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4,04

sur 1535 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quelle magnifique découverte que ces Amours ! Merci à mes amies du challenge Dévoile ta consigne de l'avoir conseillé, car j'ai passé un excellent moment, entre tendresse et larmes, en compagnie de Victoire, Céleste, Anselme et les autres.
Encore un livre sur la condition féminine, me direz-vous ? Oui, mais essentiel, dur, et traité d'une manière plutôt inattendue lorsqu'on ne connait pas le thème principal de ce roman.
J'y ai retrouvé un peu de Carole Martinez, mais en moins alambiqué, dans le traitement poétique de la souffrance et le combat éternel entre la Femme et le Destin.
Une très, très belle lecture, de ces gourmandises douces amères dont je suis définitivement friande.
A lire !
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Beau - c'est le premier mot qui me vient spontanément pour décrire le roman. Je voulais le lire depuis un moment déjà mais il n'était jamais disponible dans ma médiathèque. Quand, un jour, je suis tombée sur un exemplaire d'occasion, je n'ai pas pu résister. L'histoire, je la connaissais déjà car, malheureusement, certaines critiques en dévoilent parfois un peu trop. Même si j'aurais préféré découvrir moi-même ce qui s'est passé dans les combles de cette demeure bourgeoise, mon plaisir de lecture a été à peine entamé.

Léonor de Récondo dont j'ai beaucoup aimé "Pietra viva", nous emmène cette fois-ci dans le Cher où vivent Victoire, mariée depuis 5 ans à Anselme de Boisvaillant, un notaire respecté, Huguette, Pierre et Céleste, leurs domestiques. Au moyen de sa plume délicate et raffinée l'écrivaine se penche sur la condition de la femme en ce début du siècle dernier, difficile et prisonnière de convenances, quelle que soit son origine sociale. Il y est question de foi religieuse, d'émancipation, d'amour interdit et de découverte du corps. L'écriture est harmonieuse et rythmée car Léonor de Récondo, également musicienne, manie les mots aussi bien que les notes. Un des coups de coeur de cette fin d'année.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
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Une histoire qui peut paraître convenue et déjà vue à la lecture du résumé.
Ce qui pour moi fait la différence c'est incontestablement l'écriture de l'auteure. J'ai aimé la plume franche et directe de Léonor de Récondo, mais aussi son analyse fine et précise.
Elle a donné vie à des personnages attachants, comme Céleste, la jeune bonne de 17 ans qui possède une force de caractère surprenante. Victoire, l'épouse malheureuse m'a séduite également par son inconstance, sa fragilité et curieusement aussi par sa détermination.
Si la maternité sert de lien entre les différents protagonistes et que l'enfant est omniprésent, elle n'est que le prétexte à une histoire d'amour qui se tisse en arrière plan.
La musique qui entoure ce livre est bien celle de l'amour. Je vous encourage à lire sa partition !
Lien : http://uneautrelecture.blogs..
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Comment vivre au début du XXè siècle sans devoir respecter les us et coutumes des familles bourgeoises françaises? Léonor de Recondo, avec sa grâce et sa délicate écriture nous fait entrevoir un monde de femmes, car ce sont bien elles qui représentent toute la féminité dans ce livre où l'on perçoit beaucoup de tendresse, sensualité et dévouement face à l'autre...On ressent beaucoup d'émotions à la lecture de ce livre même si l'histoire est simple et c'est ce qui fait son charme justement.Une merveille écrite avec beaucoup de finesse...
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Je referme ces 200 pages en me demandant comment j'ai pu passer aussi longtemps à côté d'une telle pépite. le récit de Léonor de Recondo est à la fois magique, touchant et triste. C'est la rencontre de 2 âmes perdues qui vont s'apprivoiser et se sauver. D'un côté Victoire, une jeune femme mariée à un notaire et dont elle n'arrive pas à tomber enceinte, et de l'autre Céleste, la bonne de Victoire qui subit les viols répétés du mari de cette dernière. Mais quand Céleste se retrouve enceinte, le quotidien de ces 2 femmes que tout oppose va se rejoindre. Elles vont s'aimer et se découvrir, chacune pansant les plaies de l'autre.
Un récit magnifique. Comme à chaque fois, Léonor de Recondo sait trouver les mots justes pour faire parler les émotions et les sentiments de ces personnages.
Un immense coup de coeur!
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Un roman toute en douceur, à l'écriture subtile et mélodieuse.

L'histoire n'est pourtant pas si douce que cela ; il s'agit même d'une certaine forme de violence faite aux femmes sous couvert de conventions sociales au début du XXe siècle. Une jeune fille bourgeoise, Victoire, est mariée à un notaire veuf sans même qu'on ne lui demande son avis. Son rôle consiste à lui donner un enfant, un descendant, or elle n'y parvient pas. Régulièrement ce notaire se satisfait auprès de la jeune bonne de 17 ans, Céleste, qui n'a que le choix de se soumettre. Elle va finir par tomber enceinte. Quand Victoire s'en aperçoit, elle garde la bonne à son service en échange de l'enfant qui deviendra le sien. Les deux femmes vont alors se rapprocher par le biais de l'enfant né.

Contre toute attente, bien que séparées par leur condition sociale, Victoire et Céleste sont très semblables et ont vécu le même manque affectif de la part des parents, puis subi les conventions sociales de leur époque. Tout cela, l'auteur l'expose délicatement au fil des pages en préservant une certaine pudeur. Le nouveau-né va être à la source d'un amour partagé et pur. Les sentiments sont fort bien analysés et décrits pour chacun des personnages.

Le style est harmonieux. Pendant toute ma lecture, les mots formaient comme un ensemble musical et je me suis laissée porter.

Un roman court mais dense en contenu, en émotions, en ressenti, en réflexions. Un très beau texte !
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Poétique, réaliste, pudique et très sensuel... les mots peuvent manquer pour définir ce roman. Ici Leonor de Recondo dresse quelques portraits : Céleste, la jeune bonne de la maison et Anselme, le maître de maison,qui entre en scène dès la première page de façon terriblement sordide. Son épouse, la frêle Victoire, qui révèlera une sensibilité inattendue et Huguette et Pierre, les employés modèles...
Ce roman parle de désamour mais aussi de tendresse et de désespoir.
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"Amours" est une petite merveille. Lu en deux jours (que dis-je, dévoré !), tout est superbe dans ce roman. l'histoire est prenante, les personnages magnifiques et l'écriture, classique, est impeccable.

Déclinaison du sentiment amoureux, le roman explore l'amour au pluriel, sous toutes ses formes : conjugal, maternel, de convenance ou interdit ...

Les personnages féminins ont la part belle dans ce roman : Victoire l'épouse, qui découvre la sensualité, qui se libère de sa condition (au point de brûler ses corsets) et qui a tant de difficulté à se sentir mère, Céleste, que l'on a malmenée, forcée, qui découvre la douceur et l'intimité, ou Huguette, la bonne au service de la famille depuis toujours, et ses secrets, ses douleurs cachées.

Secrets de famille, de filiation, d'alcoves, amours interdites, tout y est.

J'ai adoré ce roman, je l'ai trouvé incroyablement beau, doux, délicat, merveilleusement écrit, l'histoire est prenante, et c'est une magnifique ode à la liberté d'aimer.

Une fois entamé, je n'ai fait qu'une bouchée de ce livre, je l'ai savouré, j'ai regretté qu'il se termine.

Lisez-le, vous ne serez pas déçu !
Lien : http://histoiresdenlire.blog..
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Amour amour fais-toi léger
Pour tous ces jours qui sont si lourds
Amour amour fais-toi léger
Pour ce chagrin entre tes mains*

Léonor de Récondo m'a fait vivre beaucoup d'émotions avec ce livre. C'est ma première rencontre avec cette auteure et sûrement pas ma dernière.
Lorsque Anselme jette Céleste sur le matelas au début du roman, mon coeur s'est arrêté. Tout comme lorsque Victoire rejoint Céleste dans sa chambre. Ces contrastes qui ressortent tout au long du roman nous ramènent en 1908, dans cette bourgeoisie où tout se règle avec de l'argent et les bonnes ne valent pas un gros pesant d'or.
Céleste a dix-sept ans et lutte pour vivre. Elle n'ose repousser Anselme de peur de perdre sa place. Où pourrait-elle aller? Son chez-elle est bien pauvre.

« Tu sais, je ne ne suis jamais posé la question de qui j'étais. Ma mère m'a toujours regardée comme quelque chose qui poussait. J'aurais aussi bien pu être un brin d'herbe… »

Victoire mariée à Anselme, sans passion ni désir, veut un enfant et Céleste, bien malgré elle, lui en procure un. Mais apprendre à aimer et à s'occuper d'un enfant ne se fait pas sans heurts et Victoire doit commencer par s'aimer elle d'abord, au-delà des barrières sociales et des convenances.

Ce roman met l'amour au premier plan, l'amour charnel, l'amour maternel, l'amour ultime, celui qui transcende la mort dans sa bienveillance. Les amours.
Une histoire qui possède une grande richesse et une dureté sans égal. Il faut se laisser porter et se replonger dans Madame Bovary, lecture interdite et si inconvenante pour retrouver une vie si insatisfaite. Passion, ivresse, frisson, se reposer. Victoire ne se reposera pas tant qu'elle n'aura pas vécu. Céleste se repose de vivre…
C'est beau. Plus rien à dire.

*Belle ancolie, paroles de Richard Séguin
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Très belle découverte, celle d'une plume belle, sensuelle et délicate, d'une justesse indéniable. Les descriptions suspendent le temps, nous enivrent . Ce récit d'une fluidité remarquable nous transporte au début du siècle dernier, dans une société où la bienséance est de mise, où l'éducation des jeunes filles est régie par des règles bien proprettes et rigides, où la maternité est un jalon dans la vie d'une femme, où les niveaux sociaux conditionnent une vie... «Le ton de sa voix est posé, presque calme. Elle réalise soudain que la solitude, dans laquelle elle est née, l'oblige à toujours acquiescer. Si elle avait eu le choix - mais ce mot n'existe ni dans sa condition, ni dans son vocabulaire-, elle aurait dit : «non». Elle l'aurait même hurlé.», où l'amour ne se conjugue pas au pluriel et contraint ainsi, parfois, au sacrifice.
Une société qui, à bien des égards, n'est pas très éloignée de la nôtre.

J'ai aimé ces deux femmes, Victoire et Céleste, la puissance et la pureté de leurs sentiments si bien décrits par Léonor de Récondo, j'ai aimé leurs gestes, j'ai aimé, quand l'amour naissant, Victoire re-découvre, accepte et aime son propre corps ...
Un petit bijou à savourer ...

Hâte de me plonger dans Pietra Viva qui m'attend depuis un petit moment déjà...
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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