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3,64

sur 1038 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une belle écriture fluide pour une histoire assez originale d'amis auto-stoppeurs, qui se retrouvent après vingt ans. Un peu d'humour, parfois un peu déjanté mais une évolution des personnages intéressantes, qui donne tout son attrait à ce roman.
On y découvre également toute une série de noms plus ou moins exotiques de communes françaises.
Cela donne envie de refaire de l'autostop :)
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Faut-il partir ou rester ? Immobile ou en mouvement ?

L'auteur nous ressort des bons petits noms de villages cocasses, il fait référence à Cormac McCarthy ( bon là c'est gagné pour moi), il parle d'auto-stop (bon là c'est gagné aussi), il y a une vraie fin ; j'ai largement préféré tout ce qui se rapporte à l'auto-stoppeur qu'aux autres personnages.

Par contre le portrait des gamins c'est pas possible, les romanciers ont dû suivre le même cours de description infantile, dites juste c'est un gosse de 8 ans et on imaginera qu'il est : «  grand pour son âge, poli, presque adulte, s'adonne à ses jeux, va se coucher, se lave les dents, prend son goûter, regarde gravement son père, aime tendrement sa mère, prépare son sac d'école, court dans les champs, écarquille les yeux.... »

Un chouette roman, où la France est moins déshumanisée que dans l'esprit de houellebecq c'est l'auto-stoppeur mon préféré, (bien qu'il ne pense qu'à sa gueule) je pense que Sacha est un connard intello pubère et un peu coincé du cul et vous ?
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Lire « Par les routes » quand je suis moi-même à km de chez moi, lui donne t-il un autre relief ? D'ailleurs, pourquoi partir si loin quand, en France, des villages aux noms aussi évocateurs que Lentilles, Caille, Goyave ou encore Allons, Viens, Oust mais aussi Doux, Lent, Vif et plein d'autres à l'avenant, nous tendent les bras ?
L'auto-stoppeur, puisque nous ne connaissons pas son prénom, repart sur les routes au gré des conducteurs qui acceptent de le prendre. Sans destination précise, du moins au début. Et puis au fil de l'eau et surtout de ses absences de plus en plus longues loin de sa famille, sur « commande » : le village de ses beaux-parents, Eparges suite à une histoire racontée par Sacha, le narrateur, au fils de l'auto-stoppeur.
Sacha le connaît bien cet homme, cet ancien ami qu'il retrouve à V. après quelques années. V. le seul lieu dont le nom est tû.
L'un s'éloigne, l'autre se rapproche avec naturel et simplicité. Tout comme l'écriture si douce et poétique de Sylvain Prudhomme qui fait de ce livre un véritable enchantement.
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Par les routes est un des romans de la dernière rentrée littéraire que j'avais repérés : il m'a été offert à Noël et je viens juste de le lire : pas sûre qu'une période de confinement soit le meilleur moment pour apprécier ce livre, quoique…
Ce roman reprend le triangle classique du couple et de la tierce personne qui va bouleverser l'équilibre établi. le couple, c'est Marie, traductrice, et l'autostoppeur, indépendant et insaisissable ; ils sont les parents d'Agustin. L'intrus, c'est Sacha, le narrateur, un écrivain qui vient de quitter Paris et de s'installer, par hasard, à V., la ville de l'autostoppeur. Sacha et lui se sont connus et ont voyagé ensemble dans leur jeunesse, une quinzaine d'années avant.
Chacun de ces trois personnages, à un moment ou un autre, va choisir de partir, seul, sans préméditation, pour échapper au quotidien. Ce roman est une réflexion sur ce qui nous attache, ce qui nous retient. L'amour, l'amitié, la famille, l'engagement sont-ils des moteurs ou des entraves à la liberté de chacun ?
Marie, si elle comprend le désir et le besoin de partir de son compagnon, finit par s'en lasser et le trouver égoïste, tout en étant consciente que c'est cet esprit indépendant et aventureux qui l'a séduite au départ. Sacha, lui, a cessé de partir et de voyager et aspire à plus de stabilité, et s'attache à raconter des voyages imaginaires dans son prochain livre. Quant à l'autostoppeur, c'est comme si le retour inattendu de Sacha dans sa vie lui rappelait ses anciens désirs de voyage et de liberté : il part de plus en plus souvent, de plus en plus longtemps, confiant implicitement Marie et Agustin aux bons soins de Sacha, s'éclipsant pour les laisser se découvrir…
Sylvain Prudhomme écrit tout en délicatesse et suggestion : il s'amuse aussi avec les mots et le rythme des phrases souvent courtes, dans un style léger et expressif.
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Plus qu'une simple histoire d'auto-stoppeur, c'est une histoire d'amitié ! Une histoire aussi de chemins...ceux qu'on croise, ceux qu'on aimerait emprunter, ceux qu'on regrette d'avoir suivi ou de ne pas suivre.
Un très beau roman, de ces romans qui donnent envie de partager un petit bout de chemin avec eux, pas parce que les choses sont parfaites mais parce que les personnages sont sincères et que leurs chemins respirent la sérénité !
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Beau premier roman. le style est simple, la lecture aisée et nous sommes captivés par cet "autostoppeur" sans cesse sur les chemins de France. Sylvain nous entraîne donc dans une histoire où cet "autostoppeur" est en quête de la rencontre avec l'autre comme un besoin, chaque fois que sa vie -il est marié et père d'un enfant- lui semble trop lourde, vide, avec ce manque de l'Autre : quelle belle promesse pour notre monde d'aujourd'hui !!!!! Partir pour aller à la rencontre de l'autre et de sa vie, la partager quelques heures, avec pour seule richesse la découverte des autres..... Et l'on peut se poser la question : et nous, n'avons nous pas parfois envie de tout plaquer pour aller se ressourcer ailleurs, dans ce monde agité, égoïste, dans un petit village pour écouter la nature, respirer un air plus pur que dans nos villes, et surtout, loin du bruit perpétuel de nos cités....... Voilà un livre qui fait du bien et nous permet de nous échapper de la grisaille..... A méditer
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Une amie 100% « lecturocompatible » m'a prêté ce livre, très enthousiaste. Les premières pages me laissaient une impression mitigée à cause du côté bobo des personnages. le décor planté, le roman me semblait cousu de fil blanc d'un point de vue de l'intrigue. Et puis la magie a opéré, je me suis rendue compte que tout était plus complexe , plus profond aussi et donnait à réfléchir. Je me suis prise au jeu et je n'ai pas quitté le livre, moi qui lis très rapidement je me suis surprise à ralentir le tempo envoutée peut-être pour prolonger ce plaisir de lecture. Difficile de raconter finalement ce livre tant il est complexe, il m'amène à réfléchir encore sur la présence des absents.
Je ne savais pas qu'il avait été primé, c'est amplement mérité. Je vais de ce pas continuer ma lecture de romans de Sylvain Prudhomme.
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Pour moi la grande force de ce livre c'est de la qualité de l'écriture qui nous envoûte et nous charme dès le départ pour nous transporter au fil d'une histoire où, finalement, les péripéties sont assez ténues mais suffisantes pour soutenir notre intérêt et où je ne me suis pas ennuyé une seconde. Toute l'histoire tourne autour d'un personnage nommé l'autostoppeur qui est obsédé par l'idée de partir et découvrir les villages de France et faire des rencontres avec les automobilistes qui vont le transporter au fil de ses voyages. Au détriment de sa femme et de son fils, ce que va raconter le narrateur Sacha et leur vie en sera transformée. C'est beau, c'est triste, c'est émouvant parfois ...et on est épaté par la diversité incroyable des noms des villages de France !
Première expérience avec cet auteur, une belle découverte.
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Quelqu'un m'a dit : « Toi qui n'apprécies pas les voyages, tu ne vas pas trouver ce livre intéressant ».
Comme j'ai vraiment beaucoup aimé « Légende » du même auteur, je me suis dit que « Par les routes » pourrait aussi être une surprise intéressante. Et bien, c'est le moins qu'on puisse dire. Ce livre ne m'a pas parlé voyages, mais rencontres, sens de l'amitié et amour vrai. le narrateur nous conte l'histoire d'un ami autostoppeur compulsif qui a besoin d'aller sans cesse vers les autres, qui ne sont pas ses proches. C'est d'ailleurs pour lui un énorme dilemme car il a une femme, un enfant et des amis qu'il aime, mais ça ne lui suffit pas. Ce n'est pas voyager qui lui importe, mais partager l'intimité d'inconnus dans un habitacle de voiture pour les découvrir différemment. Il part, puis il revient, mais jamais pour longtemps. Il lui faut repartir car toutes ses rencontres sont des moments uniques dont il ne peut se passer, mais qu'il souhaite aussi partager avec sa famille et ses amis jusqu'à organiser une grande rencontre finale à laquelle il n'assistera pas et qui est sans doute son adieu à tous.
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le chien et le loup. Distincts ou cohabitant en chacun de nous ?

Sacha, le narrateur, la quarantaine célibataire, se retire du monde dans un studio quasi monacal d'une petite ville choisie "au hasard" pour écrire. Il y croise un ami auto-stoppeur avec lequel il avait partagé plusieurs voyages vingt ans plus tôt. Cet ami, marié et père d'un enfant, a conservé la nostalgie de ses voyages antérieurs et, de manière compulsive, repart de temps à autre pour quelques jours ou plusieurs semaines, laissant alors femme et enfant. Progressivement, Sacha se rapproche de Marie pendant les absences de son mari et finit par vivre avec elle ; tout se passe comme si l'auto-stoppeur n'allait jamais revenir et avait délégué sa place à Sacha... ou la lui avait abandonnée.

On pense à "L'un l'autre" de Peter Stamm (Vous est-il jamais arrivé de vouloir partir ? Pas de partir "en voyage", mais de tout quitter, de vous effacer de votre propre famille, de votre travail, de votre vallée ... ?). En refermant ce roman, on est en droit de se demander si l'auto-stoppeur, dont on ne connaîtra jamais le prénom, n'est pas un double de Sacha et si l'on ne vient pas de lire une fable de plus sur l'éternelle opposition entre le chien et le loup, entre le sédentaire et le nomade.

le lecteur doit coopérer avec l'auteur en étant indulgent pour les invraisemblances qui jalonnent le récit ; en contrepartie, il appréciera le glissement subtil entre amitié et amour, entre amour et détachement. Tout (ou, presque) est raconté à la première personne. Avec des phrases courtes. La description précise et permanente des faits et gestes du narrateur opère par je ne sais quelle magie un envoûtement qui entraîne le lecteur dans l'intimité de cette histoire peu banale "J'ai poussé la table contre la fenêtre. Je me suis assis. J'ai mangé".

Nous avons tous fait cela et … tous rêvé de partir.
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