AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,91

sur 122 notes
5
21 avis
4
33 avis
3
12 avis
2
3 avis
1
0 avis


D'entrée il faut que je pose les bases pour plus de clarté :
- Londres : j'adore.
- L'écriture de Gaëlle Perrin : j'adore.
- La couverture : je l'adore.
Je suis l'auteure depuis maintenant quelques années, replonger avec elle est toujours un plaisir.

Henry est un policier anglais rétrogradé dans un placard suite à un accident.
Fini le terrain, sa mobilité étant affectée il doit se contenter des chiens perdus et autres affaires minimes.
Pourtant les chiens retrouvés mutilés se succèdent et ça commence sérieusement à sentir mauvais, son flair aiguisé va le mener sur les traces d'un meurtrier terrifiant qui très vite ne se satisfera plus de ce genre de proies...

Et quel plaisir, l'ambiance créée est lourde, sombre, mystique et rétro, toute l'essence de la vie londonienne des années 1890 est captée parfaitement.

Au bout de quelques pages je me suis laissée surprendre avec tout un tas de questions qui ont ressurgi sur une des morts suspectes.
Arrivée à ce passage, il était trop tard mes doigts étaient coincés dans l'infernal engrenage et je n'ai même pas cherché à les retirer.

Je me suis retrouvée au milieu d'une ode à Jack l'éventreur, à Conan Doyle et à Oliver Twist, imaginez le trip d'un tout réuni en un seul thriller, la nostalgie, le souvenir du sang et la perfection de démêler une intrigue.
Un sublime trip qui comme je l'ai déjà évoqué concernant l'écriture de l'auteure me plonge dans une impression de conte à la Dickens et oui encore, ça s'appelle une magnifique performance tout simplement.

Que vous dire de plus, j'ai tout aimé, retourner à Londres, les noms anglais des personnages, l'atmosphère noire, l'avancée de l'enquête... Si juste une chose, craquez !!!

Lien : http://leshootdeloley.blogsp..
Commenter  J’apprécie          20
Dans ce roman de Gaelle Perrin Guillet, situé en Angleterre au début du siècle, s'amorcent les débuts de la technologie mais aussi l'essor du capitalisme… On remarque qu'à cette époque, déjà, l'argent et la politique priment sur l'individu de façon d'autant plus marquante. Les pauvres et les handicapés sont les rebuts de la Société, ceux que l'on cache. L'hôpital, quant à lui, n'est accessible qu'à ceux qui peuvent payer. Les enfants abandonnés, eux-mêmes sont victimes de discrimination suivant l'âge! Gaëlle, dans ce roman, montre donc là les inégalités sociales, accrues par l'époque mis en exergue par le décor. La froideur est donc renforcée par la neige de l'époque, hantée, en outre par les souvenirs de Jack l'Eventreur. Tt est là pour façonner le climat du récit: la situation économique du pays et les craintes de la population... En effet, quand les pauvres vivent dans la rue, avec un sentiment d'abandon de la classe dirigeante, comment peuvent-ils se sentir en sécurité? Qui devient une cible facile devant l'indifférence générale? Il est plus facile de se sentir en sécurité quand on dort au chaud, chez soi...
Toutes les croyances semblent être remises en question puisque la science prédomine sur la religion, une autre manière de penser et de voir apparait. Les thèses de Darwin mettent à mal la religion et ce faisant les mentalités évoluent... certains ne croiront plus, d'autres catholiques convaincus n auront de cesse alors d'essayer de prouver l'existence de Dieu, quitte à tuer pour y parvenir... La religion mettait quand même l'humain au centre, avec l'arrivée du capitalisme, l'argent va changer la donne et le chacun pour soi ira de pair, le but étant d'être toujours plus riche, et plus puissant. le but ultime de l'argent n'est pas tant de posséder que de dominer, diriger. C'est à cela finalement que l'homme aspire à travers les siècles! Grâce à une enquête à la Sherlock Holmes, Gaelle nous promène dans les rues et les dédales de Londres du début du siècle dans un paysage noir et blanc, facilement imaginable par nous, lecteurs, tellement sont précises les descriptions du paysage mais aussi des vêtements de l'époque... l'enquête nous permet de nous évader, de changer de siècle, mais aussi de voir que les inégalités existaient depuis bien longtemps tout en étant plus dures et différentes...On sent là une recherche faite sur l'époque, montrant le début de nos problèmes actuels, l'avancée de la technologie et surtout que le pouvoir a toujours fascine peu importe l'époque !
Changer d'époque permet une évasion salutaire. Retrouver le climat des policiers de fin 19ème début 20ème siècle est dépaysant et agréâble. Il n'y a là pas de gore mais une traversée historique de Londres à travers les difficultés de l'époque. Les personnages sont bien décrits et très attachants, très humains loin des stéréotypes des superhéros chacun ayant son handicap mais tout en la transformant en atout ! J'ai aimé ce livre pour toutes ces raisons et je le conseille : oui vous ne trouverez pas de gore mais, au contraire, une belle histoire d'amitié sur fond d'aventure et pour ça j'attends la suite avec impatience !!!

Commenter  J’apprécie          20
Henry Winkler, policier chevronné handicapé par un accident et méprisé depuis par ses collègues, a été écarté du terrain. Il se retrouve à enquêter sur une série de meurtres de chiens dans les sous-sols londoniens. En parallèle, secondé par Billy jeune orphelin qu'il a pris sous son aile, il se penche officieusement sur le meurtre d'une jeune femme dont la police a classé la mort comme résultant d'une banale agression pour vol.
Ce roman nous transporte dans les brumes du Londres de 1892, celui de Jack l'éventreur ou de Sherlock Holmes. Gaëlle Perrin-Guillet restitue à la perfection l'ambiance sombre et oppressante de l'époque à la manière un peu désuète mais spécifique des romans de Conan Doyle ou Maurice Leblanc. L'intrigue est classique, bien menée avec de nombreuses références littéraires en forme de clins d'oeil. Sans être particulièrement originale, l'histoire est plaisante et offre de séduisants développements. Au-delà de l'enquête policière, l'auteure confronte aristocratie et petites gens affectés par les préjugés liés à l'apparence et au rang social pour les uns et par une soumission implicite afférente à leur condition pour les autres. Elle s'intéresse également au regard que pose la collectivité sur les personnes ne répondant pas aux critères établis et sur la place des femmes dans la société de l'époque. L'écriture est explicite sans tomber dans l'excès, les descriptions précises dans un style concis et rythmé. le duo d'enquêteurs complètement improbable est aussi efficace qu'attachant, tout comme les personnages secondaires apparaissant juste à bon escient et qui constituent un des attraits principaux du roman. Si la conclusion est un peu simple et rapide l'ensemble est parfaitement cohérent.
Soul of London est un thriller sombre, maîtrisé et sérieux, qui ne s'égare pas dans d'improbables rebondissements comme dans une surenchère sanglante. Il nous plonge avec justesse dans une atmosphère qui reflète à la perfection la dureté, les inégalités et la partialité qui prévalait à l'époque victorienne.
Commenter  J’apprécie          10
Premier tome d'une trilogie, un « cosy polar » qui se déroule à Londres et écrit par une auteure française : what else ? L'auteure nous emmène à Londres en 1892, dans les quartiers pauvres, ceux des démunis où l'on trouve facilement la misère, la saleté, l'alcool, les larcins et la violence. L'auteure privilégie les scènes de nuit, de pluie, de neige, de froid et de brouillard pour apporter un petit côté lugubre à son roman que j'ai beaucoup apprécié. Les deux personnages principaux sont Henry Wilkes, notre policier mis « au placard » suite à un accident dont il garde une claudication qui l'empêche d'être actif sur le terrain. Son handicap lui permet d'être plutôt un cérébral ce qui lui vaut la raillerie de ses collègues. Ne pouvant pas se déplacer facilement il choisit de sortir de la rue Billy, un jeune délinquant, orphelin et en fait son coéquipier. Billy possède un don, il dessine à merveille de mémoire et c'est incontestablement un atout pour les enquêtes d'Henry. Place à l'intrigue maintenant qui est plutôt bien construite et complexe. En fait je devrais dire les deux intrigues : d'un côté la mort d'une jeune infirmière que la police a rapidement classé et sans vraiment rechercher l'assassin. de l'autre côté des cadavres de chiens aux cranes défoncés puis le corps sans vie d'une enfant qui en appellera d'autre. Plane alors l'ombre de Jack l'éventreur, serait-il de retour ? En tout cas l'ambiance s'en ressent. Les personnages sont attachants, différents des « couples d'enquêteurs » que l'on a l'habitude de lire. L'auteure a réussi à me téléporter dans cette ambiance d'une Londres victorienne que je ne connaissais pas. Grâce à son écriture légère où l'on n'a pas d'hémoglobine à gogo, jamais de détails trop effrayants, j'entendais le son de la canne du policier qui frappait les pavés des rues. Je me suis promené au côté d'Henri et de Billy dans les quartiers mal famés ou ceux des gens aisés aux édifices gothiques, et dans les catacombes, j'ai bu une pinte de bière dans les pubs d'une ville polluée par des nuages de fumées de charbon ce qui rajoute une dose de sombre. J'ai vraiment passé un bon moment avec cette lecture, tout en douceur, que je vous recommande vivement ! D'ailleurs je vais dans la foulée lire le tome 2, « Les fantômes du passé ».
Lien : https://www.facebook.com/phi..
Commenter  J’apprécie          10
Un thriller à l'époque victorienne : voilà qui avait de quoi me séduire.
Mais je ressors de cette lecture avec un avis assez mitigé.
J'ai bien aimé l'écriture de Gaëlle Perrin Guillet. Elle est alerte et fluide et le plaisir de lecture des mots est réel.
Les descriptions du métro londonien et de la ville semblent tout à fait réalistes.
L'intrigue, quant à elle est assez sommaire. Et même le fait que Henri Wilkes (policier mis au placard ) et Billy ( un jeune homme qu'il a recueilli) mènent deux enquêtes parallèles ne rend pas le suspense insoutenable.
L'enquête est assez lente.
Je dirais plutôt que l'enquête est le prétexte à la découverte de ce Londres du 19e siècle qui fait se côtoyer deux sociétés : La haute société, ses fiacres. son arrogance et le bas peuple qui souffre du chômage, de la pauvreté. Les enfants orphelins sont la parfaite illustration de cette misère.
J'ai reçu ce roman dans la collection des livres et du rêve.
Je remercie cet éditeur ainsi que Babelio pour cet envoi.
Deux autres enquêtes de Wilkes et Bennett sont sorties et je pense que je vais les lire car j'ai malgré tout passé un bon moment en compagnie de ce duo d'enquêteurs plutôt insolite.
Commenter  J’apprécie          10
Ce roman est un polar qui se déroule à Londres en 1892.
Autant vous dire que les moyens et les techniques d'enquêtes sont très différents d'aujourd'hui.
Une jeune femme vient voir un inspecteur mis sur le carreau pour qu'il enquête sur la mort de sa soeur puisqu'elle trouve que l'enquête était bâclée. Assisté d'un garçon des rues qu'il va prendre sous son aile, on va découvrir les sous-sols de Londres. C'est une enquête assez accessible aux âmes sensibles même si un ou deux passages sont assez sanglants.
Le roman est très vivant grâce aux nombreux dialogues. Il se lit assez vite. Seul petit bémol, j'ai trouvé la fin un peu rapide à mon goût. Cela reste malgré tout un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          10
Une lecture très plaisante, fluide et efficace.
Une enquête dans le Londres du XIX siècle. Une immersion totale dans cette atmosphère grâce au ton et dialogues de cette époque,une description très net des lieux, physiques et psychologiques très détailler de notre duo Henry et Billy entre autre. Une intrigue qui n'est pas des plus originale, mais l'auteure c'est si prendre pour vous faire tourner les pages, ne lâchant des indices qu'au compte gouttes, " élémentaire cher ami " suspense oblige 😉. J'🥰et compte bien poursuivre ce duo et Gaëlle dans mes lectures futures.
Commenter  J’apprécie          10
Un titre anglais pour un livre écrite par une auteure française, surpris.
L'histoire policière sur fond de problèmes sociaux dans le Londres du fin XIXè siècle m'a attiré et ça m'a beaucoup plu, passionné d'Histoire que je suis.
Malheureusement la fin sabotée sans l'apport du personnage principal a fait tomber le soufflet. Dommage
Commenter  J’apprécie          10
Faire fi du détail a raboté l'histoire de manière drastique. L'action a rendu un récit clair, presque transparent (qui pourrait manquer de relief) à cause de l'utilisation sans trop de prise de risque de tous les codes en vigueur dans le domaine du polar/thriller historique. En apparence on a une histoire classique, une issue classique, un noeud classique, des personnages classiques, c'est très caricatural (les références à Jack l'éventreur à Whitechapel, M.Shelley, A.C. Doyle et Sherlock Holmes…). MAIS, mais j'insiste, c'est une excellente démonstration de la compréhension du genre et de sa maîtrise de base (le lecteur sait ô combien d'énergie cela demande de produire quelque chose de si pointilleux, sans véritable défaut). Le pari de divertir en lui-même ne connaît aucune faille, c'est réussi complètement. Si la suite est à l'image de son auteure — à l'enthousiasme et au charisme ravageur —, l'avenir s'annonce intense, beaucoup plus dense, et donc encore plus agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          10
Une très bonne lecture malheureusement plombée par une fin un poil trop bâclée. Pourtant, le récit de l'histoire apparaît très claire et tous les éléments du récit offre une fin crédible et qui se tient. Mais au lieu d'étaler sa conclusion sur une dizaine de chapitres et nous offrir les éléments de l'intrigue un par un, l'auteure préfère tout dévoiler sur une vingtaine de pages. Vraiment dommage! L'écriture est fluide et très agréable, les personnages principaux dignes d'intérêt, et l'on a plaisir à se promener dans ce Londres de l'époque victorienne qui a inspiré tant de grands auteurs de polars. Mais voilà, on tique devant cette résolution d'intrigue(s) balancée en 2 coups de cuillère à pot....
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (261) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2886 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}