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sur 553 notes
Les semaines se suivent et commencent à se ressembler. Quoi de mieux pour quitter cette routine qu'un aller simple pour Las Vegas sans bouger de son canapé ? Les jours brûlants, paru aux éditions Calmann-Levy, est une invitation à l'insouciance et à l'inattendu.

Le roman débute en mai 1976, à Modesto en Californie. Johanne mène une vie parfaite avec son mari et ses deux enfants. Surnommée la « Reine des cocktails » par son époux, Johanne incarne la joie de vivre. Elle tient son rôle d'épouse modèle à la perfection jusqu'au jour où elle est agressée en pleine rue par un homme. S'en suit alors une longue descente aux enfers. Au fond du gouffre, Johanne ne voit qu'une solution : partir et tout laisser derrière elle.

Il s'agissait de mon premier roman de Laurence Peyrin et j'ai été tout de suite enivrée par les personnages (et par les recettes de cocktails qui introduisent chaque chapitre). le personnage de Johanne est d'une extrême sincérité. À la fois forte et fragile, Johanne est une héroïne de son temps. Nous croisons sa route au carrefour de sa vie. Mère, épouse, mais surtout et avant tout : femme. Brisée par cette agression, Johanne décide de tout quitter. Une manière de fuir dans un premier temps, mais une fuite nécessaire pour se reconstruire. Sur la route de Johanne, Laurence Peyrin intègre des personnages au passé difficile et au présent semé d'embuches. Des personnages authentiques, d'une tendresse infinie, auxquels on s'attache immédiatement. Des personnages forts qui portent le roman et un roman qui porte la voix des femmes.

Laurence Peyrin, nous fait voyager dans la ville du péché et la capitale du divertissement : Las Vegas. Johanne, nostalgique de l'époque du cruising, a besoin de renouer avec son adolescence. Johanne a besoin de se retrouver et même, de se découvrir. C'est un nouveau monde qui s'ouvre à elle. le long du Strip, au Bunny Bunny, elle trouve un refuge inespéré. Un endroit où Johanne peut choisir d'être qui elle veut et ne plus subir.

Laurence Peyrin aborde le thème des violences faites aux femmes avec beaucoup d'humanité et de délicatesse. Johanne est une victime, mais elle est surtout une survivante et une battante. Dans ce nouvel environnement, Johanne tente de chasser ses démons et de se reconstruire. Nous suivons son cheminement psychologique avec beaucoup d'émotions.

Un roman réaliste et fort qui m'a bouleversé. Une plume sensible et délicate qui nous transporte immédiatement dans l'histoire. Je suis impatiente de découvrir les précédents romans de Laurence Peyrin.
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Joanne est une épouse et une mère épanouie aux côtés de Thomas, son amour de jeunesse, un chirurgien désormais reconnu. Sa vie est faite de routine et d'activités variées qui animent son quotidien et la rendent heureuse. Malheureusement, une agression vient bouleverser son ordinaire et créer une vraie faille dans ses certitudes. A partir de ce moment, plus rien n'a le même sens pour elle mais impossible de l'exprimer...Elle se cache, change ses habitudes jusqu'à tout quitter pour ne pas décevoir sa famille...Sa fuite la conduit jusqu'au palais des excès : Las Vegas. Hélas, elle n'est pas armée pour y survivre, à moins que des âmes charitables ne lui tendent la main...
Ce roman nous plonge dans les méandres de la pensée de Joanne, victime d'une blessure qui mène à l'oubli volontaire pour moins souffrir...ou faire souffrir. le récit simple et authentique d'une femme sans histoire qui perd tout avant de pouvoir se reconstruire et savoir qui elle est au final...Certaines rencontres sont parfois déterminantes pour repartir et devenir plus fort.
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C'est le premier roman de Laurence Peyrin que je lis. Ce fut un bon moment de lecture malgré des longueurs parfois.

J'ai bien aimé les remerciements de l'auteur : très sympa !

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Les jours brûlantsLaurence Peyrin (2020)

Vous ai-je déjà dit à quel point j'aimais aimer les gens ? J'aime aussi que les gens m'aiment mais ceci est une autre histoire ! Quand je lis, je sais très vite si je vais aimer le ou les héros, dès les premières pages la plupart du temps. Evidemment je me trompe parfois mais je me fie très vite à ces premières impressions. Joanne, je l'ai aimée dès le début. Mais revenons-y justement au début.

Joanne Linaker est une femme au foyer à Modesto au milieu des années 70 : elle vit heureuse, entourée de son mari médecin et de ses deux enfants dans une bulle protectrice et douce. Sa vie bascule lorsqu'elle se fait agresser au retour de la bibliothèque par un junkie qui la frappe et l'injurie. Cette agression en apparence « banale » la casse totalement, elle perd pied et après une remarque de son époux, démuni face à son attitude (« tu me fais peur et tu fais peur aux enfants »), elle s'enfuit.

S'ensuit une deuxième partie, où Joanne atterrit à Las Vegas. Sans argent, après quelques jours d'errance, elle peut compter finalement sur de bonnes rencontres et trouve un emploi au Bunny Bunny, une boîte de strip tease. Elle s'y crée une nouvelle famille entre le couple de gérants, grands-parents protecteurs et droits (aussi étrange que cela paraisse !) et des soeurs strip teaseuses aux histoires toutes plus émouvantes les unes que les autres.

Des « jours brûlants » n'ont pas été nécessaires pour finir ce roman que j'ai dévoré en un après midi. J'ai aimé cheminer à côté de Joanne, j'ai essayé de la comprendre comme elle essaie elle-même de comprendre ce qui lui arrive, j'ai été surprise par sa décision de quitter les gens qu'elle aime et qui l'aiment, puis j'ai salué son courage. J'ai accepté comme elle le fait la nécessité de sortir de sa vie pour renaître ailleurs, différemment ou plus justement.

(PS : petit aparté, en lisant, j'ai souvent pensé au roman de Grégoire Delacourt « Danser au bord de l'abîme » qui voit une mère de famille heureuse tout risquer et tout quitter. J'avais été terriblement mitigée à sa lecture car je n'arrivais pas à comprendre l'héroïne. Ici il n'y a pas eu ce même sentiment, les circonstances sont différentes, ou alors j'ai vieilli et j'ai accepté le fait qu'on ne pouvait pas tout expliquer et rationaliser ?)

J'ai aimé l'époque et l'ambiance du roman, et l'écriture tellement fluide de Laurence Peyrin.

En résumé, quelle surprise !, « je plus que recommande » cette lecture qui est un coup de coeur.
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Jusqu'ici j'ai adoré les romans de Laurence Peyrin. Mais cette fois-ci, grosse déception j'ai abandonné ma lecture. Je ne suis pas arrivée à entrer dans cette histoire. Les réactions de l'héroïne provoquées par sa mésaventure semblent tellement disproportionnées, il y avait un tel décalage que je suis restée "en dehors" de l'histoire. J'espère que le prochain roman de Laurence Peyrin ne me décevra pas car ses précédents m'avaient enthousiasmée.
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Ce livre m'a bouleversée, laissée sans voix, il a fallu que je le quitte à regrets et j'ai eu beaucoup de mal à enchaîner sur une autre histoire car Joanne m'a hantée un petit moment il faut bien l'avouer.

J'aime les histoires de femmes racontées par Laurence Peyrin qui fait partie de mes auteures favorites, ses héroïnes sont souvent fortes et faibles à la fois et cette dualité entre les deux extrêmes d'une personne me plait énormément.

Joanne semble tout avoir, le cliché type du bonheur parfait dans une petite ville de Californie à la fin des années 70. Elle est mariée à Thomas, chirurgien de son état, avec qui elle a eu deux enfants. Un bonheur sans nuage, après des années de mariage, l'amour, la passion sont toujours au rendez-vous, même si Thomas est très pris par son travail à l'hôpital.

Un événement imprévu va venir enrayer la machine si bien rôdée et faire basculer l'univers de Joanne. Alors qu'elle revient de la bibliothèque à vélo, elle est violemment agressée par un homme qu'elle ne connait pas.

Les blessures ne sont pas trop graves, elle s'en tire avec des contusions et une belle cicatrice au niveau du front, mais il y a des blessures invisibles bien plus cruelles que celles qui sont physiques, on ne les voit pas et pourtant elles sont bien là, insidieuses, omniprésentes nuit et jour.

On pense que Joanne va reprendre le cours de sa vie et bien vite oublier cette agression, après tout elle a eu une sacrée chance, ça aurait pu être bien plus grave, mais si le corps cicatrise, à l'intérieur d'elle même c'est un véritable brasier qui vient de se déclarer et qui va la ronger petit à petit, grignotant du terrain à chaque instant, doucement mais sûrement.

Joanne revit sans cesse son accident et les grossières insultes de son agresseur raisonnent dans sa tête, des mots très durs qu'elle ne peut oublier. A la maison rien ne va plus, elle est prise de TOC, elle oublie beaucoup de choses, est incapable de s'occuper correctement de ses enfants, étrangère à elle même, elle ne peut tout simplement plus vivre cette vie d'avant.

Sa famille ne la reconnaît plus et une altercation avec son mari lui fait comprendre qu'elle est dangereuse, alors elle fuit, pas pour se protéger mais pour les protéger eux, parce qu'elle n'est plus à la hauteur, parce qu'elle ne sait plus qui elle est, parce qu'elle a perdu ses repères, parce que malgré tout elle les aime et pense qu'ils seront mieux sans elle.

Sa nouvelle vie commence à Las Vegas ou elle va avoir la chance d'être accueillie par Harvey et son épouse Thelma, propriétaires d'une boîte de nuit « le Bunny Bunny » où de superbes créatures s'effeuillent devant les yeux ébahis des touristes. Joanne va vite se rendre compte que cet endroit est un refuge pour des femmes dont la vie a été cabossée. Harvey va l'embaucher au bar et elle deviendra officiellement la reine des Cocktails.

Une vie totalement aux antipodes de sa précédente et pourtant riche de rencontres et de magnifiques leçons de vie. J'ai adoré cet épisode du livre où Joanne fait ses premiers pas dans cet univers de la nuit, avec la musique et les paillettes et ces danseuses qui semblent superficielles et qui pourtant ne le sont pas. Chez Harvey c'est un peu comme une deuxième famille, avec, à sa tête, un super patriarche, un monsieur au grand coeur qu'on ne peut que respecter. Thelma c'est la maman qui bichonne tout le monde à coup de bons petits plats. Des engueulades il y en a, mais il y a tellement d'amour derrière tout ça !!

Je me suis plongée avec délice dans cet univers des années 70 à l' ambiance surréaliste de Las Vegas, le désert, les buildings qui scintillent au soleil, les canaux enjambés par des ponts. Je me suis attachée à Berverley, Rita, Mandarine et Sally Kim, les filles du Bunny Bunny et j'ai beaucoup aimé le personnage de Silas Jones.

Joanne a mis sa vie entre parenthèse à partir du moment ou elle est arrivée à Végas, se sentant protégée, comme si elle était sous abri et que rien ne pourrait désormais lui arriver. Elle n'a jamais évoqué son mari et ses enfants qu'elle a laissés là bas à Modesto. Elle s'est trouvé une nouvelle identité, mais combien de temps peut-on ranger le passé dans un tiroir dont ont aurait jeté la clé ?

Après la pluie vient le beau temps, quand tout est démoli on reconstruit, sur des bases saines de préférence, le temps de la renaissance arrivera t'il et dans quelles conditions ? Est ce qu'on peut balayer d'un coup le passé, est ce qu'on peut s'empêcher d'imaginer un avenir parce qu'un malheur a tout chamboulé ?

Merci Laurence Peyrin pour cette pépite, pour nous avoir laissé entrer dans le personnage de Joanne avec ses souffrances et sa volonté de continuer malgré tout. Sa force de caractère et sa capacité à rebondir. Ses mensonge et ses vérités, ses belles contradictions. Joanne n'est pas une femme qui triche, elle n'est pas non plus une femme intéressée, c'est quelqu'un de vrai qui va jusqu'au bout de ses convictions, on ne peut que l'aimer.

Quel merveilleux livre ! tellement d'émotions !! c'est du bonheur, rien que du bonheur….
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Une histoire pas commune tout de même. Partir comme ça et tout laisser derrière soi, ça laisse pantois. C'est sur que ça existe mais on a du mal à s'imaginer faire pareil. D'ailleurs au début j'avais du mal à comprendre la réaction de Joanne, et puis au fil du récit tu finis par envisager que pour elle c'était la solution, que même un psy n'aurait peut être pas fait grand chose. Elle a quand même du bol de tomber sur des gens pareils, ça ne doit pas courir les rues.
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Déflagration
Joanne Linaker, l'héroïne de ce roman, fait partie de ces chanceuses avec lesquelles la vie ne s'est pas montrée chienne. A Modesto, bourgade californienne, elle incarne un certain idéal bourgeois : épouse d'un séduisant médecin, mère au foyer, âme charitable donnant de son temps aux bonnes oeuvres, reine des cocktails lors des soirées organisées dans leur belle maison.. Nous sommes en 1976 et Joanne est heureuse. Elle n'a rien fait pour mériter ce bonheur, elle ne l'a pas volé non plus.
Et puis un jour en rentrant de la bibliothèque, elle est agressée par un toxicomane qui lui dérobe son sac. En quelques minutes, sans qu'elle en prenne immédiatement conscience, son univers vole en éclats.
L'irruption de la violence dans son existence si préservée a l'effet d'une bombe. Les blessures ne sont pas seulement physiques, les dégâts psychologiques sont d'une intensité que son entourage ne soupçonne pas.
Devenue "étrangère" à elle-même, Joanne va décider de disparaître. Elle ne peut plus incarner la parfaite "housewife", il lui faut partir pour ne pas perdre la raison. Au volant de sa Pinto, elle roule jusqu'à Las Vegas où il lui faudra se perdre pour se reconstruire.
Comme toujours chez Laurence Peyrin, l'Amérique est bien plus qu'une toile de fond. L'auteure en explore, roman après roman, toutes les facettes. "Les jours brûlants" évoque pour nous l'insouciance d'une certaine jeunesse, adepte du cruising dans les années 60 et le quotidien d'un cabaret à Las Vegas en 1976.
Comme toujours aussi, les personnages féminins sont hauts en couleurs et tentent envers et contre tout de ne jamais oublier que le bonheur existe.
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Chaque livre de Laurence Peyrin est une ode à la femme, à sa force ! Et celui-ci rejoint aisément mon top 3 des romans de cet auteur, après L'aile des vierges et Miss Cyclone.
Joanne est une jeune femme fraîche et candide. Elle vit entourée de ses proches, qu'elle chérit et s'épanouit dans cette vie de femme au foyer. Amoureuse depuis son adolescence de son mari, rien ne semble pouvoir entacher le bonheur de ce couple. Jusqu'au jour où la violence physique mais aussi celle des mots font basculer son équilibre. Et puis, il y a cette phrase. Celle de trop. Celle qui achève. Joanne n'a pas d'autre choix que de quitter son cocon. de s'extraire de son monde pour affronter ses démons, pour protéger les siens ou juste pour se protéger elle-même.
Dans ce roman captivant, on découvre ce qui peut pousser une femme aimante à quitter son foyer, les gens qu'elle aime. On se rend compte également qu'on n'est pas tous armés de la même façon face au monde. Attachante, Joanne nous entraîne dans sa descente aux enfers. On voudrait lui tendre la main pour la secourir mais c'est une autre femme qui va le faire. Un ange gardien qui va la confier à un couple de bons Samaritains de Las Vegas qui a fait le choix d'aider les brebis égarées dans la ville du péché.
Laurence Peyrin sait manier les mots pour vous entraîner dans un maelstrom émotionnel et vous empêcher de dormir tant que vous n'avez pas atteint le point final du roman. Elle a cette capacité passionnante à écrire sur les femmes des romans qui ne sont jamais des histoires niaises.
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#Chronique : Les jours brûlants de Laurence Peyrin

« Est-ce que je suis envahissante ?-Terriblement, lorsque tu n'es pas là. »
Les jours brûlants est un roman féministe, fort qui transporte le lecteur. On s'attache aux personnages, surtout à Joanne et on voyage à ses côtés espérant à chaque page qu'elle saura se relever et dépasser ses tourments.
http://www.leslecturesdelily.com/2020/06/les-jours-brulants-ecrit-par-laurence.html#more
Je remercie les Editions Calmann-Lévy​ pour cette belle lecture !
Lien : http://www.leslecturesdelily..
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