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3,1

sur 354 notes
J'ai eu du mal à terminer ce livre car je n'apprécie pas le style plein d'afféterie ni la construction de l'histoire, par contre le coeur du livre avec l'histoire du datagramme Français ainsi que l'étude de caractère de ce capitaine d'industrie qu'était Ambroise Roux (que je ne connaissais absolument pas) m'ont passionnée.
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Le récit est un peu décousu mais les sensations de lecture sont intenses. Dans chaque partie de ce roman les personnages sont intéressants qu'ils soient réels ou fictifs. Je n'ai pas vérifié la véracité des faits « historiques » mais peu importe c'est assez emballant.
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Ayant lu et apprécié quelques romans d'Éric Reinhardt, j'avais envie de lire "Comédies françaises" mais malheureusement le rendez-vous est manqué...

Dès les premières pages j'ai senti que mon avis allait être très tranché : ça passe ou ça casse tout simplement. En effet sur la moitié du roman j'avais ce sentiment que tout pouvait basculer dans un sens ou dans un autre : il y avait des passages intéressants qui me donnaient envie de continuer ma lecture et d'autres moments assez longs, lents et pénibles à lire.

Si l'auteur met en avant des réflexions pertinentes sur notre société, j'ai été déçue de cette sensation d'antithèse entre ce qui était dit et ce que vivait le personnage principal.

Dimitri aurait pu être un personnage qui reflétait notre époque : la jeune génération face aux problèmes actuels, au marché du travail, à l'hégémonie des grandes entreprises et l'omniprésence des réseaux sociaux. Pourtant ce protagoniste est en décalage complet, j'ai eu l'impression de suivre un antihéros d'un roman du XXe siècle, un jeune homme qui arrive à 23/24 ans à trouver "par hasard" un travail immédiatement à 4200 euros brut par mois. Un jeune homme qui devient obsédé par une jeune femme qu'il a rencontré à plusieurs reprises au point d'en faire un fantasme absolu. Un jeune homme qui semble ne trouver aucun obstacle sur sa route (sauf à la fin malheureusement...), qui a des moments de pur génie (où il va enquêter sur la création d'Internet, réfléchir sur l'art) contrebalancés ensuite par des pensées inutiles et ennuyeuses comme l'importance du poil pubien.

Je crois que c'est lorsque j'ai vu les pages s'enchaîner sur l'obsession de Dimitri pour les poils pubiens que j'ai commencé à décrocher. Déjà j'avais eu du mal sur les listes à profusion, les dialogues qui manquaient de naturel, les descriptions inutiles et les phrases à rallonge de l'auteur mais là c'était de trop pour moi. Je voulais un personnage flamboyant, je voulais une histoire fascinante mettant en avant des thèmes importants ou intéressants, je voulais une plume fluide (qui était présente mais parfois on avait l'impression que l'auteur jouait, s'amusait avec sa plume au point d'en oublier l'histoire) et au final les moments les plus passionnants sont mis de côté, l'intrigue s'enlise, le final annoncé dès le début manque de panache... La mort du héros (annoncée dès la première page) n'amène aucune émotion et Dimitri tombe ainsi dans l'oubli parce qu'il est difficile de ressentir une réelle empathie pour lui.

En définitive, c'est un rendez-vous manqué pour moi, je vous conseillerai plutôt de lire L'Amour et les forêts ou encore Cendrillon du même auteur.
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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je ne suis pas allée au bout de ce livre. Un livre complexe, bavard et pour moi un peu vain. le héros est un gars un peu paumé qui croit aux coups de foudre instantanés. Cette quête devient son moteur pour exister et déployer des états d'âme qui plaisent ou agacent. Personnellement, je le trouve pitoyable et déteste les clichés.


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Si vous êtes passionné d'informatique et sur l'histoire d'internet,  quand ce n'était que des balbutiements, que personne n'y croyait, ce livre,basé sur des faits réels,  est pour vous. Il évoque  les années 70 à  travers quelques grandes figures du monde de la politique, de l'industrie et des affaires. L'ingénieur Louis Pouzin et l'homme d'affaires Ambroise Roux , vous connaissez ?  Je les découvre .
Mais il n'y a pas que cela, le sentiment amoureux, le hasard, le moment où la vie bascule, où l'on passe  à côté d'un évènement  ou d'une rencontre importante façonnent  aussi cette histoire.
La plume d'Eric Reinhardt est riche mais la  construction du roman m'a parue complexe,  tissée comme un patchwork où s'imbriquent deux histoires.  J'ai dû le décortiquer. Trop long, trop alambiqué (envie de sauter des paragraphes, serai-je la seule ?) j'ai bien failli laisser tomber et
pourtant j'ai découvert un évènement important et intéressant que je ne connaissais absolument pas. le fait qu'un des pères d'Internet était français, Louis Pouzin, et qu'en 1974/75 le gouvernement de l'époque (Giscard) poussé par un puissant homme d'affaires, Ambroise Roux, a interrompu  son programme de recherche et l'a laissé filer aux USA alors que la France devait les devancer : être le première !! Elle  préférait le minitel  à Internet !!!
Dimitri, jeune homme de 27 ans, meurt dès la première page ! C'était un idéaliste, plutôt très à gauche, travaillant à l'AFP,  toujours dans l'attente d'un nouvel amour ! Il aimerait  écrire des livres dont un  sur le peintre Max Ernst. Il est surtout  fasciné par la révolution numérique.
A Madrid, en pleine lecture des Essais , il est subjugué par une jeune fille ( qu'il avait d'abord pris pour un garçon!), il la suit , s'invente des histoires, la retrouve à Bordeaux. Dimitri tombe très souvent amoureux, collectionne les expériences, passe sans cesse à autre chose . Et surtout il est impressionné par les personnages de Pouzin et Roux, s'interroge et mène son enquête : pourquoi, à cause de qui et à quel moment la France est passée à côté de l'aventure d' Internet . Reinhardt au passage égratigne le Pouvoir en place à cette époque qui n'a pas su et pas voulu  faire face aux puissants lobbyings en ne laissant à la France,  jouer aucun rôle dans cette aventure du numérique.
Roman difficile mais qui trouvera et passionnera son public !
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A la première page du roman, Dimitri Marguerite perd la vie à 27 ans, ainsi confronté à la fulgurance d'une jeunesse fauchée, le lecteur est d'emblée averti, les promesses d'avenir tournent court.
L'écriture bien vivante d'Éric Reinhardt s'applique ensuite à rendre le personnage bien vivant, si vivant, que le souvenir de sa mort s'estompe progressivement, jusqu'à surprendre celui qui tourne les pages, lorsqu'elle pointe le bout de son nez à la fin du récit. On l'avait oublié celle-là… la boucle est bouclée.
Dimitri est un personnage romanesque. Il invite le lecteur à rire de ses frasques tout autant qu'à s'indigner avec lui dans ses révoltes. C'est un réel plaisir donc de cheminer à ses côtés pour partager ses émotions : amoureuses d'abord, Dimitri vit ses coups de foudre dans un absolu peu commun, une recherche obstinée, elle structure le fil du récit de rencontre en rencontre. Passions culturelles ensuite car Dimitri est passionné d'art, vivants de préférence : danse, théâtre, Eric Rheinhardt nous livre p 66-67 un catalogue complet de ce qu'un intellectuel parisien peut visionner sur les scènes de la capitale en quelques mois des années 2000, de Roméo Castellucci à Mathilde Monnier en passant par des dizaines d'autres. Les passions de Dimitri sont infinies mais celles qui arment le fond du roman, s'inscrivent dans la sphère politique. Devenu journaliste à l'AFP, lorsque Dimitri rencontre Louis Pouzin une première fois, dans une brasserie de la place de la Bastille, il semble encore bien loin de vouloir faire la lumière sur les travaux de son interlocuteur : le plan Calcul, le projet Cyclades et l'embryon avorté d'internet en 1974. le lecteur doit accepter de suivre les méandres de la pensée foisonnante de Dimitri, de ses déconvenues amoureuses à ses projets d'écriture, pour finalement plonger dans les prémices d'Internet. Derrière cette aventure avortée, Eric Reinhardt fait le portrait d'Ambroise Roux, patron de la CGE, rompu à toutes les manipulations du pouvoir politique pour arriver à ses fins : régner en maître sur le marché des commutateurs indispensables aux télécommunications et donc tout faire pour valoriser ce secteur et négliger l'informatique et son devenir. Dimitri sera le pourfendeur de ce maître du lobbying et cette traque donnera lieu à des pages aussi drôles qu'improbables. Au-delà du parcours tumultueux de son héros, Comédies françaises est aussi l'occasion pour l'auteur de mettre à mal une France poussive qui a du mal avec son temps et laisse passer les opportunités de développement et de croissance, il en va pour l'industrie comme pour la peinture contemporaine, le leadership a déserté l'hexagone... dans ce naufrage, il y a des coupables et le roman de Rheinhardt solde les comptes de la droite française et s'en réjouit.
Un roman riche on l'aura compris, peut-être trop, j'ai regretté pour ma part que le propos politique arrive si tard dans le récit dans lequel finalement il peine à prendre toute sa place, il s'inscrit plutôt comme un discours de l'auteur et le personnage de Dimitri peine parfois à prendre l'avantage dans cette affaire tant Reinhardt lui fait courir de lièvres.
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Un livre écrit à la charrue (on se demande si un éditeur de Gallimard l'a relu). Une même idée, exprimée dans les mêmes termes de retrouve à deux pages de distance. A moins de se passionner pour la pilosité pubienne féminine, en passant sans transition sur un galimatias consacré à l'hypothétique invention d'Internet en France en se farcissant des détails à la portée des seuls ingénieurs en télécommunications... Il peut se lire à condition de cultiver un intérêt pour les deux sujets précédents.
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Avertissement : je n'ai pas terminé ce livre. Mon avis ne porte donc que sur la partie que j'ai lue. D'habitude je ne parle pas des livres que je choisis de ne pas terminer, mais là j'avais envie. Voilà.



L'histoire : dès le début, on sait, par des coupures de presse, que Dimitri est mort à 27 ans dans un tragique et spectaculaire accident de voiture. Ensuite, on va nous raconter la vie de Dimitri, et plus encore les avis de Dimitri. En long, en large et en travers.



Mon avis : au début, j'ai adoré la façon dont les choses commencent. Assez vite, je me suis ennuyée à table avec la meilleure amie obcessionnelle de bites, les récits interminables de quels chorégraphes il a vu sur scène (plusieurs pages de listing), de pourquoi le spectacle vivant est supérieur aux autres, les digressions de ci et de ça pour donner péremptoirement son avis sur tout et surtout son avis, blablablah. Très vite, j'ai trouvé insupportable le ton snob, grandiloquent et prétentieux du récit, avec des petites saillies insupportables de mépris vis-à-vis du lecteur (j'ai bien compris que ça essayait de se faire passer pour des traits d'esprit voire des maladroites tentatives de connivence, mais tellement en mode manipulatoire que je n'ai pas du tout accroché). Ce qui m'a achevée ? le récit interminable quoique sans intérêt des petites bassesses, minableries et autres égotismes des grands peintres surréalistes français à New York dans les années 40. Je ne doute pas un instant que ça soit vrai, mais ça ne m'intéresse pas, on est en mode comérages intensif autour de ces petits nombrils pseudo-intello et pseudo-artistiques. Boring ! Next ! Stop pour moi page 150 sur 480. Ergh. Soulagement.
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..
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Par moment captivée et curieuse de savoir qui est le responsable de la déconfiture française d'Internet ou encore de savoir qui est cette femme mystérieuse. Mais aussi comment évolue le personnage principal au sein de sa famille, de son amitié, de sa relation affective, de ses emplois, de ses contradictions sociales ? Quel rôle a joué Max Ernst dans la réussite de Pollock ? du coup on revisite l'histoire politico-économique des années 70 par un petit bout de la lorgnette, on recherche les oeuvres de l'un ou l'autre. Si on est geek, on doit se passionner, si on ne l'est pas comme moi, on peut lire en diagonale sans rien perdre de l'intrigue. C'est très dynamique, les dialogues sont épatants, on voyage dans toutes les directions en restant ancré au fil conducteur, la vie d'un jeune de 27 ans dramatique, cocasse, émouvante et drôle.
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Je suis un fan absolu de cet auteur dont j'adore le style et l'écriture.
J'ai encore beaucoup appris notamment sur le capitalisme français des années 70. Je suis de la génération où l'on vantait les mérites du Minitel, fleuron de la créativité française, jalousé par les américains. On connait la suite...
Je suis absolument certain que le lobby d'Ambroise Roux pour détruire l'informatique au bénéfice des Télécoms est une bien triste réalité...
Donc j'ai beaucoup appris dans ce livre. J'aime toujours autant le style alerte, l'écriture saillante...
Deux petites réserves : une sur la forme et l'autre sur le fond. Un abus des parenthèses qui fatigue et effectivement comme je l'ai déjà lu dans les critiques, des passages parfois trop longs générant une confusion dans ce roman un peu fou...
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