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Albert Mousset (Préfacier, etc.)
280 pages
EDITIONS BERGER-LEVRAULT (31/12/1954)
5/5   1 notes
Résumé :
De [ce] livre une leçon se dégage dont on voudrait qu'elle fût mise à profit pour tous les Français, à commencer par ceux qui les dirigent. Il montre par quel enchaînement implacable de ruses et de contraintes la Roumanie, de pays libre et prospère qu'elle était, est devenue un peuple esclave misérable. Il démontre pièce par pièce, le mécanisme savant de propagande et de coercition progressive qui a substitué la mise au pas à la libération, l'asservissement à la mis... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un document aussi précieux que rare sur une période historique mouvementée.

« Ce livre est un chapitre d'histoire vécue. L'auteur en est un témoin attentif et bien placé. Il lui a été donné d'observer une des plus grandes révolutions de la vie européenne dans la région cette révolution a eu les conséquences les plus dramatiques : le monde balkano-danubien. [...]
À travers le cas de la Roumanie, c'est tout le drame de l'Est européen que le livre d'Henri Prost nous fait revivre, la même évolution de peuples libres vers la même catastrophe. D'une guerre à l'autre, on y voit ce pays se débattant contre les mêmes problèmes que ses voisins : les rapports entre les Roumains de Transylvanie et les Roumains du “Vieux Royaume” rappelant (avec moins d'âpreté) ceux des Tchèques et des Slovaques ou des Serbes des Croates ; le recul des partis classiques devant la poussée agrarienne qu'incarnent les représentants des pays rattachés, le Transylvain Maniu, le Croate Matchek, le Slovaque Hodja ; les difficultés renaissantes avec les minorités, Saxons et Magyars de Transylvanie, Souabes du Banat roumain, Bulgare du Dobroudja, Ukrainiens de Bessarabie et de Bucovine, avec cette différence que ces minorités jouissaient relativement de plus de tolérance que les Allemands des Sudètes en Tchécoslovaquie ou les Macédo-Bulgares en Yougoslavie ». (extraits de la préface d'Albert Mousset).

Pour le style de ce véritable livre d'historien, je pense que les termes élégance, retenue et sobriété sont ici appropriés. 

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ma carrière m’a amené à séjourner près de trente ans dans le sud-est européen. À Bucarest, où j’ai résidé sans interruption de septembre 1931 à mai 1950, j’ai connu la plupart des hommes qui ont joué un rôle dans les affaires roumaines ; j’ai suivi de près l’évolution des événements, dépouillé régulièrement la presse locale, pris connaissance de presque toute la littérature parue sur la Roumanie contemporaine. Je n’ai cessé de noter au jour le jour tout ce qui me paraissait digne d’être retenu.
L’abondante documentation que j’ai réunie, il serait sans doute malaisé à d’autres de la reconstituer. On ne peut plus se rendre en Roumanie à moins de témoigner du plus pur conformisme à l’égard des doctrines communistes et, pourrait-on s’y rendre, comment s’y informerait-on ? Les bibliothèques ont été expurgées de tous les ouvrages, journaux et périodiques relatifs aux anciens régimes ou susceptibles de heurter l’idéologie communiste et la politique moscovite ; toutes les archives privées ont été détruites ; les personnalités qui, en temps normal, seraient en mesure d’apporter leur témoignage à l’histoire de leur pays sont dans l’impossibilité d’en rien faire. Du régime actuel, on ne connaît en Occident que ce qu’en rapportent les réfugiés dont les récits sont fatalement suspects de partialité, ou des communistes qui, au retour d’un voyage en Roumanie, se bornent à développer les thèmes de la propagande officielle.

(p. XI-XII)
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On en voit affluer des trains de céréales, d’oléagineux, de sucre, de matériel agricole, des troupeaux de chevaux et de bovins. Les trolleybus d’Odessa sont mis en service à Craiova ; on va jusqu’à enlever de Transnistrie les dalles de marbre des cimetières juifs. L’aubaine est particulièrement fructueuse pour le Comité de patronage des œuvres sociales que préside la maréchale Antonescu, qu’anime la veuve Goga [Venturia] ; ces dames ont réuni entre leurs mains toutes les sociétés de bienfaisance et, sous le prétexte d’œuvres à financer et à ravitailler, elles ont toute liberté de mettre à sac la Transnistrie.

(p. 163)
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Au lendemain de la prise d’Odessa (16 octobre 1941), une nouvelle province est créée, la Transnistrie avec Odessa pour capitale (…). On se doute bien que si Hitler a laissé la Roumanie annexer le territoire entre Dniester et Bug, c’est qu’il pense faire taire ses revendications sur la Transylvanie ; mais on ne s’attarde pas à cette considération ; on est tout à la joie de recueillir le butin de la Transnistrie.

(p. 163)
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