Le roi Trivikramasena accueille chaque jour à sa cour un mendiant qui, chaque jour, lui offre un fruit et ce pendant dix ans.
Le roi découvre fortuitement que chacun de ces fruits (qu'il stockait sans les manger) contient une pierre précieuse. le mendiant explique alors au roi qu'il a besoin d'un homme de grand coeur afin d'accomplir une incantation magique et qu'il souhaiterait que ce soit le roi qui l'assiste.
Trivikramasena accepte. le mendiant lui donne rendez-vous la nuit dans un cimetière et lui demande d'aller décrocher un pendu et de le lui ramener.
Mais le corps du pendu est habité par un vampire et, pendant que le roi le transporte sur son dos, le vampire lui raconte une histoire - les fameux contes - à l'issue de laquelle il pose une énigme que le roi doit résoudre.
Malgré tout, à la fin de chaque histoire, le vampire disparaît et retourne se pendre à l'arbre duquel le roi doit à nouveau aller le décrocher pour le transporter, ce qui donne lieu à chaque fois à un nouveau conte.
C'est à l'issue du vingt-cinquième conte que se conclura l'histoire entre le roi et le mendiant, lequel se révèlera bien moins sympathique qu'au début du récit.
Ces contes en sanskrit sont connus sous plusieurs versions, qui ont tardivement été mises par écrit (XIè siècle), mais dont les origines sont plus anciennes, puisque les contes se situent dans l'Inde du VIè au VIIè siècle.
La version proposée par Gallimard est celle d'un brahmane cachemiri de la seconde moitié du XIè siècle, insérée dans un recueil plus vaste, lui-même adaptation d'un ouvrage remontant au IIIè siècle, aujourd'hui perdu.
On ne saurait trop recommander la lecture des
Contes du vampire, pour leur charme, leur exotisme (pris dans le bon sens du terme) et pour s'essayer à résoudre, tout comme Trivikramasena, les énigmes posées à la fin de chaque histoire.