Amours

Tout se joue sous ce toit. le pouvoir, la rancoeur, l'amour et même la pitié. Anselme, que j'ai commencé par détester car, au delà de l'époque, il représente tout ce que l'on peut haïr, fini par nous faire pitié, et on se dit quand même qu'il doit y avoir pas mal de secrets bien gardés dans nos cimetières.
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"Amours" est un joli mélodrame de Léonor de Recondo. Il est plutôt bien construit et a été récompensé par le prix des libraires et le Grand Prix RTL lire 2015. Pourtant je ne l'ai pas trouvé particulièrement original et surtout je n'ai pas cru à cette histoire d'amours.
Le roman commence très fort mais il s'essouffle assez vite. J'ai deviné ce qui allait se passer et j'ai trouvé cela peu crédible. Alors forcément cela affecte mon jugement même si l'écriture est agréable et le sujet passionnant : la découverte de l'amour sans contrainte.
Car au tout début du 20e siècle, dans les milieux bourgeois, les femmes portent encore des corsets, surtout en province. Et Victoire de Champfleury ne déroge pas à la règle du mariage arrangé avec le notaire Anselme de Boisvaillant. Ce dernier, repoussé par sa femme, préfère violer la petite bonne Céleste plutôt que d'aller au bordel pour éviter les maladies. Céleste va cacher sa grossesse pour ne pas perdre son travail mais Victoire, qui semble stérile, va saisir l'occasion pour faire croire que l'enfant attendu par Céleste est le sien. À la naissance du petit Adrien un lien va naître entre les deux femmes grâce à cette maternité et l'amour prendra un S. Mais c'est sans compter sur le poids de la religion.
Je trouve la fin un peu cousu de fil blanc même si l'arrivée de la photographie permettant d'immortaliser les portraits de cette famille montre le début d'un changement d'époque.

Il s'agit d'une histoire d'amour entre deux femmes. Autour d'elles, il y a l'affreux prêtre qui fait tout basculer, Huguette et Pierre, le couple au service de cette maison bourgeoise, qui subit tout sans rien dire. Les autres sont trop ceci ou cela. Tout est manichéen dans ce livre.
Cela m'a laissé plus de vide que de plein. Il est aisé de deviner la fin.
La lecture est très facile, le texte visuel. Pourtant, je n'ai pas été conquise par ce roman sans surprise et sans personnages complexes pour faire travailler mon imagination.
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Victoire est mariée à Anselme de Boisvaillant, un avocat bourgeois qui passe ses semaines dans son cabinet. Ils n'ont pas d'enfant, ils le souhaiterait, mais Victoire ne veut pas s'offrir à son mari. Alors Anselme, de temps à autres, s'autorise à violer la jeune Céleste, nouvellement arrivée dans la maison en tant que bonne. Céleste se tait, fait profil bas, subit, même lorsqu'elle se retrouve enceinte. Lorsque Victoire se surprend un jour à voir le ventre arrondi de sa bonne et à en deviner l'origine, elle exulte de colère, mais très vite impose à Céleste de garder l'enfant pour le faire passer pour le sien.


Ce petit roman est un livre étonnant, osé, attachant. de ce qui devait être un fait divers courant au début du 20e siècle, Léonor de Récondo en fait un scandale brûlant, elle précipite ces personnages vivant quasiment recluses dans les murs sourds d'une maison bourgeoise vers un même destin lié par un enfant secret, un nouveau bâtard qui aura un nom. Elle précipite aussi ces deux femmes que les origines sociales opposent, dans le même lit, au nez et à la barbe presque, du violeur mari. Comme une vengeance ouatée et cinglante. Mais surtout comme une passion amoureuse et voluptueuse que deux femmes s'autorisent, et vivent solidairement.
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De Léonor de Récondo, je ne connaissais jusqu'à présent, outre sa jolie frimousse, que son dernier roman, "Point Cardinal", que j'avais lu il y a quelques mois. J'avais beaucoup aimé la plume sensible de l'auteur et l'intrigue du roman, même si je lui avais trouvé un goût d'inachevé.

Et voilà "Amours" entre mes mains. le début de la quatrième de couverture m'avait presque fait fuir. L'histoire se passe en 1908, dans une maison bourgeoise. Hypocrisie de rigueur, mariages arrangés, secrets de famille, des gens qui se croient supérieurs aux autres et qui en asservissent d'autres... tout un monde que je déteste !

Et pourtant, et pourtant... "Amours" m'a happé dès le début. Point de rebondissement inutile, Léonor de Récondo va à l'essentiel et nous conte cette histoire d'amours avec pudeur et justesse (malgré, toutefois, un peu de regrettable pathos parfois).

Le lecteur passe du rêve à la révolte, partage la passion et les choix des personnages, pouvant tout à fait s'identifier à Céleste ou Victoire (voire Anselme). Et, il faut bien que je l'avoue, j'ai versé ma petite larme à la fin, alors que je pensais que seule Delphine de Vigan en était capable. C'est un fait désormais: Léonor de Récondo peut aussi me faire chialer comme un lecteur trop sensible. Merci Léonor !

A lire donc, ce beau roman d'amours et de révolte. Un roman qu'on lit quasiment d'une traite, et dont on ressort bouleversé.

très bon roman sur l'Amour et le don de soi. Effectivement, il y a, comme le titre l'indique plusieurs formes d'amour dans ce livre. D'abord, l'estime de soi, l'amour physique, charnel, puis maternel. Des personnages complexes et attachants décrits dans un style agréable.

J'ai commencé ce livre sans savoir vraiment à quoi m'attendre, je l'ai refermé en me disant que j'avais beaucoup aimé. Je n'arrivais pas à le lâcher durant ma lecture, je voulais savoir la suite, et même si la fin ne m'a pas complètement comblée, j'ai adoré suivre cette histoire.
Tout d'abord, l'ambiance du roman m'a beaucoup plu. Il se passe au début du 20e siècle, dans la maison d'une famille bourgeoise. Il y a donc une sorte de huis-clos, puisque la majorité de l'intrigue se passe dans cette maison.
Comme son titre l'indique, ce roman parle d'amours, au pluriel car il s'agit de l'amour entre époux, celui entre une mère et son enfant, et un autre, interdit, qui n'a lieu que la nuit, en secret, entre deux femmes. Tous ces types d'amour rendent l'histoire très intéressante, montrant que l'amour entre un homme et une femme n'est pas le seul qui compte, surtout dans ce genre d'époques où il y avait beaucoup de mariages arrangés.
De plus, ce roman est touchant. Au début, les deux femmes sont liées uniquement par le bébé, puis quelque chose d'autre s'ajoute. L'évolution (finalement assez rapide) est fascinante à suivre. L'écriture de l'autrice, toute en délicatesse, ajoute de la sensibilité à cette histoire.
Le seul bémol que je pourrais relever est que cette histoire manque un peu de sentiments. Oui, l'amour est présent, mais on sait finalement assez peu ce que les personnages pensent. L'autrice aurait, je pense, pu s'attarder un peu plus sur leur psychologie. Découvrir le corps de l'autre semblait parfois plus important que de parler de ses sentiments.
Cette histoire tragique se termine selon moi un peu brusquement, sans crier gare. Cette fin m'a presque semblé bâclée, ce qui est dommage. Malgré cela, le reste de l'histoire était passionnant, surtout grâce à l'histoire d'amour intense qui est au centre du récit.

Un livre qui parle d'amour moi j'y vais. Mais aïe, ça commence par un viol : ce sont des choses qui arrivent, entre un notaire et sa jeune bonne, dans les maisons bourgeoises du début du siècle. Mépris des corps, méconnaissance du plaisir, assujettissement féminin, corsets et bienséance : peu ou pas de tendresse entre ces personnages, mais maladresse, hâte, violence. Jusqu'au moment où l'enfant tant attendu, la descendance enfin assurée, sera donnée par Céleste, la bonne bien nommée. Et avant toute autre, c'est la révolte des corps que cet enfant va susciter. Il va révéler tous ces amours, ces besoins de reconnaissance dans lesquels dépérissaient les protagonistes.

Grand Prix RTL-Lire 2015

Le lecteur fait la connaissance d'une famille bourgeoise du début du 20ème siècle, Victoire est mariée depuis 5 ans à un notaire de bonne famille Ansèlme de Boisvaillant, qui passe son temps , plongé dans les dossiers d'héritage, même le dimanche. Entourés de leurs domestiques Huguette, Pierre et Céleste tous deux vivent dans une maison bourgeoise du Cher..Si Victoire n'a pas réussi à donner d'héritier à Ansèlme, celui ci de son coté, n'hésite pas à avoir des relations extra conjugales avec Céleste la bonne de dix sept ans qu'il finit par mettre enceinte. Cet enfant deviendra l'héritier tant attendu du couple Boisvaillant Malgré un confort pécuniaire, et matériel, Victoire mène une vie monotone, elle s'ennuie et peu à peu s 'enferme dans une profonde solitude dont elle semble se lasser, même après l'arrivée de cet enfant.Elle a envie d'autre chose.......

Ce livre passionnant est un véritable coup de coeur. Il se lit d'une traite. Quand on le commence, on est emporté dans le tourbillon de l'histoire . Un seul regret se manifeste lorsqu'on atteint la dernière page du livre ? celui de l'avoir déjà terminé.

On devient le témoin de ce huit clos. Tous les personnages sont bouleversants. On s'attache très vite aussi bien à Victoire qui accepte son sort avec soumission. On ne peut s'empêcher de trouver des similitudes avec la célèbre héroïne de Balzac Madame Bovary, à la recherche de l'amour idéal. .Pourtant on découvre assez vite que derrière cette femme fragile se cache une femme forte, une maîtresse femme qui cherche son indépendance qui ose briser des tabous , les barrières sociales pour laisser place à des non dits, ainsi qu'à Céleste qui se sacrifiera pour Victoire.
Ce roman est un roman sur l'amour au pluriel. L'amour physique dépourvu de sentiments et les amours interdits L'amour unique n'existe pas,

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L'action se déroule au début du 20è siècle dans la campagne normande, dans le huis-clos d'une maison d'un notable local. Ce livre, très bien écrit décrit de manière très intéressante les sentiments et la psychologie des personnages féminins, pris dans les conventions et les carcans de leur époque.