Dans ma tendre enfance il m'arrivait naïvement et plein d'attentes de laisser promener librement une épuisette au bord de l'eau en pensant la remonter avec quelques trésors surprenants. Ma surprise a été à chaque fois de ne pas avoir de surprise, laissant à leur liberté les éléments qui auraient pu être emprisonnés dans les mailles du filet.
Pour ce recueil de poèmes j'ai agi de la même façon, mais sans vraiment d'attente. Et cette fois c'est moi qui ai été pris dans les mailles du filet.
Un bon auteur n'est pas quelqu'un qui fabrique, qui cuisine, mais quelqu'un qui vit tellement qu'il est poussé à écrire pour lui, au point de laisser une empreinte pour le lecteur qui aura vibré, qui aura été remué.
La chance est que
Jean-Louis Pestiaux a manifestement laissé sa nature être travaillée par une culture livresque conjuguée aux vibrations des rencontres de paysages géographiques et humains.
Portes et fenêtres sont donc ouvertes aux échos et impressionnantes répercussions qui nous font remercier pour l'avantage de la poésie : pouvoir être lue et relue indéfiniment.
Un seul petit souhait : que les pages du chapitre Afriques puissent agrémentées de photos, pour ceux qui n'auraient pas la chance d'avoir vu ces endroits. Parce que y aller en visite ce serait bien, mais la tentation sera grande d'y rester.