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107 pages
Objet Livre (30/11/-1)
5/5   1 notes
Résumé :

L'ouvrage est construit autour d'une série de rencontres avec des femmes moscovites toutes prénommées Polina Grigorievna. A travers une série d'entretiens, l'auteure franco-russe tente de retrouver par l'intermédiaire d'un prénom le lien qui la relie de son pays d'origine à la France.
Souce : Rakuten.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique

L'auteure, traductrice et comédienne, Polina Panassenko, est née en 1989 à Moscou. En France, elle est devenue Pauline Panassenko. Dans un premier roman à succès "Tenir sa langue", paru en août dernier, elle a expliqué l'importance des 3 lettres modifiées dans son prénom.

Arrivée avec sa famille en France, en 1993, la mairie de Saint-Étienne, probablement pour faciliter l'intégration de la petite Russe, a donc francisé son beau prénom d'origine. Polinotshka (diminutif affectueux) à 4 ans, était naturellement un peu jeune pour protester contre ce prénom étranger, pourtant digne d'une princesse, comme Pauline Bonaparte (1780-1825) - soeur d'un certain Napoléon - et d'une talentueuse joueuse de tennis, Pauline Parmentier, originaire du Pas-de-Calais.

La jeune dame, Française de l'extérieur et Russe à l'intérieur, avant même son roman précité, avait déjà publié, en 2015, un petit recueil de notes bibliographiques relatives à 5 femmes russes avec le même prénom et patronyme qu'elle : Polina Grigorievna. Inspiré par une belle phrase de l'auteur et diplomate, né à la Guadeloupe, Alexis Leger dit Saint-John Perse (1887-1960) : "J'habiterai mon nom" - cité à la page 7.

Profitant d'un séjour chez son grand-père, Sergueï Ivanovitch, elle avait placé des petites annonces dans différents journaux moscovites : "Cherche homonymes du nom Polina Grigorievna pour échange franco-russe".

Son papy, 82 ans, voulait surtout savoir quand sa petite-fille rentrerait finalement en Russie, où tout est mieux, bien entendu. Quoiqu'en France "ils ont des gens bien quand même. Yves Montand, ça va, il est pas mal". Cependant pas aussi bien que Léonid Outiossov (un chanteur et acteur populaire, né à Odessa en 1895 et mort à Moscou en 1982, de son vrai nom Lazare Weissbein).

Dans son fascicule notre Stéphanoise nous narre ensuite les rencontres moscovites avec ses homonymes, qu'elle identifie par la première lettre de leur nom de famille et leur âge actuel.

Ainsi nous faisons la connaissance de Polina Grigorievna "G"- 36 ans, qui est tout content de disposer maintenant de son propre minuscule studio en plein centre-ville, loin d'une mère devenue folle et d'un père volage.

La seconde rencontre, avec la jeune Polina Grigorievna "T" - 25 ans, a lieu dans une cage d'escalier entre le 10e et le 11e etage d'un immeuble près de la Place Gorky. Elle raconte qu'elle va se marier avec Kolia (diminutif de Nikolaï) qu'elle a "trouvé" dans les petites annonces sur le net, à la grande joie de sa grand-mère qui lui profère de bons conseils sur la vie conjugale et lui envoie un article de magazine : "Comment ne pas être timide au lit".
Elle avoue avoir eu recours à l'internet après des rencontres décevantes entre autres dans le métro, tel celui avec un adolescent qui lui demandait si elle "faisait de la flûte" ? Et à sa réponse négative avait ajouté "moi non plus, vous voyez nous avons des points communs".

Pour ne pas gêner votre plaisir de découverte, je préfère m'arrêter ici, car l'auteure ne dispose pas seulement d'une intelligence solide, elle a, en plus, l'art et la manière d'évoquer des personnages, situations et événements avec une maestria et sens de l'ironie rares.

Chers ami-e-s Babelionautes, il vous reste donc le compte rendu des trouvailles de notre Polina Grigorievna avec Polina Grigorievna "V" - 28 ans et P.G. "D" - 40 ans, ainsi qu'avec Ivan Stepanovitch F. - 94 ans, le veuf de Polina Grigorievna "F", née en 1930 et qu'il a rencontré en 1950 en revenant de la guerre.

En d'autres mots, soyez rassuré que notre talent franco-russe ou russo-français saura vous émouvoir et charmer avec son esprit et style originaux.

Produire de tels portraits tendres et drôles, à l'âge de 25 ans, dans un recueil agréablement illustré par de nombreuses photographies sympathiques, mérite, à n'en point douter, cinq étoiles.
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Vidéo de Polina Panassenko
Lecture par l'auteure accompagnée par Rémy Poncet (Chevalrex)
Avec le regard de Fanny de Chaillé
« Ce que je veux moi, c'est porter le prénom que j'ai reçu à la naissance. Sans le cacher, sans le maquiller, sans le modifier. Sans en avoir peur. »
Elle est née Polina, en France elle devient Pauline. Quelques lettres et tout change.
À son arrivée, enfant, à Saint-Étienne, au lendemain de la chute de l'URSS, elle se dédouble : Polina à la maison, Pauline à l'école. Vingt ans plus tard, elle vit à Montreuil. Elle a rendez-vous au tribunal de Bobigny pour tenter de récupérer son prénom.
Un premier roman drôle, tendre et frondeur, construit autour d'une vie entre deux langues et deux pays. D'un côté, la Russie de l'enfance. de l'autre, la France, celle des mots qu'il faut conquérir.
Par ailleurs comédienne, Polina Panassenko a conçu cette lecture avec le regard de la chorégraphe Fanny de Chaillé.
À lire – Polina Panassenko, Tenir sa langue, éd. de l'Olivier, 2022.
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