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3,94

sur 451 notes
Je m'attendais à lire un recueil de nouvelles, et au final ce n'est pas exactement ça, même si chacun des chapitres pourrait en effet être qualifié de nouvelle. En fait, au fil des pages, ce sont toujours les mêmes personnages qui reviennent, Valfred, Anton, Herbert, Lodvig, Mads Madsen... Tous chasseurs, qui alternent périodes solitaires et périodes de visites.

C'est dépaysant et très drôle !

Dans le premier chapitre/nouvelle, on voit Valfred aider Anton à surmonter le manque de femmes, avec une méthode quelque peu originale, il faut le dire ! Ensuite, on trouvera Herbert avec Alexandre, son coq de compagnie, puis Herbert qui visite Lodvig et le trouve la tête dans le four, sans que cela ne l'émeuve plus que cela !!! Mads Madsen qui saute une saison pour ne pas travailler avec un adjoint qu'il ne sent pas et aura une surprise rigolote au retour, le Comte, cultivateur de patates et de seigle qui manquera de se faire enterrer vivant... Et que dire du sort réservé au lieutenant Hensen, disposé à transformer nos chasseurs en soldats ? Ou de ce pauvre Niels et son cochon ? C'est le dernier chapitre, l'histoire du cochon, et il est triste et drôle à la fois, c'est à dire que dans la solitude et la nuit, l'esprit vacille parfois bien étrangement ! La seule section que je n'ai pas trop aimée, c'est justement celle qui donne son titre au livre, la Vierge froide. Je ne l'ai pas trouvée crédible, ni drôle, je pense qu'il doit me manquer des références culturelles et que quelque chose m'aura échappé, à vrai dire !

En tous cas, je sors enchantée de mon périple en Arctique !!!
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Jorn Riel. La vierge froide et autres racontars. 1974. Ed. 10/18. Collection Domaine Etranger. 1993. 159 p. 5 étoiles.
Traduction de Susanne Juul et Bernard Saint Bonnet (c'est important une bonne traduction alors j'ai décidé de faire honneur aux éditeurs qui confient encore une traduction à des humain plutôt qu'à des intelligences artificielles…(Intelligences ?... Il faut le dire vite).
C'est en prenant ma cuillère de Chyawanprash matinale (accompagnée d'une grande tasse d'eau chaude) que je m'apprête à écrire ce petit mot.
Sur l'auteur : Jorn Riel est un grand auteur par le talent, très connu…au Danemark. https://www.babelio.com/auteur/Jorn-Riel/5032
Extrait wiki :
« Jørn Riel s'est engagé en 1950 dans une expédition scientifique (Lauge koche) pour le nord-est du Groenland, où il passera seize années, notamment sur une base d'étude de l'île d'Ella1.
De ce séjour, il tirera le versant arctique de son oeuvre littéraire, dont la dizaine de volumes humoristiques des Racontars arctiques, ou la trilogie le Chant pour celui qui désire vivre. Dans ces romans, dédiés à son ami Paul-Émile Victor, Jørn Riel s'attache à raconter la vie des populations du Groenland, explorateurs et chasseurs du Nord-Est groenlandais ou des habitants Inuit1.
Il reçoit en 2010 le Grand Prix de l'Académie danoise pour l'ensemble de son oeuvre ».
Il a aujourd'hui 92 ans. Comme quoi, le froid conserve…
La critique : elle sera rapide.
De petite histoire en petit racontar, ce petit ouvrage tiré de cas vécu a fini par me toucher profondément. J'ai lu avec l'appli « google earth » à côté de moi pour visualiser les zones habitées.
Cette contrée « appartenait aux peuples esquimaux qui l'habitaient depuis des milliers d'années et qui donc avaient développés une tradition solide, un mode de vie extrêmement adapté à l'environnement mortel.
Les blancs, eux n'y sont pas adaptés. Ils y sont arrivés récemment (quelques centaines d'années). Arrivés car vous comprendrez après la lecture que manifestement et par « manque d'occasion », ce n'est pas un endroit pour y faire des enfants.
Pour vivre toute sa vie dans le grand nord, il faut vraiment avoir quelque chose d'incroyablement spécial..., de rude, d'humainement « essentiel ». Et d'un peu dérangé aussi. de dingue. A pleurer et en même temps c'est beau. Je ne sais pas mieux l'exprimer, il faut le lire.
Le genre de récit que vous n'oubliez jamais (il y en a comme cela des tonnes dans notre tête : il suffit d'un fil et voilà le cadre, quelques bribes d'histoire et surgissent les bonnes émotions : le miracle du livre).
C'est un ovni. En fait je me rends compte que ces peuples « blancs » colonisateurs du nord-nord sont des martiens, drôles, touchants dans leur solitude, et que leur mental, donc leur perception de la « réalité », leurs pensées, leurs actions sont modelée par…le froid.
Je commence à aimer la littérature des pays nordiques et j'envisage d'en lire davantage.
J'ai aimé plusieurs séries TV dont Vikings, Meurtres à Sandham, les enquêtes de Dan Sommerdhal, mais surtout, complètement déjantée, la série policière / humour noir « Post mortem : personne ne meurt à Skarnes ». Extrait : https://www.allocine.fr/series/ficheserie_gen_cserie=29698.html.
Une dernière observation, j'aime la montagne et le froid me dérange moins que les grandes chaleurs. Mais si vous détestez le froid, ne lisez pas ce livre…ou alors par sadisme envers les humains qui « vivent » dans le grand nord…Pauvres types. Mais cela fait des histoires incroyables…et Jorn Riel en a encore quelques autres à nous raconter.
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Ces racontars mettent en scène en dix tableaux les improbables personnages de l'étrange confrérie des chasseurs de l'Arctique qui m'ont intrigué, fait sourire et donné l'envie de mieux les connaître. Ces hommes, uniquement des hommes d'ailleurs, confrontés à la rigueur de l'environnement et à l'Isolement relatif, devant subir la nuit polaire, ont développé une philosophie de vie spéciale, affichent une dégaine du diable devant l'imprévu, partagent une connivence subtile et appliquent un code d'honneur peut-être pas très explicite, mais néanmoins bien ancré. Tout cela sans pourtant sacrifier à leur identité individuelle forte, affirmée, qui s'exprime parfois de bien étonnante façon. Leurs péripéties m'ont amusé, que ce soit quand ils se prêtent au tatoueur, domptent un militaire, enchérissent les uns les autres sur un fantasme ou enterrent, ou plutôt tentent d'enterrer, un des leurs. Au-delà de leurs aventures, il se dégage de cet ouvrage la portrait d'une communauté d'hommes que je vais sûrement fréquenter au cours des neufs autres racontars qui leurs sont consacrés.
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Des chasseurs vivent au Groenland. Les hommes vivent seuls ou éventuellement à deux dans des cabanes en bois, au milieu des glaces et dans des conditions particulièrement rudes. Les moments de solitude et de cafard existent et l'envie est grande parfois de se confier ou de raconter des souvenirs. Ce sont ces "racontars" que l'on découvre dans ce petit livre. Beaucoup d'originalité et de surprises.
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" L'Histoire Universelle, mon ami, c'est des gros livres concernant des meurtres sur tous les fronts et l'amour de la patrie, l'honneur et ce genre de foutaises. Et juste quelques lignes ici et là sur la vie des gens ordinaires."

Donc, Jorn Riel nous présente des gens ordinaires, ses chasseurs du grand Nord. Comme il adopte la forme nouvelles-accolées-faisant-un-tout , il n'éprouve pas le besoin de faire une intro, d'expliquer la situation, la géographie etc … (on a quand même droit à une carte, mais on s'en fiche un peu, les histoires vivent pour elles-mêmes) A nous de découvrir au fil de pages.
On est d'entrée de jeu en présence des personnages , et quels personnages, les poètes et les philosophes, les un peu bornés et les originaux, les rêveurs et les grognons, les mutiques et les bavards. Car la solitude du quotidien, fait que les moments de camaraderie deviennent cruciaux, et justifie les explosions de plaisir quand tout ce petit monde se retrouve et arrose ça dans une belle démesure.

Des situations d'un burlesque un peu fou, mais d'une folie à la fois sereine et plausible. Une superbe galerie de portraits, avec cet humour tendre, qui n'est jamais lourd, même quand il passe un chapitre à nous parler de cabinets.

J'ai eu un faible pour les funérailles de Jalle, mais - en tout cas dans les livres - j'ai toujours un faible pour les enterrements. J'en ai rarement lu d'aussi drôles, par contre !


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Je connaissais cet auteur pour avoir lu La maison des célibataires. C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé l'univers de Jorn Riel, grâce au choix du club des blogueuses pour cette session de janvier.

Il s'agit ici de racontars qui mettent en scène des chasseurs du Groenland. Jorn Riel a passé seize ans de sa vie sur la banquise comme esquimaulogue et ethnographe. Ce sont les années au contact de la population esquimaude qui lui ont inspiré ces histoires aussi improbables que truculentes.

De braves chasseurs vivent seuls ou à deux dans des cabanes en bois. Leur vie quotidienne est rude mais ils ne s'en plaignent pas, sachant rendre positive chaque situation. Dotés d'un humour à toute épreuve, ils dégagent une sympathie immédiate. Bons vivants, ils ne ratent jamais une occasion de faire la fête. Ils sont également farceurs et toujours prêts à jouer un bon tour à celui qui n'accepte pas les règles de vie qu'ils ont mises en place.

Il m'a semblé que les nouvelles allaient "crescendo" dans la drôlerie et l'exagération. Ce sont celles de la fin, que j'ai préférées et notamment :

Les joyeuses funérailles : Les chasseurs se réunissent pour fêter les funérailles de l'un des leurs. Pour que le mort participe à la fête, on l'installe sur une chaise en bout de table, complètement congelé, avec sa pipe à la bouche. de temps en temps, on le met dehors pour qu'il re-congèle. Mais en fin de repas, après avoir trop bu, tout le monde se retrouve sous la table, y compris le mort, qu'on a oublié de re-congeler ! La fin de la nouvelle, assez inattendue, est vraiment irrésistible.

Je relirai certainement Jorn Riel dont l'univers, très riche, m'attire bien. Il me semble qu'on a beaucoup à apprendre de l'art de vivre des esquimaux, comme le souligne Jorn Riel dans une interview accordée à LIRE en 2003 :

Lire : Jean Malaurie a déclaré que, de son séjour dans le Grand Nord, il était revenu «esquimauisé». Est-ce votre cas aussi?

J.R. Oui, moi aussi, je le suis.

Lire : En quoi cela consiste-t-il précisément?

J.R. Cela signifie que l'on a adopté les formes de vie des Esquimaux, que l'on a appris la tolérance et à ne jamais s'attarder sur ce qui va mal ou a été mal mais, au contraire, sur ce qui fait plaisir, ce qui apporte de la joie. Que l'on a appris aussi à mettre la nature au-dessus de tout.


Des personnages pittoresques et attachants, un lieu inhabituel et dépaysant et de la bonne humeur ! Tout est réuni pour un bon moment de détente tout en prenant, mine de rien, une leçon de vie.
Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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Pour ma part ce livre fût un vrai régal !

Tout en découvrant une contrée exotique pour moi, il y avait une complicité avec ces personnages rendus excentriques d'isolement.
Juste les titres des nouvelles sont en soi des friandises !

Exemples :
"LE TATOUEUR ...où l'on a la preuve qu'au nord du Cercle polaire tout le monde est prêt à investir dans l'Art..."

"LE ROI OSCAR ...où Halvor noie sa déception dans le schnaps,et où Vieux-Niels se montre bien imprudent dans ses amitiés"

"TOURNÉE DE VISITES ...où Herbert en viendrait presque à préférer Lodvig quand il fait la gueule"

Moi, je craque déjà...
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J'ai essayé, vraiment essayé, une fois, deux fois, plusieurs histoires etc.
J'ai aussi lu différentes critiques pour comprendre, pour voir ce que j'avais loupé.
Mais je reste définitivement réfractaire à cet humour, pas même l'esquisse d'un sourire, n'envisageant ni ces hommes ni leur environnement, interloquée par leurs soi-disant valeurs viriles.
Une lecture complètement ratée.
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Je suis venue à ce livre pour le titre et la couverture, et je n'ai pas été déçue par les histoires qui y sont racontées. Au Groenland, les hommes sont des chasseurs. Ils vivent souvent par deux dans ces contrées froides, se nourrissent de leurs chasses, collectent les peaux pour les revendre plus tard, quand ils reprendront le bateau qui les a conduits ici.
On retrouve, d'une histoire à l'autre, les mêmes personnages sous un angle différent.

"Le dressage d'un lieutenant" raconte comment Lieutenant Hansen oblige, à son arrivée, les hommes sur place à une discipline de guerre : ils doivent faire de nombreux exercices militaires au point qu'ils ne peuvent plus s'adonner à leurs chasses. Ils décident de se liguer et de donner une leçon au lieutenant.
Dans "La vierge froide", l'une de mes préférées, il est question d'une femme d'une femme inventée par Mads Madsen : Emma est sa femme rêvée, il lui parle, passe ses nuits avec elle jusqu'au jour où William le Noir s'éprend d'elle à son tour. Emma trompe Mads avec lui, et William avoue à son ami qu'elle veut partir avec lui. Il la rachète chère à Mads Madsen. Mais la renommée de cette femme se répand dans les alentours, et on s'arrache Emma, la femme imaginaire.

L'histoire de l'amitié entre Herbert et son coq est très jolie, comme celle du Vieux-Niels avec son cochon Oscar.
On se bat aussi pour des toilettes ; un tatoueur débarque et fait fortune grâce à la naïveté des hommes sur place...
Ce recueil d'anecdotes inspirées par ce qu'a vécu Jorn Riel sur la banquise est divertissant. Je le conseillerais comme rafraichissement en été!

Lien : http://edencash.forumactif.o..
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Des petites histoires de trappeurs, burlesques, parfois absurdes. La qualité de chacune est assez irrégulière, deux-trois sortent du lot et sont vraiment drôles.
Mais de manière générale, je me suis un peu ennuyée. Pas assez de femmes, récits autour des mêmes thèmes (alcool, chasse, sexe). Je m'attendais à beaucoup mieux.
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