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sur 1038 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il y a ceux qui partent et ceux qui restent, des amitiés qui se défont et se reconstruisent et il y a l'appel du large.
L'amour qui s'use et qui s'offre à un autre avant de disparaître pour vivre cette vie d'autostoppeur dans des coins reculés de France.
Une histoire tout en douceur à la plume poétique, une histoire ordinaire mais tout à fait et au final une belle histoire d'amour.
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Sacha, écrivain quadragénaire, s'installe dans une petite ville du Sud-est de la France. Il est surpris d'y retrouver un ami perdu de vue depuis plusieurs années. Il l'appelle l'autostoppeur. Personnage atypique, il est installé là avec Marie et leur fils Agustin. Pourtant il les quitte régulièrement pour quelques jours, partant à l'aventure, au gré du bon vouloir des automobilistes qui le prennent à leur bord.
Les voyages lui permettent de rencontrer des gens différents, au hasard des aires d'autoroutes. Il parcourt la France et envoie photos et cartes postales à Marie et Sacha, qui suivent de cette manière ses péripéties.
Une jolie invitation à la découverte de la France profonde, des petits chemins aux autoroutes, des petits hameaux aux petites villes..
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« Le monde se divise en deux catégories. Ceux qui partent. Et ceux qui restent. » (p. 129)

Chère lectrice, Cher lecteur,

En août, pour le défi 2020, il faut lire un roman ayant remporté le prestigieux prix Femina. Alors, comme j'ai terminé tardivement Les Bienveillantes, je n'ai lu qu'un livre : Par les routes de Sylvain Prudhomme, prix Femina 2019.

Que raconte cette histoire?

Le narrateur, Sacha, un écrivain, à l'aube de la quarantaine, déménage à V. dans une petite ville du sud-est de la France afin de se retrouver, et de vivre une «existence plus vraie» après une certaine désillusion de sa vie parisienne. À V., il réalise qu'il est dans le même endroit qu'un ancien colocataire qu'il nomme l'autostoppeur qu'il a connu il y a plusieurs années. Les anciens amis se croisent et ils renouent. L'autostoppeur est désormais en couple avec Marie, une traductrice de littérature italienne avec qui il a eu un fils, Agustin.

Rapidement, l'autostoppeur reprend les routes françaises pour aller à la rencontre d'autres personnes, pour assouvir un besoin comme d'autres ont besoin de faire du sport ou de magasiner. S'il reste trop longtemps en place, il étouffe.

Une nouvelle cellule familiale se forme alors, car Sacha se rapproche de Marie et d'Agustin. Marie est-elle encore capable de voir partir l'autostoppeur sans crier gare? Accepte-elle ses voyages de plus en plus longs? Sacha trouvera-t-il une certaine paix auprès de son ami? Pourquoi leur relation d'amitié s'est-elle brisée il y a très longtemps? La nouvelle cellule familiale vivra-t-elle par procuration les aventures de l'autostoppeur?

Ce que j'en pense?

J'ai beaucoup, mais beaucoup aimé ce livre. Par les routes nous fait réfléchir sur la vie qui passe, sur notre relation aux autres, sur le désir, sur l'amour, sur la famille, sur nos rencontres aussi brèves soient-elles.

Ce livre est un peu existentiel comme vous pouvez vous en douter. Il nous plonge dans une quête plus forte que tout, celle de la liberté. Comment ne pas succomber à cette dernière alors que nous venons de traverser une période de confinement? Comment ne pas se sentir touché par rapport aux interrogations de Sacha devant le temps qui passe et sur ce qui doit être essentiel?

L'écriture de Sylvain Prudhomme est très belle. C'était ma première rencontre avec la plume de cet auteur français et je suis très contente d'avoir choisi ce livre. Il m'a donné envie de tout larguer et de prendre le large. Il m'a donné envie de me remettre en question par rapport à mes choix et à ma vie. Un livre pour méditer…

J'aime et je redoute à la fois l'idée qu'il existe une ligne d'ombre. Une frontière invisible qu'on passe, vers le milieu de la vie, au-delà de laquelle on ne devient plus : simplement on est. Fini les promesses. Fini les spéculations si ce qu'on osera ou n'osera pas demain. le terrain qu'on avait en soi la ressource d'explorer, l'envergure de monde qu'on était capable d'embrasser, on les a reconnus désormais. La moitié de notre terme est passée. La moitié de notre existence est là, en arrière, déroulée, racontant qui nous sommes, qui nous avons été jusqu'à présent, ce que nous avions été capables de risquer, ce qui nous a peinés, ce qui nous a réjouis. (p. 10-11)

Un beau livre et un auteur à découvrir. Un livre pour partir quelque part, en soi surtout, mais aussi pour avoir le goût d'oser par goût de liberté.

Avez-vous déjà lu un roman de Sylvain Prudhomme? Connaissiez-vous Par les routes?

Bien à vous,

Madame lit

Lien : https://madamelit.ca/2020/08..
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Merci aux challengeuses dont je fait partie de m avoir décidée à ouvrir ce livre qui depuis un an m'attendait
Pourquoi ne l'ai-je pas lu avant
.Une façon originale d'aborder notre société.
Nous voulons tous fuir le confort , la conformité imposée de notre société mais mis au pied du mur en avons nous toujours envie.
Certain résiste d'autres résisteront ils découvrez l'histoire de cet "auto stoppeur" et de son copain
En plus un style très poétique qui nous décrit très bien les paysages , on s'y croirait.
296 pages un bijou
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« Ce qui est merveilleux dans l'écriture, c'est la conquête de la liberté. » Ces propos de Sylvain Prudhomme recueillis dans l'émission de radio Boomergang, sur France Inter illustrent parfaitement le dessein de son dernier livre Par les routes. Explorer nos besoins de liberté, jusqu'au bout, voir où ils nous mènent.
Son héros, Sacha, a 40 ans et est écrivain. Il quitte Paris pour s'installer dans une petite ville du Sud-Est de la France où vit l'autostoppeur. L'autostoppeur, c'est cet ami de jeunesse perdu de vue, avec qui il arpentait les routes de France. Aujourd'hui l'autostoppeur s'est installé et assagi, il vit avec Marie, a un garçon d'une dizaine d'années. Mais ne peux s'empêcher, de temps à autre, de repartir pour des périodes plus ou moins longues, dans des lieux plus ou moins lointains, où seuls comptent les gens rencontrés, les chemins parcourus et son goût puissant pour la liberté…
Le Femina 2019 a couronné un très beau livre, mélancolique et délicat. J'ai aimé qu'il m'emmène hors des sentiers battus, faisant fi de la morale des familles. Un prix assurément bien mérité pour cet auteur qui est aussi chroniquer au journal Libération.
Lien : https://www.instagram.com/bc..
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Un récit fort bien écrit qui emmène le lecteur sur les routes de France, il y est question d'amitié, de déplacements, d'amour, d'attraction et surtout des chemins que chacun emprunte dans sa vie.

Lorsque Sacha devenu quadra s'installe dans la ville de V après avoir quitté Paris, il aspire à une vie calme, à se poser pour écrire. Pourtant, il sait (hasard ou pas) que l'auto-stoppeur (dont on ne connaitra jamais le prénom) y est installé depuis de nombreuses années avec sa compagne Marie et leur enfant. Il a connu l'auto-stoppeur dans sa jeunesse, ensemble ils ont sillonné la France jusqu'à ce que Sacha mette un terme à leur amitié.
Leurs retrouvailles sont simples, douces, faites d'échanges et de silences.

L'auto-stoppeur vit de petits boulots tout en continuant à s'absenter régulièrement au gré de ses envies non pas pour fuir mais pour faire des rencontres, découvrir de nouveaux paysages et des villages aux noms surprenants. Il adresse à sa compagne des cartes postales et des polaroids qui rythment son absence. Chacun semble avoir trouvé son équilibre.

Pourtant, la lassitude s'installe chez Marie qui vit de plus en plus ces absences comme des fuites.

Au fil des mois Sacha va devenir de plus en plus présent dans la vie de Marie et de leur enfant. Celui qui reste prend peu à peu la place de celui qui part.

C'est un texte atypique, formidablement bien écrit, bienveillant, poétique et sobre qui questionne sur les chemins que nous empruntons ; une cartographie de la vie en somme.

Petite réserve : la première partie du récit m'a enchantée, la deuxième partie m'a laissée interrogative, comme une impression de tourner en rond malgré le texte.

En résumé, pas un coup de coeur, un récit paisible qui tranche avec les injonctions et la fièvre contemporaine.

J'en retiendrai la poésie et la belle écriture, le souvenir d'un joli voyage minimaliste hors du temps. Ce qui est certain c'est que j'aurai un autre regard sur les auto-stoppeurs désormais !

Lu dans le cadre du Jury du Prix Landerneau 2019.

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Bien décidé à passer à autre chose, à se reconstruire une nouvelle vie, au calme, loin de Paris, Sacha s'installe dans un modeste appartement situé une petite ville du sud de la France. Par hasard, il retrouve un ami avec lequel il a fait de l'autostop par le passé et qu'il na pas revu depuis près de 20 ans. Ce dernier, qui continue à parcourir les petites routes de France, allant au hasard des villes et des rencontres, l'invite chez lui et petit à petit une complicité s'installe entre Sacha, l'auto-stoppeur, mais aussi Marie, l'épouse, et Augustin, l'enfant de ce dernier. Mais Sacha comprend que son ami a toujours ce besoin irrémédiable de quitter les siens pour partir sur les routes, monter dans la voiture d'automobilistes accueillants et ainsi découvrir des lieux plus ou moins pittoresques, laissant Marie et Augustin, et désormais Sacha, seuls dans l'attente de cartes postales et de photos que l'autostoppeur enverra au fil de ses périples.

Par les routes est un roman étrange dans lequel les personnages n'agissent et ne réagissent pas toujours comme on l'entendrait, créant parfois un étonnement, une frustration chez le lecteur et même un décalage avec la réalité telle qu'on peut la concevoir.
Dans ce livre il est question d'amour, d'absence, d'amitié, de doute mais aussi de renoncement et de liberté. Chacun fait des choix de vie différents. L'autostoppeur, lui, continuer de marcher, de dormir au bord des routes, attiré par l'inconnu, fuyant la monotonie du quotidien au risque de perdre ceux qu'il aime et qui se lasseront un jour d'attendre son retour.

Avec son écriture précise, fluide, parfois singulière et en tout cas très soignée, Sylvain Prudhomme dresse le portrait de personnages complexes avec une bienveillance incroyable, une douceur assez rare qui les rendent très vite attachants et même bouleversants au final. Car il y a comme une forme de lâcher prise chez Marie, Sacha et l'autostoppeur, ces trois adultes qui composent un drôle de trio plus ou moins amoureux dans lequel on s'incruste sans voyeurisme mais avec curiosité.

Par les routes est un roman d'ambiance, assez linéaire, parfois un peu monotone, où l'action et les rebondissements ne sont pas les principaux moteurs d'un récit malgré tout très riche, rappelant par moment, dans son écriture, certains auteurs « Minuit », avec cette manière si caractéristique de décrire et de décortiquer des petits gestes du quotidien.
Un roman très agréable dont la petite musique infuse en vous longtemps après avoir refermé le livre.
Lien : https://www.benzinemag.net/2..
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J'ai commencé à lire et j'ai été prise par « la mélancolie des paquebots » comme l'auteur écrit, un ralentissement du temps, une gorgée de solitude, un supplément au voyage… Mais de quel voyage s'agit-il, en fait ?
Le thème nous amène sur « les chemins de traverse » (pour ceux qui ont lu Harry Potter), sur des chemins qui ne vont pas en ligne droite, qui atterrissent parfois « à côté », anti conventionnels, atypiques, où l'on rencontre toutes sortes de gens, ceux qui restent et de ceux qui partent...et leurs histoires.
Lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2019/10/16/sylvain-prudhomme-par-les-routes/
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Il y a les retrouvailles entre deux amis de longue date. Ils se sont perdus de vue. Et puis le hasard, la vie les a remis sur le chemin l'un de l'autre. Il y a Sacha, écrivain, artiste, célibataire. Il a besoin de quitter Paris pour se retrouver lui-même, ne plus se sentir oppressé par les obligations et les liens sociaux. Il emmenage dans une petite ville du sud de la France. Là, il retrouve l'autostoppeur. Il est en couple, il y a un petit garçon. L'autostoppeur ne peut s'empêcher de quitter son village et sa famille pour vagabonder au gré des rencontres. Son addiction à lui.
Les retrouvailles vont faire basculer la vie de chacun.

Une écriture douce, récit lent et descriptif. Tout est dépeind avec émotion. Il faut se laisser aller à la lecture.

Mon petit bémol est la ponctuation. Elle m'a posé quelques problèmes. Les dialogues, les questions, les pensées de chacun, la narration : tout est mélangé. Il n'y a pas de signe distinctif.

Une jolie découverte. J'en avais beaucoup entendu parlé, je suis contente de l'avoir lu. J'ai passé un agréable moment de lecture.
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Sacha retrouve des années plus tard son ami l'autostoppeur. Ce dernier continue à parcourir la France en stop, plus pour la rencontre d'inconnus que pour découvrir des lieux nouveaux. Mais les années ont passé, et L'autostoppeur laisse à chaque voyage sa compagne et son fils.
Au fil des pages, j'ai été entrainé, au travers des voyages motorisés de l'un et les voyages immobiles de Sacha, dans les réflexions de l'auteur, sur le temps qui passe, l'amitié, l'amour.
Moment de grâce que ce roman d'un auteur que je ne connaissais pas, Sylvain PRUDHOMME.
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