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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une escale japonaise avec un titre qui donne envie de s'y aventurer (quoique desservi par la photo de couverture, dont, après lecture, je ne vois pas le rapport avec le texte).
J'ai apprécié les comparaisons de la narratrice, avec des idées ou objets tellement incongrus (voir citation), et la simplicité des personnages, des gens de la vie de tous les jours.
Puis nous découvrons enfin cette fameuse « petite pièce hexagonale », qui sait se faire désirer.
Dans ce petit livre, il est question de maux, ceux dont souffre notre personnage principal, et de mots, ceux qui sont racontés dans la petite pièce.
Celle-ci évoque un confessionnal (pourtant on n'y raconte pas que ses péchés), ou un thérapeute (à qui on dit ce qu'on veut, et on paie la séance), mais on y entre seul… Elle peut aussi faire penser à un cocon... En tout cas, elle appelle à une plongée en soi (un lien avec la piscine du début de l'histoire?), à une introspection, à laquelle finit par se livrer la narratrice, nous dévoilant son histoire, son secret.
J'aurais espéré plus de surprises, mais ça colle avec la personnalité des protagonistes.
Un petit livre bien agréable.
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L'héroïne de ce livre (qui n'a pas de prénom) qui peine à se débarrasser de son ex petit-ami Michio, avec qui elle est sortie pendant deux ans, est envoyée par ordre de son médecin à suivre des cours de natation au Club de sport de sa ville pour renforcer son dos.
Retrouve son maillot de bain et y va, sans grande conviction
Dans les vestiaires, elle observe Midori qui attend une vieille dame, l'air vague. Puis, elle engage la conversation avec elle, ce qui n'est pas dans ses habitudes.
Puis Midori devient une sorte d'obsession. Jusqu'au moment où, elle voit Midori et la vieille dame en train de faire leurs courses au supermarché. Quand elles ressortent, elle se met à les prendre en filature pour se retrouver dans un bâtiment… Et dans la petite pièce hexagonale qui est moins banale que ce qu'elle paraît.

Comme toujours, j'ai été happée par le style, les idées, l'atmosphère de Yôko Ogawa qui est une autrice que j'affectionne énormément. Un court récit qui ne m'a pas laissé indifférente une fois de plus.
La petite pièce hexagonale est un lieu de psychanalyse. Un endroit où parler de soi, déposer les armes, les larmes, les désillusions, les pensées qui oppressent, le passé qui agresse, réunir son courage.
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Le recit nous emporte nous aussi dans la petite pièce hexagonale...dans cette atmosphère à la fois étrange et quotidienne. Une belle surprise avec cet ouvrage
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Loin d'être le meilleur roman de Ogawa, ce livre offre une lecture plaisante , originale ...une petite parenthèse que vous oublierez sans doute ….mais qui vous aura séduit pendant le temps nécessaire ( court) pour sa lecture...tout en douceur, en attention, en empathie….
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Pourquoi sommes-nous, parfois, attirés par des gens qui n'ont rien de particulier. Pourquoi, parfois, nous prend-il l'envie de les suivre, de pouvoir en savoir plus sur eux de manière obsessionnelle.

L'histoire met en avant, encore une fois, une jeune femme attirée par une femme d'allure banale qui accompagne elle-même une vieille dame. Cette rencontre devient envoûtante et s'en suit une démarche d'espionnage et de filature. J'ai bien aimé, ici, le parallèle, ce qui va suivre n'engage que moi, entre l'effet miroir (l'attirance pour la femme banale) et la filature (le fait de cheminer vers la découverte de soi). Ensuite vient le moment de la découverte dans un lieu abandonné (représentation de l'inconscient) cette petite salle et de son armoire hexagonale. (l'introspection). le personnage est intéressant car son corps est malade (somatisation).

Cette oeuvre de 100 pages de Yôko Ogawa met en avant les joies de l'introspection, du recueillement, de la psychanalyse et de la somatisation. J'ai d'ailleurs passé un moment délicat en lisant cette histoire. Les ingrédients chers à cette autrice y étaient.

Confidence, j'irai, d'ailleurs, bien refaire un petit tour dans la petite pièce hexagonale, demain. Mais on dirait qu'une brume semble l'emporter au loin... C'est bien ma veine, je souffre en douce...
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J'ai beaucoup aimé l'atmosphère étrange, presque surréaliste, de ce court récit.
" Dans les vestiaires d'une piscine, une jeune femme est soudain attirée par une inconnue pourtant banale, effacée et silencieuse. Quelques jours plus tard, elle croise à nouveau l'inconnue qui marche dans la rue accompagnée d'une vieille dame et, fascinée, elle les suit à travers la ville jusqu'à une loge de gardien au milieu d'un parc. A l'intérieur, les deux femmes sont assises sur des chaises, elles semblent attendre leur tour. La plus âgée se lève, entre dans une haute armoire hexagonale : la petite pièce à raconter ''
( extrait du quatrième de couverture )

Dès les premières pages, j'ai été happée par l'histoire qui oscille entre rêve et réalité. Pourquoi la narratrice est -elle attirée par cette femme quelconque ? Pourquoi la suit-elle ? A chaque fois qu'elle retourne dans l'immeuble, la narratrice se perd dans le bois comme dans un labyrinthe. L'immeuble semble abandonné, complètement décrépit. L'armoire hexagonale ressemble à une malle à double fond de fête foraine.
Le récit de l'étrange aventure de la narratrice alterne ensuite avec le récit de ses souvenirs et celui de ses confessions dans la petite pièce. On ressent alors sa triste solitude, on comprend son sentiment de culpabilité ainsi que son grand besoin de se confier.
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La jeune fille est assise dans les vestiaires d'une piscine quand elle voit Midori pour la première fois. Plus tard, elle la croise dans un parc alors qu'elle est en compagnie d'une vieille dame. Fascinée et attirée par Midori, en dépit de sa banalité apparente, la jeune fille suit les deux femmes jusqu'à la loge du gardien où elle devine la plus âgée entrer dans une petite pièce hexagonale. Un espace, semble-t-il, pour se raconter et oublier…

" — Cette colonne hexagonale est la petite pièce à raconter, n'est-ce pas ? Alors, qu'est-ce qu'on y fait dedans ?
— On y raconte, bien sûr, répondit-il tout net, sans rien ajouter.
— Ce que l'on aime, ce qu'on déteste, ce que l'on cache au fond de son coeur ou ce que l'on n'arrive pas à cacher, ce qui nous embarrasse, nous réjouit, des histoires du passé ou de l'avenir, la vérité ou n'importe quoi, tout est possible. On dit ce qu'on a envie de dire à ce moment-là. "

Mystérieuse et fascinante selon son habitude, avec cette courte et poétique histoire, en apparence irréelle, Yôko Ogawa introspective et psychanalytique, nous parle de mort, de solitude, de hasard et de destinée.

Challenge MULTI-DÉFIS 2018
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Je continue mon immersion dans la littérature japonaise avec la découverte cette fois d'une nouvelle de Yoko Ogawa. J'avais déjà pu apprécier précédemment la plume de cette auteur avec Une parfaite chambre de malade et c'est donc avec plaisir que je me suis lancée dans La Petite Pièce Hexagonale. Bien m'en a pris car je l'ai beaucoup plus apprécié que ma lecture précédente.

Une fois de plus, nous avons là un récit qui se caractérise par sa quasi- absence de repères spatio-temporels, axé sur un personnage, une femme à l'âge indéterminé, elle-même à la recherche de repères dans sa vie. Ayant rompu récemment avec son compagnon, nous la suivons dans un quotidien plutôt flou. A la piscine, elle fait la rencontre d'une dame qui, sans pouvoir se l'expliquer, attire irrémédiablement son attention. Pourquoi ? Elle-même n'en sait rien et ne cherche pas une explication particulière. Puis vient un jour où elle décide de la suivre. Se perdant dans les méandres de bâtiments désaffectés, elle finit par tomber sur un drôle de couple. Ces deux personnages, plein d'affabilité, lui décrivent alors leur activité : allant de ville en ville avec leur petite pièce hexagonale, ils y restent autant de temps nécessaire. Une fois leur mission accomplie, les gens n'ayant plus besoin de leurs services, ils s'en vont de nouveau. Mais qu'est-ce que cette petite pièce hexagonale ? Qu'a-t-elle de si particulier ? A notre héroïne de le découvrir. Heureusement, Yuzuru sera là pour l'accompagner. Petite pièce à raconter, chacun y rentre, seul, autant de temps qu'il le souhaite, et raconte. Les souvenirs du passé, le présent, les projets à venir, des pensées sans queue ni tête, tout ce qu'il souhaite confier à la petite pièce. Ou bien la personne peut se contenter d'écouter le silence, son silence, ce qui en fait alors un personnage à part entière du roman. le silence n'est pas forcément négatif. Il faut apprendre à écouter et savoir quand il faut parler. Être confronté à soi n'est pas toujours évident et c'est là un apprentissage que notre héroïne devra faire. En entrant dans la petite pièce hexagonale, c'est à son moi profond qu'elle devra faire face, la poussant à s'interroger réellement sur sa vie, sur ses actes, sur ses pensées et surtout, à y répondre en toute sincérité. Nul besoin de mentir quand il n'y a personne pour nous entendre. Il n'y a rien à cacher.

« Plus on est à l'étroit, plus on entend nettement sa propre voix, et l'on doit certainement avoir l'impression de se révéler dans la vérité de son coeur. C'est ce qu'il y a d'agréable dans le monologue. »

Mais en même temps, la petite pièce fournit un auditoire, une oreille attentive, qui ne juge pas, qui laisse l'individu tout en l'accompagnant.

« - Cette colonne hexagonale est la petite pièce à raconter, n'est-ce pas ? Alors, qu'est-ce qu'on y fait dedans ? - On y raconte, bien sûr, répondit-il tout net, sans rien ajouter. - Ce que l'on aime, ce qu'on déteste, ce que l'on cache au fond de son coeur ou ce que l'on n'arrive pas à cacher, ce qui nous embarrasse, nous réjouit, des histoires du passé ou de l'avenir, la vérité ou n'importe quoi, tout est possible. On dit ce qu'on a envie de dire à ce moment-là. »

L'individu n'est pas délaissé mais est remis au centre de lui-même, en-dehors de toute influence extérieure, positive ou négative. La petite pièce hexagonale permet alors de partir à la recherche de l'essence de l'individu, de ce qu'il est vraiment. Pour autant, est-ce à dire que tous y parviennent ? Sur ce point, nulle réponse, chacun devant garder dans le secret de son coeur ce qu'il y a trouvé. Interdiction de parler de ce qui a été dit dans la petite pièce hexagonale. Cela reviendrait à dénaturer son principe, à lui faire perdre toute son utilité. La petite pièce hexagonale, vulgaire boîte de bois vue de l'extérieur se veut alors le chemin vers soi. Personne ne peut le trouver pour nous. Parler de ce qui lui a été confié, c'est se fermer les voies ouvertes par la petite pièce.

La Petite Pièce Hexagonale est une courte nouvelle incitant à s'interroger sur les choix que nous faisons, sur ce que nous souhaitons, sur tous les actes de notre quotidien qui font ce que nous sommes. Mais elle interroge surtout notre capacité à pouvoir nous confronter à nous-mêmes et sur le courage qui peut parfois s'avérer nécessaire. Peur de la confrontation ? Peur de ce que nous pourrions y trouver ? Jusqu'où nous mentons-nous à nous-mêmes ? L'image que nous renvoyons est-elle fidèle à ce que nous sommes réellement ?
Lien : http://drunkennessbooks.blog..
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Yoko Ogawa est une auteur que j'aime beaucoup, La petite pièce hexagonale n' est pas parmi les meilleurs textes que j'ai pu lire d' elle, la barre est tellement haute mais cela restera une très belle lecture. On y retrouve toute l'atmosphère de poésie de douceur et de tendresse qui imprègne chacun des ouvrages de cette auteur. Courte histoire, roman ou nouvelle, la trame semble au premier abord assez simple une jeune fille est attiré par le mystère qui émane de deux femmes, elle les suit jusqu' à un parc, là dans une loge de gardien, une petite pièce hexagonale, une pièce où chacun leur tour des hommes, des femmes viennent parler, « une pièce à raconter » pour raconter.
L' histoire progresse avec lenteur par petite touche, cette idée d' une pièce pour raconter m' a beaucoup touché, comme souvent avec Yôko Ogawa il est difficile de mettre des mots sur ce qu' on a lu. Elle nous fait rêver, nous raconte une histoire sans toujours nous en donner toutes les clés, dans ce livre plus que jamais elle sollicite notre imaginaire pour notre plus grand plaisir.
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Voilà un récit tout simple en apparence mais qui, en réalité, nous mène de manière quasi-poétique sur les chemins de la psychanalyse et de l'introspection. La narratrice - une jeune femme un peu perdue qui souffre de violents maux de dos - se rend à la piscine pour soulager ses douleurs. Dans les vestiaires, elle est attirée par une autre nageuse qui accompagne une femme plus âgée. Sans savoir ni comprendre pourquoi, elle se met à les suivre, intriguée par la relation - ou plutôt l'absence de relation - qui semble unir les deux femmes...
Lien : http://livredailleurs.blogsp..
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