Un beau travail de P. Cohen, distancié et humain. Très utile, mais on y parle beaucoup trop peu de politique.
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Une enqûete estampillée Cohen/Péan, qui fait grand bruit, sur un sujet sulfureux : le "phénomène Le Pen".
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"Jean-Marie Le Pen se donne un air de papy "bon enfant", soucieux de transmettre un héritage dans les meilleures conditions. Mais l'histoire de sa vie oblige à douter de cette disposition d'esprit chez lui. Ce n'est,en effet, que très tardivement que Jean-Marie Le Pen a songé au fait que des membres de sa famille pourraient lui succéder. D'abord parce que l'idée même de succession lui était très difficile à supporter, voire impossible à concevoir. Ensuite parce qu'il était plutôt du genre à penser que seul un homme pouvait éventuellement prendre le relais, si toutefois la chose était imaginable. Enfin, Le Pen se montre, paradoxalement, à l'image de la génération de 1968, incapable, à quelques exceptions près, de penser et et de vivre la transmission d'une génération à l'autre. Qui vit sans entraves et jouit sans temps mort pense aussi:" Après moi le déluge."
p.473
(Le Pen) est surtout une construction, un monument érigé peu à peu au centre de notre vie politique [...].
Au fond, la force et la faiblesse de Le Pen ont été d’aller au-devant du rôle que tous ceux-là entendaient lui faire jouer.
" Le Pen, c'est un faluchard"
Philippe Cohen, rédacteur en chef de Vendredi, est l'invité de Guillaume Erner. (9h45 - 24 mars 12011)