L'univers étriqué et médiocre d'une ville du Nord-Est brésilien pendant les années trente. Un petit fonctionnaire avec des velléités littéraires. Une vieille servante sourde et excentrique qui enterre ses gages au fond du jardin. Un perroquet. Une jeune fille écervelée, sensuelle et vénale. Ses deux parents dépassés par les événements. Un don Juan de province, gras, fat et bavard. Un mendiant itinérant, instrument du destin.
Tels sont les ingrédients de cette... >Voir plus
Ramos a écrit "Angoisse" (1936) alors qu'il était en prison pour activités subversives. Ce roman situé dans "l'univers étriqué et médiocre d'une ville du Nord-Est brésilien pendans les années trente" peut être qualifié de pré-existentialiste dans la mesure où le délire d'un persécuteur-persécuté, petit fonctionnaire aux ambitions littéraires, s'achève par un crime qui ne peut se justifier par la seule jalousie envers un rival.
Mathieu Dosse traducteur de "Mon oncle le jaguar & autres histoires", de "À Lisbonne j'ai pensé à toi" nous parle d'une autre de ses traductions : "Vies arides" de Graciliano Ramos. Il évoque également, "Les récits de la Kolyma" de Varlam Chalamov.