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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Qui n'a jamais rêvé de se retrouver une nuit dans un musée ? Pouvoir déambuler dans la solitude et le silence de la contemplation... Etre libre d'observer patiemment chaque détail d'une oeuvre... S'approcher au plus près de l'artiste et de son art...

Leonor de Récondo a eu cette chance. Elle a passé ainsi une nuit au musée Greco de Tolède. Ce petit livre raconte cette expérience originale, cette volonté très forte d'une rencontre intime. Elle, la musicienne, désire ardemment connaître le peintre du XVIème siècle, Domenikos Theotokopoulos, dit El Greco.
L'auteure voyage à travers les époques.
Elle nous fait découvrir le parcours de cet artiste atypique et passionné. On appréhende ses envies, ses difficultés et ses doutes ; on part sur les traces de ses tableaux, originaux pour l'époque.
Elle nous fait vivre sa longue attente dans la chaleur étouffante de cette nuit espagnole. Les sensations sont exacerbées, l'épisode est sensuel, le regard est amoureux.
Elle nous fait également remonter le fil de ses souvenirs familiaux, son père décédé, la découverte d'un carnet, des vacances dans son pays d'origine qu'est l'Espagne quand elle était enfant, là où elle voyait pour la première fois les tableaux du maître...
Tout est donc lié. Ce rendez-vous avec El Greco, c'est un chemin vers l'enfance et le père, inévitablement aussi un voyage intérieur, une plongée en soi bienfaitrice, salvatrice, qu'elle relate dans une langue toujours aussi poétique et lumineuse,

J'ai apprécié la simplicité, l'émotion et la beauté des mots. J'ai aimé vivre par procuration cette expérience unique qui m'a incitée à me renseigner sur les peintures de l'artiste. Mais j'ai trouvé ce livre trop bref. J'aurais voulu rester encore un peu dans ce musée, accompagner davantage l'auteure sur les traces de son passé et dans les pas de Domenikos.
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Un coup de coeur sur le principe de la série : proposer à un auteur d'écrire à propos d'un musée et d'un oeuvre. Léonor de Récondo a une écriture vive, précise qui se prête bien au format très court de la collection. le rdv romantique est donc de passer une nuit au Musée del Greco à Tolède en Espagne. le récit est touchant car l'écrivain semble se dévoiler dans sa fougue pour El Greco, déclenchée 15 ans plus tôt, lors d'une visite en ces mêmes lieux avec ses parents. le livre devrait pouvoir se parcourir en 3D, tellement les couloirs, les jardins, la chapelle du musée, semblent réels. Ce récit permet de parcourir par petites touches la vie de l'artiste, son parcours de la Crète à Tolède en passant par Venise et Rome, son apprentissage, ses amours, son fils, son oeuvre, son métier, sa mort. La musique, la poésie, la magie des histoires d'amour romantiques et irréelles irradient ce récit pour développer une mystique autour de l'oeuvre d'art originale et unique.
#Laleçondeténèbres #NetGalleyFrance
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On peut dire que La leçon de ténèbres de Leonor de Recondo est un livre de commande. Les éditions Stock ont créé une collection Ma nuit au musée.
Dans le cadre de cette collection ,il est demandé à un auteur de passer une nuit , seul , dans un musée.
Leonor de Recondo a donc passé  une nuit au Musée de Toléde en présence du peintre El Gréco.
Elle nous restitue cette expérience dans un opuscule de 150 pages édité chez Stock, abandonnant provisoirement, je l'espère,  son éditeur Sabine Wespieser.
Elle a choisi Toléde et El Gréco car elle est venue dans ce musée il y a 15 ans avec son père et à été subjuguée par la peinture d'El Gréco.
Subjuguée est trop faible. Comme on dit en anglais falled in love.  Elle est tombée en amour.
Et Leonor de Recondo espère que cette nuit , seule, au musée va la mettre en présence d'El Gréco et d'un sentiment amoureux.
Tout s'y prête.  La nuit, le clair obscur du musée,  les peintures d'El Gréco,  le violon et la présence du père disparu.
Dans cette nuit Leonor de Recondo revisite la vie d'El Gréco, peintre de la Renaissance ayant quitté sa Crête natale pour découvrir Venise et ensuite Toléde.
Laissant derrière lui en Crête une femme aimée.
El Gréco un déraciné, qui arrivait à  Toléde vivra dans un premier temps des commandes des seigneurs et de l'Église.
Nous retrouvons la sensibilité et la finesse littéraire de Leonor de Recondo; l'émotion point en de nombreux moments de cette nuit mais n'arrive pas à nous surprendre, à nous éteindre comme dans Manifesto.
La dernière nuit de son père Félix portait plus d'amour et d'émotion  que cette rencontre avec El Gréco.
Je trouve que Leonor de Recondo est restée sur la berge  et n'a pas su ou n'a pas pu se laisser prendre par l'ambiance et les lumières tout en clair obscur de ce musée . Peut être l'effet d'un livre de commande ou des souvenirs d'adolescente trop magnifiés
Par contre je lui suis grée de m'avoir fait découvrir El Gréco et plus particulièrement les 12 apôtres ; personnages aux corps allongés et en mouvement,  aux vêtements chatoyants. Quelle merveille!
Je comprends l'admiration de Picasso pour El Gréco. Les deux étaient en avance sur leur époque
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Drôle de décision que celle de Léonor: Passer une nuit dans le musée de Tolède consacré à El Greco, ce peintre qu'elle aime tant!
Avec son violon, elle espère toucher l'âme du peintre, éprouver l'extase d'une rencontre avec lui, disparu depuis plus de 400 ans.
Heure après heure, l'auteure s'approche de la rencontre.
Ce n'est pas le roman de Leonor de Recondo que je préfère.
J'avoue ne pas être entrée dans l'attente, être restée à côté de l'histoire.
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Pas le meilleur de Leonor de Recondo. J'ai été assez déçu par l'exercice commandé et accompli. Pas facile de décrire une nuit au musée sur 150 pages. Eh bien justement le compte n'y est pas. du musée il n'est qu'à moitié question, le reste n'étant que retours dans certains événements de la vie d'El Greco, célèbre peintre du XVIème-XVIIème siècle. le tout est agréable, fort bien narré mais, à mon goût, un peu vain. Mais bon, je ne me suis pas pour autant fâché avec l'auteur que je continuerai à lire très volontiers.
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C'est décidé, c'est le troisième et dernier livre que je lis de la collection « Ma nuit au musée ».
J'ignore si c'est moi qui ai plus d'exigences que d'autres, mais le livre de Léonor de Récondo m'a aussi un peu déçu, tout comme celui de Leila Slimani.
Elles ne m'ont pas transporté.


Seul le très grand dessinateur Enki Bilal fut très inspiré avec « Nu avec Picasso », nous gratifiant en plus, de quelques de ses dessins très bizarres. Un livre à lire !


Avec « La leçon des ténèbres », Léonor se retrouve donc une nuit entière enfermée au Museo del greco à Tolède.
C'est ce musée, situé dans le quartier juif de cette ville, qui accueille une grande collection de toiles et plusieurs croquis de l'artiste peintre Domenikos Theotokopoulos, plus connu comme El Greco. On y trouve de nombreuses oeuvres de la dernière époque de ce génie.

J'avais pensé que Léonor de Récondo, elle-même musicienne, ayant été élevée avec des parents artistes, qu'elle aurait fait une « fusion » avec les oeuvres du peintre grec. Qu'elle m'aurait raconté des histoires fantastiques avec les personnages peints, qui sont pour moi empreints de mysticisme et qui dégagent une fièvre contemplative.
Mais l'auteure a préféré raconter, avec une énorme poésie je lui accorde, Une sorte de biographie augmentée et imaginée du peintre.

J'ai bien compris que Léonor en entrant dans ce musée, avait fait un jeu et attendait impatiemment et ardemment son amoureux Domenikos le peintre.
Ses un peu trop de « mon amour » par ci et « mi amor » par-là, m'ont un peu agacé.


Mais c'est à la page 86-87 que je me suis arrêté et que j'ai bondi.
Il est 1h12, lorsque le gardien du musée fait sa ronde et arrive dans la salle où est se trouve l'auteure.
Je cite :

(..) Je remarque que sa chemise, bien qu'elle soit rentrée dans son pantalon est ouverte jusqu'au nombril, laissant voir une large partie de son torse.
Il est proche de moi, trop proche. (..)
L'occasion est belle. Une femme seule dans ce musée, toutes alarmes éteintes, avec diffusion en directe dans le local de sécurité. Trois mois de visionnage gratuit.
Qu'ont-ils tiré au sort celui qui viendrait ?


Mais madame de Récondo, c'est quoi ce film que vous vous faites ?
C'est quoi ce jugement à l'emporte-pièce ?
Mais c'est quoi cette diffamation ?
Comme si tous les gardiens de musée qui avaient la chemise grande ouverte étaient tous des violeurs en puissance ?!!!


Et Léonor de Récondo d'insister :

(..) Je me détourne. Juan est délicat. Il sourit toujours, mais il a compris que non, ce ne serait pas pour tout de suite, peut-être même pas pour ce soir.
(..) Désappointement du côté du local de sécurité, le collègue écrase piteusement son mégot dans le cendrier en verre.


Et j'ajoute, dépité, parce qu'il pensait se « palucher » en regardant les ébats de l'auteure avec Juan son collège.
Je suis désolé, j'ai trouvé que ces deux pages n'avaient absolument rien à faire dans ce livre.
Quelle piètre image fut donnée à ces gardiens !
Quelle piètre image est donnée à l'homme en général.

A force de voir du mâle partout, c'est le mal qu'on voit partout.
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Après Picasso croqué par Kamel Daoud, Christophe Ono-dit-Biot, Santiago H. Amigorena ou encore Enki Bilal et Giacometti vu par Lydie Salvayre, les Editions Stock ont convié Léonor de Récondo à s'exprimer sur Le Greco dans sa collection « Ma nuit au musée ».
C'est sous une chaleur accablante que l'auteure, flanquée de son violon, pénètre dans le Museo del Greco de Tolède.
Dans la pénombre du musée, elle aperçoit la série des « Apôtres ». Puis, plus loin, « Vue et plan de Tolède ».
Tout en s'imprégnant des lieux, elle restitue des fragments de la biographie réelle et imaginée du peintre. Né en Crète en 1541, il peint des icônes, une activité répétitive qui ne lui permet pas d'exprimer pleinement son talent. Il quitte alors l'île abandonnant Ariana, l'amour de sa vie, et passe dix années à Venise et à Rome qui ne surent pas reconnaître son talent. Lorsqu'il s'installe à Tolède, il a déjà plus de 35 ans.
Le choix de Léonor de Récondo de passer une nuit au Museo del Greco et de relater ses impressions fait suite à une visite qu'elle a faite 15 ans plus tôt avec ses parents artistes qui ont éduqué très tôt son regard. le déclic a lieu lorsqu'elle retrouve un carnet de son père dans lequel se trouve une reproduction de « La Trinité ».
J'ai plutôt bien aimé quand Léonor de Récondo évoque le parcours du peintre. J'aurais aimé qu'elle s'attarde davantage sur son oeuvre, sur le processus de création artistique et sur ce génie si moderne avec ses « personnages étirés » et ses « couleurs nettes sans aucune ombre portée », dont on reconnaît le style au premier regard. Comme le Caravage, Goya, Picasso qui fut un grand admirateur du Crétois. En revanche, j'ai trouvé ses adresses au peintre à coups de « mi amor » complètement ridicules. Même si on comprend que, via El Greco, elle veut retrouver son père décédé en 2015 à qui elle a consacré l'un de ses derniers livres, « Manifesto » et que, plus largement, elle pleure « les instants qui s'enfuient, tout ce qui nous échappe et que nous tentons si désespérément de saisir ».
Même si les dernières pages rattrapent l'ensemble, cette « Nuit au musée » me semble manquer de justesse. Il ne m'a pas touchée.

EXTRAITS
- Je crois à l'éducation du regard qui comprend l'élaboration d'une réflexion.
- Tu te fais l'ardent défenseur de la couleur, du geste impétueux qui s'émancipe des codes anciens trop longtemps exploités.

Lien : http://papivore.net/litterat..
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