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3,97

sur 398 notes
Splendide, envoûtant, poétique ...
Les mots me manquent à l'heure de faire modestement part de mes sentiments après la lecture du "Petit joueur d'échecs", de Yôko Ogawa.

L'histoire d'un jeune garçon qui devient un excellent joueur d'échecs, après avoir été initié par le gardien d'un dépôt de bus devenu tellement énorme qu'il ne peut sortir du bus qui lui tient lieu d'habitation et ne vit qu'en la seule compagnie de son chat, Pion, et de sa table d'échecs. Un maître dont l'enseignement marque le petit joueur d'échecs qui ne peut cependant jouer que sous la table, et dont la disparition tragique pousse le petit joueur à désormais refuser de grandir ...

Je ne vais pas en dire plus sur le contenu. Quand à mes impressions, elles sont multiples. Je ne saurais dire exactement quel est le propos de Ogawa. Je sais en revanche que certains passages m'ont évoqué "Le joueur d'échecs", de Zweig, dans la description des parties, l'osmose entre le joueur et ses pièces, la capacité d'abstraction tout autant que l'obsession du jeu qui fait basculer dans un monde à part. Mais surtout, ce "Petit joueur d'échecs" à irrésistiblement évoqué en moi des images des films de Hayao Miyazaki. Il faudra que je revois le voyage de Chihiro.

J'ai littéralement dévoré le roman. Et il se confirme que la littérature japonaise - et plis largement la culture japonaise - exerce un attrait indéniable sur ma modeste personne.

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“Les échecs sont un miroir qui donne une idée de ce qu'est l'homme.”

Je vous invite à découvrir cette belle histoire, un peu étrange, c'est une histoire touchante, qui met en scène :
Le petit garçon qui naît avec les lèvres scellées et qui dort dans une boîte faite sur mesure par son grand-père, qui a sa demande a dessiné sur le plafond de sa toute petite chambre, un échiquier.
Sa grand-mère, un être très touchant, a toujours un torchon imbibé de son odeur.
Il rencontre un jour Miira, une petite fille disparue depuis très longtemps à qui il se confie tous les soirs, dans le noir de sa toute petite chambre.
Il noue une relation particulière avec Indira, l'éléphante du centre commercial, disparue elle aussi.
Le maître qui vit dans son autobus immobile qui ressemble à un petit foyer va lui apprendre à jouer aux échecs.

Le petit joueur d'échec, c'est l'histoire d'un enfant recevant le monde à sa manière et d'un vieillard qui vont s'attacher l'un à l'autre grâce à une passion commune. 
L'attachement et la perte sont les thèmes principaux de ce roman. 
Ce livre est merveilleux, il se lit d'une seule traite, et il est bouleversant. Je vous le recommande. C'est encore un coup de coeur pour moi.
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Quel beau roman ! Je ne comprends pas pourquoi je l'ai abandonné la première fois. Un enfant s'attache à une éléphante, à celui qui lui montre à jouer aux échecs et à son chat Pion. C'est sous la table de l'échiquier qu'il se sent le plus à l'aise et c'est ainsi qu'il jouera le mieux. Cette façon l'amènera à sentir encore mieux l'intérieur de ses partenaires et à avoir un destin bien particulier. Ogawa a réussi ce tour de force de rendre tous ses personnages attachants et à les rendre présents aux moments clefs de la vie du petit joueur d'échecs lors même qu'ils ne sont plus là. C'est une oeuvre de tendresse et c'est à regret que l'on ferme le livre. J'ai beaucoup aimé.
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L'excellent éditeur Actes Sud propose, dans sa série Lettres japonaises, ce petit bijou de sensibilité. Une histoire tendre et dure, où comment un petit garçon apprend à jouer sous la table d'échecs dans un autobus puis dans un automate faisant le bonheur de ses adversaires sous le nom de Petit Alekhine, grâce à la mélodie des échecs. Car cette lutte, comme tous les combats, ne saura être beau sans le respect de l'adversaire, le partenaire dirait un judoka. de cet échange est une musique, une mélodie, qui, du début à la fin du livre, tient le lecteur de ses notes subtiles et son amour pour l'autre malgré la curieuse traduction de Martin Vergne aux phrases bizarrement construites. La musique de la lecture à haute voix souffre de se trouver hachée par l'étrange ponctuation. A qui la faute ? Au texte original ou à un choix délibéré de la part de Martin Vergne? Je ne sais. Toutefois gardez à l'esprit que l'émotion restera présente au long de votre lecture.
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J'ai apprécié l'écriture de Yôko Ogawa mais j'ai été arrêtée dans ma lecture.
C'est un livre de la bibliothèque publique et j'en suis la 1ère lectrice, donc le livre est neuf et ... arrivée à la page 192, la page suivante se révèle être la page 241 !!! Quelle ne fut ma stupeur ! Je me fais une raison (bien obligée) et lis les 10 dernières pages afin de connaître le dénouement final de l'histoire.
Si vous achetez ce livre, regardez à ce qu'il soit complet !
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Le petit joueur d'échecs est un enfant prodige au niveau du jeu d'échecs, mais il a un handicap, il ne peut et ne veut jouer que sous l'échiquier !!!!
Un roman sur le refus de grandir, la peur de grossir ( plusieurs personnages sont obèses), sur les échecs sous toutes ses formes ( il est préférable d'être soi-même joueur sinon certains passages pourront paraître longs).
Un conte plutôt, où l'enfant vit avec ses rêves et son imagination, Indira une éléphante morte en haut d'un toit de grande surface, Miira une petite fille morte coincée entre deux maisons et son maître d'échecs mort d'avoir trop mangé et où les échecs est pour lui une manière de communiquer avec autrui et de comprendre les gens en les "écoutant " jouer.
Un livre étonnant.
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Comme il est doux de lire un roman de Yôko Ogawa ! Je ne regrette qu'une seule chose : l'avoir terminé.

Chaque roman nous emmène dans un univers particulier et, souvent, tellement serein qu'on ralentit la lecture dans les dernières pages pour profiter encore un peu de cette atmosphère si singulière.

Ici, nous évoluons dans le monde des joueurs d'échecs. Un petit garçon né avec les lèvres scellées ne peut jouer que caché sous l'échiquier… On rencontre une éléphante en haut d'un grand magasin, un chat nommé Pion, un homme obèse qui vit dans un autobus, une piscine, des personnes âgées…
Dans ce roman, les êtres auxquels s'attache le petit joueur disparaissent sur la pointe des pieds ou dans le fracas de la tôle brisée… l'apprentissage de la vie passe aussi par là… mais toujours avec discrétion et délicatesse.

Je ne joue pas aux échecs, j'en connais à peine les règles mais j'ai été subjuguée par cette magnifique histoire.
En revanche, j'ai été surprise par la médiocre qualité d'écriture de quelques rares passages. Certaines phrases mal construites et quelques répétitions de mots… Heureusement, cela n'a pas gâché ma lecture, je me suis plongée dans le monde étrange et envoûtant de l'auteur avec autant de délectation que d'habitude. Et j'ai pardonné les quelques maladresses de langage que j'ai attribuées au traducteur…
Lien : http://krolfranca.wordpress...
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Yôko Ogawa a ce pouvoir particulier de nous faire adhérer à l'entrée du merveilleux dans le quotidien.
Au départ du roman, le petit joueur d'échecs est accueilli par ses grands-parents, des personnes aimantes mais sans fortune. le petit joueur d'échecs a une particularité : il est né avec les lèvres scellés. Ce signe distinctif fait de lui un être peu loquace mais très sensible. Au cours de son voyage, d'étranges rencontrent le mèneront à s'interroger sur lui-même et à grandir.
On retrouve dans ce roman toute la poésie des auteurs japonais et le talent pour le merveilleux qu'on a pu voir dans des films d'animations comme ceux de Miyasaki.
Un vrai plaisir de lecture.
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Que raconte le Petit Joueur d'échecs?

Un enfant est initié aux échecs par un monsieur obèse, gentiment prénommé «le Maître», vivant dans un autobus. Il réalise rapidement qu'il préfère jouer sous l'échiquier, un endroit où il se sent bien, où il peut caresser Pion, le chat du «Maître». le «Maître» décède en laissant au Petit Joueur un savoir et un savoir-faire importants reliés aux échecs. L'enfant ne grandit pas contrairement à son frère. À 15 ans, il découvre le Club du fond des mers. Il jouera aux échecs dans ce club caché dans un automate appelé «Little Alekhine» jusqu'à ses vingt ans. Il y rencontre aussi Mirra, avec qui il devient ami. Puis, il obtient un poste dans un centre pour personnes âgées où y résident des passionnés d'échecs. Toujours caché dans l'automate, il y termine subitement ses jours.

Ce que j'ai pensé du Petit Joueur d'échecs

Je comprends maintenant pourquoi Goran souhaitait lire ce bouquin. C'est un livre intelligent, rempli de délicatesse, de sensibilité. le personnage principal n'oublie par les êtres ou les animaux qui ont marqué sa vie. Ces derniers l'accompagnent tout au long de son existence. Ils sont ses repères.

«Chaque fois qu'il jouait aux échecs, l'ombre du maître planait sur l'échiquier, et le maître avait laissé son empreinte sur les doigts du garçon. Comment ne s'en était-il pas aperçu plus tôt? Il remercia Dieu de lui avoir accordé le bonheur d'apprendre les échecs dans l'autobus saturé d'odeurs sucrés.» (p. 158)

«Même si grandir est un drame», le Petit Joueur s'aventure case par case dans la vie des échecs qui ressemble au fond de l'océan; il trace peu à peu son chemin illuminé par la poésie des possibilités. Chaque pion lui offre un témoignage de son existence. Mais encore, j'ai beaucoup apprécié le réseau sémantique autour de l'eau afin de comparer les échecs.

«L'océan des échecs était infini, les fonds des mers étaient bien loin, mais il ne craignait rien : tout en réchauffant le silence derrière ses lèvres, il se laissait aller tout au fond de l'infiniment lointain». (p. 195)

Je ne connais rien aux échecs. Je n'ai pas l'esprit mathématique assez développé pour me lancer dans ce jeu. Mais, j'ai toujours trouvé cet univers fascinant. Pourquoi ?

«Parce que devant l'échiquier personne ne peut tricher avec soi-même». (p. 284)

Devez-vous avoir des connaissances sur les échecs pour lire ce bouquin? Non.

Devez-vous lire ce récit? Oui. Parce que c'est beau, c'est tendre, c'est un hymne à l'enfance, à ceux qui façonnent le devenir des uns, puis des autres, à l'amitié, à la Vie.

https://madamelit.ca/2021/09/15/madame-lit-le-petit-joueur-dechecs-de-yoko-ogawa/
Lien : https://madamelit.ca/2021/09..
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J'aime beaucoup le ton délicat de Yoko Ogawa. Parmi mes précédentes lectures, La formule préférée du professeur et la marche de Nina ont su me convaincre par leurs personnages, à la fois bienveillants et subtils…
Ce livre est dans la même veine, avec un personnage principal qui nait handicapé (ses lèvres sont soudées : il sera opéré mais en garde un handicap visuel qui le tient en marge de la société)
A la mort de sa mère, il est recueilli avec son petit frère par son grand-père et sa grand-mère. Il rencontre un homme, qui lui apprend à jouer aux échecs. Cet homme lui aussi est handicapé, il est obèse et ne peut plus sortir de chez lui.. . le petit joueur d'échecs est très timide, il préfère jouer « en aveugle sous la table ». Cette rencontre est pour lui une révélation et il se passionne pour les échecs…Il sera ainsi remarqué par un club d'échec qui lui propose comme travail de jouer dans une machine (qui a réellement existé cf ici (https://fr.wikipedia.org/wiki/Turc_m%C3%A9canique) . Les passages où il se trouve dans la machine sont très introspectives et passionnantes, il devine les sentiments des personnes en "face" de lui rien qu'au bruit des pièces sur l'échiquier...

Voici un livre très poétique où l'on rencontre une éléphante, une vielle dame, des joueurs variés…
Ce livre m'a plu mais moins que les précédents de l'auteur : le propos est triste : le joueur perd peu à peu tous les gens qui comptent pour lui : sa mère, son meilleur ami, sa grand-mère….
A ne pas lire en période de tristesse car il rend encore plus triste ….


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