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Une histoire captivante et des rebondissements inattendus offrent une lecture plaisante, bien que certains éléments puissent sembler familiers pour ceux qui le sont déjà avec l'oeuvre de Pagnol. Les personnages, bien que attachants, semblent parfois figés dans une époque révolue.

L'écriture de Pagnol est fluide et immersive, transportant les lecteurs dans la campagne provençale avec ses descriptions évocatrices et son langage coloré. Cependant, le contexte historique et social peut parfois sembler éloigné de notre réalité actuelle, ce qui peut rendre certaines situations moins accessibles ou moins pertinentes pour le lectorat moderne.

Malgré ces nuances, "La Fille du Puisatier" reste une lecture agréable, portée par le talent narratif de Pagnol et sa capacité à créer des personnages mémorables. Pour ceux qui apprécient le charme du sud de la France et les récits empreints de tradition, ce livre offre une escapade bienvenue dans un monde où les valeurs familiales et les relations humaines sont au coeur de l'intrigue.

Ma note finale pour "La Fille du Puisatier" serait légèrement diminuée en raison de cette impression de déjà-vu et de l'éloignement temporel, mais je recommande néanmoins cette lecture pour son authenticité.
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Aïe, aïe, aïe, c'est Pagnol mais c'est daté. A l'inverse des nostalgiques Gloire de mon père, Château de ma mère, des romantiques Marius, César et Fanny, ou même du tendre La Femme du boulanger, cette Fille du puisatier a un peu plus de mal à passer. Ecrit en 1940, cette histoire de fille-mère ne vieillit pas très bien, tant la mule est chargée sur la pauvre Patricia qui a fauté, tandis que le beau pilote Jacques, fils des épiciers, s'en tire lui à merveille. Pagnol a beau nous dire que tout termine bien, la pauvre maman se sera mangée de jolies bastos en passant. Elle n'en méritait pas tant ! Reste le personnage de l'amoureux éconduit, Félipe, cousin lointain de l'Ugolin de Manon des Sources. C'est peu...
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Patricia est le fille aînée du puisatier. Avec ses petites soeurs et leur père veuf, ils vivent chichement. Felipe est amoureux de la belle Patricia mais ce n'est pas réciproque. Pourtant son père serait ravi de ce mariage. Patricia rencontre Jacques Mazel, un pilote. Il est jeune et beau. D'abord réticente, Patricia fini par lui céder. Quand la guerre éclater, Jacques et Felipe sont mobilisés. Mais voilà que Patricia se retrouve enceinte. Elle doit partir du village à cause le qu'en dira-t-on. Son père l'envoie chez l'une de ses tantes pour y accoucher dans le secret. Les parents Mazel ne veulent pas savoir que l'enfant est de leur sang. Ils rejettent Patricia et son père. Mais voilà, Jacques ne revient pas de la guerre contrairement à Felipe. Porté disparu, le fils de Patricia est peut-être le seul lien qu'il reste au Mazel. Ils se rapprochent de la maman. Quelques temps plus tard, Jacques revient.
Une histoire d'une simplicité folle et pourtant très belle. Les personnages sont attachants et la plume est toujours autant de qualité. Encore une fois, la condition de la femme est des plus précaire dans le début du siècle dernier. Pagnol aime pourtant montrer que malgré un environnement hostile, les femmes parviennent toujours à s'en sortir.
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Marcel Pagnol écrit le scénario et réalise le film en 1940. Ceci donne la tonalité de l'oeuvre. Alors que pendant toute la guerre le film a été acclamé, à la Libération il fut perçu différemment et l'auteur (comme Giono à la même époque) fut montré du doigt et accusé de complaisance, sinon plus, avec les autorités. Un exemple parmi d'autres : dans le film (l'action se situe exactement à l'époque du tournage, Pagnol adaptant au fur et à mesure son scénario à l'actualité), les personnages, consternés, écoutent le discours de Pétain du 17 juin 40 ; à la Libération, Pagnol dut remplacer le discours de Pétain par celui de De Gaulle (l'appel du 18 juin), celui du Maréchal par celui du Général.
Cela n'enlève absolument à la qualité du film, sa réalisation, son interprétation exceptionnelle (Raimu, Fernandel, Josette Day, Charpin, Line Noro et les acteurs habituels de Pagnol, Blavette, Maupi ou Milly Mathis), et bien entendu son scénario.
Le thème, une fois de plus, est celui de la fille-mère, fille perdue puis retrouvée, rejetée par les siens, et trouvant quand même l'amour et le bonheur. On pense à Fanny, on pense à Angèle... Un sujet qui, transcendé par les interprètes, touche toujours le coeur des spectateurs. Un autre thème, en filigrane, est celui de la main-d'oeuvre étrangère (ici italienne, fuyant l'Italie fasciste), là encore un sujet d'actualité. Enfin, un thème cher à Pagnol : l'eau des sources, qu'elle soit naturelle, ou puisée dans la terre. On sait que ce thème parcourt toute l'oeuvre avant de s'exposer en apothéose dans le diptyque « Jean-de Florette-Manon des sources ». Et on sait que pour son malheur, Jean de Florette se transforma en puisatier.
Patricia Amoretti est l'aînée des six filles de Pascal Amoretti, un puisatier veuf, honnête et intègre. Elle fait la connaissance de Jacques Mazel, un fils de bonne famille, aviateur qui vient d'être mobilisé. Elle tombe enceinte, alors que Jacques ne donne plus de nouvelles. Les parents de Jacques refusent bien évidemment la paternité. Pascal écrasé par la honte et malgré tout l'amour qu'il porte à sa fille, la répudie. le bébé nait, c'est un garçon, et elle lui donne le nom de son grand-père, Amoretti. Felipe, assistant de Pascal, et ancien amoureux de Patricia, propose de l'épouser pour arranger tout le monde, mais Patricia refuse. Les Mazel de leur côté s'attachent aussi à l'enfant en qui ils voient leur fils perdu. Mais finalement, Jacques revient, après avoir été abattu en vol et recueilli en Suisse. Il épouse Patricia et Félipe épouse Amanda, la soeur de Patricia.
Le sujet a beau être rebattu, on est toujours aussi emballé par la bonhomie de l'auteur, sa simplicité, sa facilité à trouver la fibre sensible chez ses lecteurs comme chez ses spectateurs. Pagnol a ce talent d'éveiller chez nous des sentiments de profonde empathie avec ses personnages : le talent des comédiens y est certes pour beaucoup. le cinéma de Pagnol n'a guère d'équivalent actuellement, sauf peut-être chez Robert Guédiguian et Ariane Ascaride. Mais le talent ne serait rien si le texte que disent les comédiens n'était pas lui-même porteur d'émotions, de rires ou de chagrins.
Sur sa tombe, en guise d'épitaphe, Marcel Pagnol a fait graver une citation de Virgile : « Fontes amicos uxorem dilexit » (Il a aimé les sources, ses amis, sa femme).
Nous savons, nous, que lui-même était une source : de bonheur, de paix, de tolérance… d'amour.

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Après Marius et Fanny, On retrouve encore ici l'histoire d'une jeune femme dont la vie est bouleversée par une rencontre amoureuse.

Et j'ai encore beaucoup aimé ce Pagnol. le puisatier est un père aimant, tiraillé entre les traditions et son amour pour ses filles. Il veut à tout prix les protéger, ne veut pas les laisser s'éloigner de lui, tout en ayant beaucoup de mal à leur montrer son affection.
L'histoire d'amour à laquelle on s'attend n'est pas au centre de ce roman, c'est bien l'histoire de cet amour paternel qui est mise au premier plan.

Comme toujours Pagnol offre une lecture très agréable et ensoleillée, malgré les sujets graves qui y sont traités. Ce scénario a été écrit pour le cinéma pendant la guerre, et cela se ressent un peu. Cependant il arrive a transmettre ses pensées avec des dialogues clairs, piquants et plein d'humour, et nous donne à lire une histoire douce et humaine.
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Comme tous les étés, j'aime lire ou relire un Pagnol. Cette année, c'était celui-ci. Je ne me lasse pas de cet auteur capable de nous immerger complètement dans sa Provence avec délectation. La force de Pagnol, ce sont aussi ses personnages, toujours très vivants et attachants.

La fille du puisatier ne coupe pas à la règle. On suit avec plaisir les personnages dans cette histoire d'un autre temps où la vision de l'amour et de la fierté étaient différentes. C'est un régal à lire et on termine le livre très rapidement sans s'en rendre compte.

J'ajouterai enfin que Pagnol a pour moi un mérite extraordinaire : il nous fait vivre ses histoires sans avoir besoin de recourir au meurtre, au glauque ou à toutes les ficelles qui font recettes aujourd'hui. Et il n'en a pas besoin. Son talent surpasse la surenchère de cadavres qu'on nous sert trop souvent.
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En 1939, Marcel Pagnol écrit ce scénario sans plus passer par la case théâtre : producteur, propriétaire de ses propres studios, il sait qu'il pourra le faire tourner directement. le synopsis s'ancre à la fois dans l'air de son temps, à l'événement près et témoigne autant qu'il s'efforce de le rendre performatif, de l'évolution des mentalités, de la nécessité de s'unir, de faire famille, de faire nation. En 1940, date de la sortie du film, les personnages écoutent pieusement le message du général Pétain, couvert quelques années plus tard, par la bande-son du général De Gaulle et par son appel du 18 juin...

Au fond d'un puits des collines provençales, entre Lançon et Salon-de-Provence, on trouve un immigré italien, Pascal Amoretti, et espagnol, Félipe, qui a fréquenté l'école communale aux côté de Jacques Mazel, jeune bourgeois, descendant de paysans enrichis, comme beaucoup des bourgeois salonais. Ce dernier est toutefois devenu officier à l'Ecole de l'armée de l'air. Sans le savoir, ils sont destinés à être rivaux auprès de Patricia, fille de Pascal. Cette dernière est une "princesse" : élevée à Paris, pensionnaire chez les soeurs, elle a l'accent pointu, le sens de l'élégance et des manières chic. Elle garde toutefois un coeur simple, un mélange de fierté et d'humilité sociale, commun chez les déclassés, et les préjugés moraux et sexistes propres à ceux qui ont de la religion et leur honneur pour toute richesse. Félipe n'intéresse guère Patricia qui va se prendre d'une passion si dévorante pour Jacques que malgré toutes ses peurs, ses réticences et malgré même l'âpre sincérité de Jacques qui lui confesse ses premières intentions légères, par estime tardive, elle accepte d'aller au bout de son attirance et de ses conséquences... Or Jacques est mobilisé le soir même et ne pourra se rendre à leur rendez-vous du lendemain...

C'est un récit étonnant que je redécouvre avec admiration, même s'il a coûté sa réputation posthume à Pagnol, ce qui me vaut d'interminables disputes avec ceux qui tiennent à ce qu'il ait été pétainiste et qui ne veulent pas entendre que Pagnol a fermé ses studios de cinéma pendant l'Occupation pour ne pas avoir, justement, à faire de films de propagande, celui-ci ayant "glissé" avec les meilleures intentions du monde, et peut-être en a-t-il été conscient trop tard.

C'est en réalité, comme je l'ai écrit plus haut un récit qui illustre le concept de transition et on ne peut pas en vouloir à Pagnol, en 40, de s'imaginer qu'il s'agirait d'une Occupation dénuée de toute la phraséologie démoniaque dont on la pare de nos jours. La représentation des familles françaises y subit une translation qui, j'en jurerais, a été perçue comme audacieuse à l'époque : comme dans les comédies de Ménandre, la mixité sociale par le mariage y est promue, les Mazel et les Amoretti vont se fondre, Jacques et Félipe seront beaux-frères, même la profession de Jacques va se mâtiner d'un retour à la terre qui ne sera pas tout à fait régression sociale mais progrès de la technologie et de la science. Pagnol plaide également pour le pardon, la réconciliation, l'amour inconditionnel. Cela donne lieu à des passages d'une tendresse comique ou pathétique où l'on voit Pascal en proie aux tourments de ce que lui dicte son coeur (continuer à manifester à sa fille bien-aimée et estimée tout l'amour et toute l'estime qu'il continue à ressentir pour elle malgré sa "faute") et les idées reçues sur la dureté, l'éviction de ceux qui ont terni l'honneur familial. Patricia, elle, donne l'exemple de rester fidèle à ses sentiments premiers pour Jacques, alors même que les apparences en font un parfait galapiat, pour pouvoir élever l'enfant dans une piété familiale intacte, sans esprit de revanche mais avec beaucoup de bons sens et d'exigences ensuite. L'union, l'extension des liens, l'ouverture sont des thèmes traités d'une façon audacieuse, et les relents d'arriération ne parcourent les répliques que pour mieux justifier l'appel d'air des contre-arguments et du dénouement qui leur donnent tort.
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On a beau avoir vu le film plusieurs fois, lu le livre à deux ou trois reprises, le charme opère toujours (en tout cas pour moi). Pagnol reste un incontournable de la littérature et de la célébration d'une certaine Provence. C'est celle que j'ai connue il y a bien longtemps et qui me revient avec nostalgie à la relecture de ces classiques. Maim miam !!!
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Pascal le puisatier est veuf. Père de six filles, il vit une existence paisible depuis que Patricia l'ainée est revenue de Paris pour s'occuper de toute la famille. Mais voilà, Patricia rencontre Jacques, un bel aviateur. Ce dernier part à la guerre avant que Patricia ne découvre qu'elle est enceinte.
Nous revoilà avec un thème que l'on retrouve souvent dans l'oeuvre de Pagnol: celui de la jeune fille qui tombe enceinte hors mariage et qui se retrouve dans une position sociale difficile ( dans la trilogie Marius, Fanny et César puis dans Jean de Florette et aussi dans Angèle pour les livres que j'ai déjà lus). le poids des traditions reste fort: Patricia est obligée de quitter sa famille pour s'installer dans une autre ville chez sa tante. Elle finira par revenir chez son père une fois l'enfant né.
C'est une belle histoire même si je l'ai trouvé un peu simple. J'ai quand même passé un moment agréable à la lire.
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Avec ce roman , j'entendais les cigales, l'accent chantant des répliques. J'étais vraiment partie dans ce coin de Provence où se déroule l'histoire.
Le récit est un peu banal ( une jeune fille qui attend un bébé hors mariage) mais raconté avec tellement de poésie qu'on passe un bon moment avec tous ces personnages touchants. Les dialogues sont savoureux .
L'écriture est fine et juste
Bon moment de lecture .
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