Yukié transgresse le code de la Morale de l'époque. Elle a déjà brisé 2 hommes. Elle cherche sa mère dont elle a hérité la beauté et la sensualité. Elle la retrouve. Inconsciemment, elle renvoie à sa mère l'image de sa jeunesse perdue. Elle pardonne à sa génitrice de l'avoir abandonnée dès sa naissance. Un peu plus tard, sa mère met fin à ses jours. Son père la viole. Lors de la période de deuil, elle séduit le gardien du temple et devient sa maîtresse. Son père met le feu à l'entreprise familiale, après avoir assassiné son commis avec qui il entretenait une relation homosexuelle et s'immole dans les flammes. Les frasques de son père, de sa mère et les siennes accumulées, ce qui lui reste de famille la répudie et la jette à la rue, ruinée. …
Je cède ma place de passager avant à ma mère qui nous accompagne. Mon épouse conduit. Bien calé sur la banquette arrière, impatient, j'ouvre ma tablette pour dévorer le deuxième tome de cette courte série que je trouve passionnante. Des éclaires zèbrent le ciel nuageux. Les cieux se déchirent, c'est le déluge, l'autoroute se mue en fleuve. Les éléments se fâchent, capricieux à l'image du fleuve Shinano. Indifférent au monde qui m'entoure, fasciné, je suis plongé Dans l'histoire de la belle Yukié. La voiture dévore les kilomètres et moi les pages de ce manga passionnant, au trait épuré, tout de noir et blanc vêtu. C'est poétique. Même la violence la plus sordide est habille de romantisme. C'est tour à tour chaud et froid, suave et sulfureux. L'émotion est à fleur de page. Je suis subjugué par le récit et avant l'arrivée, j'ai même le temps d'entamer le troisième opus que je dois quitter à regret car nous sommes à destination. C'est désappointé que j'abandonne ma lecture. J'attendrai notre retour pour découvrir la suite et la fin de ce roman graphique passionnant.
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2eme tome, et on se demande si la magie va une nouvelle fois opérée. La réponse est un grand oui ! Ce manga est d'une beauté vénéneuse et d'une brutalité poétique unique en son genre. On regarde ses cases comme on lirait un poème terrifiant où la mélancolie et la solitude seraient reines. de grotesques personnages sans moralité viennent noircir le tableau. le sexe, l'amour et la violence mènent la danse et font s'entrechoquer des personnages ambigus. Ce tome se distingue du précédent par la violence érotique de certaines scènes et la fulgurante poésie d'instants fugaces.
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"Peut-on imaginer sang plus lubrique que le mien? Et pourtant, rien ne peut mieux servir à apaiser l'âme de maman que d'agir ainsi. J'ai la conviction qu'elle comprend sa fille dépravée."
L'eau est une chose singulière. Sa contemplation vous soulage spontanément le coeur, éteint le feu des passions amoureuses, ainsi que la joie, la tristesse, parfois même le désespoir.
Peut-on dire ce que c'est que l'eau ?
A sa surface; elle étincelle, ballotte sans fin, et jusqu'à mi-profondeur, elle est on ne sait quelle pénombre froide.
L’eau est une chose singulière. Sa contemplation vous soulage spontanément le cœur, éteint le feu des passions amoureuses, ainsi que la joie, la tristesse, parfois même le désespoir.
Peut-on dire ce que c’est que l’eau ? En Surface, elle étincelle, ballotte sans fin et jusqu'à mi-profondeur, elle est on ne sait quelle pénombre froide.
Que ce qui doit disparaître disparaisse... "Enfer passionnel entre papa et Tatsunosuké, enfer sans nom qu'il est seul à porter, s'il existe des flammes pour les engloutir..." "Maman les attend là où elle se trouve. Je me sens brûler rien qu'à imaginer la scène insolite, démente, des retrouvailles à trois sous sa tombe."
Le prêtre: Vous... vous êtes un serpent. Un serpent, oui...
Yukié: Mais ce même serpent, vous venez de l'aimer, n'est-ce pas?