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3,1

sur 354 notes
Un livre étrange. Il pourrait raconter une enquête, mais il s'étend sur l'histoire d'un amour impossible. Après 300 pages, on entre enfin dans le sujet de l'enquête, après s'être promené dans les tréfonds du subconscient de l'enquêteur. Quant à la fin, elle laisse un goût d'inachevé.
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Il y a au moins 3 romans dans le nouvel ouvrage de Éric Reinhardt : celui dont on a le plus parlé sur l'histoire des télécommunications sous la présidence de VGE, un ouvrage d'art et la relation entre Max Ernst et J. Pollock et le roman du narrateur qui cherche à écrire les 2 romans ci-dessus. Bien qu'interessés par ces différents sujets, j'ai peiné à me laisser porter par la narration. Il y a des très beaux passages dans chacun de ces 3 histoires mais l'ensemble ne tenait pour moi qu'artificiellement debout. L'histoire du narrateur ponctuée d'avantures sexuelles plus ou moins réelles est pour moi la partie la plus faible. Je m'attendais à être davantage embarqué par l'auteur du Système Victoria. Un ouvrage intéressant mais que j'ai parfois lu en diagonale pour atteindre le dénouement.
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Je me suis laissé tenter par les critiques positives. Franchement je n'y ai trouvé aucun intérêt peut-être parce que j'ai déjà rencontré Louis Pouzin et connaît la teneur de ses travaux. C'est bien écrit et les pointes d'humour existent mais les saillies sexuelles n'apportent rien de plus.
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Dimitri Marguerite est mort. le livre commence par un faire part de décès où certains protagonistes du roman apparaissent. Il est mort dans un accident de voiture après avoir rencontré la fille de l'industriel français Ambroise Roux ancien PDG de la CGE qui aurait été au fait de l'échec des recherches de Louis Pouzin du datagramme ancêtre d'Internet.
Ce long roman raconte la courte de vie de Dimitri, ses métiers, ses amours, sa sensibilité et son enquête sur les lobbystes français. Instructif.
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Éric Reinhardt que je lis pour la première fois m'a emmené dans un roman un peu fou, très long, un peu trop à mon goût. Pourtant, je reconnais que la plume de l'auteur est alerte, incisive, efficace, et qu'il sait accrocher l'intérêt de son lecteur tout en révélant des informations très instructives.
Tout commence avec la quête d'une fille croisée dans Madrid, fille que Dimitri, le narrateur, veut absolument retrouver, croit reconnaître mais disparaît avant qu'il ait pu l'aborder. Seulement, avant que cette quête commence, l'auteur avait inséré l'avis de décès de Dimitri Marguerite et les circonstances de l'accident de voiture qui a causé sa mort, le 16 juillet 2016, sur une route de Bretagne. Sa compagne, Pauline, qui conduisait, étant indemne.
Madrid, Paris, c'est en 2015 puis l'auteur permet de faire connaissance avec son héros qui m'a entraîné dans le monde du lobbying puis dans l'enquête journalistique. Spontané et curieux, Dimitri n'a pu poursuivre son travail trouble de consultant et se retrouve journaliste à l'AFP.
C'est à partir de là que sa rencontre avec Louis Pouzin enclenche ce qui est le coeur du livre : l'histoire de l'inventeur du datagramme qui avait mis au point, bien avant les Américains, ce qui deviendra Internet. Oui, vous lisez bien, Internet aurait dû être français si Valéry Giscard d'Estaing, cédant aux pressions du plus grand patron de l'époque, Ambroise Roux (CGE), n'avait sacrifié tout ce que préparait Louis Pouzin et son équipe à l'IRIA (Institut de recherche en informatique et en automatique) de Rocquencourt. Tout cela pour que la France soit la première à mettre au point le… Minitel.
L'histoire, la quête plutôt, de Dimitri est infiniment détaillée. L'auteur répète plusieurs fois certains épisodes, avance, revient en arrière puis m'emmène subitement sur les traces de Max Ernst depuis sa maison de Saint-Martin d'Ardèche jusqu'à New York avec les surréalistes, André Breton, Jackson Pollock, Lee Krasner, sans oublier leur égérie et mécène : Peggy Guggenheim. C'est complet, documenté, agrémenté d'anecdotes savoureuses, étonnantes dont le texte foisonne mais j'ai trouvé cela beaucoup trop long.
Finalement, me revoilà au coeur du sujet : Ambroise Roux (1921 – 1999). Éric Reinhardt, en utilisant la fiction, réussit à rappeler l'histoire de cet homme qui influença tellement les décisions politiques des années 1970. C'est souvent critique, voire caustique et les aventures sentimentales de Dimitri offrent quelques respirations salutaires.
Je ne peux passer sous silence la désopilante analyse de la biographie du grand homme rédigée par une journaliste à particule, reine de la brosse à reluire.
Comédies françaises est un livre à lire, assurément, car ce que nous vivons aujourd'hui avec la toute puissance des Américains grâce à Internet, aurait pu être évité comme le démontre brillamment Éric Reinhardt.

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Pourquoi Valéry Giscard d'Estaing a-t-il ignoré internet au milieu des années 1970 pour favoriser le Minitel ? Avec Comédies françaises, Eric Reinhardt signe un roman vivant et ambitieux, livrant à la fois un portrait d'une génération née lors de la chute du mur de Berlin et une enquête à charge contre Ambroise Roux, industriel français.

Le livre débute par un faire-part de décès du personnage principal : Dimitri Marguerite, 27 ans, mort dans un accident de la route entre Trégastel et Lannion. Quelle mort tragique !

Mais tout commence réellement lorsque Dimitri, journaliste à l'AFP, veut pour un livre qu'il projette d'écrire, rencontrer l'ancien président, et lui soumettre une seule question : comment a-t-il pu, lui qui a tant souhaité moderniser la France, la priver de la révolution numérique – au milieu des années 1970 – et laisser les Américains la développer ? “Il y a ceux qui ont la faculté de discerner la chance qui passe, et ils la saisissent, et ils repartent dedans. Et il y a les autres. Ceux qui ne savent pas la discerner, ou qui, s'ils la discernent, comme moi ce soir, ne savent pas la saisir”.
Lien : http://untitledmag.fr/rentre..
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Drôle de livre, attachant, lassant, intéressant, irritant. L'auteur se fait du bien. Il profite de l'écriture de son roman pour parler de ses passions, de ses engagements, de ses découvertes. Il y de l'essai dans le roman ou du roman dans l'essai et cela donne un ensemble hétéroclite dans lequel on apprend que Peggy Guggenheim était nymphomane, que Max Ernst a inspiré Pollock, que Louis Pouzin a failli inventer internet, que Giscard d'Estaing, si soucieux de modernité, a sur ce plan manqué un rendez-vous avec l'histoire et qu'Ambroise Roux, chevalier d'industrie tout autant que lobbyiste, était un vrai salopard cynique. Comme le sont finalement, à l'estime de l'auteur, tout autant et encore plus les grands patrons d'aujourd'hui. le profit personnel primant sur l'intérêt général. C'est dit, redit, écrit et réécrit et ce n'est pas un scoop. Il y a des pages délirantes dans lesquelles l'auteur se lâche pour faire partager ses convictions sur ce patronat français, embourgeoisé, englué dans ses traditions, inapte à la modernité : une manière d'expliquer une forme de déchéance économique et morale. le livre aurait mieux porté son nom s'il avait été titré « Déchéances françaises ». Cet essai se double des errances romanesques et sentimentales du personnage central, Dimitri. Écartelé entre une sexualité libérée qui n'ignore pas les bas-fonds et un romantisme niais qui rend l'amour impossible dans la réalité. Une très belle scène cependant : celle du dialogue entre Dimitri et son père (un personnage très secondaire mais sans doute le plus attachant du roman). Pour le reste, Eric Rheinhardt aime les versions longues, les redondances, les répétitions et les énumérations. Il prend le risque ainsi de perdre son lecteur qui a compris ce qu'on veut lui dire mais qui doit encore le lire encore et encore… Comédies françaises est donc loin d'être un chef d'oeuvre, mais cela reste néanmoins une oeuvre singulière, ce qui n'est pas peu.
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Franchement, chez Gallimard, il n'y a pas un gars qui peut faire son travail d'éditeur et dire à M. Reinhardt de faire un peu de ménage dans son texte avant de le publier ?

Ce livre est un grand foutoir. Et c'est bien dommage. E. Reinhardt a beaucoup de talent. Il a des phrases d'une justesse incroyable quand il parle des sentiments de Dimitri, de sa relation au monde du travail, à l'amour, au sexe.

Mais c'est terriblement long, plein de redites, parfois fort prétentieux (les 3 pages entières à citer des noms d'auteurs de théâtre, pitié !) . J'ai lu une bonne partie du livre en diagonale.

Quant à la partie du livre dédiée à l'histoire de Louis Pouzin et de l'invention ratée de l'internet français, je n'ai pas compris pourquoi elle faisait tant le buzz. C'est écrit totalement à charge, avec les deux mêmes arguments développés à l'endroit et à l'envers jusqu'à l'épuisement.

Encore une fois, dommage.
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Je n'ai pas pour habitude d'abandonner une lecture, mais je me suis laissée endormir par le rythme d'écriture. de longues pages de descriptions, sans rapport avec l'intrigue, des chapitres interminables, rien ne m'a motivée à poursuivre ce livre jusqu'à son terme.
Malheureusement, la quatrième de couverture pourtant prometteuse, ne reflète pas le récit.
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Premier livre de Eric Reinhardt pour moi et j'ai passé un bon moment en compagnie de son personnage, Dimitri. Ce jeune homme dont on va découvrir le parcours tout au long du récit, va se lancer dans une carrière de journaliste au sein de l'AFP et va mener une enquête sur la naissance d'internet. Au fil de ses investigations, il va découvrir comment cette invention a échappé à la France.

Voilà pour l"histoire, du moins celle que vous pouvez découvrir sur le résumé apparaissant en quatrième de couverture. Car ce roman est bien plus foisonnant que ça, d'ailleurs cette histoire d'internet ne devient le centre du récit qu'à la moitié du livre. Et avant vous allez me dire ? Avant, le lecteur aura l'occasion de se familiariser avec le personnage, de découvrir son parcours, sa personnalité, sa vie, ses amis, ses passions.

De nombreuses (très) longues digressions jalonnent la lecture. On peut par exemple noter plusieurs dizaines de pages sur l'exil d'artistes aux USA au cours du second conflit mondial, le courant artistique du surréalisme et l'éclosion de l'art aux USA. On y croise ainsi d'illustres personnages comme Max Ernst, Marcel Duchamp, André Breton ou encore Jackson Pollock.

Bien que longues, j'ai trouvé ses digressions passionnantes. Elles font un peu sortir le lecteur de l'histoire principal mais on y apprend beaucoup de choses puisque l'ensemble est très bien documenté. le thème central de l'histoire avec l'invention d'internet apparait d'ailleurs également sous forme de digressions sur plusieurs personnages qui ont eu un rôle important dans cette histoire. D'ailleurs avec toutes ses digressions, la chronologie de roman est parfois un peu hasardeuse mais personnellement je m'y suis retrouvé et cela ne m'a pas dérangé dans ma lecture.

Il y a quand même clairement quelques passages qui auraient mérité un peu plus de concision. Je pense notamment aux longs passages sur l'industriel Ambroise Roux qui sont parfois un peu répétitifs, je pense qu'il y avait moyen d'épurer un peu tout ça pour éviter de donner cette impression de répétition.

Et puis au-delà de ces moments historiques, des personnages célèbres, il y a le jeune Dimitri. La grande histoire va donc côtoyer la petite histoire et on en découvre plus sur sa personnalité au fur et à mesure de l'avancée du récit, entre deux digressions. le moins que l'on puisse dire c'est que ce personnage n'est pas lisse loin de là, parfois attachant, parfois clairement agaçant, le lecteur va pouvoir découvrir plusieurs facettes de sa personnalité lors de passages qui permettent aux lecteurs de souffler un peu après avoir pris une masse importante d'informations historiques dans la figure.

Par ailleurs, et c'est important de le préciser, ce roman est vraiment engagé. L'auteur donne à lire ici une vraie critique des lobbys, des élites, du capitalisme. C'est vraiment bien traité, parfois avec un humour très corrosif que j'affectionne particulièrement.

Tout ça nous donne un roman vif, vivant, passionnant à lire bien que certains passages auraient pu être un peu plus concis. L'ensemble reste vraiment sympa à découvrir, le style de l'auteur est très agréable. J'ai apprécié cette lecture et malgré ses petits défauts je trouve que ce livre vaut clairement le détour.
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