Angosta est un roman dystopique qui met en scène la capitale de la Colombie soumise à une séparation nette de ses habitants selon leurs différentes classes sociales et origines.
Angosta, ville imaginaire, vit sous le régime de l'Apartamiento. La cité est divisée en trois « sektors » par des check-point depuis une vague d'attentats, d'enlèvements et des massacres massifs.
Jacobo Lince est libraire dans le « secteur T ». Andreas Zuleta, lui, vient d'obtenir un poste à la Fondation Humaine au sein de la même zone. Leur point commun : vivre à l'hôtel La Comédie.
L'intrigue est un peu poussive, c'est plus une suite de portraits baroques de personnages maltraités par le système de castes. L'arrière-plan dystopique et les réflexions qu'il entraîne dans son sillage sont beaucoup plus intéressants. Comment ne pas y voir le reflet de nos sociétés reléguant les pauvres dans des quartiers aux portes des grands centres urbains, ces populations classées et discriminées selon leurs origines sociales ou géographiques. Rien de nouveau sous le soleil, comme dit le proverbe.
Je suis sortie de ce récit triste et un peu amère. Mais l'espoir fait vivre.