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EAN : 9782363083630
224 pages
Arléa (01/02/2024)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Lorsque je serai en âge de t’accompagner, tu m’assié­ras dans les coulisses, derrière un petit carré de plastique découpé dans le rideau derrière lequel je pourrai voir le spectacle, entendre les rires, surprendre tes entrées en scène et ta voix que je ne reconnais pas tout à fait mais que tu changes quand tu viens me voir, métamorphosée à nouveau en ma maman, et plus belle soudain d’être passée l’instant d’avant sous les feux de la rampe.

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un beau coup de coeur pour ce roman délicat et original publié par les éditions Arléa que je remercie de me l'avoir envoyé.
Voilà un livre plein de pudeur et de sensibilité. L'auteur parle à sa mère et la raconte. Il s'adresse à elle tout au long de ce beau texte, hommage à sa mère, hymne à l'amour entre un fils et sa mère dont il sait qu'elle va bientôt mourir.
On suit la vie de cette femme avec pour décor la seconde guerre mondiale, les années qui ont suivi, les lieux où elle est allée pour se produire sur scène. On comprend ses questions, ses combats, ses erreurs, ses amours.

Ce livre est original dans sa forme : l'auteur s'adresse à sa mère, il la tutoie. Il lui parle avec tendresse, mais sans familiarité, avec une distance respectueuse. Tout au long du texte, il évoque aussi bien les événements personnels que l'Histoire, au fil de sa vie et de ses liens avec d'autres personnages, surtout des femmes, qui l'ont côtoyée ou accompagnée.
Christine Muller, Cri-Cri, n'était pas une grande vedette, une tête d'affiche, mais elle s'épanouissait dans des rôles au sein de spectacles populaires, elle savait donner de la joie autour d'elle. Parmi d'autres avec lesquels l'auteur dépeint bien la complicité et le partage, elle a traversé son époque tout en élevant son fils. Et dans son histoire, en écho à la sienne, on comprend son attachement à sa propre mère, avec ses bonheurs et ses limites.
Un très beau livre, un beau portrait peint à petites touches d'émotion, de sensibilité et d'amour.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
p. 158 :
« Comment tenir un homme à distance quand il n'y a plus de distance qui tienne ? Comment détourner les yeux quand dans les siens c'est du sérieux qui l'ombre, et quelque chose d'autre, de plus grave encore, de la peur peut-être, à moins que ce soit la tienne qui se reflète. En un rien de temps te voilà nue sous son regard. Nue sans une pensée en tête. Elles t'ont quittée en même temps que tes vêtements, tes pensées, Sauf la peur. Sans elles tu n'existerais plus, tu ne glisserais pas entre les draps, tu n'attirerais pas l'homme à toi pour qu'il te couvre de son poids, te pénètre, t'appartienne. Sans elles, tu en oublierais presque de crier, habitée de lui, de son souffle, de sa force, de son plaisir. Le tien, tu le lui donnes sans le prendre, à boire, à s'enivrer, comme on offre sa bouche, son ventre, ses seins, pour rien, en cadeau. Cela s'épanouit et enfle, n'emporte pas encore, creuse, enveloppe, tue. »
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p. 38 :
« Le cinéma, c'est de la lumière au travers d'une pellicule qui défile dans un appareil de projection. Maman te l'a expliqué, vingt-quatre images à la seconde projetées sur un écran blanc. Rien n'existe réellement, même si tout est vrai, les visages, les rues, les paysages, les maisons. Un orage éclate, un personnage tire au pistolet, on sursaute, mais l'écran n'est ni mouillé ni transpercé. Les acteurs vivent leur vie comme si vous n'étiez pas là, ils sont d'une beauté à couper le souffle, les Américains surtout, et leurs femmes plus encore, vêtues d’habits précieux, de manteaux de fourrure, de bijoux, le regard brillant. Lorsqu'ils s'embrassent, maman te met la main sur les yeux, mais tu vois quand même entre ses doigts. On rit, on pleure, on s'émerveille, on a le cœur qui bat, et c'est fini. »
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p. 61 :
« C'est très dur de s'empêcher de pleurer, cela tend tous les muscles du corps, du visage, tout l'amour comprimé en soi. On se retrouve ainsi comme un paquet ficelé dans la détresse. On ne peut plus parler, ni sourire, impossible, même pour répondre au sourire de maman. »
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