Aâma, tome 4 : Tu seras merveilleuse, ma fille

Dernier tome de cette belle série de Frederik Peeters.
Verloc atteint la source. Il y trouve Aâma et découvre le but de cette expérimentation, dont il est, à son corps défendant, un maillon essentiel.
Frederik Peeters conclut sa série sur une note suprenante, très personnelle et ne craignant pas de laisser les les lecteurs les plus matérialistes sur le bord du chemin. Il explose ses mises en pages, ose l'exubérabce graphique en invoquant Akira.
Une réussite malgré un petit quelque chose qui manque pour faire de Aâma un vrai indispensable.

La fuite sans fin de Verloc se poursuit. le groupe auquel il appartenait s'est disloqué, certains sont morts, d'autres ont pris un autre chemin. Sur cette dernière ligne droite à Ona(ji), il se retrouve seul avec sa « fille » pour la confrontation ultime avec l'entité Aâma. Lorsque la rencontre a lieu, Verloc perd rapidement conscience des événements. Il reprendra connaissance dans une réalité parallèle…

« Je sens demain en moi. Une part de moi est l'avenir. Une part est le passé. Mon regard est libre. Je ne suis plus centré sur moi-même ».

Que s'est-il passé ? Dans quelle mesure Verloc a-t-il prise sur les événements à venir. Ce quatrième opus vient conclure cette série. Au rythme d'un album par an depuis 2011, Frederik Peeters nous a permis de voyager dans une étrange dimension. A mesure que le lecteur avance dans la série, il perd progressivement toutes ses certitudes et les événements qui ont lieu le forcent à lâcher prise à mesure qu'il s'enfonce dans la découverte des personnages et de l'entité Aâma. Beaucoup de digressions, de passages muets, de suggestions… Un voyage déroutant. A lire à tête reposée.
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Après trois albums haletants et passionnants, le 4e et ultime volume d'Aama s'avère déconcertant. A la rigueur d'un scénario extrêmement bien construit pour les épisodes précédent se substitue ici un long et imaginatif délire visuel métaphysique qui s'étire un peu trop (mais graphiquement réussi). L'histoire se réduit à pas grand chose. Déçu par le traitement de ce dénouement.

[Chronique commune aux quatre tomes]
En quatre tomes, voilà une histoire complète de science-fiction, bien menée et originale. Alternant les lieux et les périodes, le récit n'est pas toujours évident à suivre mais toujours surprenant par ses personnages et ses rebondissements. Surtout, les décors et les créatures (de nouvelles formes de vie sur une planète en terraformation) sont d'une grande richesse et d'une grande créativité. Ca m'a fait penser, surtout le quatrième tome, à Akira, quand cette vie devient exhubérante, incontrôlable, emplit les pages sans laisser de place aux dialogues, et comme dans l'oeuvre d'Otomo j'ai trouvé ça à la fois superbe mais trop délirant et déstructuré (au détriment de l'histoire) pour pleinement y adhérer.
A lire et à admirer en tout cas !

Superbe travail graphique mais histoire incompréhensible pour mon esprit cartésien. L'impression d'être passé à côté de quelque chose. Dommage pour moi !

Le quatrième tome de cette saga auréolée du prix de la meilleure série au dernier Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême permet de découvrir la fin des déboires de Verloc Nim, un héros devenu amnésique, qui s'était retrouvé perdu sur la planète Ona(ji) en compagnie d'un robot gorille prénommé Churchill. le dernier volet de cette série de SF imaginée par Frederik Peeters (Château de sable, Koma, Les Pilules bleues, R.G., Lupus, Pachyderme) marque le retour du héros sur sa planète d'origine pour y retrouver sa fille.

Si la fin plutôt ouverte de cette saga ne ravira pas tout le monde, certains auront également du mal à digérer l'approche métaphysique de cette conclusion qui réduit l'intrigue au strict minimum. Verloc n'est en effet plus amnésique et il est également doté de pouvoirs ahurissants depuis sa fusion avec Aâma, mais cet album a uniquement pour but de le réunir avec sa fille. Excepté un affrontement avec Churchill et un faux suspense qui consiste à savoir s'il saura reprendre le contrôle d'Aâma, il n'y a donc pas grand-chose à se mettre sous la dent au niveau du scénario. le héros bondit donc inéluctablement vers son destin, sans véritable surprise, afin de donner naissance à une nouvelle humanité.

Visuellement, l'immersion est par contre totale. Peeters continue non seulement de distiller une ambiance envoûtante, mais restitue également avec brio l'explosion des sensations qui accompagnent le dernier voyage du héros. Au niveau de la lisibilité, du rythme, du mouvement et du découpage, l'auteur livre donc à nouveau un sans faute.

Notons également l'existence d'un blog, sorte de carnet de bord de l'auteur, qui permet de visiter les coulisses de fabrication de cette saga de science-fiction.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..

Fin de l'aventure.
Une réflexion sur les biotechnologies et plus généralement la volonté "humaine" de toujours repousser les frontières.
Un récit où l'on s'évade, se perd et s'accroche à chaque élément que l'auteur sème patiemment dans les planches.
A lire, à relire, à apprécier. Encore merci M. Peeters.
Un auteur qui ne cesse de me surprendre, pour mon plus grand plaisir ...

de la SF, pure et dure! Scenario intéressant, bon rythme narratif, des personnages bien trempés, mais qui vont se montrer au fur et à mesure très différent de ce qu'on pensait au début. Une bonne série, avec une fin des plus étonnante.

Pari tenu pour Frederik Peeters qui souhaitait sortir les différents tomes de la saga Âama à moins d'un an d'intervalle. J'en suis heureuse car rien n'est plus terrible que d'attendre la suite d'aventure palpitantes et de s'interroger sur le devenir de héros auxquels le lecteur s'est attaché.
Je tiens le dernier album dans les mains, grâce à Babelio Masse critique que je remercie. Comme je n'ai plus les tomes précédents sous la main, il me faut un moment pour me replonger dans l'univers déroutant de Peeters. L'auteur s'est éloigné de l'aspect rationnel de la narration due au récit de Verloc Nim concernant les événements survenus au cours de leur équipée sur Ona(ji).
Les décors sont toujours somptueusement exotiques. C'est un monde encore plus totalement onirique, constitué de nombreuses planches sans paroles où seul le choc des images compte. Il ne faut pas y chercher une quelconque suite logique, mais une anarchie organisée, comme le flux ininterrompu d'un cerveau qui suit le fil continu de ses pensées. D'ailleurs, je ne suis pas sûre de vouloir tout rationaliser, je préfère me laisser porter par les émotions de ces contacts de couleurs tranchées et cette sublime explosion d'harmonies bi-chromatiques qui changent au fil des pages, ainsi que par la beauté de l'expérimentation graphique et d'une mise en page totalement maîtrisée.
Au delà de son amnésie, le héros reste un personnage sombre, étrange et mutique, il est assez peu charismatique. Pourtant, l'art de Frédéric Peeters fait que je me suis passionnée pour l'énigme de sa vie passée autant que pour le récit de sa quête. Je ne suis pas sûre d'avoir eu toutes les réponses aux questions que je me suis posées dans les albums précédents, mais je vais pouvoir en reprendre l'intégralité et certains aspects de l'histoire, j'en suis sûre, s'en trouveront éclairés.
En un mot, cet ultime album, presque uniquement graphique, qui clôt la série, est tout simplement magnifique. J'en recommande la lecture pour tous les amateurs de mondes fantastiques.
Lien : http://ocommecolomb.blogspot..

Ce dernier tome se finie en beauté.
Tout d'abord un petit résumé de ce dernier tome : Aâma a possédé Verloc, il découvre le monde a travers la multitude d'information qui le traverse. Il sait qu'Aâma veut fusionner avec sa fille et elle se sert de lui comme étape pour l'atteindre.
La construction des cases n'est pas figée, elle ne suit pas un schéma définie, cela permet de donner du rythme à l'histoire, à s'arrêter sur certains détails. Cela rend la lecture plus agréable. Les illustrations sont quand à elles, magnifiques. Elles réussissent à nous transporter dans un autre univers par la richesse des détails, ses aplats de couleur multicolore. J'ai beaucoup aimé ce livre notamment sur le fait que même si la technologie est omniprésente elle est peu visible dans les illustrations. Au contraire, on y voit beaucoup d'éléments organiques étranges de toutes sortes. L'histoire est très bien menée par des révélations petits à petit grâce à des flashs back (plus présent dans ce denier tome) et des moments de l'histoire en présence de différents personnages (Silice, Verloc, le professeur Muy-tang).
Cette bande-dessinées donne aussi à réfléchir. On sort de notre lecture avec des questions sur notre monde. Un monde futuriste envahi par la technologie, où les enfants ne naissent plus naturellement, certain ne voient pas cette évolution d'un bon oeil. Quels sont les réels bénéfiques ? Un retour en arrière est-il possible ? Ce livre nous présente un très bon scénario et nous laisse libre de prendre l'histoire comme telle ou de nous interroger sur des messages qu'elle peut nous avoir transmit.