AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782359494945
300 pages
Don Quichotte éditions (18/08/2016)
3.6/5   10 notes
Résumé :
Au début des années 1970, dans le Bronx à New York, les gangs dictent la loi et les immeubles sont détruits par les flammes. A ce moment naît le hip-hop, qui par la suite devient un phénomène international. Premier roman
Que lire après BrûleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Laurent Rigoulet, journaliste à Télérama, nous fait revivre la naissance du hip-hop avec Kool Herc. L'auteur réussit à nous immerger complètement dans le Bronx des années 70 en donnant cette impression d'accompagner cette bande de jeunes dans leur quotidien. Musique, graffitis, problèmes de logement, incendies à tout va, racisme, lutte des gangs. le jeune narrateur nous décrit, en autre, la technologie sur les sillions des vinyles. de beaux passages, alternés par d'autres pas toujours facile à comprendre. Quelques fautes. Des textes de chansons dans la prose qui font revivre les pionniers du rap. Les relations avec le père pour l'un, le grand-père pour l'autre sont belles. Instructif et intéressant.
Commenter  J’apprécie          70
le narrateur raconte son enfance et son adolescence dans les quartiers sulfureux du Bronx, au milieu des années 70.

Violence, drogue, gang, musique, disc-Jockey, découverte, et délabrement sont les éléments qui parsèment ce récit.

Je suis.. très réservée sur ce livre. Peut-être même n'est-ce pas le bon mot d'ailleurs. Je m'explique.

Le sujet est intéressant. du moins il aurait pu l'être. La naissance du Hip-Hop dans les milieux noirs des Etats-Unis, le parcours de certains jeunes jusqu'à la gloire ou la déchéance, oui pourquoi pas. C'est ce à quoi je m'attendais d'ailleurs.

Mais je m'attendais aussi à une certaine chronologie bien tenue, et ça, je ne l'ai pas trouvé. En effet, le narrateur raconte l'ensemble. Oh bien sûr, il parle des premiers rappeurs, il parle des premiers mouvements musicaux de ce genre, il explique l'origine de tout cela.

Mais c'est fait d'une manière tellement décousue ! Il s'appesantit sur des choses que j'ai trouvées sans intérêt, alors qu'il passe à toute vitesse sur des éléments réels (j'ai vérifié) qui auraient mérité d'être un peu mieux présentés. Il voyage dans les décennies, partant en arrière, revenant au présent, avant de repartir dans la période traitée. J'ai perdu le fil très régulièrement, et il aura fallu que je m'accroche de toutes mes forces pour terminer le livre.

Je pense que c'est vraiment cela d'ailleurs qui m'a détachée du récit, et me l'a rendu assommant. Et c'est vraiment, vraiment, dommage.

Lien : http://au-fil-des-pages477.b..
Commenter  J’apprécie          20
"Brûle" est un roman foisonnant de personnalités du graff, du son et du mouvement civique des années 70. Laurent Rigoulet fait entendre les voix du Bronx avant leur renommée internationale. Il déambule dans les rues et assiste à la naissance du hip hop aux côtés de SugarHill Gang, Grandmaster Flash, Kool Herc, Coke La Rock ou Afrika Bambaataa… « Les poètes des cités, les porte-parole d'une ville qui ne serait plus invisible. » Il replonge dans une époque où le seul moyen de faire entendre ces voix exclues, rejetées en marge de New-York dans la banlieue du Bronx, passe par la musique. Laurent Rigoulet, qui signe ici son premier roman et dont on sent la maitrise du sujet, mélange habilement fiction et non-fiction. Il saisit avec aisance l'âme humaine, les conditions sociales et sociétales qui ont mené à cette révolution musicale, à l'origine bien souvent méconnue. du pur kiff !
Lien : https://plumeetpellicule.wor..
Commenter  J’apprécie          00


critiques presse (1)
Culturebox
29 septembre 2016
Ce roman brûlant, dont la part de fiction sert un récit des faits très documenté, nous immerge au cœur de l'action, dans le Bronx du début des années 70, et redonne une voix aux pionniers de l'ombre.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation

Il avait trouvé un disque que personne ne connaissait, il en avait décollé l’étiquette et le cachait sous son sommier quand il dormait. Une reprise de « Apache » des Shadows dont il dirait plus tard qu’elle était l’hymne national du hip-hop. On aurait dit que la cavalerie débarquait, les cuivres sonnaient la charge dans un roulis de batterie et de percussions que Kool Herc prolongeait jusqu’à ce que la foule crie grâce. Il appelait ça « le manège ». Il attendait deux heures du matin, l’heure la plus brûlante de la nuit, pour nouer sa boucle, rajoutant de la vitesse à la vitesse, de l’écho à l’écho, de la transe à la transe, déroulant sous les pieds de ses fidèles une terre souple sur laquelle ils rebondissaient, une terre pour rivaliser d’audace et d’héroïsme, une terre pour s’envoler, faire des vrilles et des sauts périlleux.
Commenter  J’apprécie          20
Les mélodies s’effaçaient dans la scansion du rythme, le rythme infernal de la ville qui tremble, qui vacille et palpite, son cœur malade, son cœur vaillant, son battement obsédant, son squelette fendillé, son corps désossé, le corps maigre et juvénile de la ville qui renaît. Soudain on n’entendait plus les chanteurs, on n’y faisait plus attention, un espace vierge s’ouvrait devant nous, une nouvelle page comme une mer à traverser, un sable humide pour imprimer nos pas. Coke La Rock ne lâchait plus le micro, et d’autres le réclamaient à leur tour, ils se pressaient autour de lui, malgré les consignes et les menaces, ils se massaient autour des platines, ils sautaient sur l’estrade, ils étaient si nombreux que le sol menaçait de s’effondrer.
Commenter  J’apprécie          20
Et c’est au Hevalo que Kool Herc a connu son illumination. Il s'est mis à enchaîner les parties rythmiques, les séquences qui rendaient dingues quand il les passait et dingues quand il ne les passait pas. Il posait deux copies du même disque sur les platines. Quand une séquence s’achevait d’un côté, il la faisait repartir de l’autre, le feu ne faiblissait pas. Il avait le compas dans l’œil, l’aiguille retombait pile dans le sillon, le vinyle craquait comme s'il se déchirait, les tympans sifflaient, et ça n’en était que meilleur. Plusieurs fois le même tremblement, la même cascade, le morceau s’ouvrait, le temps se dilatait, la musique tournait sur elle-même comme un cyclone dont on n’apercevait plus le cœur, les danseurs cherchaient l’équilibre sans savoir où la vague les projetterait.
Commenter  J’apprécie          10
Nous rêvions d'un nouvel élan. La musique, il fallait qu'elle explose, qu'elle bouscule tout sur son passage.
Tu nous vois danser ? Tu nous vois bondir ? Tu l'entends gueuler, ton quartier ? Le monde qu'ils ont abandonné, tu l'entends crier ? Ils l'ont négligé, ils l'ont lâché, ils ont largué les amarres, et bientôt il se dressera face à eux, le nouveau monde, le monde de demain.

Commenter  J’apprécie          10
À quoi ça sert de rester collé à son territoire ? Montre – moi l'intérêt de veiller comme une armée sur des rues couvertes de gravats ? La maison est vide ! Elle est entièrement vide ! Peux – tu me dire pourquoi nous en sommes à nous entre tuer comme de pauvres cinglés pour un asile où on veut nous abandonner ? Ouvrez les yeux, nom de Dieu, nous sommes en 1971, nous brûlons en silence. Personne n'en parle, tout le monde regarde ailleurs. Vous l'avez remarqué ? Allumez la télévision, plus personne ne sait que nous existons.
Commenter  J’apprécie          00

Video de Laurent Rigoulet (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laurent Rigoulet
Une fille facile, de Rebecca Zlotowski, avec Mina Farid, Zahia Dehar, Clotilde Courau (prix SACD du film francophone à la Quinzaine des réalisateurs, Festival de Cannes 2019). Sortie le 28 août.
Un sacré pari ! Rebecca Zlotowski fait naître à l'écran Zahia Dehar, qui défraya la chronique en 2008 alors qu'elle monnayait son charme explosif auprès de joueurs de l'équipe de France de foot. Dans Une fille facile, Zahia s'inspire avec bonheur de son propre sens de « l'aventure et de la liberté » pour faire battre le c?ur d'un beau film tourné dans un décor que les festivaliers connaissent bien. Armée d'une démarche chaloupée et d'une voix alanguie à la Bardot, gonflée d'un désir rayonnant qui peut virer au noir en un clin d'?il, Sofia, son personnage, descend des banlieues de Cannes pour se frotter aux richesses qui paradent en bord de mer. Entre les palaces bâtis à flanc de colline et les yachts mouillant au large, elle chasse le plaisir et la fortune comme elle l'entend, réglant le tempo d'un jeu sensuel et cruel dont elle connaît les fruits, l'infortune et les vertiges. Zlotowski révèle une actrice passionnée, mélancolique et curieuse (son film de chevet est Cet obscur objet du désir, de Buñuel). Dans ce drame où les classes se frictionnent et se brûlent, la cinéaste offre à l'ancienne escort girl la chance de relancer les dés et de s'affranchir d'une image qui l'a dévorée pendant des années. Elle regarde Zahia avec désir, intelligence et tendresse, sonde l'étrangeté de sa beauté. Et lui rend tout son mystère. ? Laurent Rigoulet
+ Lire la suite
autres livres classés : amériqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus

Lecteurs (36) Voir plus



Quiz Voir plus

Arts et littérature ...

Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

Charlotte Brontë
Anne Brontë
Emily Brontë

16 questions
1084 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}