Lu en VO "il soffio della valanga" Sellerio éditeur;
Plus qu'un roman policier c'est le reflet de la vie à Palerme , l'emprise de la mafia et ce qui fait qu'on se trouve du bon ou du mauvais côté.
Le titre vient de la métaphore proposée par un jésuite au cours d'un entretien.
L'intrigue sanglante d'une tuerie entraîne avec elle une chaîne de victimes.
Le commissaire Spotorne reconnaît un ami d'enfance parmi les deux morts.
D'où la difficulté de gérer les rapports humains qui,inévitablement ,envahissent les activités d'investigation et s'emmêlent au cours du récit.
La narration suit le cheminement intérieur des pensées du commissaire ,les divagations ,les souvenirs qui font irruption dans le présent.
C'est un livre intense et intime, avec un thème intéressant et des figures bien campées. La vision de Palerme est précise,surréelle ,fascinante et cruelle.
Réel plaisir de lecture .
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Savez-vous quelle est la chose la plus étrange de l'avalanche? C'est que parfois,en dévalant à toute vitesse vers la vallée elles provoquent une terrible turbulence aux marges de leur masse. Un vent violent ,une sorte de souffle capable de déraciner les arbres, d'arracher le toit des maisons,d'emporter les hommes comme des brindilles.Souvent,elle cause plus de dégâts que l'avalanche elle -même. On croit être en sécurité sur le côté,loin, et au contraire...
Elle est fine la ligne rouge de démarcation entre le Bien et le Mal.Il suffirait d'un rien pour basculer du mauvais côté et devenir un scélérat; un père qui meurt trop tôt; naître dans la maison voisine; être contraint d'interrompre les études; de mauvaises fréquentations.
Certaines choses ne peuvent rester longtemps cachées , même dans un contexte qui fait de l'omerta l'essence d'être hommes.