Plonger

Grand prix de l'Académie française 2013 Prix Renaudot des lycéens 2013.
Prix mérités pour ce roman que je voulais lire depuis longtemps et qui m'a enchanté. Une histoire de passion entre un journaliste et une jeune artiste espagnole, Paz. le récit (adressé par le narrateur à son jeune fils) commence par la fin : la jeune femme retrouvée morte sur une plage de l'autre côté de la Méditerranée. le narrateur, qui doit procéder à l'identification du corps, entreprend de tout raconter à l'enfant, depuis la rencontre avec cette photographe solaire en quête d'absolu jusqu'à sa naissance et à la séparation. de très belles pages sur l'art contemporain, sur la nature et sur l'amour. Dernière partie inattendue mais très réussie également. Un livre que je relirai avec plaisir.

César doit la vérité à son fils sur la disparition de sa mère. Pour cela il est nécessaire de lui raconter cette femme hors du commun, d'autopsier leur histoire d'amour du début à la fin.
Dans ce roman où s'entremêlent art et amour, Christophe Ono-Dit-Biot brosse un portrait du monde actuel et ses dérives.
Une écriture juste et sublime, pour un roman d'une richesse incroyable !

César est fou amoureux de sa femme Paz, une artiste belle et rebelle, toujours un appareil photo autour du cou et éprise de liberté. Ensemble, ils ont un petit garçon. Mais malgré les efforts De César pour garder un semblant de vie familiale, Paz quitte le foyer. On la retrouvera morte sur une plage à l'autre bout du monde. César part sur les traces des derniers jours de sa femme, dans l'espoir de la comprendre et de pouvoir parler à son fils de cette mère qu'il ne connaîtra pas.

Sortie de Foenkinos, ce roman m est apparu formidable. Déjà sur son contenu, la relation de coupe De César et Pazz, sur la vie d artiste, la compréhension de leurs oeuvres, le besoin de quitter ce qui est connu surtout si on a tout pour se retrouver avec ce que l on veut soit, l amour De César, qui le rend égoïste et bride la liberté de sa femme. Alors qu il ne peut faire autrement. Bref y a de la vie de la matière un style aussi mêlée de Punchline on y retrouve du Céline sans noirceur quoi que ...
Et puis cette aversion des voyages dans les autres cultures, pas seulement par la peur des risques encourus, mais parce que nous sommes bien la ou on connaît, maîtrise et anticipe. Il faut avoir senti cette impression d être sur le fil du rasoir pour comprendre, que tout peu basculer et qu on ne pourra rien faire !

Au final c est la liberté de Pazz qui la tue, suivant un protocole pourtant maitrisé, que serait il advenu si César avait épousé cette liberté ?
C est beau, j ai aimé, merci.

J'ai entamé ce roman sans attentes et j'en suis sortie transie 😍

Plonger, c'est l'histoire ordinaire du délitement d'un couple après une naissance indesirée mais également le destin d'une artiste torturée et incomprise.

Le narrateur, un père abandonné, raconte à son fils d'où il vient, son histoire, pour plus tard, quand il sera en âge de comprendre.
Certains passages en italiques sont réservés au lecteur pour préserver le fils de détails trop crus ou trop durs.

Ce roman réunit pour moi toutes les qualités que j'attends d'un bon livre : une écriture sublime, une histoire originale, un texte engagé avec une portée philosophique.
En bonus : un dépaysement et des personnages dysfonctionnels, un énorme coup de coeur ♥️

Je n'ai qu'une envie, découvrir d'autres livres de l'auteur ! La dernière fois que j'ai eu un coup de foudre pareil, c'était avec la plume de Jean-Baptiste Andrea 🔥

Mardi 12 novembre, la librairie Sauramps de Montpellier a reçu Christophe Ono-Dit-Biot à la Médiathèque Emile Zola, pour évoquer son dernier livre : Plonger (Ed. Gallimard).
Christophe Ono-Dit-Biot commence évidemment par revenir sur le Prix de l'Académie Française qui lui a été décerné le 24 octobre dernier pour ce livre : « ça m'a beaucoup touché ». C'est pour lui une grande reconnaissance, comme il l'a exprimé dès l'annonce de sa victoire : « C'est très émouvant de recevoir ce prix dans ce temple de la culture, pour un livre qui est justement un roman de la transmission, de l'émerveillement face à la beauté »
En effet, dans Plonger, le narrateur, César, est père d'un petit garçon, à qui il décide, après la mort subite et mystérieuse de sa mère, de raconter l'histoire qui a précédé sa naissance. Commence alors le récit de cette histoire d'amour passionnelle entre un journaliste parisien renommé mais devenu moins téméraire au fil des années et une jeune photographe espagnole débutante mais pleine de vie. Seulement, puisque dès la première page, tout est dit, le lecteur déjà averti du dénouement tragique de cette histoire d'amour ‘‘se plonge'' dans le livre avec prudence et lucidité.
La question de sa ressemblance à César est ensuite posée à Christophe-Ono-Dit-Biot. Bien que l'oeuvre soit parsemée d'éléments de sa vie personnelle, il refuse le terme d'« autofiction » et se réfère à Flaubert et sa fameuse phrase : « Madame Bovary, c'est moi !», qui souligne toute l'ambiguïté de la position de l'auteur qui s'inspire énormément de sa vie pour nourrir son oeuvre tout en restant toutefois différent de la création finale. Cette proximité avec la réalité rend les choses plus tangibles selon Christophe-Ono-Dit-Biot, qui dit aimer décrire ce qu'il connait afin que le lecteur ait l'impression d'être au coeur des choses.
La confusion s'installe pourtant entre l'auteur et son personnage, tous deux journalistes et animés des mêmes motivations. Christophe-Ono-Dit-Biot a choisi de faire de son personnage un journaliste pour qu'il soit « aux prises avec le monde » avant un lent processus de « détachement vers l'Absolu ». Cette double ambition se retrouve dans sa vie personnelle puisqu'il entend continuer à « unir les deux hémisphères de son cerveau » que constituent d'un côté le journalisme et de l'autre l'écriture. Il s'agit de produire un objet plus pérenne, au-delà de la seule « écume permanente de l'actualité » mais le statut de journaliste fait de lui un observateur privilégié du monde, un récepteur direct des expériences d'autrui, comme il l'explique lui-même. L'enthousiasme et l'indignation ainsi nées chez lui nourrissent son oeuvre. Christophe-Ono-Dit-Biot prouve que le journalisme n'est absolument pas incompatible avec l'écriture en citant ses maitres : Maupassant, Kessel, Tom Wolfe, qui se sont illustrés dans ces deux milieux.
Christophe-Ono-Dit-Biot revient ensuite sur la genèse de son oeuvre, motivée par deux raisons. C'est d'abord l'image d'une très belle femme retrouvée morte sur la plage qui l'obsédait et s'est imposé à lui comme l'origine de tout le récit. Ensuite et surtout, sa nouvelle paternité est source d'émerveillement mais l'incite aussi à réfléchir à l'héritage qu'il laissera à son fils. L'oeuvre devient alors un moyen d'enseignement, pour définir ce que sont les choses essentielles de la vie : tomber amoureux (« Aime, il n'y a que ça qui compte !»), partager les choses simples, ne pas oublier l'instant, ne pas cesser de s'émerveiller… Ces lieux communs peuvent certes paraitre désuets, dépassés mais cette naïve candeur fait toute la saveur de l'oeuvre. le livre se lit doucement, comme on entre pas à pas dans l'eau en en appréciant toute la fraicheur. D'ailleurs, l'omniprésence de l'eau dans l'oeuvre réfère à l'idée de purification, d'un processus d'écriture rituel et bienfaiteur.
En conclusion, après l'allusion devenue désormais incontournable à la passion de Christophe-Ono-Dit-Biot pour les requins, [l'intervieweuse] qualifie l'oeuvre de « livre sur le siècle » puisque reviennent de nombreuses préoccupations contemporaines, tels que les relations père/fils, le tournant littéraire du journalisme, l'évocation du temps qui passe trop vite, le constat du livre supplanté par les SMS, la communication virtuelle prenant le pas sur les relations sociales etc. Mais Christophe-Ono-Dit-Biot se défend constamment d'être « passéiste », il appelle à considérer la richesse passée de notre continent pour nourrir notre réflexion sur le présent et penser davantage une Europe artistique, une Europe des musées, des plages, des bons vins etc. qu'une Europe uniquement politique.
La rencontre se termine assez rapidement pour cause d'un avion, qui ne l'attendrait pas, « ma seule angoisse est de voir l'avion partir juste devant moi ! »
Héloïse VINCENT

Pour aller plus loin, livre évoqué par Christophe-Ono-Dit-Biot :
*François Cheng : Cinq méditations sur la mort, autrement dit sur la vie

Un de mes romans favoris, une recommandation fréquente à mes amis, un film adapté à ne surtout pas voir. Peu de livres m'ont fait cet effet là. Prenant du début à la fin.
L'histoire de Cesar & Paz. Il est trop gentil, trop peureux, il n'en fait jamais assez. Elle n'est pas assez impliquée, pas assez tournée vers les autres, elle en fait toujours trop. Leur histoire d'amour est à la fois celle que l'on rêve de vivre et celle à laquelle on aimerait ne jamais être confrontée. Ce livre nous emmène complètement dans l'univers de ce couple et quand on le finit on se sent presque seul. Et c'est si bien écrit. Merci Christophe Ono di BIot pour celui la surtout mais aussi pour les autres.

Hector n'a que quatre ans lorsque son père, César, lui adresse cette longue « lettre », dans laquelle il lui parle de sa mère, décédée par noyade, loin de la famille. César a rencontré Paz par hasard, un soir dans une supérette, dans un rayon. Elle ne le remarque pas, mais lui oui. Journaliste, critique, César fera appel à un de ses collèges pour retrouver Paz, artiste photographe.

Mais c'est une tragédie qui s'abattra sur les épaules de César. Paz, son grand amour, cette fille des Asturies est retrouvée morte sur une plage d'Arabie. Depuis plusieurs semaines, elle les avait quittés, leur fils Hector et lui. Photographe à succès, elle étouffait à Paris, avait des envies de voyage. Pour César, vacciné de ses longues expériences de reportages, c'est non.

Christophe Ono-Dit-Biot nous offre une belle leçon d'humanité, un plongeon dans un océan d'amour. D'une écriture sublime, l'auteur nous immerge dans une histoire où se mêlent art et amour, tout en brossant le portrait du monde actuel, mais surtout de ses dérives.
Lien : http://untitledmag.fr/la-poc..

Splendide. Une écriture magnifique. Un portrait de femme incroyablement vivant. Un voyage dans l'art et dans le monde. La dernière partie est poignante. le plus remarquable : susciter tant d'émotion sans jamais tomber dans le pathos. Suis encore sous le choc. Je le relirai. Souvent.
A noter la magnifique version cinématographique de Mélanie Laurent, qui adapte sans jamais trahir.

Comment ne pas tombé sous le charme de ce roman...
César part pour identifier le probable corps de la belle et mystérieuse Paz, la femme qu'il aime et avec qui il a un enfant. Durant ce voyage, il décide de raconter sa rencontre et l' histoire d'amour qui s'en suivra à son fils Hector.

Tout en créant des personnages attachants, l'auteur nous embarque dans le monde de l'art. J'ai adoré parcourir les pavillons de le Biennale de Venise en compagnie de César.

L'écriture est généreuse car sous son apparente simplicité bien des réflexions sur notre monde sont soulevées.
Je suis ravie de savoir que le suite des aventures de César m'attend dans «Croire aux merveilleux» paru à la rentrée littéraire de cette année.
Par contre, je suis dépitée par la bande annonce cinématographique fraîchement sortie que j'ai vu en ligne...

Un conseil, lisez-le !