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3,55

sur 174 notes
Les chroniques sur France Inter réunies dans cet ouvrage npar ce passionné de la langue française
Des fables a découvrir et redécouvrir d'une modernité et d'une force incroyable
Intemporel ... magique
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Malgré les digressions, cet essai biographique reste agréable à lire : le ton de causerie, les nombreux épisodes pittoresques, les portraits vivants et surtout la joie du conteur lorsqu'il tient une bonne histoire.
L'auteur dit : « La Fontaine est un lyrique. Les lyriques ne sont pas forcément pompeux ». A mes yeux, c'est le fil rouge.
Autre point positif : il saisit l'esprit d'une époque.

J'ai gardé de nombreux extraits :
La Fontaine se montre « malhabile dans le grand jeu social, s'affrontant aux puissants puis les flattant à contretemps, s'acoquinant avec des gens de charme, mais inutiles, se battant pour des charges qui lui dévoraient le temps mais ne lui rapportent rien, s'empêtrant dans d'humiliantes chicanes pour des queues de cerises, autant son jeune cousin [ et cher ami Jean Racine] menait sa barque sans avoir l'air d'y toucher, parvenant à ses fins, [ ] menant toutes ses vies, l'artistique, l'amoureuse, la familiale, la proche de Port-Royal ». P 154
La Fontaine « ne sera dans sa vie que contradictions : campagnard mais très urbain, solitaire mais nourri d'amitiés, sauvage mais habitué des salons, [épris de] liberté ». P135
La Fontaine, « l'épris de fantaisie et de plaisirs », « fils absent et prodigue, déplorable mari, père indifférent, il fut d'abord un ami ». P169
La Fontaine à l'Académie : « il est vrai que certains débats souvent violents [ ] ne peuvent que le divertir. La quasi-guerre civile, opposant farouchement les partisans des Anciens et les militants des Modernes. Quelle époque fut siècle d'or : celle de Cicéron, celle d'Horace ? Ou celle d'aujourd'hui, illuminée par notre Roi-Soleil ? Cette fausse question l'enchante ». P171
Lorsqu'il est reçu à l'Académie, l'abbé de la Chambre dit : « génie aisé, facile, plein de délicatesse et de naïveté [ ] sous un air négligé, renferme de grands trésors et de grands beautés » p 147
« L'oeuvre De La Fontaine, comme celle de Virgile est un chant. La Fontaine est un lyrique. Les lyriques ne sont pas forcément pompeux. Il y a des lyriques amusés. » p175
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Je n'en ai lu que le début mais cet écrit avait trop vocation à être oralisé pour me plaire.
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Les Fables de Jean de la Fontaine sont un incontournable de notre enfance, chaque écolier a appris par coeur au moins une de ces fables et dans notre inconscient collectif c'est un point commun et un socle de morale et de bon sens.
Erik Orsenna nous invite à travers ce petit recueil à découvrir qui était ce conteur exceptionnel mais dont on ne connaît rien de la vie, son parcours, une invitation écrite avec style et remplie de renseignements et anecdotes.
Erik Orsenna poursuit son ambition de nous faire découvrir ces hommes méconnus de par leur vie intime mais qui sont restés dans notre mémoire, après « Portrait d'un homme heureux, André le Nôtre », cette fois-ci c'est Jean de la Fontaine, et c'est toujours avec plaisir et avec style qu'il nous les fait découvrir et aimer.
Un beau voyage, sans prétention, sinon de découvrir derrière ces noms prestigieux des hommes avec leurs faiblesses, leur ambition et ces qualités dont Jean de la Fontaine a fait preuve pour nous nous a léguer ces si belles fables qui nous accompagnent depuis notre enfance.
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Petite plongée dans l'enfance et la vie Jean de la Fontaine. Assez drôle, j'ai beaucoup aimé, notre écrivain n'était pas si sage, il n'est pas l'instigateur initial des fables, volage, frivole derrière le travail, paresseux ? pas tant que ça finalement. le livre se lit facilement, c'est très bien écrit, du bon français, évidemment et ça fait du bien. J'ai aimé aussi relire certaines fables inclut à la fin du livre.
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Un livre plein de malice, propre à Erik Orsenna. C'est une plongée dans l'univers du Roi Soleil, de Boileau, Molière, Racine, les amis De La Fontaine. On comprend vite que cet écrivain est double. Il y a l'homme libre et le courtisan. Son univers gravite entre Château-Thierry où il est né et Vaux-le-Vicomte, le domaine de Fouquet (protecteur De La Fontaine). Hélas, il va perdre cette protection et la pension avec l'emprisonnement de Fouquet par son rival Colbert. de toute sa vie, La Fontaine n'a fait qu'un seul voyage… pour Limoges. Dans cette « biographie » Erik Orsenna nous fait découvrir les Contes (plus coquins) moins connus du grand public que les Fables. Et l'auteur fait aussi quelques parallèles, avec sa propre expérience de plume et courtisan auprès de François Mitterrand. Les mentalités restent les mêmes siècles après siècles. YR
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Tout livre d'Erik Orsenna est un diamant. Chaque facette en est ciselée pour que vous appreniez et souriez. Avec son dernier récit, la vie buissonnière de Jean de la FONTAINE, donc nous apprenons, sourions, mais aussi révisons.
En effet, une ingénieuse anthologie de fables à la fin de cet ouvrage invite à redécouvrir ces fables d'une éternelle jeunesse de style et à boire à cette sagesse vivace et incorruptible qui nous parle encore : ne sommes-nous pas un peu tous les jours le pot de terre contre le pot de fer, un batracien qui se gonfle, l'ambitieux renversé avec son lait par terre, l'amoureux aux dents et griffes limées, un provincial courtisant plus que courtisé…
Quant à la vie du fabuliste, le contrepoint de la personnalité ordonnée de Racine, ami et cousin, ne cesse pas d'étonner : en comparaison du prestigieux homme de théâtre, La Fontaine est un chenapan au coeur simple, un trublion généreux, tout à sa foi des choses d'ici-bas, espérant qu'il en fût sur la terre comme aux cieux, mais à sa manière bien insouciante.
Et c'est là que le bât blesse. N'ayant su éluder avec art sa joyeuse sensualité, une sorte d'inquisition académique le lui fera payer dans sa chair et son honneur en terrorisant cette âme qui n'avait pas su se détacher et se préparer à l'au-delà.
Reste l'oeuvre touchante et nourrissante inscrite dans une mémoire des lieux et des visages où la plume d'Erik Orsenna nous promène pour le délice du lecteur comme de l'auditeur qui aura pu l'écouter à la radio, sur France Inter.
Car l'onde de la fable ne traverse-t-elle pas toujours les airs pour le bonheur des grands et des petits, des gens d'ici et de là-bas ? Par exemple, lors des veillées au Mali, le griot peul, véritable La Fontaine africain, n'enchantait –il pas les adolescences et les vieillesses des Amadou et autres Hampaté Bâ ?
Notre Jean DE LAFONTAINE rejoint la voix universelle.
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Par la multiplication des clins d'oeil au lecteur, des pas de danse et de l'appel aux applaudissements, Il s'agit plus d'un livre sur Monsieur Orsenna que d'un essai sur La Fontaine, ce qui d'ailleurs ne manque pas d'intérêt car la comédie se veut légère et spirituelle. On passe donc un bon moment à lire ce livre, comme on déguste un soda sucré.
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Voici une biographie qui m'a laissée sur ma faim.
Certes, il est difficile de trouver un angle original pour présenter la vie de Jean de la Fontaine, dont le parcours a déjà été traité une multitude de fois. À cet écueil, Erik Orsenna prend le parti d'une écriture simple, drôle et ancrée dans sa propre vie d'académicien.
Cependant, malgré quelques anecdotes réjouissantes, on retombe vite dans le classique et le connu.
À cet égard, je regrette que les Fables présentées soient si peu originales… Et que les Contes, moins traités ne soient pas mis en exergue.
Reste que l'ouvrage d'Orsenna est plus vivant et beaucoup plus intéressant que la page Wikipedia…
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C'est un vrai délice de se laisser guider par Erik Orsenna dans les pas de Jean de la Fontaine.
Fables et contes sont un véritable écho à la vie d'un des plus grands poètes de la langue française. Nous croisons avec plaisir Fouquet, Molière, Boileau ou encore Racine : La société la plus brillante du XVII ème siècle nous est offerte grâce à l'écriture remarquable d'Orsenna avec en chef de file le plus libertin des moralistes. Qui mieux qu'un académicien pour rendre hommage à cet immortel ?
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