Lorsqu'une amie Babelio m'a proposé de recevoir ce livre -témoignage, j'ai freiné des quatre fers... le cancer du sein, brrrrrr..... j'ai eu autour de moi des proches qui s'y sont frottées et n'en sont pas revenues. Et j'ai encore une amie qui se bat en ce moment...
Alors cette amie Babelio m'a dit : tu verras, l'auteure est très positive. Bon Ok, je prend... [ le fait que l'auteure habite à la Réunion, a attisé ma curiosité...]
Lorsque Rocaya Paillet a appris qu'elle était atteinte par le crabe, elle a décidé de ne rien changer à sa vie. Continuer à bosser ( elle est présentatrice d'une émission de télé ), continuer à s' amuser, sortir etc... Et Surtout, SURTOUT : ne pas s'apitoyer sur son sort !
Rocaya est une battante, Rocaya le restera.
Chapeau la fille !
Elle avait une belle vie avant le diagnostic.
Elle va , ( elle veut ) garder cette belle vie.
Son mari est musicien, elle a un petit garçon de six ans, une famille, de nombreux amis, dont le couple Noah. Et par instant , ce qu'elle raconte semble tiré d'une rubrique mondaine, ( invitations, restaus... )
" le tourbillon d'la vie ..." Une vie riche .
Rocaya Paillet réussit à parler sans tabou des retombées du cancer (chimio, ablation et autres réjouissances...) sans jamais vouloir susciter la pitié...
J'ai été très admirative de son attitude. Quelle femme !
( Même si je pense qu'on a le droit aussi, d'être amère, triste , abattue ...etc, lorsque cette maladie frappe. )
Ce livre pourra intéresser les femmes qui passent par cette affreuse épreuve , même si toutes les autres ne sont pas aussi gâtées qu'elle, au niveau entourage. En ce qui me concerne, j'ai pris un peu sur moi, pour le lire , (je voulais le donner à mon amie après et être sûre que ça pourrait l'aider. ).
Une lecture un peu éprouvante quand même, que j'ai effectué par solidarité, comme je participe quand je le peux à la marche Odyssea.
Courage à toutes celles qui ....
( Je remercie les éditions La Plume et le Parchemin;-)
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Voici l'histoire d'une Amazone des temps modernes, celle d'une femme qui pourrait être vous ou moi, ou une de vos amies qui a vécu la même aventure, s'est battue bec et ongles pour lutter contre ce cancer le plus fréquent chez la femme : 60 000 nouveaux cas diagnostiqués en 2017.
Des Rocaya Paillet, j'en connais beaucoup. Intimement. Elles s'appellent : Nicole, Josette, Isabelle, Michelle (certaines ont gagné des batailles mais perdu la guerre, d'autres sont toujours là des années après le diagnostic, le traitement) et d'autres je l'ai croisées au cours de ma carrière. 15 ans en service de gynéco, dans lequel on diagnostiquait, traitait en chimiothérapie des patientes auxquelles, à la longue on s'attachait, qui se confiaient, s'appuyaient sur toi : l'infirmière. Celles accompagnées, soutenues à l'instar de notre auteure et les autres, abandonnées à leur triste sort.
Car tout le monde n'a pas la même chance que notre narratrice. Il ne faut pas se voiler la face. Elle l'admet et avoue avoir aussi connu des défections. La maladie tout le monde ne sait pas la gérer. Elle fait peur et même si elle n'est pas contagieuse, on s'éloigne car on ne sait pas toujours trouver les mots de réconforts, tant cancer est synonyme de mort pour beaucoup. Les guérisons, rémissions on en parle peu, mais des départs prématurés, oui.
Pourquoi alors me lancer dans cette lecture, puisque je connais si bien les mécanismes de défenses, les angles d'attaques, les traitements, les effets secondaires, le choc de l'annonce etc ... Tout se répétant à l'infini chez chaque combattante ? Cette psychologie particulière, ces cheminements de victimes ou guerrières.
J'étais tout simplement curieuse de découvrir comment Rocaya Paillet, cette femme publique vivant à la Réunion, avait, elle, mené son combat, comment elle parviendrait à rendre positive son épreuve, si elle réussirait le pari d'insuffler de l'espoir à toutes les femmes dans la même situation qu'elle. Je voulais découvrir son message et savoir s'il était suffisamment optimiste pour inciter toute femme à lire ce récit, car pour moi seules des victimes de ce" crabe malfaisant" peuvent se faire entendre. Et personnellement, c'est un sujet qui me touche et dans lequel je me suis, en tant qu'infirmière pendant plus de 40 ans de service, beaucoup investie. Je reste encore très active dans les campagnes de préventions.
Rocaya Paillet me conforte à travers son récit en ce que je crois, dur comme fer, à savoir que la dynamique famille, le soutien amical et la persévérance à vouloir une vie le plus normale possible sont des éléments moteurs de la guérison. La force de caractère aussi, le fait de voir le verre plutôt plein que vide, les impacts nocifs d'énergie négative, et les casseroles que l'on se traîne. Elle l'a particulièrement bien mis en avant.
Ce roman n'est pas morbide, bien au contraire.L'auteure, avec des mots simples, explique ce que le milieu médical peine à dire avec un vocabulaire à la portée de tous. Elle dédramatise certaines situations, donne des pistes de médecines parallèles, et je crois aux dons des "barreurs de feu", terme typique de la Réunion, aux vertus d'une modification de son alimentation et à tout ce qui peut améliorer notre bien être. Pistes de l'auteure à suivre sans hésitation.
Un bel ouvrage, qui rend à la fois hommage à toutes les personnes qui l'ont accompagnée dans cet épreuve, mais aussi une ode à la vie comme seuls ceux qui l'ont frôlée de près peuvent rendre. Une aventure pareille vous change à jamais et Rocaya le dit bien, elle suit désormais un cheminement personnel qu'elle n'aurait probablement pas pris et malgré les cotés négatifs et éprouvant de cette histoire sa conclusion interpelle.
Et si c'était un mal pour un bien ?
Alors que j'arrive à la conclusion de ma chronique, j'ai 2 petits regrets. Tout d'abord de ne n'avoir pas pu rencontrer l'auteure en métropole en ce moment pour une séance de dédicaces, (trop loin pour moi) et 2emment qu'elle n'ait pas conclu son livre avec un appel à la campagne de prévention, celle-ci d'ailleurs va bientôt commencer avec Octobre Rose.
Pour le reste, l'expérience de Rocaya Paillet est sans nul doute à partager en mettant son livre dans toutes les mains. Je remercie les Editions La Plume et le Parchemin pour ce SP, ainsi que ma binôme Gaëlle, pour m'avoir donné envie de découvrir ce livre autobiographique. Un court récit qui traite de l'essentiel.
PS : La couverture est à regarder de très prés, à dépasser le coté girly, car elle en dit beaucoup à elle toute seule.
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Le problème, c'est que face au corps médical, on se sent toujours un peu bébête et dépendant.
Le cancer ne fait pas mal, il s'installe insidieusement...