AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,04

sur 1520 notes
Victoire rêve d'avoir un enfant mais voilà son Anselme la laisse indifférente au plaisir du sexe. Mais la jeune bonne Céleste malgré elle, va bouleverser cette vie austère et sclérosée.
D'une écriture classique, Léonor de Recondo nous offre deux beaux portraits de femmes au début du vingtième siècle liées par un terrible secret. Il y a une musicalité évidente dans son style (elle est elle-même une talentueuse musicienne), chaque mot est pesé, pensé, avec l'intention d'offrir un confort de lecture. Elle ne juge pas ces personnages, ils vont chacun au bout de leur logique de leur vision de la vie en ce début de siècle. Victoire entrevoit le début d'une émancipation, Céleste un avenir pour son fils. La découverte des corps est remarquable et offre de très belles pages.
Un roman d'une grande sensibilité qui se lit avec beaucoup de plaisir.
Commenter  J’apprécie          1485
En 1908, dans une maison bourgeoise du Cher, Victoire profite des rayons matinaux qui traversent les volets et les rideaux en taffetas. Huguette ne va pas tarder à lui apporter son petit-déjeuner. Mariée à Anselme de Boisvaillant, un notaire de bonne famille, elle n'éprouve plus guère de sentiments pour lui. Faisant chambre à part, ils ne font que très rarement l'amour, Victoire en éprouvant une certaine aversion, sauf si ce n'est pour procréer. Malheureusement, l'enfant tarde à venir et la jeune femme désespère de pouvoir enfanter. Tandis qu'elle oeuvre pour les bonnes causes, lui passe son temps à son étude. Tandis qu'elle s'ennuie dans sa vie, lui, en tant que patron, s'accorde le droit de cuissage sur la bonne, Céleste, qui se laisse faire pour ne pas faire de scandale...

Une plongée dans une toute autre époque, celle de cette famille bourgeoise... Victoire, jeune femme mariée presque malgré elle à Anselme de Boisvaillant, sera bercée de désillusions, l'amour n'est finalement pas ce qu'elle imaginait ou ce qu'elle pouvait lire dans les livres. Quant à son mari, il ne fait plus guère attention à elle, trop occupé avec Céleste. Léonor de Récondo dresse un portrait égratigné et écorché de cette bourgeoisie de campagne et nous livre un roman dans lequel le corps, l'amour et la liberté d'être soi sont omniprésents. Porté par une plume douce, riche et envoûtante, ces portraits de femmes sont plus que jamais romanesques. A la fois pudique et expansif, émouvant et poétique, ce roman fait la part belle à ces femmes empreintes de liberté et plus que jamais aimantes.

Où il n'est plus question que d'Amours...
Commenter  J’apprécie          1260
Quand le jour se retire, la lune monte et monte, là-haut dans le ciel, elle éclaire sa lueur sur le monde, sur les secrets que chacun tente à garder dans la nuit.

Céleste, bel amour, tu auras donné ton corps à ton maître, et dans ta tête tu auras cherché les chevaux de la liberté. La vie te prendra tout entière, ton coeur battant la chamade avec ce petit en toi, fruit de ces nuits volées à la nuit.

Céleste, bel amour, tu n'es qu'amour, tu n'es que bonté. Ton fils Adrien coulera dans ton sang mais sa vie sera confiée à tes maîtres. Tu n'es que bonne. Bonne à tout faire. Bonne pour tout accepter. Bonne pour ne rien dire, rien attendre. Bonne pour n'être que toi.
Nue devant la lune qui te regarde, tu habilles de tes parfums Adrien que tu finis par aller chercher les nuits dans la chambre de Victoire.
Ta beauté fait corps avec ta bonté, tes courbes embrassent l'amour et tu attires à toi toujours plus d'amour.

Céleste, bel amour, tu es l'ange des jours à Victoire, tu es la muse de ses nuits, tu es celle qui dans l'ombre aime et est aimée.

Amours.

Un roman incandescent.
Un roman charnel.
D'une douceur du bout des doigts.
Une danse poétique où tout est essentiel, évident.
Commenter  J’apprécie          12328
Nous sommes en1908, en Touraine, au coeur d'une maison de maître. Céleste, la bonne, jeune,fraîche , possède un corps sensuel qu'elle ne soupçonne même pas, un coeur simple, vivant au jour le jour. Elle a grandi dans une famille tellement nombreuse qu'elle ne s'est jamais considérée comme une personne digne d'égards....Elle accepte sans rien dire que son notaire de patron, Anselme de Boisvaillant la besogne avec rudesse en serrant toujours plus sa masse de cheveux jusqu'à prendre plaisir à se faire mal avec les épingles.....il se rhabille trés vite pour regagner son bureau. Désire t- il assez sa femme pour s'assurer une descendance? Au premier étage, Victoire, le belle épouse, mince et corsetée dort paisiblement, elle lit Madame Bovary et considère le sexe comme " un enchevêtrement immonde". Elle évite l'acte à chaque fois qu'elle le peut, usant de divers stratagèmes, et ne se regarde jamais dans la glace, trop effrayée par ce qu'elle imagine, embrigadée dans ses peurs confuses....Céleste attendra un enfant, Victoire restera un "ventre sec" mais chez les riches.....on s'arrange toujours....l'histoire aurait pu s'arrêter là, une bonne renvoyée,un secret bien gardé,le silence acheté de la sage femme, un adultère qui se termine bien,un bébé qui change de bras...Mais Léonor de Recondo à l'aide de son style direct, concis, sensible, spontané, sa phrase précise et juste magnifie le corps des femmes pour révéler leur nature profonde , décrit les hontes sociales, les désirs intimes et les peurs ancestrales avec fraîcheur et évidence....Elle nous parle d'amours au pluriel et offre à ses héroïnes, un destin inattendu, beaucoup plus ouvert , ample et non réglé...Quand Victoire brûle ses corsets en allumant un feu de joie dans le jardin, c'est " la révolution".Mais elle accepte un autre carcan mondain, les robes de Paul Poiret,serrées à la cheville...C'est un ouvrage à la fois limpide et profond qui touche infiniment nos coeurs de femmes , intelligent,sensuel, rythmé mais fluide. On sent aussi bien la lourdeur des repas trop riches derrière les épais rideaux de taffetas, le bruit discret des cuisines, le doux murmure des prières de Céleste que le ressenti des touches du piano de Victoire pour ne plus entendre les cris du bébé !
L'auteure réfléchit avec minutie et brio à la liberté des corps et aux épaisseurs inutiles,aux conventions et différences sociales, à l'éducation des filles. L'atmosphère de l'époque est particulièrement bien rendue sans jamais tomber dans la démonstration .....c'est un ouvrage d'une grande sensibilité qui décrit la puissance instinctive du désir, la force du sentiment, le sens du sacrifice dans un monde clos et corseté, la perte des illusions.....
Là où les barriéres sociales d'alors explosent, le plaisir aggrippé ,la jouissance et l'épanouissement des corps balaieront tout.....
Pour moi,un immense coup de coeur !J'avais lu Pietra Viva, j'ai vu l'auteure à la grande librairie, comme je l'écrivais hier à mon amie litteraire, oui, je me régale,! C'est un trés beau livre, fort,ample,impressionnant surtout par les émotions qu'il nous procure. Difficile de le commenter, peut- être suis - je trop enthousiaste, ? Merci à ma libraire de la taverne du livre !
Commenter  J’apprécie          10214
Au début du siècle dernier, dans une maison cossue du Cher, Madame, Monsieur, la bonne et l'enfant…Ne bâillez pas d'ennui, il ne s'agit pas d'un vulgaire petit drame bourgeois mais d'Amours. Oui, d'Amours. Bien entendu le mariage entre Victoire et Anselme a été arrangé et Céleste n'est qu'une bonne à tout faire. Comme Victoire est dégoutée par les moments intimes avec son mari, Anselme monte de temps en temps dans la chambre de Céleste, histoire de satisfaire un désir pressant…Céleste ne veut pas perdre sa place, alors elle ne dit rien.
Les deux femmes ont pourtant des points communs, l'innocence, la solitude et des vies corsetées par la religion et les conventions sociales. Céleste tombe enceinte, l'enfant deviendra celui que le couple attendait désespérément depuis cinq ans. C'est Victoire qui en a décidé ainsi. Derrière les murs épais des maisons bourgeoises les secrets et la morale cloisonnent bien hypocritement les vies, mais les deux femmes vont se rapprocher, s'aimer, voler un peu de liberté, découvrir leurs corps et leurs désirs… C'est inattendu, beau, c'est une passion pleine de fraicheur et de douleurs contenus qui nous rappelle combien la vie était dure pour les femmes à cette époque là.

D'une écriture simple et délicate Léonor de Recondo met en musique l'éveil à la sensualité et la maternité des deux femmes. L'auteur est d'ailleurs une musicienne de talent et lorsque Victoire renait en se mettant au piano ou lorsque Céleste se réfugie dans l'orgue de l'église paroissiale, on sent vibrer leurs âmes.
Deux portraits lumineux et attachants dans un roman particulièrement touchant.

Commenter  J’apprécie          903
Cinq ans après son mariage de convenance en plein tournant du XXe siècle, Victoire n'en revient toujours pas de ce qu'il lui faut bien admettre comme une étrange déception : l'existence qui s'annonçait parfaite dans sa demeure cossue du Cher, entre un époux établi dans sa position de notable et une domesticité à ses petits soins, s'avère terriblement vide et ennuyeuse, en plus de rester incompréhensiblement stérile. Loin d'elle l'idée que ses dérobades au devoir conjugal, non seulement élucident l'absence de descendance du couple, mais aussi légitiment, dans l'esprit du digne notaire, l'assouvissement de ses pulsions naturelles entre les cuisses résignées de la jeune bonne : Céleste n'est-elle pas entièrement à leur service, comme le fut d'ailleurs, apprendra celle-ci dans les chuchotements d'arrière-cuisine, l'actuelle gouvernante à l'époque du père de Monsieur ?


Mais, les traditions ayant décidément la vie dure, à la perpétuation du droit de cuissage succèdent bientôt la grossesse de la bonne et la sensible question de l'honneur de tous. Alors, là encore comme seuls les domestiques de la maisonnée se souviennent en toute discrétion qu'il en fut déjà ainsi en ses murs un quart de siècle plus tôt, l'épouse pragmatique choisit de faire d'une pierre deux coups : l'on prétendra que l'enfant est un rejeton de Boisvaillant pur jus. Les apparences dignement et utilement sauvées, n'en reste pas moins que Victoire, épouse sans amour désormais mère sans instinct maternel, s'enlise dans un bovarysme croissant. Réunies dans la chambre de bonne où Céleste s'emploie en catimini à prodiguer les soins au nourrisson pour lesquels Victoire ne présente aucune disposition, les deux jeunes femmes se découvrent une sensualité inattendue qui les emporte bientôt dans les vertiges clandestins d'une relation saphique.


Merveilleusement juste et élégante, la plume de Léonor de Récondo excelle à peindre en peu de pages l'étouffant huis-clos de cette demeure bourgeoise, miniature de la bonne société de l'époque. Réduites, qu'elles soient bien nées ou servantes, à la seule fonction qu'on leur assigne, tenir leur rang et procréer pour les premières, répondre aux besoins des maîtres pour les secondes, les femmes y sont, pour leurs familles et leurs maris, des « biens » comme les autres, sans avis ni personnalité, conservées dans l'ignorance de leur sexualité et dans l'interdit de leurs désirs, avec pour garde-fou l'hypocrite mais impitoyable camisole des convenances. Celles qui, certes pas sans souffrances, se plient sans faillir à cette discipline, sont les premières à contribuer à la perpétuation de leur soumission de mères en filles. Les autres jouent leur place dans la société, risquant l'opprobre, la déchéance, voire même, d'ailleurs, l'internement psychiatrique.


Campés de manière nuancée et vivante, les personnages sont particulièrement convaincants et le lecteur se laisse d'autant plus aisément transporter en ces années pas si lointaines où il semble que la condition féminine n'a pas évolué depuis des siècles, que l'écriture, superbe de puissance visuelle mais aussi sonore, l'auteur y ayant troqué son violon pour le piano de Victoire, confère à cette histoire de facture plutôt classique un charme doucement envoûtant.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          7312
Dès qu'il en ressent le besoin, Anselme de Boisvaillant monte dans la petite chambre sous les combles et poursuit de ses assauts la jeune bonne, Céleste, incapable de se défendre au risque d'être déshonorée et de finir à la rue... Il faut dire qu'avec une femme frigide, qui lui fait sentir chaque jour depuis cinq ans le dégoût que lui inspire leurs ébats et son incapacité à lui donner un enfant, ce notaire bourgeois a de quoi se sentir frustré ! Et ce qui devait arriver arriva… Céleste tombe enceinte et tente tant bien que mal de cacher sa grossesse à la maisonnée, jusqu'au jour où Victoire, la maîtresse de maison, la découvre dénudée…

Comprenant l'infidélité de son époux, celle-ci décide néanmoins de garder l'enfant et de l'élever comme le sien afin de calmer la pression sociale liée à son absence de grossesse. Mais l'arrivée d'Adrien va faire remonter à la surface d'anciens secrets de famille que l'on croyait enfouis et faire naître entre les deux mères un lien pour le moins inattendu…


On est bien loin des amours dont parle le titre au début du roman ! L'histoire, qui se déroule au début du XXème siècle, s'ouvre sur une scène de viol et se poursuit sur la description de ce couple bien mal assorti, issu d'un mariage arrangé, et qui semble gouverné par l'ennui et l'indifférence. Et pourtant, c'est justement ce contexte défavorable qui va être propice à la naissance de l'une des plus belles histoires d'amour que j'ai pu lire !

De sa plume simple mais élégante, qui m'avait déjà séduite dans « Pietra viva », Léonor de Récondo dépeint avec talent la force d'un amour total, irrationnel, mais surtout irrépressible entre deux femmes, au détriment des conventions sociales. Une passion interdite, mais fulgurante et absolue qui va se transmettre à l'enfant né de l'adultère et faire naître en Victoire un amour maternel qu'elle croyait impossible.

Des amours, il y en a donc bien plusieurs dans ce court roman, constitué de chapitres brefs, mais bien rythmés, qui nous plongent dans les affres d'une passion faite d'ardeur, de pureté et de sacrifices. A travers elle, l'auteur dresse deux très beaux portraits de femmes qui tentent de s'émanciper et de se libérer des archétypes de leur temps, l'une se battant pour le futur de son enfant, l'autre pour se sentir vivre et apprendre à apprivoiser sa féminité. Un texte magnifique, sublimé par la musicalité de l'écriture, qui déborde de sensualité et de tendresse et nous offre une histoire d'amour intemporelle.


A lire également, pour ceux qui ont aimé : « La couleur du lait » de Nell Leyshon.

Challenge Variétés : Un livre conseillé par une amie
Commenter  J’apprécie          703
Amour
Obscur, douloureux, honteux.

Amours
Naissantes, caressantes, troublantes.

Amour
Volé, tronqué, frustré.

Amours
Enveloppantes, réconfortantes, épanouissantes.

Amour
Maternel, fidèle, éternel.

Amours
Éblouissantes, exaltantes, bouleversantes.

Amour
Inquiété, fustigé, sacrifié.

Amours.



Commenter  J’apprécie          6516
Dans une maison bourgeoise, au début du XXème siècle, Madame est oisive, peu épanouie, Monsieur est notaire, très pris par son travail, et de temps en temps, il s'occupe bestialement de la jeune bonne.
Le début du roman parait un peu désuet. On croit entendre la chanson de Fragson

« Bien qu'il possède une femme charmante
L'ami Durand est un coureur
V'là t'y pas qu'il reluque sa servante
Et qu'il la reluque en amateur
……………
Ah Monsieur, répond la petite bonne…….. »

Ce scénario, à l'intrigue assez banale, semble avoir déjà été écrit et réécrit.
Et pourtant, Leonor de Recondo réussit à en faire une histoire passionnante.
Elle décrit le non-amour :
« C'est long, c'est laborieux»…..« Comme il est lourd, lourd et vidé, lourd et sans force » pense Céleste la petite bonne
« L'enchevêtrement immonde » pense Victoire, l'épouse
« Il ira à l'essentiel. L'essentiel se situant entre ses cuisses quelle rechigne à écarter et qu'il faut forcer un peu » ainsi agit Anselme, le notaire.
Et elle décrit tout aussi bien l'amour
« Elle la laisse se gorger de ce corps nouveau. Dans cet éblouissement elle n'a qu'une seule pensée : nous sommes enfin vivantes. »
ou encore « L'amour lui a soudain donné une identité propre. Jusque là elle n'avait fait que se mouvoir à tâtons, aveugle aux autres et à elle-même»
C'est un roman d'une autre époque, qui rappelle des classiques, comme Flaubert, ou Colette.
Un roman au charme indéniable, un beau roman d'amour, des portraits de femmes délicats, mais aussi un tableau réaliste des différences de classes sociales et les évènements qui se produisent ne sont pas ceux auxquels on aurait pu s'attendre.
Fort heureusement, je n'avais pas lu la quatrième de couverture, ni les critiques qui en révèlent bien trop.
Quel plaisir de passer ainsi un excellent moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          635
Un talent peut en cacher un autre…

Depuis quelques mois, j'avais coché dans un coin de ma tête « Rèves oubliés » de Léonor de Recondo pour une prochaine découverte hispanique après avoir lu une critique excellente sur ce roman.

Fin avril, lorsque je reçois un mail de Babélio me proposant une rencontre mi-mai avec cette auteur et la possibilité de lire son dernier roman « Amours », je n'hésite pas une seconde en me ruant sur la souris et en espérant de tout coeur être l'heureux élu.

Une semaine plus tard, la bonne nouvelle apparaît sur ma boite aux lettres… électronique avant de se matérialiser quelques jours après dans mon autre boite…postale.

Avant même de commencer le roman, la couverture vous met dans l'ambiance avec le dos partiellement nu d'une femme et son magnifique corset dont les liens sont en train de céder irrémédiablement…

Muni de l'objet littéraire tant convoité entre les mains, j'ai croqué dans le roman avec impatience et plaisir. Dans l'ambiance pesante d'une famille bourgeoise du centre de la France, nous sommes confrontés dès l'entame du livre au viol de Celeste, la bonne, par Anselme, notaire et mal-aimé de sa femme Victoire. Défaite après cet acte odieux, Celeste va même découvrir trop tard que son calvaire ne fait que commencer avec l'arrivée d'un enfant. A l'impossible, nul n'est tenu…

Tout en subtilité et émotion, Léonor de Recondo nous entraîne dans cette histoire du siècle dernier en réussissant à capter toute l'attention du lecteur du début à la fin, en ne divulguant certains détails que tard dans le roman (comme la date précise du roman par exemple). Nous sommes invités au premier rang à assister à l'éclosion de Victoire, écartelée entre le statut inexorable de femme d'un ignoble individu et la promesse d'un amour fulgurant mais interdit. A vous de découvrir le destin des deux femmes de ce roman et de leur bourreau…

Pour ma part, j'ai pu jouer les prolongations avec grand plaisir en rencontrant en chair et en os Léonor de Recondo, à deux pas de chez moi qui plus est. Attendu comme le messie (*) à ma grande surprise, j'ai apprécié les commentaires et anecdotes de la romancière sur « Amours » et ses anciens livres également.

Il faut également préciser que l'ambiance était particulièrement chaleureuse et détendue grâce notamment au talentueux orateur des éditions « Points ». Et en parlant de talent, Léonor de Recondo s'est montrée autant à l'aise à l'oral qu'à l'écrit… en français bien entendu. Il ne manquerait plus que cette femme d'origine espagnole soit également une virtuose du violon !
Il suffit de rêver, retournez à vos Amours et bonne lecture à tous.

(*) Juste parce que j'étais le premier lecteur masculin invité dans la salle d'une bonne trentaine de personnes. Comme d'habitude, j'avais l'impression d'être un extra-terrestre au milieu de toutes ces lectrices de tout âge. Et dire que certaines femmes ont décrété que ce roman s'adressait plus particulièrement aux femmes ! N'en jetez plus, la coupe est pleine...
Commenter  J’apprécie          6113




Lecteurs (2723) Voir plus



Quiz Voir plus

Amours : Léonor de Récondo

En quelle année se passe l'histoire ?

1542
2000
1947
1908

5 questions
42 lecteurs ont répondu
Thème : Amours de Léonor de RecondoCréer un quiz sur ce livre

{* *}