J'ai été agréablement surpris de voir qu'un roman jeunesse parlait de la deuxième guerre mondiale. Ce ne sont pas les romans historiques qui manquent dans la littérature jeunesse, mais très rarement sur la deuxième guerre mondiale.
L'histoire est simple : un jeune homme de 16 ans réussit à entrer dans l'aviation et va combattre en Grande Bretagne. L'auteur profite du sujet pour faire connaître cette époque importante pour l'humanité et surtout les réalités de cette période.
L'histoire est très facile à suivre puisque pour la presque totalité du roman, on suit le héros principal. Cette simplicité n'a pas empêché des recoupements au cours de l'intrigue et même quelques rebondissements inattendus. Aux deux tiers du roman j'ai même senti le besoin de terminer cette histoire avant de me coucher.
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Roman jeunesse avec la Deuxième Guerre mondiale pour toile de fond, même si le personnage ne fait réellement la guerre qu'au dernier tiers du récit. Il s'agit d'un jeune homme de 16 ans trop jeune pour s'enrôler qui veut absolument partir faire la guerre aux Nazies, et ce, à tout prix. Nous suivons son parcours (de sa fugue du pensionnat jusqu'à son arrivée en France dans l'aviation). C'est surtout tout le contexte historique qui est intéressant, mêlant réalité des jeunes Canadiens de l'époque avec espionnage, idéalisme et inconscience. C'est intrigant, c'est bien écrit et surtout, c'est original comme traitement de ce thème dans un roman jeunesse.
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— Mais c’est sadique ! déclare Édouard, épouvanté.
— C’est la guerre, laisse tomber le capitaine.
Cette phrase, que tout le monde répète, justifie l’injustifiable : tuer pour gagner.
Avoir un but ! C’est exactement ce qu’il cherche, bon sang ! Il entend s’approcher un lourd chariot enseveli sous de grandes poches vert olive, près de la clôture de la gare. De l’équipement militaire, sans doute. Une idée germe dans son esprit. Une idée qui,
Avoir un but ! C’est exactement ce qu’il cherche, bon sang! Il entend s’approcher un lourd chariot enseveli sous de grandes poches vert olive, près de la clôture de la gare. De l’équipement militaire, sans doute. Une idée germe dans son esprit. Une idée qui, rapidement, l’envahit. Il pense à son cousin Laurent. À l’hydravion du Lac Nairne. À ses démarches d’enrôlement avortées. Avec la vitesse de l’éclair, il se décide: il doit trouver une façon d’intégrer l’Aviation royale canadienne ! Après tout, il connaît déjà les rudiments du pilotage ! Voyant que l’homme a du mal à déplacer son chargement, il l’aide en retenant la barrière qui mène au quai d’embarquement des marchandises.
Dans le village, entre la laiterie et le magasin général, à l’ombre de l’église et de son fin clocher qui semble se balancer lorsqu’il vente, tout est endormi. Henri a parcouru la campagne jusqu’au petit matin, songeur. S’enrôler… C’est vite dit. Il n’a pas l’âge… Il faudra mentir. Il rencontre monsieur Girard, le maître de gare, et s’informe du tarif pour Montréal. Dans le reflet du miroir, au mur, il a l’impression d’avoir vieilli d’au moins quatre ans. Fatigué, cerné, dépeigné, il se donnerait sans doute la vingtaine. Il a faim et il se sent sale : la dernière fois qu’il s’est lavé, il portait encore le fier titre d’étudiant du Petit Séminaire. Tandis que quelques Blaisois s’approchent du quai, il se glisse le long du mur de pierre de la vénérable gare, le temps de soulager une envie pressante.
l actionne le démarreur. Un fin nuage d’huile et d’essence s’élève, sombre, à travers la tuyauterie, et le moteur s’éveille en grognant. Ses neuf pistons entonnent en chœur leur symphonie mécanique. L’hélice oscille déjà à une vitesse changeante, en quête du rythme idéal pour la valse qu’elle s’apprête à danser.
Les nouvelles du front, quant à elle, s’avèrent un véritable cauchemar: les Japonais contrôlent Guadalcanal, en plein Pacifique. En Égypte, les Allemands sont maîtres du sol d’El Alamein. Dans la mer de Barents, l’aviation allemande extermine les navires qui tentent de ravitailler l’URSS.
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Nicolas Paquin présente Avant d'oublier