De très courts poèmes qui m'ont paru bien vides de poésie. Un ou deux sortent un peu du lot, en faisant un effort.
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Un très beau livre, original et poignant.
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DE LA FENÊTRE
péniches et balafres et péniches encore
empesées silencieuses
on oublie
s’enfuit par
on essaye on fréquente
on va vers on croit voir
et le motif est l’émotion
du monde effleuré
NOVEMBRE
j'aime les bruits qu'on entend
très haut dans la ville
si loin qu'on se demande
on ne sait pas ce qu'ils racontent
un fracas de grue
de chaînes enragées
ils finissent par nous aimer
parfois plus lointains
quelques-uns s'apostrophent
puis repartent
et je devine le ciel au-dessus d'eux
marbré solide
vainqueur
Invérifiable
chère enfance,
avec toi je ne gagnerai pas d’argent
je veux juste le bord du trottoir
le ciment esquinté
jointure un peu poudreuse
dessins mal faits à la craie sur le goudron
riens qu’on a laissés
que le ciel use
cires suies le square est doux
ses quelques arbres parlent
La poésie d'Étienne Paulin touche et ébranle, il y a un parfum de mélancolie qui pénètre, mais la joie du chant console le lecteur. La profondeur du monde et la surface des choses ne font qu'un dans ces vers d'une justesse et d'une force poignantes. le sentiment du monde resserré sur un lieu utopique, le lieu de l'enfance ?
À l’instant
une sirène d’ambulance
j’ai cru que c’était toi
j’ai pensé à tes yeux
à toutes les images qui fusent dans l’alarme