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EAN : 9782081302556
183 pages
Editions Arthaud (02/05/2013)
3.33/5   12 notes
Résumé :
Vous avez vécu dans le souvenir du bonheur, Karim.
Or, rien n'empêche le bonheur comme le souvenir du bonheur.

Voici un roman charmant et percutant, dans lequel le passé joue à cache-cache avec le présent. D'une plume légère et poétique, Gilbert Sinoué nous offre un voyage littéraire dans sa chère Égypte natale. Normal, donc, si le romancier ressemble au narrateur, le dénommé Karim Jawhar. Ce chrétien d'Orient de soixante-six ans décide de rev... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Un petit ouvrage de 185 petites pages carrées qui se lit en une soirée.

Une fantaisie nostalgique qui évoque le Caire disparu de l'exilé qui revient après plus de quarante ans dans sa ville natale pour renouer avec son amour d'adolescent et qui atterrit le 29 janvier 2011, en pleine révolution. 

Après le compte-rendu très journalistique le pharaon renversé : 18 jours...de Robert Solé  et j'ai couru vers le Nil d'Alaa El Aswanny, c'est le troisième ouvrage se rapportant à la Révolution de la Place Tahrir. Dans Les Nuits du Caire, peu ou prou d'analyse politique si ce n'est un grand étonnement que le peuple égyptien réputé doux et résigné, se soulève. D'ailleurs, Karim, le narrateur ne semble pas du tout intéressé par la Place Tahrir, il veut seulement rejoindre Zamalek où l'attend Myriam. La place est sur son chemin....

Les nuits sont au pluriel, mais Karim ne passera qu'une nuit au Caire :  de l'aéroport à 20 heures, à Zamalek le lendemain matin. Mais il peut se passer plein d'aventures au Caire qui ne se couche jamais! Les autres nuits sont des souvenirs de l'enfant qui passe devant le cinéma où étaient projetés des dessins animés, une nuit sur le bateau royal de Farouk, une nuit d'amour.....Et de fil en aiguille, surgissent des souvenirs d'autres temps, du temps où Durrell et Cavafy (1863-1933) étaient à Alexandrie - Karim n'était pas né pendant la seconde guerre mondiale. Évocation d'une Egypte cosmopolite qui parlait un français pittoresque, de la rencontre autour d 'une table de jeux de quatre rois, Farouk, Umberto II, le roi Zog 1er d'Albanie et Pierre II de Yougoslavie....plus courants les rois de coeur, de pique, de trèfle ou de carreau....

Qui se souvient de Groppi du temps de sa splendeur, de ses glaces, sa crème chantilly?

Karim est enlevé par des terroristes, (ou des islamistes) occasion de parler de l'attitude des Américains, en Afghanistan ou en Irak, et un peu des frères musulmans en Egypte avec cette prédiction que ces derniers sans se mêler du jeu révolutionnaire "rafleraient la mise"

En 186 courtes pages, comme dans un film avec des flashbacks toute l'histoire de l'Egypte défile.

Et Myriam, dans tout cela? Occasion de raconter l'histoire de Qaïs et de Leila...qui servira de conclusion à cette très longue nuit. 

"

Un concentré de nostalgie. Aucun intérêt de chercher quelque cohérence ou vraisemblance dans l'histoire de cette nuit, ce n'est que fantaisie!
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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« je suis né d'une ville enceinte de lumière qu'un fleuve têtu traverse lentement".... avec un début si prometteur si empreint de poésie et de nostalgie, je m'attendais à une petite merveille....
Le personnage principal; Karim retourne en Egypte quarante années après y être né... à la rencontre d'un amour de jeunesse. Mais nous sommes en 2011 le "printemps arabe" balaie tout sur son passage, les places des grandes villes rendent l'accès difficile à toute rencontre même sentimentale... Karim lui, malgré toutes ses difficultés aura la chance de croiser non seulement des connaissances aussi anciennes qu'improbables comme si le Caire était un petit village.... il sera même capturé et libéré pour en fin de compte renoncer à rencontrer sa belle...
Un peu facile et surtout assez pauvre, malgré un style correct, et même quelque fois fulgurant... j'ai été rudement déçue et pourtant tout était là pour faire de ce roman une réussite, même les perches lancées par la célèbre chanteuse égyptienne, Oulm Kalsoum, la poésie arabe : Medjoun, l'amoureux fou de Leila, la nostalgie d'un pays où les différentes ethnies, religion, se côtoyaient avec plaisir…
Mais il ne faut jamais désespérer, je tenterai un autre roman de Gilbert Sinoué….

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Quarante ans après un départ forcé, par des événements politiques, Karim revient au Caire, à la poursuite d'un amour d'enfance, Myriam avec laquelle il n'a jamais perdu le contact. Myriam l'attend chez elle.
C'est le 29 janvier 2011, dans le taxi dans lequel il est monté à l'aéroport, il se retrouve prisonnier d'un embouteillage, la rue s'agite, tous les cairotes convergent vers la Place Tahir, "le Printemps arabe" à touché aussi l'Egypte.
Rencontres avec les souvenirs à la vue des lieux où il vécut dans sa jeunesse, avec de vieilles connaissances également !
Souvenirs, souvenirs ! Les heures s'écoulent parviendra-t-il à atteindre le but tant espéré ...
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Un beau livre qui possède beaucoup de charme. Cependant, je partage l'avis de janemar en ce qui concerne le côté improbable des rencontres. L'auteur, en effet, retrouve dans une mégalopole de plus de 16 millions d'habitants des anciennes connaissances tout à fait par hasard ...
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J'ai dévoré ce livre en une journée !
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critiques presse (1)
LeFigaro
24 mai 2013
Voici un roman charmant et percutant, dans lequel le passé joue à cache-cache avec le présent. D'une plume légère et poétique, Gilbert Sinoué nous offre un voyage littéraire dans sa chère Égypte natale.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Par quel sortilège les dictateurs réagissent-ils tous de la même manière, confrontés aux colères de leur peuple ? Car il y a bien une tare commune à ces gens-là. Que le dictateur en question fût africain, arabe, occidental, asiatique ou slave, la pathologie reste identique. Selon un ami psychologue, elle passe par trois stades distincts : D'abord, l'incrédulité. Non ! Vous vous trompez, vos renseignements sont erronés. Le peuple m'aime. Ensuite, le déni de gravité. Il ne peut s'agir que de groupuscules anarchistes, et d'ajouter : manipulés par l'étranger. Finalement survient l'attitude répressive : Qu'on les fasse taire !
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Chez les Bédouins, il est de tradition que ce soit les pères qui règlent les mariages. Pas les enfants. Le désir crié par Qaïss faisait de l'ombre à leur autorité, aussi ils refusèrent cette union. Dès lors, Qaïss se servit de ses poèmes comme d'une arme contre le pouvoir. Furieuse, la famille de Leïla obtint alors du calife la permission de tuer l'arrogant amoureux. Le calife refusa, mais fit venir Leïla pour voir si elle était réellement aussi sublime que le clamait son amoureux. Et là, quelle ne fut pas sa surprise de découvrir qu'il s'agissait d'une jeune femme plutôt maigre, au teint brûlé par le soleil. Somme toute banale. Il décida alors de faire venir Qaïss et l'interrogea : « Pourquoi aimes-tu cette femme qui n'a rien d'extraordinaire ? Elle est moins belle que la moins belle de mes femmes. » Et Qaïss de répondre : « C'est parce que vous n'avez pas mes yeux. Je vois sa beauté, et mon amour pour elle est infini. »
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Depuis que vous avez débarqué ici, avez-vous aimé ce que vous avez revu?

Des débris, des ruines du passé. Beaucoup de tristesse?

Vous voyez? Les maisons d'hier disparaissent et sont remplacées par des parkings ou des fast-foods? Les jardins où vous vous êtes aimés sont devenus des terrains de foot ou des casernes. Vous avez vécu dans le souvenir du bonheur, Karim. Or, rien n'empêche le bonheur comme le souvenir du bonheur"
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L'Égyptien, souvent taxé de mollesse, s'éveillait de sa torpeur solaire, enragé par trop de faim, d'injustice, de misère, d'oppression ; écœuré par la corruption qui, depuis trente ans, gangrenait son pays. En vérité, bien plus de trente ans. Le règne du dernier pharaon, Moubarak, figurait seulement l'aboutissement de plusieurs décennies d'humiliation. Il succédait à soixante-dix années d'occupation anglaise, de dictature nassérienne. Même Sadate, figure internationale, ne fut d'aucun secours pour les petites gens. Aujourd'hui, l'Égypte bouillonnait, déterminée à briser les murs de la peur et de l'outrance.
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Les Frères musulmans... Cette armée qui, telle l'hydre de Lerne, n'a cessé de renaître de ses cendres. Le mouvement avait été fondé un siècle plus tôt par un petit instituteur, convaincu que le seul moyen de libérer son pays de la colonisation culturelle britannique passait par l'émergence de ce qu'il appelait « un islam social » et la lutte contre l'emprise laïque occidentale et l'imitation aveugle du modèle européen. Au départ, simple association locale de bienfaisance, la confrérie se donna rapidement pour but d'instaurer un grand État islamique fondé sur l'application de la sacro-sainte charia.
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