Virginie et Anton vivent à Clerdun, aux abords d'un Marais, peuplée de pieuvres et à proximité de la « raffinerie », « conglomérat artificiel », où Anton travaille, comme beaucoup d'habitants de cette ville.
Virginie est quant à elle infirmière en pédiatrie à l'hôpital, où elle soigne des enfants atteints de cancer.
Beaucoup d'enfants, trop d'enfants… et maintenant ils tombent comme des mouches et meurent sans raison.
Elle a d'autant plus peur qu'elle est enceinte :
« Simple une gestation ? Ça ne l'est pas. C'est une source d'angoisse, une plongée dans l'effrayant. L'offrande inconditionnelle de soi à ce qui n'existe pas encore ».
Alors, pour enfouir sa peur, Virginie nie l'environnement dans lequel elle vit et sa grossesse, qu'elle garde secrète.
Mais, comment ne pas avoir peur d'avoir des enfants dans ce monde où « la vie a le hoquet », dans ce monde où le pire est aux portes de la ville ?
L'histoire oscille entre réelle et irréelle, parfois en bordure de la folie.
Pauline Parent en immergeant le lecteur dans les pensées de Virginie, un marais peuplé de pieuvres, d'images, de couleurs et de sensations interroge notre rapport à la grossesse et à la maternité, tout en abordant le thème de l'éco-anxiété.
Je me suis attachée à cette femme, qui se débat du mieux qu'elle le peut avec ses peurs, en transformant la réalité pour tenir le coup.
J'ai un grand coup de coeur pour ce livre à l'univers parfois fantasmagorique, mais aux thèmes très actuels, qui ont résonné fort en moi ayant l'intime conviction, pour l'avoir vécu, que notre environnement a un impact sur notre santé.
Grand coup de coeur pour l'écriture de
Pauline Parent, belle, parfois tranchante et très sensorielle : « la glace glisse sur le visage d'Ivernel, plonge dans sa gorge et refroidit sa voix »
Un premier livre singulier, à découvrir sans attendre !