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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La jeune fille est assise dans les vestiaires d'une piscine quand elle voit Midori pour la première fois. Plus tard, elle la croise dans un parc alors qu'elle est en compagnie d'une vieille dame. Fascinée et attirée par Midori, en dépit de sa banalité apparente, la jeune fille suit les deux femmes jusqu'à la loge du gardien où elle devine la plus âgée entrer dans une petite pièce hexagonale. Un espace, semble-t-il, pour se raconter et oublier…

" — Cette colonne hexagonale est la petite pièce à raconter, n'est-ce pas ? Alors, qu'est-ce qu'on y fait dedans ?
— On y raconte, bien sûr, répondit-il tout net, sans rien ajouter.
— Ce que l'on aime, ce qu'on déteste, ce que l'on cache au fond de son coeur ou ce que l'on n'arrive pas à cacher, ce qui nous embarrasse, nous réjouit, des histoires du passé ou de l'avenir, la vérité ou n'importe quoi, tout est possible. On dit ce qu'on a envie de dire à ce moment-là. "

Mystérieuse et fascinante selon son habitude, avec cette courte et poétique histoire, en apparence irréelle, Yôko Ogawa introspective et psychanalytique, nous parle de mort, de solitude, de hasard et de destinée.

Challenge MULTI-DÉFIS 2018
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Loin d'être le meilleur roman de Ogawa, ce livre offre une lecture plaisante , originale ...une petite parenthèse que vous oublierez sans doute ….mais qui vous aura séduit pendant le temps nécessaire ( court) pour sa lecture...tout en douceur, en attention, en empathie….
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C'est le deuxième livre d'Ogawa que je lis (après l'Annulaire qui m'avait incité à découvrir d'autres oeuvres d'elle), et à chaque fois la magie des mots opère. Point de drame, point de meutre, juste la simplicité des mots décrivant de simples gens qui pourraient pourraient être nos voisins; car Ogawa prend toujours soin de nous raconter des histoires universelles sans trop les saupoudrer de détails japonais.
Depuis, j'ai acquis d'autres romans d'elle; que je déguste à chaque fois...

Alors laissez-vous tenter, vous ne serez pas déçu. D'autant plus que ses oeuvres sortent en poche (Collection Babel). Maxi plaisir à petit prix.

Lien : http://centribook.blogspot.c..
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J'ai beaucoup aimé l'atmosphère étrange, presque surréaliste, de ce court récit.
" Dans les vestiaires d'une piscine, une jeune femme est soudain attirée par une inconnue pourtant banale, effacée et silencieuse. Quelques jours plus tard, elle croise à nouveau l'inconnue qui marche dans la rue accompagnée d'une vieille dame et, fascinée, elle les suit à travers la ville jusqu'à une loge de gardien au milieu d'un parc. A l'intérieur, les deux femmes sont assises sur des chaises, elles semblent attendre leur tour. La plus âgée se lève, entre dans une haute armoire hexagonale : la petite pièce à raconter ''
( extrait du quatrième de couverture )

Dès les premières pages, j'ai été happée par l'histoire qui oscille entre rêve et réalité. Pourquoi la narratrice est -elle attirée par cette femme quelconque ? Pourquoi la suit-elle ? A chaque fois qu'elle retourne dans l'immeuble, la narratrice se perd dans le bois comme dans un labyrinthe. L'immeuble semble abandonné, complètement décrépit. L'armoire hexagonale ressemble à une malle à double fond de fête foraine.
Le récit de l'étrange aventure de la narratrice alterne ensuite avec le récit de ses souvenirs et celui de ses confessions dans la petite pièce. On ressent alors sa triste solitude, on comprend son sentiment de culpabilité ainsi que son grand besoin de se confier.
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L'hexagone, symbole de l'univers chez les grecs, donne ses dimensions à cette pièce où chacun peut venir parler à son gré, libre, centre lui-même de sa propre vie. Ce court récit introspectif montre à quel point il est important pour l'héroïne, ainsi que pour les silhouettes devinées dans la salle d'attente, de venir déposer dans cette chambre, nettoyée chaque jour, les détritus de leur propre existence. Nous retrouvons des constantes chez Ogawa : la piscine, les personnages étranges, sages (un autre soi-même) et la puissance mentale et entravante des chaînes que chacun se donne. Tout passe : la pièce disparaît, il n'en reste plus que les traces. L'auteur nous montre que tout peut passer chez l'homme s'il consent à déposer ses fardeaux, que les traces ne sont que légères et peuvent... s'effacer.

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Pourquoi sommes-nous, parfois, attirés par des gens qui n'ont rien de particulier. Pourquoi, parfois, nous prend-il l'envie de les suivre, de pouvoir en savoir plus sur eux de manière obsessionnelle.

L'histoire met en avant, encore une fois, une jeune femme attirée par une femme d'allure banale qui accompagne elle-même une vieille dame. Cette rencontre devient envoûtante et s'en suit une démarche d'espionnage et de filature. J'ai bien aimé, ici, le parallèle, ce qui va suivre n'engage que moi, entre l'effet miroir (l'attirance pour la femme banale) et la filature (le fait de cheminer vers la découverte de soi). Ensuite vient le moment de la découverte dans un lieu abandonné (représentation de l'inconscient) cette petite salle et de son armoire hexagonale. (l'introspection). le personnage est intéressant car son corps est malade (somatisation).

Cette oeuvre de 100 pages de Yôko Ogawa met en avant les joies de l'introspection, du recueillement, de la psychanalyse et de la somatisation. J'ai d'ailleurs passé un moment délicat en lisant cette histoire. Les ingrédients chers à cette autrice y étaient.

Confidence, j'irai, d'ailleurs, bien refaire un petit tour dans la petite pièce hexagonale, demain. Mais on dirait qu'une brume semble l'emporter au loin... C'est bien ma veine, je souffre en douce...
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L'héroïne de ce livre (qui n'a pas de prénom) qui peine à se débarrasser de son ex petit-ami Michio, avec qui elle est sortie pendant deux ans, est envoyée par ordre de son médecin à suivre des cours de natation au Club de sport de sa ville pour renforcer son dos.
Retrouve son maillot de bain et y va, sans grande conviction
Dans les vestiaires, elle observe Midori qui attend une vieille dame, l'air vague. Puis, elle engage la conversation avec elle, ce qui n'est pas dans ses habitudes.
Puis Midori devient une sorte d'obsession. Jusqu'au moment où, elle voit Midori et la vieille dame en train de faire leurs courses au supermarché. Quand elles ressortent, elle se met à les prendre en filature pour se retrouver dans un bâtiment… Et dans la petite pièce hexagonale qui est moins banale que ce qu'elle paraît.

Comme toujours, j'ai été happée par le style, les idées, l'atmosphère de Yôko Ogawa qui est une autrice que j'affectionne énormément. Un court récit qui ne m'a pas laissé indifférente une fois de plus.
La petite pièce hexagonale est un lieu de psychanalyse. Un endroit où parler de soi, déposer les armes, les larmes, les désillusions, les pensées qui oppressent, le passé qui agresse, réunir son courage.
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Troublante et mystérieuse, l'écriture de Yoko Ogawa nous transporte dans un voyage à la fois secret et intime. Une rencontre entourée de mystères qui nous amène jusqu'à cette petite pièce à raconter et ses nombreux personnages venus s'y livrer... Une écriture douce et claire grâce à laquelle s'instaure une atmosphère feutrée et mystérieuse qui nous transporte jusqu'au coeur de ses personnages. Des personnages, intrigants, qui ajoutent à cette courte histoire, un grain de folie et d'humanité. Car c'est bien d'humanité dont il est question ici, des liens qui se tissent entre les gens, ceux que l'on regrette et ceux que l'on conserve précieusement...
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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« La Petite Pièce Hexagonale » de Yoko Ogawa est un roman court mais fort : c'est un condensé d'émotions dignes des meilleurs auteurs Japonais que j'ai lu à ce jour. En une centaine de pages, ce récit contemplatif aborde avec grâce et poésie des thèmes puissants et difficiles.

La narratrice rencontre, dans les vestiaires d'une piscine où elle se rend pour prendre soin de son dos, une femme mystérieuse, entre deux âges, calme et réservée, étrangement accompagnée d'une vieille femme exubérante. Elles échangent quelques mots, et voici que notre narratrice est subjuguée et attirée par cette inconnue. Cette fascination va l'amener à croiser cette femme dans un supermarché et à la suivre jusqu'à une cité dans laquelle elle va découvrir « la petite pièce à raconter » : il s'agit d'une pièce de forme hexagonale pouvant accueillir une seule personne, uniquement munie d'un banc, dans laquelle les gens viennent se confier, viennent raconter et se livrer, à l'instar d'un confessionnal : à la différence qu'ici, ils sont seuls avec eux-mêmes, leurs paroles, prononcées à voix haute, ne trouvent de résonance que dans leur propre esprit. La narratrice, d'abord hésitante et dubitative, va doucement se laisser charmer et prendre conscience de l'importance de cette petite pièce à raconter.

C'est un roman doux, méditatif et entêtant sur l'Intimité et la Quête de soi. Cette histoire à l'allure psychanalytique met en avant les bienfaits de l'introspection et de la confession, ainsi que l'importance de la parole et des mots. Un petit bijou de la littérature.
Lien : http://www.livressedesmots.c..
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Une escale japonaise avec un titre qui donne envie de s'y aventurer (quoique desservi par la photo de couverture, dont, après lecture, je ne vois pas le rapport avec le texte).
J'ai apprécié les comparaisons de la narratrice, avec des idées ou objets tellement incongrus (voir citation), et la simplicité des personnages, des gens de la vie de tous les jours.
Puis nous découvrons enfin cette fameuse « petite pièce hexagonale », qui sait se faire désirer.
Dans ce petit livre, il est question de maux, ceux dont souffre notre personnage principal, et de mots, ceux qui sont racontés dans la petite pièce.
Celle-ci évoque un confessionnal (pourtant on n'y raconte pas que ses péchés), ou un thérapeute (à qui on dit ce qu'on veut, et on paie la séance), mais on y entre seul… Elle peut aussi faire penser à un cocon... En tout cas, elle appelle à une plongée en soi (un lien avec la piscine du début de l'histoire?), à une introspection, à laquelle finit par se livrer la narratrice, nous dévoilant son histoire, son secret.
J'aurais espéré plus de surprises, mais ça colle avec la personnalité des protagonistes.
Un petit livre bien agréable.
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