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4,03

sur 773 notes
Un bel ouvrage que ce « Portugal » de Pedrosa qui nous parle d'identité, de retour aux sources, de quête de sens,… le tout dans une atmosphère nostalgique teinté d'un brin de mélancolie. Il se dégage de cette bande dessinée une force tranquille qui apaise le lecteur, le fait réfléchir aux choses essentielles de la vie et le fait sortir de cette lecture plus léger.

Il ne s'y passe pourtant pas grand-chose quoique… Une histoire à taille humaine qui fait du bien. C'est beau à l'image des dessins aux couleurs jaunies. Une petite baisse de régime dans la dernière partie mais rien de trop grave.

A lire.
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Dans le domaine de la bande dessinée, nous pouvons relever pas mal d'exemples d'autofictions ou d'autobiographies basées sur le retour aux origines, sur la quête d'identité, sur le passé... La bd semble être un média très apprécié pour parler des souvenirs, pour véhiculer cette quête intérieure qui anime (et, parfois, tourmente) les auteurs. Peut-être que la force de l'image est juste adéquate au traitement du souvenir... Dans la bd, on ne décrit pas la madeleine de Proust, on la dessine.
Récemment, Pedrosa s'est fait remarquer pour son dernier titre L'âge d'Or sur un scénario de Roxanne Moreil. Si vous avez aimé ce titre et le travail de ce talentueux dessinateur, alors plongez sans tarder dans cette aventure familiale qu'est Portugal.
Il s'agit sans doute de l'oeuvre la plus personnelle ( et peut-être la plus aboutie) de Pedrosa. L'auteur s'inspire librement sans jamais s'aliéner au souci de vérité à sa propre expérience, son propre ressenti. Tout commence par une émotion ressentie durant un festival de BD à Lisbonne dans lequel l'auteur vient dédicacer un précédent titre. Cette émotion, c'est tout simplement l'impression d'être de retour chez soi ! A partir de là, Cyril Pedrosa tisse le récit d'un homme, auteur de bd également, qui décide de renouer avec ce cher pays de son enfance. Pedrosa nous plonge dans une crise identitaire grisâtre avant de faire basculer cet album dans un flot de couleurs ensoleillées tout en harmonie avec les émotions ressenties par son personnage.
Si il y a bien une grande qualité apporté à ce roman, c'est avant tout la chaleur avec laquelle est tissée cette aventure, ce retour à la source.
Pedro est un très bon coloriste !! À partir d'un dessin délicatement imprécis, sous forme de croquis , il pose une palette de couleurs et de nuances significatives qui nous entraînent vers les différents états d'esprit de son personnage.
Cet album est juste un régal pour le regard.
Nous pouvons également souligner la bonne structure narrative faite en trois temps, trois "points de vue" qui viennent animer le récit et nous font basculer dans trois unités de lieux richement mises en scène. Ce "Portugal" est très bien construit et Pedrosa évite toute lourdeur grâce à un rythme bien soutenue, des dialogues qui font mouches, des personnages attachants.
Que dire de plus ? Si vous êtes amateur d'autofiction, je vous conseille sans hésitez Portugal. C'est pour moi un album tout simplement apaisant qui n'est pas enfermé dans un récit trop individuel ou passéiste ou quoi que ce soit... C'est tout simple un ode au "chez soi" , peu importe l'origine et la définition de ce retour à la source...
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Simon est auteur de BD et n'a plus envie de rien. Rien ne le fait vibrer, il se laisse porter par les événements, quitte à en perdre sa copine, exaspérée par son inertie. Pour un salon de BD, il se rend quelques jours au Portugal, d'où sa famille est originaire. Là, un déclic, des souvenirs remontent... Lors d'un mariage en Bourgogne, il redécouvre son père, son oncle et sa tante, les histoires et problèmes de famille... Pour en savoir plus sur sa famille portugaise, il part au pays natal de son grand-père. C'est ainsi que son envie vivre la vie revient.

Avant de donner mon avis, je précise que je suis assez difficile en roman graphique. J'en lis un ou deux par an et je ne sais pas forcément quoi en dire de constructif…
Dans Portugal, si je n'ai pas été très fan du style et des couleurs, j'ai été très sensible à la poésie de certaines cases, l'état d'esprit du héros s'en dégage bien !
Il y a beaucoup de gens dans sa famille, je me mélangeais un peu les pinceaux parfois - le problème avec la BD : bien raccorder les noms aux personnages dessinés !
L'histoire était peut-être un peu longuette sur la fin.

Si vous aimez les romans graphiques, je vous conseille cette jolie histoire de famille et d'émigration. Avec quelques dialogues en portugais, le dépaysement est assuré !
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Simon est un auteur de bande dessinée en panne d'envie. Un bref séjour à Lisbonne le renvoie à des racines familiales dont il ne s'est guère encombré jusqu'alors. Son intérêt va se préciser à l'occasion du mariage d'une cousine en Bourgogne, puis en passant quelques jours chez un cousin lointain, au Portugal.
Une BD vraiment délicieuse dans laquelle j'ai retrouvé l'ambiance et les parfums du Portugal. A lire sans hésitation !
Lien : http://les-pennes-mirabeau.c..
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Cyril Pedrosa est un auteur touche-à-tout. Il peut être émouvant, comme dans le fantastique conte Trois Ombres (pour le découvrir, lisez les chroniques de Champi, Mo', Lunch et Badelel ), qui aborde avec finesse et poésie le sensible sujet de la mort. Mais il sait aussi se montrer hilarant, par exemple dans Autobio (Mo' vous en parle ici) , strips publiés dans Fluide Glacial, et également parus en recueils (toujours chez Fluide). Il y raconte, avec beaucoup d'auto-dérision, le quotidien de sa famille, depuis qu'ils ont décidé de vivre (beaucoup) plus sainement. Mais c'est en 2011 qu'il a mis une claque à pas mal de monde avec son Portugal...

Simon Muchat est auteur de bd. Lui-même en parlerait peut-être même au passé tant il est dans une phase étrange, dont il a bien du mal à s'extirper. En ce moment, Simon n'a envie de rien. Il n'a ni l'inspiration pour se remettre au travail, ni la motivation pour s'investir dans son histoire d'amour, qui s'abîme peu à peu...

Mais sa dernière bd a du succès. Alors il est invité dans un festival au Portugal, pays d'origine de son père, dont il ne garde aucun souvenir. Poser les pieds là-bas va être pour lui comme un électrochoc. Lui qui ne ressentait plus rien se sent tout à coup vraiment bien. La langue portugaise lui semble familière et l'apaise. Il y fait des rencontres, se promène, retrouve sans s'y être attendu, toute son énergie perdue.
[...]
Lien : http://k.bd.over-blog.com/ar..
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Portugal
Pedrosa
Le propos de l'auteur est d'associer la recherche qu'un homme peut faire de ses racines à la reconquête qu'un auteur fait de sa créativité. C'est tout l'intérêt de cette aventure intérieure dont on suit le cheminement complexe à la fois dans le discours (les dialogues entre les personnages) et le dessin. L'ensemble se présente non sous la forme d'une bande dessinée finie, léchée, cohérente, mais sous celle d'un carnet de croquis inachevé, qui nous permet de suivre les pérégrinations du personnage dans sa conquête de son identité.
Je dis personnage, car il ne s'agit pas d'une autobiographie, ou du moins nous ne le saurons jamais. le dessin permet d'introduire une distance entre l'auteur et son personnage, Simon : celui-ci ne raconte pas sa vie, il est mis en scène comme acteur d'une histoire vue de trois point de vue :
- le sien propre, dans ses souvenirs d'enfance et ses états d'âme de jeune adulte en perte de vitesse, au tournant de la trentaine.
- le point de vue de son père, au moment où la famille se reconstitue à l'occasion d'un mariage, et qui donne l'occasion à la génération de son père et de ses oncles et tantes d'exprimer un non-dit qui pèse sur sa propre existence
- le point de vue « réinvesti » de son grand-père, le migrant du Portugal venu faire fortune en France, et dont le souvenir avait disparu, comme ses cendres, dans les bouleversements de la société française. D'où la rencontre du personnage Simon avec une histoire, des valeurs, un pays qu'il va réinvestir, et dont témoigne le récit et le dessin.

L'évolution des procédés graphiques utilisés, va rendre compte de cette aventure intérieure et de réappropriation de soi. Cela commence dans un style très enfantin traité par une succession de camaïeux ; puis une partie centrale au dessin plus précis et où la couleur exprime les atmosphères intérieures traversées par les personnages ; enfin le discours et le dessin semblent s'effilocher et s'achèvent dans l'informel, le ressentit d'un homme à travers ses carnets de croquis livrés à l'état brut.
Comment aller du « je suis perdu » initial, à un « je suis Simon Mucha, c'est tout ».

Michel le Guen
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Simon, dessinateur, est en pleine dépression. L'inspiration n'est plus au rendez-vous, son couple en rade. Sa compagne, sa psy et son père ont beau le secouer, rien n'y fait, il reste au fond du trou. Un séjour au Portugal pour un petit festival de bd puis le mariage d'une de ses cousines vont le sortir de sa torpeur. Ces deux évènements constituent autant d'occasions pour se replonger dans les racines de sa famille qu'il connaît finalement assez peu.
Dit comme cela, « Lisbonne » ne donne pas vraiment envie. On ne sort pas des sentiers battus avec une énième autofiction où l'auteur s'apitoye sur son triste sort.
Et pourtant, on s'attache assez vite à ce grand échalas un peu mou et peu causant, à cette famille qui peut ressembler à la nôtre. le père, homme d'affaires débordé qui manage son monde à la baguette, se révèle un petit garçon face à son frère aîné, la tante bien plus rebelle que certains p'tits jeunes. Ce voyage « retour aux sources » permet à Simon de comprendre que ses parents ne sont, ni des héros, ni des tyrans, mais de simples hommes et femmes qui essayent de mener leur barque à travers le monde.
Découpé en trois chapitres, comme autant de générations rencontrées au cours ces presque 300 pages, Pedrosa joue à la fois sur les couleurs, monochromes, lumineuses ou en demi-teintes selon les besoins, et les superpositions pour suggérer la confusion de ses personnages.
J'avoue avoir eu, au début, un peu de mal avec ce style. Mais peu à peu, j'ai trouvé du charme puis du talent à ce trait bancal qui exprime aussi bien cette nature tordue mais protectrice que la fragilité de ces bonhommes surdimensionnés, balourds mais attachants dans leurs petites autos et appartements minuscules.
Au final, cette fresque intimiste dégage beaucoup de jolis moments poétiques, dommage que le fonds reste cependant aussi léger que les traits de plumes du dessinateur.
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Cet album est un bijou graphique avec une utilisation de la couleur permettant de toucher au plus près aux sentiments du narrateur : quand son moral frôle le néant, les couleurs sont ternes, sans vie, cette vie qui revient au Portugal quand Simon retourne vers ses racines. Les couleurs et le mouvement affluent alors sur les pages comme dans l'âme des personnages. Les pages consacrées aux souvenirs se teintent d'une coloration sépia mélancolique et triste.



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Portugal nous peint le retour à la vie de Simon, jeune adulte perdu, errant dans sa vie en se laissant porter par les évènements, et surtout par les décisions de sa copine, Claire, qui finit bien évidemment à se lasser de la perpétuelle indécision et morosité dans laquelle évolue son compagnon déprimé. le temps du mariage de sa cousine, Simon va retourner vers ce qui le fonde, son père, sa famille, un pays qu'il connaît peu mais est avide de découvrir, un monde coloré et vif. Là aussi la vie n'épargne guère les êtres, mais Simon y est à sa juste place, il trouve enfin ce qui lui manquait, une identité.
Lien : http://lecturissime.over-blo..
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Cyril Pedrosa se raconte sous les traits de Simon. Il est cet homme au milieu de… de quoi ? de son art asséché ? Des normes sociales imposées ? de ses séances de psychothérapie ? de cette fuite perpétuelle pour nulle part ? Simon ne sait pas, Simon chemine, Simon est perdu dans un monde gris et pluvieux. Et soudain, comme dans tout bon récit, c'est une rupture, symbolisé par un changement éclatant. La lumière, le foisonnement de couleurs, tout est là pour symboliser non seulement la découverte d'un pays à travers l'état intérieur du personnage mais aussi pour faire passer le choc, le frémissement d'une conscience, quand le personnage/auteur ère comme un fantôme au milieu d'une foule bigarrée, bruyante mais qu'il ressent au plus profond de lui-même. le temps d'un week-end, Simon découvre une nouvelle voie, une première marche. Reste à franchir les étapes en trois temps et plus de 250 planches.
Lien : http://www.iddbd.com/2011/11..
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(...)
Deux ans de travail ont été nécessaires à Cyril Pedrosa pour terminer Portugal. Cette fiction s'inspire également d'éléments autobiographiques puisque Cyril Pedrosa partage des réflexions parfois très personnelles sur ses racines portugaises et ses passages à vides le privant de toute créativité artistique. le résultat est au-dessus de mes attentes : le plaisir de lecture est réel, les personnages sont touchants et attachants, l'univers réaliste devient palpable à mesure qu'on s'enfonce dans l'album…

Portugal, c'est une ambiance. Un album dans lequel on entre vite, aidé en cela par des atmosphères graphiques propices au voyage.
(...)
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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