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sur 1036 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Sacha, écrivain quarantenaire, quitte Paris pour s'installer à V., qu'on imagine être une ville du sud de la France. Il y retrouve fortuitement « l'autostoppeur », un ami avec lequel il a partagé des voyages de jeunesse en autostop une vingtaine d'année auparavant. Son ami est marié à « Marie » et a un petit garçon « Agustin ». L'autostoppeur, n'est visiblement pas guéri de ses habitudes de jeunesse, car il continue inlassablement et régulièrement à quitter sa famille pour partir à l'aventure en auto stop. Son plaisir est surtout de rencontrer des gens qui le prennent en voiture (ou camion poubelle!) et de collectionner compulsivement leurs photos qu'il conserve soigneusement. Sacha comble petit à petit les absences de plus en plus longues et répétées de l'autostoppeur auprès de Marie et d'Agustin. Un belle histoire d'amitié et d'amour mêlés sans jalousie, chacun révélant sa vraie nature au fil du récit.
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Un beau voyage dans l'univers des quadragénaires en crise, mais qui s'essouffle un peu sur la fin. Sacha, écrivain parisien, a besoin de changer d'air et décide de commencer une nouvelle vie en s'installant dans une petite ville sans savoir que son passé va le rattraper. Il va retrouver après une quinzaine d'années de silence un colocataire, copain de fac qui semble concilier une vie de famille heureuse avec sa passion pour l'autostop. Mais on imagine bien que l'arrivée de Sacha va bouleverser ce fragile équilibre. Même si le sujet du livre n'a rien de très romanesque, j'ai beaucoup aimé une bonne partie du livre dans laquelle Sylvain Prudhomme décrit magnifiquement les relations entre les personnages dans cette période du milieu de la vie qu'est la quarantaine. Il y relate les effets du temps qui passe sur les âmes et les amitiés, l'incertitude des chemins qu'on prend, l'opposition des deux personnages masculins avec l'impossible choix entre inertie et mouvement. Il y raconte avec bonheur la passion de l'autostoppeur pour le voyage et la rencontre des gens, les vertus de l'hospitalité et de l'ouverture aux autres, mais aussi les difficultés de l'absence ou du renoncement. C'est très beau, plein de grâce et de douceur, l'écriture est calme, sensuelle, simple et épurée. Et puis, d'un coup, lorsque l'autostoppeur décide de franchir les rambardes de sécurité et de s'enfoncer au plus profond des régions, le récit m'est apparu plus ennuyeux avec des listes longues comme le bras de villages aux noms certes poétiques, mais qui font plus penser selon moi à un dépliant touristique. On se croirait presque sur les routes du tour de France avec la découverte des terroirs au détriment de l'humain. Et l'écriture dont la sobriété collait si bien jusque-là au récit tend vers la monotonie. Loin de moi l'idée de dénigrer l'immense talent de Sylvain Prudhomme, cela reste de la très bonne littérature, mais la fin m'a moins grisée que le début.
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Par les routes
Sacha est ecrivain, la quarantaine,il s'installe dans un modeste appartement dune petite ville du Sud pour terminer un livre.
Il sait que dans cette ville vit la personne avec qui il a cohabité étant étudiant.
Ils se sont perdus de vue pendant de nombreuses
années.
Cette personne c'est "l'autostoppeur".pas de prénom il a fait la route pendant leurs années d' étude avec lui.
Il le retrouve amoureux de Marie traductrice et père d'Agustin.
Mais il disparaît toujours prenant la route ,pour une semaine ou plus.

A travers la personne de l'autostoppeur, Sylvain Prudhomme fait apparaitre la partie égoïste qui est en chacun d'entre nous. L'envie que suscite la liberté totale où aucune contingence n'est suffisante pour vous retenir, ni l'amour d'une femme ni l'amour d'un enfant. Seul son propre plaisir et son propre désir régit sa vie.
Le désir de prendre la route, d'aller à la rencontre de l'autre ,de passage.

Est-ce courageux de partir ou est-ce courageux d'assumer un rôle de père et d'époux? Dans la vie il y a ceux qui partent et ceux qui restent.
Est-ce courageux de vivre des petites aventures (chercher une voiture, un coin pour dormir, un risque avec des conducteurs "furieux")
Est-ce courageux d'assumer la routine du quotidien, de rassurer un enfant qui désespère du coup de tel qui ne vient pas.

A son habitude l'auteur ne moralise pas, il énonce les faits à chacun de faire son choix. de trouver sa route.

Ecriture moderne et vive. J'ai beaucoup aimé

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J'ai je crois fait une expérience. de celles qui t'assomment et dont tu te réveilles en plein brouillard, mais genre des kilomètres et des heures plus tard. Je savais pas pour moi parce que c'était la première fois.

C'est dingo comme des fois le hasard fait que tu peux t'éloigner de certaines personnes, que même vingt ans après quand t'en as ras le cul de ta vie actuelle tu te décides à changer de vie et recroiser ceux qui t'ont construit.

Par les routes je l'ai lu comme on file sur l'A6, bouffant des bornes à la pelle en faisant pas vraiment attention à ce qui était écrit. C'est que quand je faisais les pauses que ça venait me percuter de plein fouet en plein dans ma caboche de sale gosse. L'air de dire. Putain. L'effet à retardement. Comme le gars qui te raconte une blague et que tu piges 2 jours après alors que t'es seul dans ta bagnole.

Y'a Sacha. Sacha vient vivre à V. (et mon vieux c'est tellement délectable de partager un secret de savoir quelle ville c'est en vrai la ville de V. que t'as ce petit pincement de l'égo qui vient te taquiner le coeur par moments, et ça j'aime beaucoup si tu veux tout savoir). Il y a son cousin qui vit déjà là bas et qui on sait pas trop par quelle magie lui permet de retrouver l'Autostoppeur.

On saura jamais le nom de l'Autostoppeur. On saura juste que Sacha et lui ont été amis et qu'ils se sont pas vus depuis 17 ans. Que maintenant l'Autostoppeur il a une amoureuse et un fils. Et que l'envie de parcourir les routes ne l'a jamais quitté. Qu'il en a besoin, parce que ça lui permet de rencontrer des gens qu'il aurait jamais rencontré normalement. de partager des vies.

C'est des fois un triangle amoureux mais pas dégueulasse ou quoi. Simple. Parce que certaines personnes préfèrent se raccrocher au fait qu'on a bien qu'une seule vie pour empêcher les autres de vivre ce qu'ils ont à vivre.

Y'a aussi le fait que des fois on a besoin que certaines personnes partent pour se rapprocher naturellement de certaines autres.

Et si tu lis des fois avec un peu de scepticisme sur l'innocence de certaines situations, tu te dis que Kundera, Pons et Mc Carthy veillent un peu sur Sylvain Prudhomme et que son histoire elle en est encore que meilleure tu vois ?

Moi je te conseille de lire Par les routes. Pas parce qu'il est beau ou profond ou quoi. Parce qu'une fois que tu feras des pauses, t'auras l'impression qu'on t'as mis un de ces uppercuts dans la tronche mais sans que tu t'en rendes compte déjà et qu'ensuite, qu'ensuite celui là de coup de poing il fait pas du tout mal.


Mon vieux c'était trop bien !

À plus !
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Mon premier roman de Sylvain Prudhomme. J'ai été très emballé par l'univers, les personnages. Pas besoin de prénom pour s'attacher à ces deux hommes. Une belle écriture, j'ai dévoré ce livre en peu de temps. Les deux autres personnages (la femme et le fils) sont aussi très bien travaillés. Je vous recommande fortement cette lecture.
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C'est une invitation au voyage et surtout à la brève rencontre de centaines de personnes entr'aperçues. L'auto-stoppeur partage de petits bouts de vie, mais, avec la séparation (la fuite ?), se coupe de ceux qu'il aime. L'auto-stoppeur rejette t il ses responsabilités, une vie trop rangée ? Oui, ce roman soulève beaucoup de questions.
Lien : https://marie-livres.wixsite..
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Sylvain Prudhomme utilise comme prétexte l'histoire d'un autostoppeur pour parler de sujets universelles : la vie, l'amour, l'amitié, le temps qui passe et les choix d'une vie.
Quand le narrateur décide de tout quitter pour une petite ville du sud-est de la France, il retrouve un ami perdu de vue depuis des années. Chacun a construit une vie dont l'équilibre ne tient qu'à un fil.
Pour moi chaque personnage de ce roman apparaît comme une énigme. A travers leurs choix et leurs hésitations, c'est notre propre vie qu'on interroge.
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Quelle belle invitation à tous les voyages : voyage des lieux, voyage des hommes, voyage du temps. C'est simple : j'ai dévoré et adoré ce roman.
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Un livre qui est un voyage calme, attentif, où tout semble s'échapper. Il pose des questions qui ont la forme d'affirmations, comme pour éviter la tentation de réponse, et semble donner de la force au doute.
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Pendant toute ma lecture, je me suis demandée si quelle vie je préférerais, celle de l'auto-stoppeur ou celle de l'écrivain....
J'hésite encore...
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