Chère Régine,
Nous ne nous connaissons pas vraiment mais je me suis follement amusé dans votre boîte de nuit de la rue de Ponthieu. J'avais 20 ans, tous les espoirs devant moi, la vie qui ne m'attendait pas mais que j'étais prêt à dompter.
On descendait dans votre night-club et on ne pouvait vous oublier, votre portrait nous surveillait en bas, devant l'ascenseur. Il faut dire que je n'ai jamais vu un tel service, une telle gentillesse dans une boite de nuit parisienne où généralement le personnel est plus important que le client.
Pour ces soirées inoubliables, je vous remercie.
Voici donc le cri d'amour d'une mère pour un fils disparu. On ne peut la juger mais la vie de cette femme est bluffante car une volonté farouche et inébranlable l'anime depuis des lustres.
Régine raconte à son fils mort d'un cancer, sa vie avec beaucoup d'allant.
C'est tantôt drôle, tantôt triste, tantôt poignant, tantôt juste bref une vie fortement mouvementée qui se déroule.
Régine tente de se justifier aux yeux de son enfant mais aussi et surtout aux yeux de ses lecteurs.
Toutefois, elle enjolive sa vie s'accordant toutes les qualités et peu de défauts.
Elle serait ainsi, par exemple, à l'origine de
la vie devant soi de
Romain Gary, ou des Restos du coeur de
Coluche.
Elle règle aussi ses comptes avec certains, comme
Michel Drucker, les Brantes et ses anciens banquiers.
Bon on passe sur le style bourré de redites, sur les noms mal orthographiés (Baffie qui devient Baffy, Leconte qui devient Lecomte, etc…), sur les inexactitudes (
Sophia Loren dans Aimez-vous Brahms ?).
Cette existence est tout à fait palpitante et même si Mademoiselle Régine peut agacer avec sa voix gouailleuse, son caractère ou ses certitudes, elle a fait tout de même quelque chose de sa vie : entrepreneuse internationale, propriétaire de night-clubs, illuminant pendant des années les nuits parisiennes, chanteuse, actrice,…
On ne peut que saluer, applaudir et admirer.
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