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EAN : 9782889600540
180 pages
La Baconniere (02/09/2021)
3.62/5   8 notes
Résumé :
Il y a d’abord un séjour au Caire. Une expérience de l’étrangeté et de la vulnérabilité dans une ville labyrin­thique qui invite à l’errance. Déambulant dans les rues, doutant de ses perceptions, fantasmant l’agression, la narratrice va et vient du réel à l’illusion, partagée entre le plaisir et l’effroi de la dérive.

Deux ans plus tard, elle remet ces carnets sur le métier, à la recherche d’un noyau dur, d’un éclat qui donne sens à cette mémoire tro... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Le Caire en apothéose !
Intime, intrinsèque, mouvements et retenues, « Warda s'en va  Carnets du Caire », spirales et lignes achevées, couleurs et sentiments, la belle oeuvre au réenchantement de sa vie. le Caire est exactitude, fierté voyageuse, les fantasmes à fleur de peau, quasi exacerbés, Pierrine Poget rassemble l'épars, croisements d'images, mouvances. L'ubiquité s'efface, creuse les sillons, persiste le pas de côté, la quête de l'interdit. Attiser les braises des risques.
Le Caire, mégapole égyptienne, ville sensorielle et imprévisible, voiles et regards affrontés, la fébrile surprise du dépassement de soi. Croire l'autre, étrange (er), puiser les mystères, les doutes, les périlleuses rencontres hasardeuses. Les ruelles et marchés, fourmilière en furie, Pierrine Poget pénètre le labyrinthe . Qu'importe les peurs et les pertes de repères dans une ville installée dans ses preuves et habitus.
« Je suis jalouse d'une autre mémoire qui tient à l'écart le Caire que j'ai aimé sentir et redouter. »
Kaléidoscope et sable chaud, épices sur la peau, les agressions des méconnaissances des gestuelles, affronter le méconnu. Combler ce corps en recherche, la vulnérabilité est un écran sur ses regards qui naviguent au loin.
Écrire l'instant, le retour et l'après. Carnets mirages, le désert interpelle et acclame cette venue tellement empreinte de ferveur et d'apprentissage.
« Il m'a dit que, pour aujourd'hui, il m'appellerait Warda. -C'est beau, Warda. C'est la rose. »
Mémoires encensées, entrelacs et macrocosme, le séjour est l'expérience obsédante, tenace et imprévisible. « Le temps baigne mon séjour de courants divers, et mes souvenirs du Caire, rejoignent peu à peu le présent partagé de toute ma mémoire. »
Carnets salvateurs dédiés à d'aucuns qui sauront transmuer ce qui s'échappe ou s'apprivoise en connivence.  Journal, manuscrit, les pyramides assignent les destinataires comme des missives myriades, fédératrices et siamoises du moindre mot.
« Je vous cherchais dans le Caire immense. »
L'idiosyncrasie d'un pays, proie noire et vive, « espérant rencontrer des vivants parmi les morts, mais qui n'en trouvera pas, parce que les vivants ont été emprisonnés. »
Le Nil est une chevelure, l'encre et les mains de Pierrine Poget. Pour avoir un jour certain foulé cette terre fabuleuse, chargée d'histoire et d'évènementiel, « Warda s'en va Carnet du Caire » est un miracle-né, précieux, confident, féminin, et bien au-delà l'électrochoc d'une renaissance mutante jusqu'au lecteur ici présent.
« C'est ainsi que je voudrais voir les erreurs cairotes, les maladresses commises et les choses que je n'ai pas osé entreprendre. »
Ce livre clé, journal des intériorités, est un parchemin qui accroche ses bras autour de votre cou. Triptyque fabuleux, croisements, plan qui se retourne dans les contre-sens des errances et des points d'appui, l'épistolaire spéculatif, souverain et apprenant, le Caire, métaphore, stupéfiante et magnifiquement lucide. En lice pour le prix Hors Concours des éditions indépendantes. Publié par les majeures Éditions La Baconnière.
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Le Caire en trois étapes : le temps du voyage, sa remémoration et le retour sur place quelques années plus tard. Aujourd'hui, la femme s'appelle Warda, c'est le nom qu'on lui donne ; c'est beau Warda, c'est la rose. Un carnet de voyage dans lequel elle note petites et grandes impressions au jour le jour. Il y a les rencontres, les errances, les découvertes, le réel et l'imaginaire qui se mêlent. le dépaysement et le plaisir secret d'être ailleurs et d'oser être là. La crainte aussi, d'une femme étrangère dans un pays arabe. Ce qui peut arriver et ce qui est fantasmé.
Et puis, il y a les sentiments traduits par des sons, des couleurs, des odeurs, des formes. Ce qui est beau et laid, ce qui dérange ou attire. Que serait un voyage sans retour se demande la narratrice, ne plus bouger de cette chambre et renoncer à la Suisse natale ?
Premier texte en prose illustré de quelques jolis poèmes, Warda s'en va est un texte court qui se lit par petits bouts comme on picore des miettes de pain. Les mots décrivent parfaitement bien la solitude de la femme dans une ville aussi étrange que le Caire, dans ce pays fascinant qui ne cesse de charmer tout en permettant la violence et le retour des croyances limitantes.
Je connais cette ville, j'ai pu suivre Pierrine Poget et m'identifier à elle. J'ai tenu des carnets de voyage, moi aussi, jour après jour. C'est un petit travail indispensable pour ne pas oublier les instants magiques qui filent et les étrangetés des rencontres. Mais n'est-ce pas trop intime pour être lu par une autre voyageuse ? Voilà la réflexion que je me fais en fermant ce petit carnet, je n'ai pas été portée ni enivrée par ce voyage au Caire, même si j'accorde à l'auteure une belle capacité d'écriture. Je crois qu'il y a du sacré dans les mots mais je n'y ai pas eu accès.
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La Genevoise Pierrine Poget reprend ses carnets rédigés lors d'un voyage au Caire il y a quelques années et essaie de comprendre son désir pour cette ville, sa confusion aussi. À l'aide de la littérature, celle de Jorge Luis Borgès, Primo Levi et quelques autres, c'est un voyage dans le temps et l'histoire qu'elle nous propose, une quête de soi, de l'autre, du mot, de la sensation : "Ecrire en avril sur un printemps révolu qui semble pourtant revenir." Un voyage poétique.
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Impressions, sensations, peurs, du Caire par leur disparition. Carnet de voyage, Warda s'en va l'est surtout comme témoignage d'un retour, histoire d'une traversée du miroir, récit de l'incompréhension de l'ailleurs. Derrière la certitude de ne rien comprendre, de n'être pas à sa place, Pierrinne Poget livre, comme à travers un trou de serrure, une vision d'une ville, de son inquiétude politique, de ce que fait d'être une touriste étrangère, autrice ignorante mais surtout ce que peut la mise en fiction, en poème, du vécu.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
«Au cœur du Caire, dans cette immense improvisation où s’entremêlent des millions d’âmes, gagnée par la tendresse du soir, gorgée de sa chaleur, enfin, je me laisse faire.»
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Vidéo de Pierrine Poget
Pierrine Poget : "Le Caire n'est pas une ville avec des usagers, c'est une ville avec un peuple"
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