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4,03

sur 773 notes
Comment continuer à faire ‘comme ci' quand la vague du désespoir s'abat ? C'est ce qui arrive à Jean, auteur. Retour sur l'enfance, sur le pourquoi de son grand-père qui a quitté le Portugal ? C'est le mariage d'une cousine qui provoquera en lui une quête des autres et qui l'aideront dans son moi. Des discussions de famille qui rappellent les nôtres. La sienne montre les conséquences du déracinement. de belles planches, comme toujours, chez Pedrosa. Un beau travail graphique !

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Refermant cette bd roman graphique, j'ai lu quelques critiques d'autres babeliotes... Quel encensement ! Suis-je à part...? Je le crains.
J'ai bien aimé, mais sans plus, cette plongée dans la nostalgie portugaise d'un trentenaire en mal d'inspiration.
Remontant à ses racines, ce jeune dessinateur retrouve le lien avec le pays d'origine de ses parents et arrières-grand-parents.
Pour moi, rien de transcendant là-dedans, à la limite de l'ennui.
Le dessin de Cyril Pedrosa est particulier, sa palette de couleur très jolie, son trait fin sait croquer les gens à merveille, mais sur moi le charme n'a pas opéré.
Le scénario manque de profondeur. Mais le dessin est beau. Alors je donnerais peut-être une autre chance à Pedrosa, mais en tant que dessinateur seulement, à la condition qu'il soit épaulé par un bon scénariste...

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Samedi 9h30 am – Librairie Gibert – Rayon BD.
C'est quoi, ça ? Portugal ? Ouais, encore une. Une de plus. Une de trop ? L'une de ces biographies, ou à peu près — en l'occurrence une biofiction ou une autofiction, je ne sais pas vraiment — en tout cas l'un de ces trucs nombrilo-intimiste ne parvenant qu'à être chiant à trop s'astiquer l'archet sur nos cordes sensibles ? Et puis 260 pages... Et 35 euroboules ! Pppffffff, on laisse tomber ! Quoique... C'est du Cyril Pedrosa, et, souvenir : il m'avait flingué avec ses « Trois Ombres ». Allez, coup de pied au derche des idées reçues, creusage du découvert : je charge le pavé !

10h35 am - Place Machin, terrasse de bistrot - Un café, un Perrier citron et ma nouvelle acquisition.
Open. J'entreprends la mémoire de Simon Muchat : il a dans les dix ans ; rencontre fugace avec quelques membres de sa famille, la brume de divers souvenirs. Très vite, retour au présent. Je zigue et je zague dans l'histoire d'un adulte désabusé. Les relations avec sa compagne, papa, ses amis, les sollicitations du quotidien et de la vie. Une guirlande de saynètes, d'échanges, anecdotiques ou plus accablants, de personnages riches, pittoresques... D'emblée, il se passe quelque chose. Cette façon de jouer avec la couleur, le trait nerveux et les mots : une spontanéité, une justesse dans le sentiment charrient un flot de sensations puissantes dans lequel je plonge, m'appropriant les éclaboussures mélancoliques... Oui, Simon s'emmerde. Pas tout à fait malheureux, il subit plus qu'il ne vit. Errant, vide, sans envie, sans très bien savoir. Et puis...

Le déclic. le Portugal, la terre natale de ses grands-parents ; Simon (ou Cyril ?) m'invite dans son escapade lusitanienne, à la découverte de ses racines. D'abord, il y a cette chaleur, ou plutôt cette lumière qui chante. Enveloppé de soleil, j'entends les bruits, je me nourris des odeurs et je ressens le pouls de Lisbonne — tiens, je prendrais bien un petit Porto ! — Les dialogues, en opposant la barrière de la langue, achèvent l'immersion. Dans les conversations floues, c'est encore la couleur qui suggère, le trait qui parle. Comme le héros, je n'y entrave pas grand-chose. Devinant l'un et l'autre mot à la volée, j'élucide les phrases tant bien que mal, et ma compréhension s'attache aux visages, aux attitudes, aux postures, à la moindre expression, au moindre changement de nuance. L'émotion émane, simple, entière. Tellement intense et vivifiante. On est bien ici. Dépaysé, mais comme à la maison.

Maintenant, la prégnance est évidente — depuis longtemps déjà je n'entends plus la musique et les passagers tout aussi criards du carrousel qui tourne inlassablement sur la place – Pedrosa m'a embarqué, chaviré, englouti. En Maître-ouvrier, il a tiré le meilleur parti des outils de sa boite bande dessinée. Par un tourbillon indissociable de mots, de dialogues simples, de crayonnés fiévreux, de lavis et d'aquarelles éloquents, de jeux de transparence subtils, il a façonné une marqueterie narrative débridée et précise, sincère et incisive, déployant les trois magnifiques tableaux d'une fresque dense, une reconstruction identitaire d'une grande pureté émotionnelle.

01h05 pm – Récit terminé, envie de pipi, mais je m'en fous.
Allez, une petite bière, et je me refais le bouquin...
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Des dessins au trait vif, colorés qui mettent dans l'ambiance mais qui ne facilitent pas l'identification des nombreux personnages.
Une belle illustration de la "saudade" portugaise ... au prix d'un scénario très pauvre et d'un ennui qui m'a accompagné tout au long de cette longue BD.
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Simon est un trentenaire d'aujourd'hui, qui se pose apparemment des questions auxquelles il n'a pas de réponse : s'installer ? acheter une maison ? avoir des enfants ? de quoi a-t-il envie ? que veut-il ?
Mais finalement c'est plus loin dans le temps et l'espace que Simon va partir en quête de réponse, sur lui-même. En Bourgogne d'abord, au Portugal ensuite, Simon Mucha(t) part à la recherche de son histoire familiale.
Le sujet est très intéressant, le dessin plutôt agréable. Mais j'ai trouvé certaines longueurs. J'ai été nettement plus touchée par la partie bourguignonne, que par le Portugal. Les 260 pages n'y sont pas pour rien à mon avis. Car le Portugal arrive bien tard dans le récit. Un peu trop tard en ce qui me concerne.
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Très beau récit de vie superbement illustré. Des personnages attachants.
Lien : http://latetedelart2.blogspo..
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Lassés du boulot et de la routine quotidienne ? Accablés par la pluie, la grisaille et la monotonie de l'hiver ? Envie de vacances ? D'évasion, de soleil, de parties de pétanque, d'apéros dans le jardin, de rires et de longues soirées à discuter dehors ? Ne tardez plus, et ouvrez « Portugal » de Pedrosa pour prendre votre bol d'air vivifiant et ensoleillé !

Le lecteur suit les mésaventures de Simon, auteur de bande-dessinée victime du syndrome de la page blanche. L'inspiration et l'envie d'écrire l'ont déserté, sa femme Claire ne parvient plus à le comprendre et il s'enfonce chaque jour davantage dans son indolence et son apathie. Tandis que sa vie et son couple se délitent peu à peu sous son regard impuissant, il se tourne vers son passé familial, vers ses origines, et entame une importante quête d'identité qui le conduira au Portugal, sa terre d'origine, auprès d'une branche familiale depuis longtemps perdue de vue. Au sein de cette famille retrouvée, il va remonter aux sources et découvrir d'où il vient, qui il est, ce qu'il veut, et enfin, réapprendre à vivre.

Pedrosa nous livre dans son épais roman graphique un beau récit qui évoque trois générations d'hommes, explore et tente de démêler l'histoire familiale complexe d'immigrés Portugais. Un récit simple et authentique, aux accents nostalgiques, qui égraine souvenirs d'enfance et réminiscences. Sons, odeurs, couleurs, sensations oubliées, Simon se réapproprie doucement une terre qu'il a autrefois bien connue. La portée psychique de cette oeuvre nous pousse à nous tourner vers nos propres origines et à nous interroger sur nos liens familiaux. Personnellement, l'identification au personnage principal s'est arrêtée là pour moi et n'est pas allée plus loin, car je n'ai malheureusement pas réussi à beaucoup m'attacher à Simon. Sa crise existentielle m'a agacée par moments, bien que je la comprenne et la respecte.

L'ambiance estivale et chaleureuse de ce roman graphique facilite l'immersion exotique au coeur du Portugal. le graphisme est original, il joue avec des effets de transparence intéressants entre décors et personnages. Les traits sont fins et légers, et les couleurs, claires et chaudes, apportent de grandes nuances au ton du récit et différentes ambiances pour l'illustrer. J'ai trouvé le travail graphique de Pedrosa très délicat et tout à fait adéquat pour sublimer cette histoire.
Lien : http://www.livressedesmots.c..
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Simon Muchat est auteur de bandes dessinées. En cruel manque d'inspiration, il est en proie à une mauvaise passe et considère ses précédents albums comme mauvais. Pour gagner sa vie, il se contente alors de cours de dessin à l'école.
À la maison, sa compagne voudrait qu'ils achètent pour avoir quelque chose à eux. Mais sa vie actuelle ne lui plaît pas. Il n'est pas sûr de vouloir s'implanter ici, dans cette ville... Il se cherche.


J'ai toujours considéré Cyril Pedrosa comme un auteur talentueux. À vrai dire, je connais peu ses oeuvre à part l'excellentissime Trois Ombres, conte onirique sur la mort amplement salué par la critique (et auréolé du Prix Nouvelle République au festival BD Boom 2007). Portugal est un album à fort caractère intimiste... je ne sais pas si l'auteur considère vraiment ses précédentes parutions comme mauvaises, je suis pour ma part formel : Trois Ombres est merveilleux ! Portugal s'inscrit dans la même veine, même si le récit est fondamentalement différent.

Différent pourquoi ?
Tout d'abord dans sa teneur, puisqu'il n'est pas ici question de la mort, ni d'un récit narré sous la forme d'un conte. Portugal est un album empreint de poésie qui évoque en premier lieu l'introspection et la recherche de ses racines. L'histoire, racontée avec une grande simplicité, fait état de choses de la vie difficiles à cerner, à exprimer. Elle évoque des choses que l'on ne voit pas : les sentiments.
Une différence qui s'inscrit aussi dans son approche graphique : là où Trois ombres optait pour des traits virevoltant et déformés en parfaite équation avec la forme onirique du récit, Portugal adopte un dessin plus réaliste, expressif et contemplatif. Une force d'écriture renforcée par une colorisation chaude qui nous transporte au gré des voyages de Simon.


La suite à lire sur BenDis...
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Quand j'ai terminé le lecture de "Portugal" de Cyril Pedrosa édité chez Dupuis, la première chose qui m'est venu à l'esprit c'est : MERCI.
Oui MERCI à Cyril Pedrosa d'avoir passé 2 ans de sa vie de créateur à produire un si bel album, rempli d' humanité et dont chaque page, magnifiquement illustrée, recèle une multitude de petits détails de vie, de notre vie, qui nous enchante ou nous émeut.
MERCI à ce petit salon de BD, perdu au Portugal, d'avoir invité Cyril Pedrosa et de lui avoir ainsi donné, comme à son héros, l'envie d'écrire cette histoire de racines et de quête d'identité.
MERCI et BRAVO de réussir la prouesse de nous passionner en suivant Simon, jeune auteur de bande dessinée, à l'inspiration en panne, dont la vie ne va guère mieux et qui va redécouvrir, en se perdant dans le Portugal et l'histoire de sa famille, le goût de vivre.
MERCI et BRAVO de nous promener avec autant de talents dans les émotions et les sentiments les plus secrets avec seulement la magie du dessin et la fabuleuse palettes de couleurs qui accompagnent avec délicatesse le cheminement des personnages.
MERCI aux éditions Dupuis d'avoir osé publié ce gros album de 260 pages et d'avoir ainsi permis à un de nos meilleurs auteurs de pouvoir s'exprimer librement. Car ici, et surtout dans la troisième partie, le dessin de Cyril Pedrosa explose littéralement, à l'image de son héros qui s'ouvre à la vie.
Vous l'avez compris, dans cette rentrée littéraire, mon premier coup de coeur est pour une bande
dessinée. Je ne résiste pas au plaisir de citer Cyril Pedrosa, l'Auteur qui fait dire à son héros, perdu au milieu de cousins portugais qu'il ne connait pas : " Je parviens à peine à communiquer avec la plupart d'entre eux. Quelques phrases de mauvais anglais, des gestes de la main, parfois rehaussées d'un sourire ou d'un sourcil levé. Ce langage sommaire, concentré sur l'essentiel, aussi frustrant qu'il soit, permet de ne montrer que le meilleur de nous mêmes. Les signes infime, qui trahissent, dans une langue maternelle, la bêtise ou la jalousie, sont ici effacés. Je ne vois que leurs sourires." Ajouter à cela un dessin à l'émotion palpable et vous obtenez un pur moment de bonheur littéraire.
Encore une fois MERCI!




Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Selon Simon … Simon et son mal être.
Selon Jean … Jean et ses souvenirs.
Selon Abel … Abel celui qui n'est plus là pour raconter.
Le grand père, le père et le fils nous raconte l'histoire d'une famille.
Le Portugal n'est pas le sujet du livre, c'est juste un déclencheur.
Ce que l'on vit, comment on le vit, ce qu'on voudrait vivre, voilà plutôt le thème de ce roman graphique.
Une recherche sur soi même qui ne pourrait être complète sans évoquer le passé et accepter de se poser les bonnes questions.
Un scénario mettant en scène avec brio une remise en question.
En ce qui concerne les dessins, le crayonné est esthétique, il exprime à merveille le flou ressenti par Simon et par l'auteur. La couleur est omniprésente variant selon les humeurs, les émotions.
Mais j'avoue avoir parfois eu beaucoup de mal, à distinguer le croquis au milieu d'une case, à découvrir le texte caché dans le décor.
Ce sera ma seule réserve concernant ce beau roman graphique généreux.
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