Astrid Bromure, tome 6 : Comment fricasser le lapin charmeur

Bonjour ! C'est moi Astrid Bromure !
Aujourd'hui, et je n'en suis pas coutumière, je m'insurge contre mon créateur.
Dans quelle pagaille m'as-tu encore fourrée Fabrice ?!!
Pour une fois que je suis sage et obéissante ! Je voulais juste un lapin tout mignon, moi...
Mais, là, je ne sais pas ce qu'il t'a pris ! Tout le monde semble s'être accordé pour n'en faire qu' à sa tête.
Tout d'abord, ma mère et ses chapeaux extravagants. Tout ça pour être en première page des magazines !
Ensuite, mon père avec sa collection d'oeufs impériaux. Que ne ferait-il pas pour obtenir le cinquante-deuxième qui lui manque !
Enfin, ma mère, dans un excès de bonté, lui a sauvé la mise en l'achetant aux enchères à ...tenez-vous bien...un million et un dollars. Une bagatelle, me direz-vous pour mes parents milliardaires..Mais je tiens tout de même à dire que si je n'avais pas prêté le seul petit dollar qui me restait dans ma tirelire, eh bien, il lui aurait passé sous le nez son oeuf décoré ! Et comment je fais moi maintenant pour m'acheter le petit lapin si mignon qui ne coûtait justement qu'un dollar ?
Je ne vous parle pas de Fitz qui ne trouve rien de mieux que de faire la chasse à trois colombes évadées. Sans parler de Gatsby qui fait voler en éclat un magnifique vase. (Enfin, il s'avère que ce n'était pas vraiment de sa faute à mon pauvre minou..)

Alors, voilà, moi qui voulais juste jouer à cache-cache avec mon petit lapin tout mignon, je me retrouve dans une belle pagaille de chapeaux échangés et d'oeufs disparus.
Et si tout cela venait de mon lapin ... charmeur ?

Astrid Bromure, toujours aussi espiègle, curieuse, un peu pimbêche et enfant gâtée, voudrait s'offrir un lapin tout mignon. Elle a de qui tenir, son père, il lui faut le 51e oeuf d'un grand bijoutier, et sa mère, un chapeau de chez Normandy. C'est à nouveau une histoire endiablée, qui part dans tous les sens, et Astrid devra mener une enquête autour de ces oeufs, qui disparaissent et réapparaissent au fil des pages. C'est plus Cosy Mistery que les tomes précédents, un peu moins fantastique, moins dans mes goûts, mais toujours aussi pétillant, dynamique, rebondissant, et drôle, on ne s'ennuie pas un instant.

C'est toujours avec plaisir que je me cale dans mon fauteuil avec la malicieuse petite Astrid. Que faire d'autre que de passer un bon moment à rire doucement des jeux de mots, des facéties et des aventures de notre drôle de famille milliardaire ? En effet, focus sur la richesse de la famille dans ce tome avec un style à l'air du temps du cosy mystery. Qui vole les oeufs de la collection du père ? Qui pour rembourser Astrid du dollar investi alors qu'elle voudrait sauver ce lapin tout mignon de l'animalerie ? Qui a subtilisé le chapeau coco de la mère ? Alala j'ai bien de la chance d'avoir le 7e volume pas loin de moi !

Chaque année, j'attends avec une impatience non feinte, un nouvel album mettant en scène l'irrésistible Astrid Bromure, et, aussitôt reçu, aussitôt lu !

J'étais donc ravie de retrouver cette chère Astrid dans Comment fricasser le lapin chasseur, sa sixième aventure et une fois encore, le charme a opéré car j'ai adoré cet opus tout aussi réussi que les autres.

Il faut bien vous avouer que je ne suis guère objective car je ne résiste pas à la frimousse de cette petite fille épatante, à ses histoires pleines d'humour et de péripéties et à aux planches signées par le très talentueux Fabrice Parme !

Comme toujours, pas de répit ni d'ennui pour le lecteur grâce au scénario de Fabrice Parme qui multiplie les rebondissements de la première à la dernière page avec des tours de passe-passe et une escroquerie aux petits oignons dont notre Astrid viendra à bout.

Outre l'histoire et l'humour, j'adore l'atmosphère délicieusement vintage qui se dégage de cette série : le graphisme, les couleurs, la typographie, les décors, les visages expressifs… le travail de Fabrice Parme est un vrai régal pour les yeux d'autant plus que l'ensemble du travail éditorial est soigné, comme toujours chez Rue de Sèvres qui offre décidément à ses jeunes lecteurs des bandes dessinées réussies tant sur le fond que sur la forme.

Les dialogues de Fabrice Parme sont toujours aussi bons et font mouche à chaque fois par leur drôlerie et leur intelligence, avec comme toujours de jolis messages. Une série qui ne s'essouffle pas et que je vous recommande chaudement que vous soyez petit ou grand !

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Un lapin si mignon…
La plume alerte et les crayons virevoltants de Fabrice Parme nous entraînent dans le New-York des Année Folles pour un whodoit totalement azimuté où l'auteur se moque avec tendresse de la mode et de la collectionnite, comme de ces adultes qui, du haut de leurs certitudes, oublient bien souvent d'écouter leur âme d'enfant… et leur progéniture !

Elégant et épuré, le trait de l'auteur est une fois encore une petite merveille d'audace et d'inventivité et met en scène une galerie de personnages délicieusement extravagants que l'on retrouve avec un réel plaisir…

Vous pourrez toujours prétendre que vous achetez chaque nouvel opus des aventures trépidantes d'Astrid Bromure pour vos enfants… mais soyons lucides, vous en êtes les premiers lecteurs ! (mea culpa)
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