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Jacques Lalloz (Traducteur)
EAN : 9782379271250
396 pages
Atelier Akatombo (20/01/2022)
4/5   12 notes
Résumé :
Le capitaine Samejima, en poste à Shinjuku, le quartier chaud de Tokyo, est un franc-tireur aux méthodes musclées.

Same signifie requin, mais son surnom de "Requin de Shinjuku" n’est pas qu’une question de sémantique.

Après des débuts fulgurants, ce talentueux policier a été ostracisé ; et pour cause, depuis le suicide d’un collègue, il détient des infos susceptibles de secouer l’institution policière.

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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Ce fut un grand plaisir que de retrouver le capitaine Samejima, le surnommé Requin de Shinjuku. Comme toujours, il se dressera devant et contre les yakuzas, ces criminels organisés en bande. Figure connue du quartier chaud de Shinjuku, notre capitaine, loup solitaire, est redouté de ces mafieux qui y exercent leurs trafics. Dans le Singe Venimeux, Samejima sera appelé à travailler en duo avec Kuo , un inspecteur taïwanais, venu a Tokyo en recherchant un impitoyable tueur à gages chinois.
Malgré un début un brin poussif, didactique je dirais où Osawa explique les nouvelles réalités des trafics d'armes, de drogues et autres alliances entre mafia taïwanaise et japonaise, on est vite pris par l'action et on s'attache rapidement aux personnages gravitant autour de notre capitaine. Ce tueur chinois, celui que l'on surnomme le Singe venimeux, en veut à mort et avec raison (oui j'ai sympathisé avec le diable) à un chef de bande taïwanais qui l'avait engagé et qui l'a trahi. Ce caïd, réfugié à Tokyo est protégé par un puissant gang japonais. Et voilà que le jeu de piste commence et ce , après l'assassinat d'un gérant de bar. de l'action il y en a. Des cadavres encore plus. Ce que veut éviter à tout prix Samejima c'est qu'une guerre entre gangs ne se déclare et que des civils chinois et japonais en soient victimes. Chassé croisé avec le Singe qui ne lâche jamais, Kuo, le flic chinois, prêtant son aide à Samejima, le flic japonais, Yeh le caïd chinois protégé et les sbires des chefs de gangs.
Histoire de trahison qui doit être punie, le Singe venimeux prendra tous les moyens pour y arriver . Racontée de façon très réaliste et écrite d'une plume noire, cette histoire de vengeance scabreuse est transmise franchement. On ne fait pas dans la dentelle. Et c'est toujours pour moi très étonnant de découvrir "ce" Japon. Je ne saurais que vous recommander chaudement cette série. Et mention spéciale à la maison d'édition Atelier akatombo.
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Vengeance au pays des yakuzas.

Héros récurrent devenu star au Japon après plusieurs opus et des adaptations à succès à la télévision et au cinéma, le capitaine Samejima est de retour dans le Singe venimeux, de Arisama Ōsawa, traduit par Jacques Lalloz. Ce 2e opus de la saga nous ramène à Shinjuku, quartier animé et cosmopolite de Tokyo, en apparence paisible le jour mais centre des batailles entre gangs mafieux dès que la nuit tombe.

Une agression de dealers, une planque devant un tripot clandestin puis l'assassinat d'un gérant de bar de nuit à entraîneuses vont mettre progressivement Samejima sur la piste de du Yuan, tueur surentraîné originaire de Taïwan qui a gagné le surnom de Singe venimeux en laissant des petites statuettes de chimpanzés en bois sur les cadavres de ses contrats.

Et si le Singe est à Tokyo, c'est pour honorer un ultime contrat à l'encontre de Yeh, caïd de la bande des Quatre Mers auquel il fut autrefois lié, qui a trouvé refuge et protection au sein d'un gang local. Sur les traces du Singe, Samejima va la jouer moins solitaire qu'à l'habitude en s'alliant à Kuo, flic taïwanais qui le cherche également à Tokyo.

Plongeant le lecteur dans l'atmosphère si particulière des nuits de Shinjuku et des gangs qui les contrôlent, Ōsawa nous livre un polar noir et très rythmé, sans aucun temps mort. Soignant son approche du hard boiled si cher aux grands du genre, il travaille son héros récurrent avec soin, solitaire contrarié, dur avec ses pairs et si tendre dans sa relation avec Shō qui l'équilibre.

Bien documenté - notamment sur les fonctionnements internes de la police japonaise - il réussit également à nous intéresser à l'histoire récente de Taïwan et à ses relations subies avec la Chine, détaillant les relations triangulaires et historiques de ses gangs avec ceux du Japon, brassages récurrents et opportunistes mais dont l'issue est généralement sanglante.

Bref tout fonctionne dans ce livre idéal pour un « entre deux » en pleine rentrée littéraire, au point d'attendre désormais avec impatience la suite de la saga.
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Taïwan, au delà d'une locution composée de trois mots "made in Taïwan", est autre chose. Un pays? Oui mais pas complétement indépendant. La Chine n'est jamais vraiment très loin. Est-ce que Taïwan est frontalier de son pays de tutelle? Pas vraiment non plus car Taïwan est une île asiatique qui a un lien renforcé depuis le début du 20eme siècle. le pays fort de 25 millions d'habitants a eu son lot de conflits et de batailles, notamment avec les voisins japonais avec qui on ne peut pas dire que l'entente soit cordiale. Est-ce qu'il reste des tensions entre les ressortissants des deux pays? Peut-être que le "singe venimeux", le livre d'Amirasa Osawa , paru aux éditions Atelier Akatombo, nous donnera quelques éléments de réponse.

Le requin de Shinjuku, ce n'est pas une espèce spécifiques des fonds marins nippons mais le surnom du capitaine Samejima qui connaît bien le quartier chaud Shinjuku. Il l'arpente comme le ferait le requin pour sentir les coups foireux. Et justement on lui a laissé entendre que le gang Shima cacherait un certain Yeh, chef du gang des quatre mers composé de taïwanais. Cette info a bien voyagé pour intéresser aussi la police taïwanaise, représentée par Kuo avec qui le requin de Shinjuku va devoir faire équipe. Mais ils ne doivent pas traîner pour le retrouver car les morts s'accumulent sur son passage et Araki, le chef de Samejima , risque de perdre patience.

Il aura fallu près de 30 ans pour voir débarquer traduit ce polar japonais suffisamment iconique pour être décliné en serie TV et manga. Amirasa Osawa casse les codes du genre avec ici le personnage de policier japonais brutal, sans bonne manière, mais fidèle en amour. Dans cette aventure rythmée par les aller-retours de chapitres entre la police et les gangs, le lecteur va découvrir les bas fonds tokyoïtes, là où les cadres en surchauffe viennent se soulager et pas de la plus belle des façons. L'auteur met aussi en lumière le regard quelque peu condescendant, voire pédant que peut porter certains japonais sur la communauté chinoise ou taïwanaise vivant sur place ou la visitant. Certes, il y a quelques longueurs dans le récit mais qui sont bien compensées par la qualité des personnages qui l'anime, notamment avec le duo Samejima/Kuo mais aussi celui que campe Yang et Nami. Piqué par la curiosité de son titre, le singe venimeux inoculera un délicieux poison au lecteur pour pousser la lecture encore et encore jusqu'au dénouement final.
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Deuxième tome des enquêtes du capitaine Samejima de la police de Tokyo, après le Requin de Shinjuku, qui est également son surnom, parce qu'il ne laisse aucune chance à ceux qu'il combat, les yakuzas. Cette fois-ci cependant, il aura fort à faire avec le du Yuan et sera davantage un spectateur impuissant ayant toujours un temps de retard qu'un flic qui sait déjouer les plans de ses adversaires. Mais il faut dire que du Yuan est un tueur efficace qui cherche plus à se venger d'un parrain taïwanais qui l'a trahi qu'à accomplir un contrat.

Un peu long par moments lorsque le romancier change de narrateur : il rejoue certaines scènes mais n'y apporte pas vraiment de détails supplémentaires, ce qui ajoute des pages certes, mais délaye un peu le roman. Ce point mis à part, le voyage dans le Tokyo underground d'il y a trente ans est intéressant et Arimasa Ôsawa donne à son héros du tempérament et un vrai point de vue sur son métier, la manière de le faire : "Bien sûr, à mes yeux, il existe des policiers détestables. [...] Ceux qui jouent les cow-boys. Et puis ceux qui n'ont à la bouche que "les intérêts de la nation". j'ai pour règle de ne pas leur faire confiance? L'important c'est l'individu, pas l'organisation ni le système. Un policier se voit confier un pouvoir que n'a pas le citoyen lambda. Mais c'est pour protéger ses concitoyens, pas la Loi. Ce qu'on appelle la Loi est quelques chose d'invisible. Pour moi, le policier figure une espèce de barrière. En la franchissant, on se blesse et on blesse autrui. Chacun sait bien qu'on prend un raccourci en passant ces barrières [...] Malgré ça, certains empruntent le raccourci comme si de rien n'était et si quelqu'un s'en offusque, ils usent de la menace pour le faire taire. Eh bien si nous laissons faire ces individus, nous en encourageons immanquablement d'autres à se dire : Quoi, j'ai été bien stupide d'avoir fait le détour !""(p.102/103)

Ce sont tous ces apartés qui donnent du sens au texte, qui sans cela serait une énième aventure d'un flic solitaire qui lutte contre le crime organisé dans un pays quelconque. Amirasa Ôsawa écrit un polar sociétal ancré dans le Japon des années 90, dans une société en plein changement qui vit entre une grande modernité et une tradition très forte qui imprègne tout le pays et les habitants. Un pays qui n'est pas très accueillant, qui n'aime pas voir débarquer des étrangers fussent-ils de pays proches, très autocentré. Bref, une série de polars marquante, bien traduite par Jacques Lalloz -enfin, j'imagine, je ne parle pas japonais, mais la traduction est plaisante, fluide- et même si j'ai lu en format liseuse, j'ai trouvé qu'il y avait un réel travail de mise en page des éditions Atelier Akatombo.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Quel plaisir de retrouver le Capitaine Samejima ! C'est l'année dernière que j'ai découvert cette saga écrite dans les années 90, par Arimasa Osawa, adaptée quelques années plus tard au cinéma.

Samejima, plus connu sous le nom du « Requin de Shinjuku » pour ses méthodes peu conventionnelles, se retrouve dans ce tome 2, au coeur d'une enquête pour traquer un tueur à gages taïwanais, du Yan. Surnommé le Singe venimeux, il a pour habitude de laisser sur les lieux de ses crimes les fameuses statuettes singes de la sagesse. Mais que fait-il au Japon et plus particulièrement à Shinjuku ?

Aidé d'un confrère de Taipeh, Kuo, Samejima remontera la piste jusqu'à Yeh Wei, chef du gang taïwanais, la Bande des quatre mers, et ancien employeur de du Yan. Yeh est sous la protection du gang japonais Ishiwa, bien connu de notre policier. Mafia, tripots clandestins, bar à entraîneuses, meurtres sanglants, tortures, ce nouvel opus ne sera pas de tout repos pour notre singulier capitaine.

Les pièces du puzzle se mettent petit à petit en place, et l'arrivée de ce tueur sans pitié donne tout le rythme au récit. Mais si je vous dis que je l'aimais bien ce Singe Venimeux, me jugerez-vous ? 🙃 Arimasa Osawa a réussi à nous le rendre attachant, malgré l'horreur de ses crimes. Son histoire avec une hôtesse de le Source aux roses, et le profil de ses victimes n'y sont sans doute pas étrangers.

Dans le tome 1, nous découvrions le fonctionnement de le mafia japonaise, sa hiérarchisation, ses rapports avec la police locale dont le système est finalement assez similaire 😆. Ici, nous allons encore plus loin dans cette compréhension et traversons les frontières puisque c'est l'articulation entre mafia japonaise et taïwanaise dont il est question, leurs partenariats et leurs différences de fonctionnement. Plus largement, il est également question des relations entre la Chine, Taïwan et le Japon, et le sort de certains ressortissants.

Une lecture commune qui m'a une nouvelle convaincue, je l'ai même préféré au tome 1 !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Taiwan est devenue un peu plus tranquille. En 1987, on a noué des relations avec la Chine communiste. Les voyages entre les deux pays sont devenus libres, plain de semi-automatiques Red Star et Black Sur sont entrés. Quand il y a beaucoup d'armes, les gangs se forment un peu partout.
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