ? Bien serrés à l'abri des regards des autres et pourtant un jour, à l'âge adulte, ils la démonteront pour la vendre à d'autres...
J'ai beaucoup aimé cette histoire en demi-teinte qui interpelle. La "petite pièce à raconter" évoque plus un confessionnal qu'un cabinet d'analyste : il y a un parfum de cérémonial, il y a cette sensation d'isolation dans cet espace restreint de bois ciré, ce banc usé, la petite lumière et puis cette façon d'arriver en silence pour attendre son tour et repartir en toute discrétion, ce lieu où le secret est de mise tant pour l'écouté que l'écouteur .
Très joli moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          130
C'est le deuxième livre d'Ogawa que je lis (après l'Annulaire qui m'avait incité à découvrir d'autres oeuvres d'elle), et à chaque fois la magie des mots opère. Point de drame, point de meutre, juste la simplicité des mots décrivant de simples gens qui pourraient pourraient être nos voisins; car Ogawa prend toujours soin de nous raconter des histoires universelles sans trop les saupoudrer de détails japonais.
Depuis, j'ai acquis d'autres romans d'elle; que je déguste à chaque fois...

Alors laissez-vous tenter, vous ne serez pas déçu. D'autant plus que ses oeuvres sortent en poche (Collection Babel). Maxi plaisir à petit prix.

Lien : http://centribook.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          130
J'ai beaucoup aimé l'atmosphère étrange, presque surréaliste, de ce court récit.
" Dans les vestiaires d'une piscine, une jeune femme est soudain attirée par une inconnue pourtant banale, effacée et silencieuse. Quelques jours plus tard, elle croise à nouveau l'inconnue qui marche dans la rue accompagnée d'une vieille dame et, fascinée, elle les suit à travers la ville jusqu'à une loge de gardien au milieu d'un parc. A l'intérieur, les deux femmes sont assises sur des chaises, elles semblent attendre leur tour. La plus âgée se lève, entre dans une haute armoire hexagonale : la petite pièce à raconter ''
( extrait du quatrième de couverture )

Dès les premières pages, j'ai été happée par l'histoire qui oscille entre rêve et réalité. Pourquoi la narratrice est -elle attirée par cette femme quelconque ? Pourquoi la suit-elle ? A chaque fois qu'elle retourne dans l'immeuble, la narratrice se perd dans le bois comme dans un labyrinthe. L'immeuble semble abandonné, complètement décrépit. L'armoire hexagonale ressemble à une malle à double fond de fête foraine.
Le récit de l'étrange aventure de la narratrice alterne ensuite avec le récit de ses souvenirs et celui de ses confessions dans la petite pièce. On ressent alors sa triste solitude, on comprend son sentiment de culpabilité ainsi que son grand besoin de se confier.
Commenter  J’apprécie          120




Lecteurs (444) Voir plus



Quiz Voir plus

Yôko Ogawa

Dans quelle maison d'édition française sont édités les livres de Yôko Ogawa?

Les Editions de Minuit
Actes Sud
Le Seuil
Stock

10 questions
122 lecteurs ont répondu
Thème : Yôko OgawaCréer un quiz sur ce livre

{* *}