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sur 532 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Véronique OLMI. Les évasions particulières.

Bruno Marietti est instituteur dans une école privée catholique à Aix-en-Provence, où il réside avec sa famille. Son épouse Agnès est mère au foyer. Ils ont trois filles, Sabine , l'aînée, Hélène, la cadette et Mariette, la benjamine. Hélène passe la majorité des vacances scolaires près de sa tante, Michèle, soeur de sa mère. David Tavel, l'époux de Michèle est un homme riche, il dirige des entreprises et il habite à Neuilly. de plus il possède une résidence à Villers, en Normandie, là où Hèlène monte à poney puis, grandissant, à cheval.

Nous suivons le parcours de ces jeunes filles pendant une dizaine d'années, de 1970 jusqu'à l'élection de François Mitterrand, en mai 1981. C'est grâce à la lecture que Sabine découvrira la vie, la vraie. Titulaire du baccalauréat, elle « montera » à Paris afin de poursuivre ses études. Elle et ses soeurs ne gagneront leur liberté, leur indépendance que loin du foyer familial. Elles parviendront ainsi à s'éloigner des carcans imposés, par leur famille et par la religion. Petit à petit chacune va trouver sa voie. La difficulté d'être soi tout simplement, de sortir des conventions, avec la liberté au bout. Cette liberté acquise, gagnée, prise , sauront-elles la prendre pour bien l'utiliser ? Agitées par les tourments, la détresse, les sombres pensées, l'éblouissement, la solitude et l'amour, elle parviendront à prendre leur essor.

Dans ce récit très actuel, nous retrouvons de nombreuses allusions à des faits historiques qui ont marqués cette décennie, l'affaire Gabrielle Russier, les obsèques de Sartre, la chute du mur de Berlin, les grandes grèves, etc. c'est un peu la conséquence de Mai 1968, dont chacun va bénéficier. Les bouleversements sociaux nous interpellent. Une approche de l'écologie, de la biodiversité est inscrite en filigrane. ( 27/08/2021)
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Le roman « Les évasions particulières » de Véronique Olmi raconte le retentissement des événements de 68 sur deux familles jusqu'à la fin des « trente glorieuses ».
A Aix, Agnès et Bruno fondent à dix-huit ans la famille Malivieri, aux valeurs catholiques engagées, unie autour de leurs trois filles.
Sabine à quatorze ans lorsqu'on fait sa connaissance. Elle a la fougue et la sensualité qu'il la projettera à Paris pour faire du théâtre. Mariette, la plus jeune, est malade et chétive et désire fuir la confrontation de ses parents et de leurs secrets. On la surnomme la souris.
Et, puis, Hélène, celle qui est la plus proche de Véronique Olmi, rejoint Tavel, son oncle, et sa famille de Paris, pour chacune des vacances. Hélène est bien élevée, gentille et même policée. Il n'y a aucun mot de travers sur cet arrangement, sachant rentrer dans les chemins sans se faire remarquer tout en jouissant des privilèges sans avoir eu à les demander. L'argent de la famille Tavel permet à celle d'Aix de manger mais le contrat tacite d'Hélène est de ne pas parler de l'un aux autres et vice-versa. de cette opposition éducative, Hélène cherche le retour aux sentiments en étant proche des animaux.
Seulement, la France de l'après 68 se démuselle trop doucement. Une femme se suicide d'avoir été jugée pour avoir aimé son élève. Malgré sa soi-disant décontraction, Giscard a le parler du grand bourgeois. le début de la conscience de écologiste s'écrit. La signature du manifeste des 343 salopes déclenche les manifestations de part et d'autre. On parle d'avortement jusqu'au discours de Simone Veil à l'Assemblée nationale où cela devient légaliser.
Cette dizaine d'années permet les bases de la reconnaissance de l'homosexualité, l'acceptation de la sexualité féminine et le droit à disposer de son corps. Les femmes prennent leur indépendance par le travail, même en milieu catholique pratiquant, comme Agnès qui devient factrice. Les filles cherchent à assumer une sexualité qui se cherche et s'éprouve.
Dans « Les évasions particulières », Véronique Olmi dresse une analyse sociale et politique de ce monde en changement qui va influer sur la vie quotidienne et le devenir de chacun. Ce retentissement est raconté dans le quotidien par ces petites touches qui montre la complexité du monde, les relations des uns avec les autres , les uns contre les autres afin de les rassembler dans une fresque terriblement attachante. le regard de Véronique Olmi est toujours tendre et sans jugement avec une écriture fluide et agréable.
Avec « Les évasions particulières« , Véronique Olmi présente une fresque de l'évolution de la société française après le les événements de 68 ce qui fait de ce roman un témoignage du bouleversement des rapports entre les hommes et les femmes.
https://vagabondageautourdesoi.com/2020/10/09/veronique-olmi-les-evasions-particulieres/

Lien : https://vagabondageautourdes..
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Trois ans après Bathika qui avait connu un bien beau succès, Véronique Olmi dépeint , à-travers cette saga familiale, comment la fin du XXème siècle a été déterminante pour les femmes.

Elle nous plonge dans la destinée de trois soeurs ssues d'une famille catholique et modeste du sud de la France qui vont vivre cette période de transformation de mai 68 au 10 mai 1981.

Trois soeurs qui, chacune à leur manière, vont se battre avec leurs sensibilités pour leurs droits, leurs corps, l'écologie. Les évasions particulières, c'est une sorte de roman-témoignage nécessaire sur l'évolution de la société française qui aborde des thématiques puissantes telles que l'émancipation féminine, le droit à l'IVG ou encore la cause animale

Une fresque familiale belle et puissante à la fois.ainsi qu'une belle plaidoirie pour le droit des femmes à disposer d'elles-mêmes.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Trois soeurs vivent à Aix-en-Provence mais l'une d'elle vit à moitié à Neuilly, chez un oncle qu'elle adore; elle apprécie tous les privilèges dont elle jouit dans la famille bourgeoise. Sabine part à Paris pour faire du théâtre (situation précaire) seule Mariette reste chez ses parents et connaîtra les secrets de famille...

A part Bakhita , les livres d'Olmi m'ennuient toujours un peu.
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Les Évasions Particulières est l'un des romans de la rentrée littéraire à ne surtout pas manquer.
Véronique Olmi nous offre un très beau moment de lecture, qui restera longtemps en mémoire.

Fresque sociale et familiale, ce roman est à la fois un bain de jouvence et un appel à la mémoire collective.
Au-delà de l'histoire de Sabine, Hélène et Mariette, c'est tout un pan de notre Histoire que l'écrivaine nous propose, avec autant de force que de délicatesse.

Comment ne pas se sentir proche de cette famille, de ses bonheurs, ses peines et ses combats ?
Que reste-t-il aujourd'hui de cette décennie tellement porteuse d'espoirs ?

L'émancipation de la femme, le deuil, l'éveil à l'écologie, les soubresauts d'une politique patriarcale moribonde, la famille, la religion, l'avortement, et la transmission ne sont que quelques-uns des sujets magnifiquement soulignés par l'auteure dans ce roman qui touche au coeur et à la mémoire.

Quel plaisir de se retrouver un peu dans chacun des protagonistes, pour le meilleur et pour le pire : l'amour des livres, la volonté de devenir et l'égocentrisme de Sabine, la passion des animaux, la recherche d'identité et la constante remise en question d'Hélène, la fragilité et la constance de Mariette, mais également Agnès, épouse et mère, qui se rêve tellement plus que cela.
Et tant d'autres...

Quelle sensation plaisante et étonnante de découvrir ou retrouver cette époque au travers de ces pages !
Quelle tristesse aussi de constater que quantité de problèmes de société étaient déjà là, bien présents, déjà soulignés et pourtant toujours non résolus...

Avec son style tout en nuances Véronique Olmi propose une galerie de personnages aussi fascinants qu'imparfaits, idéalement humains.

Et que dire du plaisir de redécouvrir dans ces pages les grandes dames qu'ont été Simone Veil, Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir !
Et de celui de savourer pleinement, une fois cette lecture terminée, tous les changements bénéfiques qu'elles sont parvenues à apporter à notre société.

Un roman qui donne à réfléchir, de la plus belle manière qui soit.
Une famille et une histoire à découvrir, de la première à la dernière page.
Une merveille à savourer absolument !
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Trois soeurs nées dans une famille catholique, un père enseignant, une mère au foyer. Un appartement dans un immeuble modeste, une vie bien ordonnée ; nous voilà plongé au coeur de la vie d'une famille ordinaire sur une quinzaine d'années.,
Mai 68 apportera les premiers bouleversements, mai 1981 achèvera de tout faire voler en éclat au sein de la famille.
Veronique Olmi retranscrit page après page les émois de ces adolescentes, leurs envies d'émancipation alors que la famille est le phare vers lequel elles se dirigent lorsqu'elles ont un coup de blues, un coup dur. Elle met l'accent sur l'engagement féministe qui a explosé durant cette période avec la libération de la femme (avortement, pilule, travail et du coup indépendance financière). Agnès, la mère est la « caricature » de ces femmes qui ont dû affronter ces changements tant pour leurs filles que pour pour elles-mêmes. Que dire du père ? un peu rigide mais tout compte fait subissant cette avancée contre laquelle il ne peut rien.
J'ai trouvé certains passages un peu touffus, et du coup je me perdais dans les personnages. Il y a quelques longueurs qui n'apportent pas grand-chose à l'histoire. Toutefois, Veronique Olmi sait raconter cette vie ordinaire dans laquelle on retrouve ses propres souvenirs (enfin si vous avez entre 50 et 60 ans aujourd'hui).
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J'ai commencé ce livre avec beaucoup d'enthousiasme pour suivre les parcours différents de 3 soeurs pendant la période des années 70 à 80 entre Paris et Aix.
Après j'ai cherché le thème global du livre:la libération de la femme?les changements politiques ?les riches et les pauvres?Paris et la province ?le poids de la religion catholique ?
Tout cela est abordé sans être vraiment approfondi et c'est certainement d'où vient ma déception au fur et à mesure de la lecture.
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J'aurais voulu les accompagner jusqu'au bout de leur liberté, indépendance, autonomie à conquérir; j'ai laissé Sabine, Hélène et Mariette me perdre en chemin. L'écriture est belle, elle vous emporte longtemps, incarnée de frémissements, d'émotions rentrées et d'espoirs fous, entre 1967 et 1981, en rupture d'une d'une famille pieuse, poussiéreuse et conforme. Mais trop de mots étouffent le style, noyé d'énumérations tournant au système, au risque de décevoir le lecteur longtemps conquis par les tempéraments variés du parcours féministe de trois inséparables sur les routes de l'émancipation. Les trois soeurs révèlent une époque de changement, très bien rendue dans la séquence de liesse le soir de la victoire de Mitterrand. Plusieurs chutes de chapitres laissent rêveur ou pensif.
Dommage, j'ai cru tenir un grand livre, je n'ai lu qu'un bon livre. Ma déception est à la mesure de mes espoirs précoces et prolongés, avant que la lassitude ne les submerge sur le tard. Je suis probablement trop exigeant.
Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
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Avec "Les évasions particulières" Véronique Olmi nous propose une chronique des années 70 à travers le destin d'une famille catholique de province et notamment le parcours de trois soeurs tentant de s'émanciper de leur éducation. Les deux aînées "monteront à Paris" tandis que la petite dernière restera seule à Aix en Provence avec ses parents.

Le sujet n'est pas particulièrement original, il a déjà été traité, mieux ou plus mal sans doute, il y a comme un air de déjà lu. Ça ne m'a pas empêchée de passer un bon moment, revivant avec plus ou moins de plaisir des événements qui ont jalonné mon enfance.
Et toujours avec une certaine nostalgie.

Libération sexuelle, émancipation féminine, protection des animaux, homosexualité, droit à l'avortement, autant de thèmes abordés sans oublier la situation économique du pays, les bouleversements politiques...

Les petites histoires qui se mèlent à la grande Histoire à travers les espoirs et désillusions de ces trois soeurs et de leur mère. Ce sont surtout les femmes qui sont à l'honneur.

Tout aurait pu être crédible mais il y a quand même quelques incohérences. Je n'ai pas compris que l'auteure ait pu avoir l'idée farfelue d'imaginer qu' Agnès, la mère de famille catholique, puisse cacher à son mari la naissance de sa fille trisomique puis son abandon sous X ! et confier le secret à sa plus jeune fille...C'est un peu fort...

Une lecture agréable donc mais qui ne restera pas gravée dans ma mémoire.



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Livre bien écrit mais avec de la lenteur et des longueurs (déjà dans Bakhita). Début un peu poussif puis la lecture est facile. On voit l'évolution de la condition féminine, des moeurs et le début de la souffrance animale (partie traitée trop longuement). Pour moi, il manque une fin : évolution de la famille et de Mariette
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