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4,07

sur 480 notes
ATTENTION: Cette critique peut contenir des SPOILERS

Le meilleur livre jamais écrit par Pierre Pevel.

De toutes ses trilogies et sagas actuelles, il a constamment réussi à produire des oeuvres de qualité en bouleversant plusieurs styles d'un coup, la fantasy comme l'uchronie, le roman d'aventure comme l'intrigue policière, ou encore le cours d'un Destin confronté aux réalités des intrigues politiques. Il y a eu des coup de mous, notamment parmi les derniers romans de certaines trilogies, des fins trop ouvertes qui nous laissent beaucoup trop en haleine à la fin du roman, ou des idées géniales qui ne sont qu'à moitié abordées.

Mais rien de tout cela ne vient entacher L'Alchimiste des Ombres, une pure merveille qui inclut tout les éléments que Pevel maîtrise si bien: la fantasy, l'aventure, l'histoire, l'humour et j'en passes. Ce roman se lit avec une facilité impressionnante et ne cesse jamais d'être intéressant, que ce soit à la première lecture ou à la trentième.

Quand j'ai commencé à lire l'Alchimiste des Ombres, c'était le deuxième roman de Pevel que je découvrais et je venais de finir Les Lames du Cardinal. Autant dire que j'avais du mal à me dire qu'il pouvait faire mieux: et il a réussi, le bougre. il a réussi à faire mieux. Je pourrais même dire que Les Lames du Cardinal ont eu le même effet sur moi que Star Wars sur tant de fans dans les années 80.

Si l'on est présenté à de nombreux nouveaux personnages, dont l'aventurière appelée l'Italienne, on aborde également les anciens avec plus de détails. L'Italienne mène le début de l'intrigue en mettant les Lames sur la voie du complot à déjouer, tout en jouant à son propre jeu tout au long. L'accompagnant dans cette intrigue, on découvre des personnages également très attachants, comme les dragonnets Charybde et Sylla ou encore la bande de dracs qui l'a traque sans relâche et leur saaskir. Grâce à ces personnages, Pevel approfondi la mythologie qu'il avait commencé à développer dans le premier tome, avec un plus grand aperçu de la nature sauvage et de l'organisation tribale des dracs. le saaskir en particulier, avec son rôle et la puissante magie qu'il maîtrise, nous introduit à un nouvel élément fantaisiste, même s'il est très différent des dragons sorciers de la Griffe Noire.

Cela permet d'aborder l'un des meilleurs éléments de ce roman: celui qui lui a donné son nom, l'Alchimiste des Ombres. L'un des meilleurs agents de la Griffe Noire, il est comme le dit le roman au centre de tous les complots qui impliquent les dragons. Et il a un passé avec les Lames, passé qui a laissé une marque amère sur l'intégralité du groupe. Mais l'Alchimiste est également un personnage très bien construit, qui doit affronter ses propres démons pendant le roman et ne peux déclencher sa puissance sans problème.

Egalement dignes d'être mentionnés, plusieurs personnages intéressants front leur apparition dans le roman: le roi Louis XIII et la reine Anne d'Autriche sont des personnages secondaires mais restent néanmoins au centre de l'intrigue, mais ils permettent de donner un potentiel immense à un personnage historique qui occupe un place d'importance, la duchesse de Chevreuse. Intrigante renommée de son siècle qui faisait parti des fermes adversaires du cardinal de Richelieu, éprouvait un vif dégoût pour le roi et une sincère affection pour la reine, elle ébloui lorsqu'elle est présentée au lecteur (par le biais d'un Laincourt très impressionné), mais ses intrigues ont ouverts la porte aux manigances de l'Alchimiste. Et Richelieu lui-même a droit à sa propre intrigue, résultat d'un ordre du roi qui pourrait "mettre le royaume à feu et à sang". Encore une fois, Pevel lie les manoeuvres magiques à des réalités politiques d'une manière cohérente et crédible.

Mais la principale raison du succès de ce roman revient encore une fois aux personnages: La Fargue et ses intrigues, Laincourt et ses amours, Marciac et son négligé soigné, Agnès et son passé, Saint-Lucq et.... Saint-Lucq. le passé d'Agnès est d'ailleurs abordée de manière intéressante puisqu'on découvre enfin d'où elle vient: le mystérieux ordre de Saint-Georges, nommé après le saint dont l'exploit a justement été de tuer le dragon, est chargé de protéger la France de la menace représentée par les dragons qui ont étendus leur influence sur la majorité des royaumes européens. Protégés par une bulle pontificale, les Soeurs qui le composent ont seules l'autorisation d'utiliser la magie draconique, avec comme objectif de bloquer les usages néfastes que pourraient en faire la Griffe Noire. Agnès était censée les rejoindre, mais n'a jamais fini son noviciat. Elle en a cependant gardée des connaissances importantes sur les dragons et leur pouvoir.

Mais, encore une fois, le meilleur revient à Saint-Lucq, qui reste constamment génial et qui a eu droit aux trois meilleurs scènes de ce roman. Rien de plus n'est révélé sur lui, mais rien n'a besoin d'être révélé sur lui. Son personnage est mystérieux et cela fait sa force avant toute chose. Et son sang de dragon lui apporte une puissance toute particulière qui lui permet de dominer des dracs, tromper les saaskir et même de vaincre un dragon. Même la magie draconique si nocive aux autres Lames n'a aucun effet sur lui, puisqu'il en est la création et le dominant en même temps.

L'intégralité de ce roman fut un régal du début à la fin, avec des personnages attachants, des intrigues intéressantes parfois séparées mais toutes finalement liées en une seule trame, un développement de la mythologie et de l'univers créé dans le premier tome, une fidélité historique remarquable qui laisse cependant cours à la licence artistique, des mystères à résoudre et une fin qui ne laissera personne indifférent.

Comme je l'ai déjà dit: le meilleur roman de Pierre Pevel.
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Trés belle surprise que cette trilogie. le plus remarquable est avec quelle facilité l'auteur a réussi à introduire des éléments de science fiction dans cette période historique bien connue : que ce soit le rôle de Richelieu, les enjeux politiques ou la description de Paris tout possède une vraie dimension historique.
Le rythme du récit est dynamique et les membres des Lames du cardinal hauts en couleurs.
Ce second tome est aussi efficace que le premier : les intrigues de nouent et se développent sans cesse autour des différents membres des Lames du cardinal: chacun doit vivre avec ses regrets, ses espoirs et ces amours tout en respectant son engagement envers le cardinal et faire face aux trahisons. Les éléments de scriptions historiques sont vraiment remarquable et donne une réelle authenticité à ce récit.
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Bien que l'histoire de ce tome 2 se situe juste après le tome 1, et que l'on y retrouve la même bande de héros, j'ai eu parfois l'impression que le tome précédent aurait pu ne pas exister sans trop gêner l'histoire ou la compréhension. En effet, c'est à peine si on évoque les évènements du premier tome, on perd un certain nombres de personnages secondaires qui portaient tout de même le fil rouge du tome 1, et on part sur un complot complètement différent où on peine même pendant un certain temps à voir le lien avec le grand méchant de la série : la griffe noire.

Ajouter à cela un découpage du roman en épisode d'une saison numérotée 2 (le tome 1 devait donc être la saison 1 je suppose)... allant même jusqu'à ajouter un petit « S02e01 » ou « s02e02 » (etc..) avant chaque partie, et on se retrouve à se demander si on ne s'est pas trompé de trilogie en achetant les livres à la librairie !

Si le style d'écriture de Pierre Pevel reste dans l'ensemble agréable, il s'empreint cependant d'une très grande lourdeur dans ce tome. Presque chaque fois qu'un personnage ( même principal) reviens sur le devant de la scène, on se retrouve à lire une énième répétition de leur présentation et de leur accoutrement , ce qui lasse assez vite ( on le saura qu'Agnès porte une tenue d'écuyère ... d'ailleurs, ça existait à l'époque les écuyères ?En tous cas j'imagine assez bien le choc de la société de l'époque s'ils avaient vu une femme, baronne de surcroit, avec un pantalon et corset cuir, l'épée au coté, etc.) . On rajoute également un pseudo-résumé de la situation (comme au début de chaque tome d'une série habituelle) au début du tome ET au début de chaque "épisode" et l'ajout de détails répétés qui, certes nous plonge un peu plus dans le récit au début, mais à la longue nous lassent
Exemple : c'est sympa de dire une fois ou deux que La Fargue porte une Pappenheimer plutôt qu'une simple rapière, ça rajoute un peu plus de poids à la description du personnage. Mais au bout de quelques fois on peut se passer de préciser et utiliser le terme générique, ce qui rendrait la lecture plus fluide, surtout pour les vocalisants...
Les événements donnent un peu l'impression en plus de cela que les lames ne seraient pas grand-chose sans Saint-Lucq (il a ce coté un peu agaçant du beau ténébreux maudit mystérieux qui tombe toujours à pic et sauve… peut être pas le monde, mais en tout cas l'histoire).

Tout ca fait qu'il est finalement un peu difficile de s'attacher vraiment aux personnages et de s'immerger dans l'intrigue puisqu'on a un peu l'impression chaque fois de retrouver des inconnus et de verser les clichés de l'heroic fantasy. Parfois je me dis même que certains passages sont plus du niveau d'un auteur de fan-fictions que de fiction tout court…

On a aussi quelques références à l'univers de Dumas (les 4 mousquetaires (Athos et D Artagnan surtout), le compte de Monte-Cristo etc.) qui, en plus de ne rien apporter à l'histoire, décrédibilisent l'auteur et sa capacité à inventer son univers propre. On ne voit pas trop où l'auteur veut en venir avec ces emprunts et, après la lecture du troisième tome, je reste convaincue qu'ils étaient inutiles.

Tout cela est bien dommage car l'histoire en elle-même est assez intéressante, l'écriture malgré les répétions et certaines lourdeur est quand même bien agréable a lire, et finalement le roman de cape et d'épée fantastique ne verse pas (trop) dans la facilité des dragons indestructibles que les héros arrivent quand même à vaincre sans problème (on échappe au mois à cet écueil-là).

Pour résumer : des erreurs de débutant, des répétitions trop lourdes, et un bestiaire varié mais pas assez exploité, on a ici un deuxième roman assez prometteur mais nécessitant un gros travail d'épuration.
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Deuxième tome tout aussi réussi que le premier.
Je reprocherais uniquement les légères répétition qui doivent rendre la lecture du tome plus ou moins autonome pour quelqu'un qui aurait eu l'étrange idée de ne pas lire le premier volume mais qui alourdissent un peu la lecture de celui qui dévore la série du début à la fin ! :-)

A part ça, intrigues, visite de Paris, sensations, odeurs... très bien rendues, certainement très bonne documentation de la part de l'auteur !
Suspense, action... Que demander de plus? !
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Ce second tome des Lames du Cardinal m'a convaincue ! Moins épique que le précédent, plus axé sur de l'enquête et la plongée dans les blessures de chacun, il est aussi plus sombre et peut-être un peu moins amusant de prime abord. Pourtant, l'humour et la plume (sans doute empruntée au panache d'une Lame) de Pierre Pével restent un des plus gros atouts de ce roman !
Paris continue de nous étonner, et la fin en guillotine oblige à envisager la suite dans un futur très proche !
Un peu moins envolé, donc, mais plus profond aussi, ce second tome nous immerge de plain pied dans l'histoire à laquelle nous a préparé le premier tome, tout en n'en constituant pas les enjeux... Quant à l'intrigue, elle constitue ici une excellente colonne vertébrale pour nous permettre de comprendre les premiers tenants et aboutissants. En termes de construction en plusieurs tomes, ce second trouve sa juste place, selon moi. La suite m'attends !
Lien : http://livre-monde.com/chron..
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En bref, c'est à nouveau une très plaisante lecture, mais peut-être un poil en dessous de celle du premier tome (n'oubliez pas, j'ai fait de cette dernière un coup de coeur !), sans que je puisse vraiment expliquer le pourquoi du comment… peut-être l'engouement de la découverte des personnages en moins ?
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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2ème épisode des aventures des Lames du Cardinal.
Ces aventuriers ont affaire à un complot qui semble vouloir atteindre le roi ou la reine.
Un mage sorcier dragon L Alchimiste se retrouve opposé aux Lames.
Une succession d'intrigues et de rebondissements très divertissants...
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Excellent tome 2. Toujours autant de dynamisme et d'action dans le récit, une belle plume et des personnages vraiment intéressants.
Les 300 pages passent toutes seules et je suis contente d'enchainer sur le dernier tome de cette trilogie originale.
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Idée de départ / Accroche du début de livre : 3/10
Développement des personnages : 2/10
Style de l'écriture : 1/10
Rendu de l'histoire : 3/10

Note globale : 9/40 Babelio 1/5

Disons le franchement j'ai encore plus détesté cette seconde partie que la première, il faut dire que cela fait quelques années que Bragelonne ne sait plus me convaincre dans ces choix littéraire. Ici il y avait une petite note qui aurait du m'indiquer que j'allais m'ennuyer profondément dans ce roman le prix Lycéens aux imaginales 2009. Cela fait un bout de temps que je suis plus lycéens et lorsque que je l'étais je me différenciais des autres par mes choix littéraires. Je suis quelqu'un qui va souvent à contre courant de la plèbe. Dans ce cas pourquoi lire ce second tome me direz-vous ? Masochisme ? Pas du tout j'ai reçu ce livre en cadeau je lui ai donc donné sa chance. Mais après deux romans au scénario faiblard je n'irai pas lire la troisième partie qui doit être aussi ennuyeux que les deux premier tome. Et si c'est pas le cas et bien tant pis. Mais je suis certain de pas rater grand chose compte tenu que ce roman est en contradiction total avec mon âme de lecteur.

Il faut dire que ce livre commençait mal avec sa première scène, très risible. La châtelaine grâce à ses pouvoirs magiques fait voler en éclat la double porte du manoir, mais n'utilise pas ses pouvoirs pour faire voler une misérable petite porte de la cour intérieur en éclat. Mort de rire à la première scène, je ne pense pas que s'était le but recherché.

Le pire c'est que plusieurs imperfections, pullulent dans cette seconde partie. J'ai fait du JDR grandeur nature et quand je vois des personnages aussi crétins ça m'exaspèrent profondément.

Je comprend que l'auteur à voulu rendre hommage à Patrice Duvic (dédicace début de livre) qui dirigeait il me semble la collection des royaumes oubliés avec Jacques Goimard. Alors qu'on vienne pas me dire que c'est pas pompé sur ce style d'univers. Il faut bien se l'avouer les Royaumes Oubliés à part quelques exceptions s'était pas trop ça, car les scénarios venaient directement du JDR sur table. Ici avec Pierre Pevel (malgré le nombre d'éloges) on se retrouve avec un scénario qui vol aussi bas qu'avec cette vieille collection. Même si à cette époque j'aimais ce type de scénario Basic (il faut aussi dire qu'a l'époque on avait que ça) j'ai évolué avec le temps.

Ce livre trop décousu, trop prévisible, n'aurait jamais du croiser ma route. Et tel aurait été le cas s'il ne m'avait été offert par un ami proche aimant Dumas qui m'avait fait en me l'offrant "ça peut le faire" et bien non finalement ça l'a pas fait. Et Alexandre Dumas lui aussi n'a pas du s'en remettre pour tout vous dire.
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Dans cette suite, les lames du cardinal prennent de l'épaisseur. Moins pressé par l'intrigue et la mise en place du décor, Pierre Pevel passe du temps à dessiner ses personnages, à affiner leur caractère. C'est donc avec un rythme plus lent mais mieux construit que ce second tome démarre. Avec du temps, on peut librement poser les éléments du roman et le contexte, c'est d'ailleurs ce dernier qui est précisément décrit. L'actualité de la Cour, les intrigues de couloirs, les conflits aux frontières, et le passif des Lames sont évoqués pour mieux nous situer après un premier tome percutant mais déstabilisant.

Très vite, beaucoup de questions se posent, entre espionnage et trahisons, contre pieds et agents doubles etc. La plume est toujours aussi fine et aussi piquante que les rapières de nos spadassins : précise et fluide, elle demeure de haute volée et très bien documentée. Pierre Pevel est un conteur de grand talent et sa plume n'y est pas pour rien, il écrit comme il dessine.

En revanche, comme beaucoup de romans modernes, quel que soit leur style, la construction du roman est trop pragmatique. Réfléchie, elles est agencée comme une série TV afin de convenir au mieux aux exigences des producteurs. On dirait que l'auteur a déjà vendu les droits avec de se mettre à sa plume. Les scènes et chapitres sont construits sur le format de l'épisode avec cliffhangers dont la pression monte crescendo jusqu'à un final haletant. Final qui, d'ailleurs, ressemble trait pour trait à celui du tome précédent….comme dans une série TV. C'est dommage et cela imprime un caractère répétitif au roman. Au regard du vaste univers dont dispose l'auteur, et grâce à son talent d'écriture, il pourrait aisément s'affranchir de ces facilités de construction, il pourrait complexifier. C'est ce qui manque pour en faire un « Must Have ».
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