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EAN : 9782840497622
168 pages
Seguier Editions (18/10/2018)
4.15/5   10 notes
Résumé :
Je suis de Malo-les-Bains, près de Dunkerque. Fils d’ouvrier tranquille, je décrochai un BP de coiffure, gagnais ma vie, j’étais aimé de mes parents et bien sûr, quelque chose me manquait. C’est au Stardust, la boîte mythique de La Panne, assis dans la cabine du DJ, que quelque chose changea. La musique, cette musique, me percuta pour la vie. Ça doit être ça, une « vocation », et trente ans plus tard des célébrités m’embrassaient, je me retrouvais en haut des classe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Ce que j'ai ressenti:
I Gotta Feeling…♫
Je suis fan de musique électro, alors quand j'ai vu, cette parution, j'ai eu envie d'en savoir plus…Impatiente d'en savoir plus sur cet artiste: Fred Rister. Un feeling good bien pressenti, parce qu'allier musique et littérature, il ne m'en fallait pas plus pour être comblée! Je ne lis que trop peu de biographie, mais ce sujet me passionne, et ce genre de musique me donne toujours le sourire…Alors, j'ai voulu aller plus loin que les lumières des stroboscopes, au delà des platines, et connaître un des précurseurs de cette musique contemporaine qui n'a qu'une seule raison d'être : Faire danser les gens, et j'ai été touchée par cet homme si humble, qui livre des mots sur sa musique, de la musique pour aller au delà des mots…

« L'homme, on le sait, est bien plus sensible que raisonnable -et c'est heureux. »

Memories…♫
Fred Rister revient sur l'histoire de ses tubes qui nous ont fait danser, des musiques mondialement connues et co-écrites par cet homme d'une telle timidité, qu'il est passé, souvent dans l'ombre de sa propre célébrité. Il explique sa façon de ressentir son métier de DJ et de producteur, à travers son vécu. Des mémoires toutes en flow, des séquences de souvenirs rythmées, la persévérance comme métronome, cette autobiographie est une manière de connaître mieux, intimement presque ce frenchie que tout le monde s'arrache, quand lui, garde une pudeur attendrissante face à son propre talent…Passionné de musique et de bons sons, il nous transmet toutes les bonnes ondes de ce phénomène grandissant qu'est l'électro, avec cette volonté de les faire passer au plus grand nombre.

« A l'évidence, les mots de culture et d'art défient toute précision, mais la sincérité, elle, se voit et s'entend. »

When Love Takes Over…♫
Si Fred Rister m'a appris quelque chose grâce à cette autobiographie, c'est que l'Amour surmonte tout. La musique a été le moteur de sa vie. Cette passion a su dépasser les frontières de l'âge et celle de la maladie, elle a balayé toutes les peurs et les douleurs pour nous donner un instant pur. Il l'a saisi cette petite étincelle de chance et de génie…Et maintenant, nous, on danse. Faire danser les gens, est son seul désir…Et parce qu'il a continué à croire en ses rêves, de croire en la musique, il réussit le pari de nous faire, tous, mouvoir sur n'importe quel dancefloor, grâce à sa sensibilité et son travail. Une audace récompensée au centuple de sa sincérité, une nouvelle influence, l'électro pop, qui a marquée l'histoire de la musique, et en influencera encore d'autres…

Alors, j'aurai bien envie de lui dire Merci pour cette leçon de vie.

« Composer une musique c'est, par ordre alphabétique, arranger, broder, chercher, concevoir, construire, conter, controuver, créer, découvrir, échafauder, engendrer, exagérer, fabriquer, fabuler, feindre, forger, imaginer, improviser, innover, insinuer, mentir, rêver, romancer, s'aviser, supposer-et puis trouver. »





Ma note Plaisir de Lecture 9/10
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Si le nom de Fred Rister ne signifie probablement pas grand chose à la majorité d'entre vous, les mélodies qui l'a composées ne vous sont forcément pas inconnues puisque c'est lui qui est à l'origine d'un certain nombre de tubes qu'il a co écrites avec son ami David Guetta de "I Gotta Feeling "(le fameux tube des Black Eyed Peas.) à Gettin' Over You " en passant par"When Love Takes Over( si ces titres ne vous disent rien, regardez sur You tube vous les avez forcément entendues un jour).

DJ et producteur de musique électro pop français, celui qui s'appelle Frédéric Riesterer à l'état civil, a en effet co écrit et co produit une dizaine de tubes interplanétaires.
Dans "Faire danser les gens", qui constitue en quelque sorte ses mémoires - suivant le fil de ses pensées pas forcément chronologiques, et qui commence par un procès qu'on lui a intenté pour plagiat sur le fameux morceau des Black Eyes Peas-, Fred Rister revient sur l'histoire de ces tubes mondialement connues mais aussi sur des parts plus intimes et plus sombres de sa vie.

Cet homme de l'ombre, petit gars de Malo les Bains, dans le Nord de la France qui a été ( comme Fabrice Lucchini) garçon coiffeur avant de vivre de son passe temps de DJ, a inventé en quelque sorte avec David Guetta, bien plus célèbre que lui, l'électro pop, qui, n'en déplaise aux nombreux pisses froids qui ne jurent que par la musique classique et le jazz, plus "respectables" aura profondément marqué l'histoire de la musique.

On sent, à la lecture de ce livre aussi sincère que viscéral, que Fred Rister est un être humain d'une profonde sensiblité, et avant tout quelqu'un de vraiment passionné par la musique dans le sens le plus noble du terme.

Sans jamais virer au réglement de compte, ce récit est aussi pour lui l'occasion d' asseoir une certaine légitimité et de montrer aà ses détracteurs que la musique électronique est aussi respectable que tout autre musique. et que même s'ils utilisent plus souvent les machines que les instruments de musique ces artistes n'en demeurent pas mois de vrais compositeurs et de vrais créateurs.

"Danser, c'est prendre subitement en dégoût tout ce qui empêche de danser."

Dans " Faire danser les gens ", Fred Rister se met à nu: il nous dit tout de ses gros problèmes de santé qu'il a traversé et traverse encore ( il se bat contre le cancer depuis 30 ans et sent que ses forces commencent à baisser au moment de prendre la plume ) et affiche une vraie humilité face au succès qu'il a rencontré plus tardivement que la plupart des autres artistes.

Si Fred Rister n'est pas blasé, c'est qu'il a connu la galère avant de connaitre la gloire et les Grammy Awards et ces très belles (et hélas un peu trop brèves, seul bémol qu'on pourrait faire) mémoires sont une très belle occasion de nous le clamer haut et fort...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Belle découverte électro-littéraire grâce à Masse critique.
Parce que franchement, sans cela, je doute que je serais allée moi-même vers ce roman.
Le monde de l'électro m'est en effet aussi étranger que celui des bikers. Je suis ravie de voir des gens passionnés par ces univers, mais ce n'est pas du tout ma came.
Pour moi, le 2 roues se résume à la bicyclette.
Pour moi les boîtes de nuit et soirées dansantes se résument au Chatham, LA boîte de nuit du Touquet. Certes, j'ai vécu quelques soirées mémorables à Cannes et à Paris, mais plus en observatrice qu'en me sentant "membre du club".
Pour moi les chansons à danser, sans sombrer dans le Patrick Sébastien, se situent plutôt dans le triangle disco/Cloclo/rock. Eh oui. On ne se refait pas.
Mais comme j'aime (j'adoooooore) la musique et que je ne suis pas sectaire, je connais (un peu) David Guetta, Daft Punk et contemporains.

Avec ce livre, on tombe dans l'electro et l'univers des DJ comme Obélix dans la marmite de potion.
Ce texte m'a fait penser au Passeur de lumière de Bernard Tirtiaux. Quel rapport alors entre le maître verrier du XIIème siècle et un DJ du XXIème siècle ? La passion du personnage principal, et la faculté du roman à transmettre cette passion au lecteur.
Ce document est un témoignage pour les futurs historiens qui dans 2 ou 3 siècles produiront une thèse sur le sujet : "de l'origine de la musique électronique en Belgique et dans le nord de la France".
L'ouvrage a apporté un éclairage à certains éléments qui avaient effleuré mon existence, dans les Ardennes françaises et belges au début des années 90. Ces gens qui se ruaient vers des boîtes de nuit géantes au fond de la cambrousse Wallonne. Ces rythmes qui me paraissaient bizarres à moi qui écoutait plutôt les Beatles, les Doors et Queen.
En fait, ce livre, c'est comme de visiter un musée d'art moderne avec un guide. Tout s'éclaire. Et non, les DJ ne sont pas des bricoleurs du dimanche qui prennent des bouts de musique et les passent au hasard d'une moulinette électronique. Se sont de vrais compositeurs, chercheurs, assembleurs, arrangeurs, créateurs.
Que l'auteur me pardonne un petit bémol toutefois, mais le début ressemble à la première chanson d'un concert dont le chanteur ne s'est pas encore approprié la salle, la scène et le public. Et puis au bout de quelques pages, ça va mieux, on sent qu'on a le rythme.
Que l'auteur m'accorde aussi un dièse (si un bémol est négatif, un dièse serait donc positif, non ?) : j'ai beaucoup apprécié son humanité/humilité sereine, face à la vie et la maladie, face aux échecs et au succès.

Alors, faut-il le lire ? Oui. Effets secondaires possibles mais pas du tout indésirables : donne envie d'aller danser, ou à défaut d'écouter différemment des morceaux d'électro.
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Je suis de Malo-les-Bains, près de Dunkerque. Fils d'ouvrier tranquille, je décrochai un BP de coiffure, gagnais ma vie, j'étais aimé de mes parents et bien sûr, quelque chose me manquait. C'est au Stardust, la boîte mythique de la Panne, assis dans la cabine du DJ, qu'un soir tout changea. La musique, cette musique, me percuta pour la vie. Ça doit être ça, une « vocation », et trente ans plus tard des célébrités m'embrassaient, je me retrouvais en haut des classements mondiaux des ventes de disques, et je voyais la planète entière danser sur mes tubes ! Cette musique ? Je fais de l'électro pop music. La plus controversée - et méprisée - de la musique actuelle. Mais la plus populaire, aussi. Une oeuvre existe dès lors qu'elle est lue, vue, écoutée - ici, je rivalise avec Ravel ! Alors n'allons pas écrire qu'un homme sut croire en son « destin » ou je ne sais quelle connerie. J'ai subi neuf cancers. Je suis le plus célèbre des inconnus. Je travaille avec plaisir pour les autres sans chercher la gloire. Et je n'ai pas quitté le Nord comme jamais je ne renierai ma musique. Il n'y aurait pas d'autre façon de se trahir. de se mentir. de se tuer.
J'ai découvert, avec cette lecture,, un univers méconnu: celui du monde l'électro pop music, de ses dérives. Il nous narre ses souvenirs au travers de cette biographie où ses soucis, sa maladie ont pu être combattus grâce à l'amour (de la musique et du grnad Amour)
Même si j'ai beaucoup appris, je n'ai que peu aimé ce livre. Son écriture ne m'a pas emporté aussi facilement que pour d'autres et ce monde, bien qu'un peu plus proche maintenant, m'est encore très éloigné....
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"Faire danser les gens" n'est pas un livre pointu sur la musique électronique (si c'est ça que vous cherchez, lisez "Modulations" chez Allia). Il n'est pas non plus un livre sur un genre pointu de la musique électronique puisqu'il s'attache aux balbutiements de l'EDM et à ses accointances avec la pop mondiale. L'auteur ne revendique d'ailleurs ni l'un ni l'autre.

Par contre, "Faire danser les gens" a ceci de touchant qu'il montre combien un milieu "banal" n'est pas un obstacle à la réussite "insolente". Il touche aussi par l'immense modestie, presque maladive, de son auteur, Fred Rister, producteur de l'ombre des plus grands tubes de David Guetta (dont je n'étais pas fan avant et dont je ne suis toujours pas fan après la lecture), dont le fameux "I Gotta Feeling" de Black Eyed Peas. Que je n'ose plus qualifier de ritournelle depuis que j'ai refermé le bouquin.

Outre l'aspect "making of" de l'usine à succès qu'est devenu Guetta et sa clique (dont Fred Rister, donc), le livre donne aussi un aperçu de l'importance déterminante du nord de la France et, surtout, de la Belgique, dans l'émergence de la culture club "de masse" en Europe et dans le monde. C'est sans doute ça qui me plait le plus dans "Faire danser les gens": ces promenade sur les dunes post-industrielles de Dunkerque, ces virées nocturnes à La Panne, ces descentes chez les disquaires flamands, ces mégadancings de routes nationales, ces casseroles de moules assaisonnées au top 50, à la laque et au désoeuvrement d'une jeunesse nordiste des années 80 qui, dans un syncrétisme puisant dans le prog rock, la new beat et les radios pirates, allait composer la bande-son de celle des années 2010. Qui retentirait de Malo-les-Bains à Miami.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Composer une musique c'est, par ordre alphabétique, arranger, broder, chercher, concevoir, construire, conter, controuver, créer, découvrir, échafauder, engendrer, exagérer, fabriquer, fabuler, feindre, forger, imaginer, improviser, innover, insinuer, mentir, rêver, romancer, s'aviser, supposer-et puis trouver. 
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A l'évidence, les mots de culture et d'art défient toute précision, mais la sincérité, elle, se voit et s'entend.
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Ecrire un tube planétaire, c'est souvent du travail, de la chance, un alignement particulier des étoiles : ce n'est an aucun cas la démonstration imparable d'une organisation cynique mue par le seul appétit du pognon ; une musique peut connaitre un retentissement mondial sans forcément être manufacturée, au sens où elle sortirait des moules d'une fonderie comme on fabrique les pièces de camions-bennes.
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Alors je ne me soigne plus : non pas pour accomplir le meurtre de soi, mais parce que j'ai pris en dégoût cette chose bien plus longue et plus pénible que la mort que l'on appelle la survie. Je n'ai pas la folie du martyre, ni la patience des crucifiés.
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L'homme, on le sait, est bien plus sensible que raisonnable -et c'est heureux.
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